- Maman, papa réveillez-vous ! Crient Nathan et Camille en sautant dans notre lit.
Je prends un petit moment pour émerger de mes rêveries.
- Qu'est-ce qu'il y a les jumeaux ? Demande Ruben aussi peu éveillé que moi.
- Mais c'est aujourd'hui la compétition de natation ! Hurle Camille.
Comment l'oublier ça fait deux semaines qu'ils nous le rappelent en boucle.
- Mais ma chérie il n'est que sept heures du matin et la compétition est à quatorze heures, dis-je la voix toute endormie.
- Oui mais nous il faut que l'on soit à la piscine avant pour nous entraîner, nous apprend Nathan.
- On vous emmènera à onze heures et vous mangerez le bas comme c'est prévu avec Romain.
- Mais maman ...
J'ai besoin de dormir...
- Tu veux que je m'en occupe ? Me demande Ruben.
- Oh oui s'il te plait je suis super fatiguée j'ai très mal dormi.
- Je sais tu n'as pas arrêté de bouger. Bon rendort toi je m'occupe des jumeaux et je les emmènerai à onze heures, dit-il en m'embrassant avant de sortir de la chambre.
***
Il est treize heures trente et je suis à la piscine en attendant que la compétition commence. En tournant la tête je vois Romain à mes côtés.
- Tiens Romain qu'est-ce que tu fais la tu n'es pas avec les enfants ?
- Non ils font une pause avant le commencement. Tu ne m'avais pas dit que tu t'étais remis en couple avec le père des jumeaux. Je suis content pour toi.
- On va avoir un enfant et on va se marier.
- Tu ne crois pas que ça va un peu vite ? Me demande-t-il surpris.
- Tu sais ça fait six ans qu'on attend de se retrouver tous les deux.
Il semble inquiet.
- Oui mais avec tout le mal que tu m'en as dit j'ai du mal à le croire.
- Quand je t'ai raconté tout ça je souffrais encore de notre séparation.
- Aurore tu ne peux pas te remettre avec lui.
- Ah et pourquoi ?! Commencé-je à m'énerver.
- Je ... je suis amoureux de toi depuis le premier jour où je t'ai vu Aurore.
Je reste bouche bée, pourquoi me l'avouer de vive voix maintenant ? Je sais bien qu'il m'apprécie plus qu'il n'y paraît mais pourquoi me l'avouer maintenant quand il sait que c'est peine perdu ?
- Romain tu es seulement un très bon ami pour moi rien de plus et j'ai une famille qui s'agrandit j'aime Ruben, depuis toujours.
- Je sais et c'est bien ce qui me rend fous !
Il se lève en me disant.
- Je suis sûr qu'ils vont gagner...
Je perds mon sourire, j'espére qu'il arrivera à m'oublier et à trouver quelqu'un de bien.
Puis je vois Ruben suivit de Clem, Thibaut, et Erwan.
- Ah vous êtes tous arrivés juste à temps la compétition va bientôt commencer.
J'embrasse Clem Thibaut et mon frère qui s'assit à mes côtés tout comme Ruben.
- Aurore tu ne crois pas qu'ils commencent trop tôt la compétition, ils n'ont que six ans ? Me demande Erwan.
- Tu peux me rappeler à quel âge tu as commencé le hand.
Erwan a commencé exactement au même âge que les jumeaux. Je me rappelle quand ma mère, mon père et moi, qui avais seulement quatre ans, nous sommes allés assister au tout premier match de mon frère nos parents étaient vraiment très fière de le voir sur le terrain.
Nous entendons une voix nous annoncer l'une des toutes premières courses de cette compétition puis la voix annonce les noms des nageurs. Nathan fait partie de celle-ci. Il s'agit du 25 mètres crawl.
- Tu crois qu'il va y arriver ? Me demande Erwan.
- Bien sûr et puis même si il ne gagne pas je serais extrêmement fière de lui et ça sera pareil pour Camille, quoi qu'il arrive.
Puis la course commence ils sont six garçons et quand le coach siffle enfin le début de la course Nathan est troisième une fois parti dans l'eau. Tous les parents, même nous, crient pour encourager leur enfant. Soudain nous voyons Nathan prendre la première place et il touche le bord de la piscine.
- Il est premier ! Oh mon dieux il a gagné ! Crie Clem qui saute dans les bras de Thibaut.
- Il sera un champion comme son père, lance celui-ci.
Ruben sourit et m'embrasse. Puis la voix annonce le gagnant, je vois soudain les yeux de mon fils s'illuminer comme jamais au paravent, il est heureux.
Puis c'est au tour de Camille de s'élancer dans le bassin sur la même épreuve que son frère, elle termine deuxième ce qui ne m'empêche pas d'être très fière d'elle.
La remise des médailles suivies, et je ne peux m'empêcher de verser ma larme en voyant mes bébés sur un podium.
Ils partent se rhabiller et ensuite nous filons dans un parc voisin fêter tout ça.
- J'ai été tellement fière de les voir gagner ils avaient vraiment envie de réussir ça se voyait sur leur visage, dans leurs yeux.
- Moi aussi je suis heureux pour eux.
- Je suis sûre qu'ils tiennent leur côté sportif de toi.
- Tu crois ?
De qui d'autre ?
- Non pas du tout ils doivent le tenir de moi qui n'ai jamais fait de sport par rapport à toi qui est un grand sportif de haut niveau, dis-je d'une voix ironique. Bien sûr que cela vient de toi.
Il me sourit et m'embrasse.
- Tu crois qu'ils vont devenir des sportifs plus tard ? Demandé-je
- Je n'en sais absolument rien il est bien trop tôt pour le dire, mais oui ils peuvent le devenir si ils le veulent. Je serai là pour les soutenir.
C'est à mon tour de sourire, mais il s'évanouit très rapidement.
À la fin de la compétition cette pimbêche, allumeuse au 85D de Maëva vient nous voir.
- Alors heureux ? Commence-t-elle en dévorant mon homme du regard.
- Evidemment, ils ont été géniaux.
- Demain soir le club organise une soirée dans une boite parisienne ça te dis de venir ?
Je n'ai pas rêvé elle avait bien invité que lui, elle se prend pour qui celle-là ?!
- Oui avec plaisir, on viendra, dis-je énervée.
Elle me dévisage, comme si elle venait de remarquer que j'existe.
- C'était quoi ça ?! Me demande Ruben, une fois éloigné de cette fille ainsi que du groupe, et les enfants confiés à Clem.
- Quoi ?! Tu ne voulais pas y aller ?
- Si évidement.
Je le regarde les yeux écarquillés.
- Enfin ce n'est pas ça, mais pourquoi tu lui parles comme ça, c'est l'entraineur de tes enfants.
- De mes enfants ?! M'indigné-je en haussant encore plus la voix.
- Oui, bon excuses-moi. Mais elle n'est pas méchante.
- Non pas méchante, elle veut juste coucher avec toi Ruben !
- Mais tu es devenu parano Aurore !
- La faute à qui ?! Putain Ruben ouvre les yeux, même tes gamins le verraient, si ils faisaient plus attention !
- Penses ce que tu veux je n'en ai plus rien à foutre, si tu n'as pas confiance en moi une bonne fois pour toute, dit moi ce que l'on fait de nouveau ensemble ? Termine-t-il en rejoignant Thibaut.
Ces derniers mots me font le plus mal. Comment peut-il me demander ça alors qu'en ce moment nous vivons tout ce que l'on a toujours voulut tous les deux.
Quelques secondes après je me dirige vers mon frère.
- Hey Chouchou, ne soit pas jalouse comme ça, ça va vous détruire tous les deux.
- Je rêve ou tu prends sa défense ?
- Mais non, aller arrête et sois heureuse pour vos enfants.
Les petits monstres sont tout contents et je ne veux pas gâcher leur plaisir en me disputant avec Ruben.
***
Nous rentrons à la maison après avoir passé tout le reste de l'après-midi et toute la soirée chez Clem avec Thibaut, sans une certaine tension permanente. Les jumeaux sont en effervescence après leur magnifique victoire.
- Papa on les met où les médaille ? Demande Nathan.
- La toute première médaille que j'aie gagné je l'ai accroché dans ma chambre pour que quand je la voyais ça me donnait de la force pour en gagner plein d'autres.
Ruben part dans les chambres des jumeaux et il fixe les médailles au mur. Après cela les jumeaux sont tellement fatigués de leur journée qu'ils s'endorment comme des masses, et Ruben vient me rejoindre dans notre chambre.
- Ils se sont endormis, me confirme Ruben en se glissant dans le lit.
- Je crois que je vais aller dormir dans la chambre d'ami, vu que, apparemment, tu ne vois pas pourquoi on est ensemble.
- Aurore, attends ...
J'ai déjà claqué la porte.