Le lendemain de mon annonce choc pour Ruben je n'ai pas Le coeur à travailler mais il le faut, pour le bien de toute l'équipe. Je ne peux pas me focaliser sur mes problèmes personnels.
Il est quatorze heures en France donc j'en profitai pour appeler ma meilleure amie.
- Allo ? Entendis-je à l'autre bout du fil.
- Coucou ma Clem, je ne te dérange pas ?
- Non pas du tout, le jeudi j'ai toujours un trou à cette heure là tu as de la chance. Ça me fait plaisir d'entendre ta voix, comment tu vas ?
Je soupire... comment je vais ? C'est une bonne question...
- Quentin vient de me quitter il y a deux jours. Il est venu jusqu'aux Etats-Unis pour me dire que c'était fini entre nous.
- Quoi ? Mais comment il a pu te faire une chose pareille ?!
- Je n'en sais rien, je me suis aperçu trop tard que ce mec est un vrai con tout simplement.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé après ?
Une soirée tranquille dans un lit avec mon ex...
- Ruben à laissé sa copine en plan pour venir me consoler et... il a frappé Quentin au visage.
- Ah oui quand même ! Aurore je suis sûre qu'il a encore des sentiments pour toi !
- Mais ne dis pas n'importe quoi Clem, il aime sa copine.
- Réfléchis deux secondes pourquoi aurait-il réagis ainsi si il n'a plus aucuns sentiments pour toi ?
C'est vrai ça... quel homme irait défendre une ex si il ne tenait pas un peu a elle ? Mais bon je ne préfère pas espérer dans le vide.
- Peut être en tout cas moi personnellement je n'ai plus aucun sentiment envers lui.
- Mais oui bien sûr. Tu passes la nuit avec ton premier amour, le père de tes enfants et ton coeur ne te dis rien ? Pas a moi Aurore.
Je n'aime pas quand elle à raison... Je ne sais pas si je suis de nouveau amoureuse de lui mais c'est vrai que je ressens toujours des émotions fortes quand il est prêt de moi.
- En parlant d'enfant... J'ai annoncé à Ruben qu'il avait des jumeaux de cinq ans.
Un long silence s'en suit.
- Ah et ... comment a-t-il prit la nouvelle ?
- Bah plutôt mal tu t'en doutes.
Je lui raconte tout, la façon qu'il a eu de me regarder, la déception et l'incompréhension sur son visage, le timbre sombre de sa voix quand il m'a dit de sortir.
- Il lui faut juste un peu de temps pour digèrer le fait qu'il soit père de jumeaux à vingt-trois ans. Ça va aller tu verras, il va l'accepter.
J'espère qu'elle a raison pour une fois. Et ce n'est pas purement égoïste pour que Ruben m'adresse à nouveau la parole. Non cette fois il s'agit aussi de l'avenir de mes enfants, si ils rencontreront leur père un jour ou pas, Si il sera présent dans leur vie.
- Comment ils vont mes Chouchous ?
- Tu leur manques beaucoup mais ils vont bien.
Puis j'entendis à travers la porte de ma chambre :
- Aurore l'annonce du prochain match va bientôt commencer, Catal va encore nous engueuler.
- J'arrive Michaël. Désolée Clem il faut que je te laisse, une longue journée m'attend. Ne dis rien à mon frère il va s'inquiéter pour un rien.
- Ne t'inquiète pas Aurore, mais tiens le coup. Bisous.
Je raccroche et descends dans la salle où le discourt de Catal a déjà commencé. Je m'installe discrètement à ses côtés face à l'équipe.
En passant la salle en revu je me rends vite compte que Ruben n'est pas là.
Laisse lui du temps, hurle ma conscience.
Catal commence sont discours sur le prochain match, les périodes de remise en forme, les entraînement à venir. Mais il faut bien avouer que je ne suis pas très concentrée sur ses mots. Je n'arrive pas à penser à autre chose qu'à Ruben et ses yeux sombres d'hier...
Les joueurs se levent sans la moindre réclamation, ce qui me tira de mes pensées.
D'une certaine façon regarder l'équipe s'entraîner me fait du bien en y réfléchissant cela empêche une intrusion de Quentin dans mon esprit. Mais d'un autre côté j'ai la vague sensation que je vais me remettre de cette rupture rapidement, allez savoir pourquoi...
Je pense à plein de choses différentes, je rumine, je broie du noir tout simplement.
La journée est longue et éprouvante. J'ai commencé à travailler à huit heures et je venais de terminer alors qu'il est vingt-deux heures trente. Demain ça allait être encore plus intense.
***
Je me réveille vers sept heures pour pouvoir me préparer tranquillement. Le match de ce soir a lieu à dix-neuf heures heure locale. L'entraînement va bientôt commencer mais moi j'entre en jeu juste après quand les joueurs allaient venir me voir parce qu'ils ont trop donné à l'entraînement pour satisfaire leur coach... comme d'habitude.
Le premier joueur à venir me voir est Michaël évidement, toujours pour son poignet.
- Salut Aurore, ça va ?
- Oh oui, ça peut aller, je réponds en appliquant le crème sur son poignet. Et toi ?
- Oui super. On va tout donner ce soir, on va aller en demi-finale.
- J'espère bien.
Même si j'étais à fond avec eux je n'ai toujours pas le cœur heureux. Je n'ai toujours pas de nouvelle de Ruben et ça commence à m'inquièter.
- Tu es sûre que ça va Aurore ?
- Oui ça va ne t'en fait pas.
- Ça n'a pas l'air. Ce n'est pas à cause du mec qui t'a quitté que tu es comme cela quand même ?!
J'aurais préférer.
- Il n'y a pas que ça.
- Qu'est-ce qu'il y a d'autre ?
- Je suis déjà mère de deux petits monstres, des jumeaux.
- Ah oui ... félicitation.
- Merci, ils vont avoir six ans en mars l'an prochain et leur père c'est...
- Ruben ?!
Il n'a pas mit longtemps à faire le calcul...
- Il est au courant ?
- Oui... depuis hier.
- Je vois.
- Hum ... bref c'est bon tu peux y aller. Si ça ne va pas avant le match tu viens absolument me voir. Si tu pouvais garder ce que je viens de te dire pour toi cela m'arrangerais.
- Ok pas de problème. Essais quand même de parler à Ruben, dit-il sur un ton limite méprisable.
- Ne me juge pas Michael tu ne connais pas la suite de l'histoire.
***
Ça y est. Il est temps pour les Bleus de rentraient sur le terrain. Le match promet d'être intense physiquement et aussi mentalement.
- Tu crois qu'ils vont y arriver ? Me demande Catal.
- Vous ne croyez plus en votre équipe ?
- Si, mais c'est juste que la Grèce est...
- Moi je dis juste qu'ils vont tout donner pour aller en demi-finale.
Une simple phrase qui semble detendre le coach.
Le match commence. J'essaie tant bien que mal de suivre mais sa va tellement vite, les points s'enchaînent des deux côtés. À la première mi-temps il y avait déjà dix à douze en faveur de la Grèce.
- Bon les gars vous voulez gagner ?! Commence Catal qui ne leur laisse même pas le temps de répondre. Alors démenez-vous. Ce match est à votre porté je le sais depuis le premier coup de sifflet, vous pouvez le faire il faut juste vous reprendre et jouer collectif.
En jetant un œil sur tous les joueurs je remarque que Ruben a les yeux fixés sur moi. Il détourne rapidement son regard vers Catal.
Après un quart d'heure de coaching le match reprends son cours. Tout s'intensifie en quelques minutes, d'un seul coup. Les Bleus mènent vingt-cinq à vingt-trois dans les quinze dernières minutes. Mais les Grecs ripostent et marquent deux buts de suite. Mon équipe n'a pas le choix il faut marquer impérativement ou sans n'est fini du championnat. Il ne reste plus que vingt secondes.
Michael s'empare du ballon, il le passe à Thibaut qui à son tour fait la passe à Ruben qui tire, le ballon va à une vitesse folle mais cela me semble tellement lent puis enfin il rentre à l'intérieur du filet et à la même seconde le coup de sifflet finale retentit.
Les Bleus sont en demi-finale de la coupe du monde ! Puis je m'arrête furtivement et je vois une nouvelle fois Ruben me fixer. Je reviens très vite au moment présent, je suis heureuse que cette superbe aventure ne se termine pas tout de suite, il y a encore tellement de chose à vivre.
Et a éclaircir...