Ça fait une semaine. Une semaine que notre vie a changée à jamais. Nous venons tout juste de rentrer de l'enterrement, le moment le plus difficile de ma vie. La cérémonie était simple a l'image de mes parents.
En rentrant je me dirige directement dans leur chambre. Je ressens le besoin aujourd'hui de savoir ce qu'est ce pendentif.
Après avoir séché mes larmes je décide d'ouvrir les tiroirs de la commode.
Je découvre un magnifique bijou en argent qui représente un ange on distingue tous les moindres détails, les ailes, les yeux. En retournant ce petit ange je remarque une inscription :
«Pour Audrey la femme de ma vie »
Ce cadeau doit sûrement venir de mon père. Je décide de mettre ce bijou sur la chaîne que je porte avec le cœur que Ruben m'a offert.
Je retourne dans ma chambre pour passer un moment seule... j'en ai besoin.
- Il y a quelque un au téléphone pour toi, dit Erwan en d'éboulant dans ma chambre.
Il me tend le téléphone.
- Oui allo ?
- Mon soleil comment tu te sens ? Me demande Ruben d'une voix douce.
J'aurai du me douter que c'était lui.
- Ça va, difficilement mais je tiens le coup, ça peut aller.
Non ça ne va pas. Mais j'ai besoin de changer de sujet.
- J'ai quelque chose d'important à te dire.
- Oui quoi ?
- Il y a une semaine ta sœur m'a dit que si je ne me séparais pas de toi elle me ferait la misère.
- Comment a-t-elle pût te dire une chose pareille ?
- Écoute Ruben il faut que je te voie et vite. On se retrouve dans une heure au terrain de hand du défi ? Je propose.
- D'accord à tout à l'heure je t'aime.
- Moi aussi je t'aime.
Je mets un jean un t-shirt uni et des baskets ça fait un peu négligée mais mon look ne fait pas partit de mes préoccupations.
Instinctivement ma main se porte sur le collier que m'a offert mon amour auquel je viens d'ajouter le souvenir de ma mère.
Avant de sortir de chez moi c'est normale pour moi de prévenir Erwan, alors que je ne l'ai jamais fait au pare avant.
- Ok d'accord Chouchou mais tu rentres avant la nuit ok ?
- Promis.
Avant si mon frère m'avait dit ce genre de choses je ne lui aurai même pas répondus ou alors on se serait disputés. Mais la tout a changé.
***
En arrivant sur le vieux terrain de handball il n'y a personne, alors j'attends toute seule pendant près de vingt minutes avant que je le vois débarquer.
- Je suis désolé du retard excuses-moi mon soleil, dit Ruben en arrivant tout essoufflé. Tiens c'est jolie ce petit ange c'est nouveau ? Remarque-t-il tout de suite.
- Oui c'est ma mère qui me l'a légué.
- C'est vraiment très jolie. Je suis vraiment désolé mon soleil Alexandra m'a fait une scène parce que je venais te voir.
Pas étonnant.
- Justement c'est à cause de ça que je voulais te voir. Ta sœur m'a donné cet enregistrement.
Je lui tends ce message.
- Qu'est-ce que ça dit ? Demande Ruben intriguer.
- Tu n'as qu'à l'écouter, je réponds avec mépris et désinvolture.
En mettant la petite clef USB sur son lecteur MP3 et en écoutant ce message Ruben se glace.
En effet sur ce message on entend clairement la voix douce et assurée de Ruben.
«Non mais crois-moi Paulina je tiens à toi et à personne d'autre je veux que l'on reste ensemble pour longtemps, très longtemps, tous les deux, je tiens à toi vraiment»
- Qu'est-ce que c'est que ça Ruben ? Tu l'aimes encore ?
- Non bien sûr que non je n'aime que toi Aurore...
- C'est bizarre j'ai déjà entendu ça ! Comment as-tu pus me cacher que tu l'avais aimé plus que tu ne m'aimes en ce moment ?
- Aurore crois-moi, c'est faux. Oui je suis sorti avec elle mais je ne l'ai jamais aimé comme je t'aime à cet instant. Tu es la plus belle fille que je n'ai jamais vue et je t'aime à en mourir.
- Pourquoi ta sœur m'a donné ce message et comment l'a-t-elle eu ?
- Alexandra a dut l'avoir par Paulina c'est folle enregistrait nos conversations à chaque fois qu'elle disait qu'elle m'aimait et Alex te l'a donnée parce que Paulina et sa meilleure amie et elle veut que l'on se remette ensemble. Mais comme je t'aime comme un fou et elle sait que tu es jalouse elle essaye de nous séparer avec ce genre de chose. Il faut que tu me croies Aurore.
- J'ai du mal à te faire confiance après ça. Ce message date de quand ?
- La veille de la reprise des cours, après les vacances de noël.
De mieux en mieux...
- Tu rigoles ?! A peine une semaine avant que l'on sorte ensemble. Et tu as rompus quand avec elle ?
- Le jour où tu m'as dit que tu avais des sentiments envers moi.
Je rêve il sortait déjà avec... comment c'est possible en plus en ce moment ?
- Je t'aime Aurore, je t'aime énormément s'il te plait pardonne moi de ne t'avoir rien dit. Je suis avec toi tu es la seule fille qui m'aime pour ce que je suis intérieurement et non extérieurement aux yeux des autres.
C'est plus fort que moi je dois l'embrasser pour savoir si il est vraiment sincère. Et j'ai rapidement ma réponse.
- Moi aussi je t'aime et jamais je ne veux te perdre j'en mourrais si tu me quittais et je te crois, mais pourquoi lui as-tu dis ça si le lendemain tu disais être amoureux de moi.
- Oui je tenais à Paulina mais je savais que l'on ne resterait pas très longtemps ensemble parce qu'elle m'aimait pour la popularité et pas pour ce que je suis réellement, alors que toi si. Et quand je t'ai vraiment vu pour la première fois en cour de français j'ai eu un vrai coup de foudre pour toi.
- Moi aussi je t'ai aimé dès le jour où on a été convoqué dans le réfectoire.
- De toute façon j'avais l'intention de rompre avec Paulina bien avant de te voir ce jour-là. Aller on oublie ?
- On oublie.
- Je t'aime, pour toujours.
Il passe son bras derrière moi pour me prendre par la taille. Je suis heureuse que les choses soient claires entre nous. Je pose ma tête dans le creux de son épaule et nous restons comme ça de longue minute. Et je semble enfin apaisé.
- Je suis désolée il faut que je rentre, mes parents... mon frère m'a dit de rentrer.
- Tu es sûre que ça va toi ? Me demande Ruben en voyant mes yeux pleins de larmes qui refusèrent de couler.
- Oui ça va aller. Je... je vais rentrer. A demain je t'aime, dis-je en l'embrassant.
- Vous revenez au lycée demain ?
- Oui pour nous changer les idées.
- Surtout appelles moi quand tu en as besoin, à n'importe quelle heure.
***
En rentrant chez moi je trouve mon frère les yeux pleins de larmes allongé sur son lit à regarder le plafond le regard vide. J'entre dans sa chambre et m'allonge à ses côtés.
- Comment tu te sens ?
- Fatiguer et triste. Mais il faut que ça aille en plus on retourne au lycée demain ça va être encore plus compliqué.
- Mais on va surmonter ça tous les deux.
- J'adore ton nouveau bijou.
- C'est celui que maman m'a donné. Tu sais ce qui nous ferait du bien ?
- Non quoi ? S'interroge Erwan.
- Samedi prochain on invite chacun un ami à nous à dormir à la maison.
- Tu es sûre ? Moi ça ne me dérange pas mais déjà que j'ai beaucoup de mal à parler à Clémence alors passer une soirée avec elle ...
- Enfaite je ne pensais pas à Clem, Ruben.
- Non, il ne faut pas exagérer non plus. Puis il dormirait où puisse que pas sur le canapé.
- Non il dormirait dans mon lit... il y a deux places.
Qui ne tente rien n'a rien.
- Ah non... non ça c'est hors de question. Qui sait ce qui peut se passer entre vous ? Les ados sont imprévisibles. En plus dans le même lit, non. Je ne veux pas qui se passe quoi que ce soit dans ta chambre si tu vois ce que je veux dire.
- Oh oui je vois très bien de quoi tu parles. Mais ne t'inquiètes pas je n'ai pas attendu ta permission pour la première fois.
Au même moment je me lève et sors de sa chambre en souriant légèrement.
- Attends, Aurore ça veut dire quoi ça ? Lance-t-il paniqué.
- Tu m'as très bien compris, je crie derrière la porte en refoulant un petit rire nerveux.
- Aurore attends ! Dit-il en déboulant dans ma chambre. Tu veux dire que tu l'as déjà fait avec... lui ?!
- Tu es très perspicace.
- Pourquoi tu ne m'as rien dit ?
Un fou rire insoutenable me prend.
- Parce que tu l'aurais tué, tout simplement.
- Ce n'est pas faux... Bon je veux bien qu'il dorme ici samedi. Mais promet moi...
- Oui, il ne se passera rien.
Ce soir-là je suis extrêmement anxieuse pour mon retour au lycée. Comme tous les soirs je m'endors difficilement dans les bras rassurant de mon grand frère.