Une petite musique flotte dans l'air. Elle est douce, légère et raffinée. En fait ... Il me semble la connaître, mais je ne sais plus d'où. Autour de moi se dresse une grande pièce peu éclairée. Je suis assise sur un siège très confortable, et moelleux. Mon regard est attiré par cette scène éclairée avec légèreté. Dessus, je distingue la silhouette de Gray-sama, de dos, en train de guider un orchestre. Il porte une veste noire en queue de pie, et un pantalon de la même couleur. Les musiciens qui le suivent sont habillés très sobrement et jouent du violon, de la flûte, du violoncelle et certains jouent même du triangle.
La mélodie jouée est juste sublime, et je ne peux que l'adorer. De plus, le style classique de Gray est à tomber ...
Bizarrement, il n'y a pas beaucoup de monde dans le public : ils doivent répéter.
À la fin du morceau, Gray-sama descend de la scène et vient me rejoindre tranquillement.
-" Alors, qu'en avez-vous pensé ?"
-" Hem .... C'était super joli ! Juvia a adoré !"
-" C'est vrai ?! Oh merci ! Alors nous sommes acceptés au Grand Théâtre ?"
-" Euh ... Oui oui ! Bien sûr !" Je ne vois pas de quoi il parle, mais je lui fais mon plus beau sourire.
Soudain, il me serre dans ses bras avec force. Je l'entends sangloter et j'écarquille les yeux, surprise. Est-ce si important pour lui ?
-" Gray-sama ?"
-" Merci." Murmure-t-il. "Vous venez de réaliser mon rêve de gosse.
-" Oh mais ... Enfin, il n'y a pas de quoi." je souris, attendrie.
-" En fait ... J'avais composé une mélodie pour vous."
-" Pour moi ?"
-" Oui." Il sourit. "Restez là, et écoutez."
Il retourne sur scène et fait signe à ses musiciens de se mettre en place. Il se tourne furtivement vers moi.
-" Cette musique s'appelle The Rainy Girl." annonce-t-il au micro.
Je sens alors ma poitrine se compresser, ma gorge se serrer. Il a l'air de connaître un peu ma magie ...
Alors, la musique commence. (Voir médias)
Elle est juste sublime, encore plus que la précédente. Les larmes se mettent à couler sur mon visage. Il m'a composé ... Une mélodie. C'est la chose la plus belle que l'on ne m'aie jamais faite, et j'en suis encore estomaquée.
Une fois le morceau fini, je me lève et applaudis en pleurant. Radieux, le brun se retourne, et je commence à briller aussitôt. Ça y est, j'ai eu ma preuve d'amour ...
Quand je reviens auprès de Méphisto, j'essuie mes larmes d'un revers de manche et me dirige vers la trente-neuvième porte, déterminée.