Recueil d'OS

By SweetyZelie

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Les personnages stars seront pris parmi les Jonas Brothers (Nick ou Joe) ou les One Direction (Louis, Liam, Z... More

A savoir
OS 1 avec Joe Jonas
OS 3 avec Nick Jonas
OS 4 avec Louis Tomlinson
OS 5 avec Joe Jonas
OS 6 avec Liam Payne
OS 7 avec Niall Horan
OS 8 avec les One Direction
OS 9 avec Zayn Malik
OS 10 avec Joe Jonas
OS 11 avec Liam Payne
OS 12 avec Harry Styles
OS 13 avec Harry Styles
OS 14 avec Zayn Malik
OS 15 avec Harry Styles
OS 16 avec Niall Horan
OS de 25 décembre pour le #CC (Image 10)

OS 2 avec Nick Jonas

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By SweetyZelie

~ Écrit pendant : Je suis en vie de Grégory Lemarchal. ~

Elsa Paris était une jeune fille tout ce qu'il y avait de normal, voire de banal. Comme tous les jours que dieu faisaient, elle travaillait. Elle avait l'un des boulots les plus rébarbatifs qu'il puisse exister au monde. Elsa était agent d'entretien. C'était un nom "scientifique", voire "classe" . Mais il ne désignait rien d'autre qu'une personne faisant du ménage.

Quand elle arriva sur son "chantier", nom qui était donné à l'endroit où elle travaillait, Elsa prépara son matériel, passa sa blouse, obligatoire, pour que toute la banque, qu'elle nettoyait, soit au courant qu'elle n'était que la femme de ménage, celle qui nettoyait derrière eux.

Ce jour-là, pour une fois, elle arriva à boucler son boulot dans le temps imparti, à savoir une heure. Que ce soit dégueulasse, comme quand il pleuvait ou neigeait, ou propre, comme en été quand le soleil tapait, elle avait une heure. Il n'était pas rare qu'Elsa fasse des minutes supplémentaires, voire des heures, et bien sûr, elle n'était jamais payée en plus. Le client payait pour que sa banque soit nettoyée le soir, et ainsi propre pour la nouvelle journée, où il accueillerait ses clients. Elle avait déjà dit à son patron qu'une heure s'était un peu juste, mais il s'en fichait. Le patron de la banque avait payé pour avoir une femme de ménage une heure tous les soirs de la semaine. Il était hors de question qu'Elsa ait plus.

Quand elle sortit de son chantier, Elsa n'avait pas fini sa journée. Elle avait encore une heure de boulot, dans la banque homonyme que se trouvait de l'autre côté de la ville. Elle attrapa de justesse un bus et elle attendit son arrêt pour descendre.

Ce chantier, elle l'aimait bien. La banque était bien plus petite et toujours fermée quand Elsa arrivait sur les lieux. Les banquiers étaient déjà partis, retrouver leur famille, leurs compagnes ou compagnons, ou même leurs amants ou maîtresses. Cette pensée fit sourire Elsa. Elle adorait s'imaginer la vie des personnes à qui appartenait les bureaux qu'elle nettoyait. Ça l'aidait à passer le temps et à ne pas maudire son boulot qu'elle détestait plus que tout.

Mais à presque vingt-six ans, Elsa vivait encore avec ses parents et son frère. Contrairement à ce qu'on pourrait penser, Elsa avait travaillé durement à l'école. Décrochant son bac avec mention et étudiant dans une bonne faculté. Elle avait, deux ans auparavant, décroché son diplôme et était ainsi devenu ingénieur. Seulement, dans toutes les entreprises où elle avait postulé, elle s'était fait recaler. L'excuse qui revenait le plus souvent était qu'elle n'avait pas d'expérience. Pourtant, elle ne demandait que ça, que quelqu'un lui donne enfin sa chance et qu'elle puisse enfin en avoir de l'expérience. Elsa n'était pas idiote. Elle voulait apprendre. Elle voulait trouver un travail. Maintenant elle travaillait pour des patrons qui n'en avaient strictement rien à faire, qu'elle avait passé cinq ans dans une université, qu'elle avait passé des nuits blanches pour finir ses dossiers ou pour réviser ses examens, et encore plus, qu'elle avait décroché d'excellentes notes.

Les jours passèrent et sa routine était bien ancrée en elle. Arrivée sur le chantier, passer sa blouse, préparer le matériel, nettoyer, ranger le matériel, prendre le bus et rebelote sur le second chantier.

Quand, les rares fois qu'elle voyait ses amies de fac, elle se plaignait du boulot qu'elle avait, ses copines lui disaient toujours de démissionner. Elsa ne s'épanouissait pas dans ce rôle de bonniche, de bonne à tout faire. Mais il n'était pas question qu'elle lâche son job. Ses parents ne gagnaient pas des fortunes mais ils ne lui demandaient rien en échange de la loger et de la nourrir. Elle gagnait des clopinettes mais ça lui faisait un peu d'argent de poche. Son salaire lui permettait de s'acheter des vêtements, de recharger son portable, et de se faire quelques menus plaisirs comme d'aller au cinéma avec ses amies ou se payer un magazine scientifique.

Quand Elsa se leva, ce matin-là, elle eut un mauvais pressentiment concernant le déroulement de ce jour. Elle l'avait toujours quand elle prit son petit déjeuner avec sa mère.  Il ne la quitta pas de la journée. Quand fut l'heure de partir, elle récupéra ses affaires et prit la direction de l'arrêt de bus en essayant de calmer son cœur qui battait plus vite que d'habitude, à cause de ce pressentiment, que quelque chose n'allait pas se passer comme cela devrait. Elle arriva sur son premier chantier à l'heure prévue. Elle salua les banquiers encore présents avant de gagner les vestiaires où son matériel se trouvait. Elle passa son heure de nettoyage, comme tous les autres jours et rien ne clocha. Elle attrapa son bus, comme chaque jour, pour aller sur le second chantier. Finalement, elle avait peut-être psychotée toute la journée pour rien, se dit-elle pour se rassurer un peu. Elle descendit à son arrêt et fit les quelques mètres à pied. Elle ouvrit la porte, la claqua derrière elle, tourna la clé pour avoir du courant et traversa l'entrée pour aller taper son code avant que l'alarme ne hurle. Quand elle se dirigea vers le bureau, où son matériel était « caché«  des yeux des clients, elle eut la surprise de découvrir une montagne de sacs poubelles. Elle se stoppa de surprise avant d'entrer dans le bureau. Elle regardait la montagne de sacs noirs quand elle repéra une feuille posée au sommet.

« Merci de mettre les sacs dans le garage avec les autres. Madame Durant. »

Elle posa le mot sur le bureau et attrapa le premier sac. Comme elle s'en doutait, il était rempli de dossiers et donc très lourds. Elle transporta tous les sacs dans l'entrée et un par un. Quelle bande de fiche rien, pense-t-elle quand elle posa le dernier des vingt sacs dans l'entrée. Elle allait en avoir pour un sacré bout de temps pour tous les déménager dans le garage. Il n'était pas trop loin, à peine dix mètres, mais d'un, il était dans la rue d'à côté, donc elle devra le refermer puisqu'elle n'aura pas vue dessus et de deux, elle allait devoir transporter les sacs un par un. À chaque fois, elle allait devoir fermer la porte de la banque à clés, aller jusqu'au garage, se battre pendant cinq minutes avec la clé et la porte qui devaient être aussi vieilles qu'elle, puis refermer la porte du garage, retourner à la banque, rouvrir la porte, récupérer un nouveau sac et recommencer. Premier sac dans le garage, tout va bien. Deuxième, troisième, dixième, seizième, idem. Durant ses allers-retours, elle maudissait au plus haut point les banquiers qui auraient pu s'en charger eux-mêmes. Ils étaient quatre avec la personne de l’accueil. Un qui surveille le garage, un qui tient la porte de la banque et les deux autres qui font les allers-retours, ça leur aurait pris dix minutes tout au plus. Non, ils étaient trop idiots pour se rendre compte qu'ils la prenaient pour leur esclave. Mais merde, avait-elle envie de hurler quand elle ouvrit pour la dix-septième fois la porte, elle était la femme de ménage et non leur esclave personnelle.

Et c'est ce qu'elle fit. Mais ce n'était pas un cri de colère. Mais plutôt un de peur quand elle sentit un objet froid se coller sur sa nuque dégagée. Mais elle, qui pensait avoir hurlé, avait à peine chuchoté. Elle qui pensait que jamais rien ne pouvait lui arriver dans cette petite rue à peine fréquentée, maintenant, s'était fourvoyée.

Il y a encore un an, elle était bondée à dix-neuf heures trente, heure à laquelle elle arrivait. Cette rue comptait deux bars-tabacs, une boucherie, une boulangerie, quelques petites maisons reconverties en immeubles, la banque, une boîte de nuit et six boutiques vendant des kebabs. Avant un tas de monde fréquentait cette rue mais avec la crise, plus grand monde ne dépensait dans ces endroits. Tout le monde bataillait pour boucler les fins de mois et ça devenait de plus en plus difficile.

« Ne dit rien et tout se passera bien. », lui dit une voix masculine au creux de l'oreille, ce qui lui donna la chair de poule. « Avance. », ajouta-t-il en la poussant à l'intérieur et alors que son complice refermait la porte après avoir vérifié que personne n'avait rien vu. Celui qui avait son arme de braquée sur le cou de la brune, la fit avancer et s’asseoir sur une des chaises présente dans l'entrée. Elsa regardait par terre et n'osait pas relever les yeux sur ses agresseurs. Elle était pétrifiée de peur. Ce qu'elle avait toujours redouté venait de se produire. Elle savait qu'elle n'avait qu'un petit pourcentage de chance de s'en sortir vivante. Elle aurait dû rester au lit ce matin, se dit-elle alors qu'elle tentait de réprimer les larmes de peur qui menaçaient de sortir. Elle ne voulait pas leur donner satisfaction. Elle ne voulait pas qu'ils voient à quel point ils la terrifiaient.

Le second homme sortit un foulard et de la corde de son sac à dos, et tandis que le premier gardait son arme braquée sur Elsa, il bâillonna Elsa et l'attacha au siège. D'abord les poignets aux accoudoirs, ensuite le torse après le dossier et enfin les chevilles ensemble. Durant ce temps, les larmes de la brune avaient réussies à se faufiler et à sortir. Quand le jeune homme les vit, il lui souffla le plus discrètement possible « Désolé. » Elsa n'en crut pas un mot, pourtant il l'était vraiment.

Cette idée venait de Gus. Gus le grand blond, manipulateur, délinquant, et armé. Lui, le roux, n'était qu'une connaissance de Gus. Un ami commun les avait fait se rencontrer et Gus avait vu que Mike avait besoin d'argent et qu'il arriverait sûrement à l'embarquer dans son opération. Braquer une banque. Ces trois mots avaient foutu une trouille bleue au roux. Il n'était pas un délinquant, il n'était pas un braqueur. Pourtant, Gus avait trouvé les mots pour le rassurer et il lui avait promis un max de tunes sans problème. Mike n'était pas un mauvais garçon. Il était travailleur mais son maigre salaire ne lui suffisait plus. Il avait besoin d'argent pour aider sa mère. Son père était décédé deux mois plus tôt, les laissant sa mère, ses trois frères et lui avec des dettes par-dessus la tête. Sa mère se tuait à la tâche pour réussir à maintenir la tête hors de l'eau. Pour les faire vivre, ses garçons et elle.

Voilà pourquoi il était ici, une cagoule sur la tête et une arme à la ceinture. Pourtant, Gus lui avait certifié qu'il n'y aurait personne. Ils n'auraient qu'à entrer, prendre l'argent et partir avant que les flics ne se pointent. Jamais, quand ils avaient préparé le braquage, il n'était question d'otages. Et pourtant, ils se retrouvaient avec un témoin. Il était persuadé que Gus allait la descendre une fois qu'il aurait ce qu'il voulait. Ne jamais laisser de témoin était, d'après le blond, la première règle. Personne qui pourrait les dénoncer ou les reconnaître. Mike sous sa cagoule tenta un sourire réconfortant envers la jeune fille mais la seule chose qu'il arriva à faire est lui faire encore plus peur.

« Va voir où est le coffre ! »,ordonna Gus à Mike, « Je la surveille. » Le regard sadique et plein de sous-entendu qu'il lança à son comparse, ne rassura pas Elsa qui avait levé les yeux un quart de seconde. Mais elle les redescendit aussitôt. « Alors ma jolie, », lui dit Gus en s'approchant d'elle l'arme à la ceinture, « tu ne vas pas faire de bêtises, n'est-ce pas ? » Elle acquiesça d'un signe de tête presque imperceptible. Il récupéra une seconde chaise et la plaça devant son otage. Il s'assit à califourchon ses deux bras appuyés sur le dossier. « Quel est ton prénom, ma belle ? », lui demanda-t-il tandis que Mike faisait le tour de la banque. Elle releva les yeux sur le preneur d'otage et prit la décision de ne rien dire. Elle n'allait pas lui donner la satisfaction de répondre à ses questions. « J'ai pas trouvé le coffre. », dit le  roux en  revenant  dans l'entrée.  « Comment ça ? »,  lui demanda Gus surpris.  « Comme dans : Il n'y a pas de coffre dans cette putain de banque ! », s'énerva Mike. « Où est le coffre ? »,demanda le blond à Elsa. Elle haussa les épaules. Il n'y avait pas de coffre dans cette banque, elle était trop petite et n'était qu'une annexe de la grande agence du centre-ville où les dépôts et retrait d'argent étaient fait. Ici, on réglait seulement les problèmes et le peu d'argent qu'il y avait, quand même, en journée, été transporté dans le coffre de la grande banque par un banquier. Dans cette banque, le seul argent qu'il y avait, était les dix euros, qu'Elsa avait dans son sac pour pouvoir s'acheter une bricole à manger sur le chemin du retour et l'argent du distributeur intérieur et de celui extérieur. Si seulement, ils avaient passé plus de temps en cours, ils auraient su lire et auraient vu que c'était marqué, noir sur blanc, sur la porte, que la banque ne conservait pas d'argent après la fermeture. Elsa ne put réprimer un sourire à cette pensée, ce que Gus vit. « Ça te fait marrer, pouffiasse ? », lui demanda-t-il méchamment avec un regard noir. Elle fit non de la tête et se réprimanda intérieurement. « Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? », demanda Mike prit de panique. « Les distributeurs. On va récupérer l'argent des distributeurs. », annonça Gus comme s'il venait d'avoir l'idée du siècle. Mike eut un rire nerveux et se précipita vers la porte donnant excès aux deux distributeurs. Seulement celle-ci ne pouvait s'ouvrir qu'avec un code et une clé, choses qu'Elsa n'avait pas. Elle n'était que la femme de ménage, jamais elle n'aurait les codes. « Il  faut  le code et  une clé. », dit Mike après avoir vérifié que la porte n'était pas ouverte. « Alors quel est le code et où est la clé ? »,demanda Gus en fixant Elsa. Elle ne répondit pas et le fixa. « Ne m'oblige pas à répéter ! »,dit-il au bout d'un long moment. « J'en sais rien. », dit-elle d'une voix à peine audible alors que ses larmes ne l'avaient pas quittée. Elles  l'aidaient à tenir  et à se sentir  assez  forte pour supporter la situation. « Ne me mens pas ! » , hurla-t-il en sortant son arme et en la frappant avec la crosse. Elle releva la tête vers son agresseur et sentit un liquide chaud couler le long de sa tempe. Elle ferma trois secondes les yeux quand elle commença à voir trouble et les rouvrit. « Je ne suis que la femme de ménage ! », s'écria-t-elle. « Personne ne m'a donné les codes. » Quand Mike vit Gus relever son arme pour frapper à nouveau Elsa, il s'interposa et tenta de calmer son complice. « Arrête ! Je suis sûr qu'elle dit la vérité. », dit le roux. « Bordel de merde ! » , s'écria le blond en se levant et en se grattant la tempe avec le canon de son arme. « Il ne nous reste plus qu'à la descendre, alors. », rajouta-t-il en riant. Mais son rire sonnait plus comme un rire de prédateur, tel un charognard. Elsa avala difficilement sa salive quand elle vit le canon se pointer tout doucement sur son front. Une balle. Il ne suffisait que d'une balle et adieu Elsa Paris. Adieu la vie. Adieu le monde. « Tu m'avais promis que personne ne serait tué ! Tu m'avais promis qu'on aurait de l'argent facilement ! Il est hors de question que je finisse en taule ! » ,s'écria Mike en faisant les cent pas dans le hall de la banque. Il était en train de paniquer. Non mais quelle idée de le suivre dans son délire. Gus lui avait certifié qu'il avait fait ça des dizaines de fois et qu'il n'avait jamais eu de problème. Pourquoi fallait-il que ça lui tombe dessus ? Pourquoi les emmerdes lui tombaient toujours dessus ? « Relâche-la, elle n'a rien fait et elle ne mérite pas de mourir ! » ,tenta Mike pour calmer son acolyte. « Impossible, il ne faut pas de témoin, je te l'ai dit. », lui répondit Gus en souriant.

Elsa devait déjà être rentrée et ses parents, ne la voyant pas revenir, avaient commencé à s’inquiéter. Que faisait-elle ? Pourquoi n'avait-elle pas prévenue qu'elle serait en retard ? Sa mère tenta de l'appeler et son portable se mit à sonner, raisonnant assez fort dans la banque silencieuse. « C'est quoi ça ? », demanda Gus. « Trouve ce que c'est, bordel ! » Mike suivit la sonnerie et trouva le sac  à main d'Elsa posa  un  peu plus loin sur  une  commode à  dossiers.  « C'est son portable. » , annonça Mike en le récupérant. Gus fit signe à Mike de lui apporter et l'arracha des mains de son complice. « Maman chérie. », lut-il sur le portable, « Comme c'est mignon. Dis-lui que tu es avec des amies et que tu ne veux pas qu'elle te dérange à nouveau. »    « Non ! », s'écria-t-elle. « Okay, dans ce cas, dis-lui adieu. » , ria-t-il sous les yeux surpris de Mike, et terrifié d'Elsa. « À toi de choisir. » , dit-il en décrochant en mettant le haut-parleur. « Elsa ? Elsa ? » , fit la voix paniquée de sa mère. « Maman, je suis désolée. » , dit-elle en tentant de maîtriser ses sanglots pour qu'elle ne les entende pas. « Je suis avec des amies, ne me dérange plus. Et dit à Grand-Mère que j'irais la voir demain. », dit-elle avant qu'il ne raccroche. « Parfait jolie Elsa. » , ria Gus en lui caressant la joue. Elle dut se maîtriser pour ne pas vomir de dégoût quand il la toucha. Sa grand-mère était décédée trois ans auparavant, Elsa espérait que sa mère comprenne le message. Maman, je t'en supplie !, pria-t-elle.

À son plus grand soulagement, alors que Mike tentait d’ouvrir la porte menant aux distributeurs et que Gus la surveillait, l'arme à la main en cas de pépin, Elsa entendit les sirènes hurlantes des voitures de police. Enfin, ils vont venir la sortir de cet enfer. Enfin elle serait libre. Enfin, c'est ce qu'elle espérait. Elle ne voulait pas sortir de la banque dans un sac mortuaire et aller rejoindre sa grand-mère comme elle l'avait dit à sa mère. Mike rejoignit Gus et lui demanda ce qu'ils allaient faire. « J'en sais rien et tu fais chier  ! », annonça Gus.

Devant la banque, les policiers étaient en train de faire un périmètre de sécurité. Ils avaient bloqués la rue en sens unique, déviant les voitures et s'arrangent pour qu'il n'y ait pas de blessé. Une fois en place, le commissaire attrapa un mégaphone et se mit à une distance de sécurité. « Sortez les mains en l'air ! Vous êtes cernés ! »

Gus demanda à Mike de détacher leur otage, après lui avoir fait savoir que si elle tentait quoi que se soit, il lui ferait un joli trou dans le crâne. Elle se laissa faire et Gus l'attrapa, le prenant comme bouclier et braquant son canon sur la tempe non blessée de son otage. « Tu vas faire tout ce que je te dis, beauté. », lui souffla-t-il à l'oreille en la cramponnant par le cou. « Mike ouvres la porte, et reste en arrière. »

Quand la porte s'ouvrit, tous les policiers braquèrent leur arme dans la direction de la sortie. Il n'y avait que cette sortie, ils savaient qu'ils sortiraient automatiquement par ici.

« Baissez vos armes, sinon je la tue. », annonça Gus. « Je vous préviens, je le ferais ! » Le commissaire avait donné ordre de tirer s'ils en avaient la possibilité mais en faisant attention de ne pas blesser l'otage. Mike avait compris que s'il se rendait, il pourrait négocier. Et c'est ce qu'il fit. Il avança vers les policiers, les mains en l'air. Deux policiers l’accueillir et lui passèrent les bracelets avant de le mettre dans le camion où il serait emmené au commissariat et interrogé.

« Relâchez l'otage ! », demanda le commissaire. « Hors de question ! Je veux une voiture et... »  « Vous n'êtes pas en mesure de négocier ! » « Je vais la buter ! Vous aurez son cadavre sur les bras ! », hurla-t-il alors qu'Elsa pleurait de plus en plus, complètement terrifiée. Le canon froid sur sa tempe était là depuis de longues minutes et elle avait l'impression qu'il était en train de se réchauffer. Elle ne sentait plus la douleur qu'elle avait à la tête suite au coup de cross. Elle avait l'impression d'être morte. Plus jamais elle ne pourrait sortir de chez elle. Plus jamais elle n'arriverait à revivre s'il lui laissait la vie sauve. Elle en arrivait presque à prier pour qu'il la tue et que tout s'arrête. Quand elle entendit un bruit sourd et sentit quelque chose lui frôler la tête, elle resta pétrifiée sur place. Elle eut l'impression que la scène se jouait au ralenti. La pression de l'arme sur sa tempe qui diminue. La main qui enserré son cou qui se relâche. Le corps collait à son dos qui se décolle. Les policiers qui sortent de derrière les portes de leur véhicule, l'arme à la main. Des cris. Des ordres. Elsa n'étendait que la répétition du bruit sourd de la balle qui venait de tuer son agresseur et qui l'avait libérée de son emprise. Elle vit une personne courir vers elle. La serrer dans ses bras. Lui parler. Mais Elsa ne voyait rien. N'entendait rien.

Elle était en état de choc, voilà ce que le médecin qui l'avait soigné avait dit à sa mère. Sa mère avait l'impression qu'Elsa était devenue un robot. Elle semblait marcher par automatisme. Quand elles arrivèrent chez eux, Elsa vit son meilleur ami dans le salon. Elle courut se jeter dans ses bras. Elle était encore terrifiée par ce qu'elle venait de vivre. « Je suis là. », lui chuchota-t-il alors qu'il sentait les larmes de sa meilleure amie mouiller sa chemise. Voilà ce dont elle avait besoin à cet instant. La présence d'une personne de confiance, qu'elle savait remplie d'amour et de gentillesse.

Il l'aida à monter dans sa chambre et ils s'assirent sur le lit. Elsa regarda son meilleur ami pendant de longues minutes. Elle semblait découvrir le brun pour la première fois. Elle remarqua son sourire craquant, quand il posait les yeux sur elle. Ses muscles sous son t-shirt quand elle l'avait serré dans ses bras. Les étoiles qui semblaient danser dans ses yeux quand il l'avait vue entrer dans la salle à manger. Il avait tellement eu peur pour elle. Pour sa meilleure amie. Pour la fille qu'il aimait depuis toujours. Elsa bâilla bruyamment complètement exténuée par cette longue journée et s'allongea sur son lit en posant sa tête bandée sur les genoux de son ami. Sa blessure n'était pas grave, elle n'avait eu que quelques points de suture et un bandage pour maintenir le pansement en place. Quand elle releva les yeux sur le visage de son ami, elle fut comme attirée par ses lèvres. Jamais elle n'avait eu cette pensée. Jamais elle n'avait imaginé Nick comme autre chose que son meilleur ami, son frère. Pour le charrier, elle lui avait dit une fois qu'il était la sœur qu'elle n'avait jamais eue. Mais aujourd'hui, tout était différent. Elle se surprit à imaginer un avenir à côté de lui, se marier avec lui et même avoir des enfants. Pourquoi est-ce aujourd'hui que tout semblait avoir changé en elle. Frôler la mort lui a permis de comprendre que la vie est trop courte et qu'il faut vivre la vie au jour le jour. Et aujourd'hui, elle avait envie d'embrasser son meilleur ami. Et pourquoi pas, même allait plus loin.

Nick avait la même envie qu'elle, mais elle ne datait pas d'aujourd'hui. Pourtant, c'est aujourd'hui que l'envie se fit plus forte et plus présente. Si ces hommes l'avaient tué, il s'en aurait voulu de ne lui avoir jamais déclaré sa flamme. De ne jamais lui avoir avoué qu'il l'aimait comme un fou depuis le jour où, alors qu'il venait d'entrer en deuxième année de maternelle, elle avait été le voir et lui avait demandé, s'il voulait bien être son copain. Bien sûr, au début son amour était l'amour qu'un enfant de quatre ans porte à un autre enfant de quatre ans. Mais plus ils grandissaient, plus ils partageaient des moments de complicité, et plus il la voyait, plus son amour pour elle grandissait et devenait un vrai amour comme ses parents se portaient. Un jour, il devait avoir six-sept ans, il avait dit à sa mère qu'un jour Elsa serait sa femme et qu'ils auraient plein de bébés ensemble. Pourtant, jamais il n'avait trouvé le courage de lui avouer ses sentiments. Il l'avait vu sortir avec son premier petit ami, alors qu'elle était au collège et il n'avait rien dit, se réjouissant devant elle et maudissant le mec qui avait pris le cœur de son amie dès qu'il était seul. Il avait vu le mec lui briser le cœur et il avait été là pour elle, allant même casser la gueule de salaud qui avait fait pleurer sa meilleure amie. Puis elle avait eu son deuxième petit ami et quelque temps plus tard, son deuxième chagrin d'amour et Nick avait eu le même comportement.

Mais aujourd'hui c'était son heure. Elsa se rassit sur le lit et fixa à nouveau son meilleur ami. Quand il vit les lèvres d'Elsa approcher des siennes, Nick crut rêver mais il ne laissa pas la surprise gâcher ce moment. Il approcha à son tour et déposa avec toute la délicatesse du monde ses lèvres sur celles de son amie. Ils partagèrent pour la toute première fois un baiser. Il était rempli de douceur et de tendresse à l'image de la jeune fille et des sentiments que le jeune homme avait pour elle. Ils approfondirent leur baiser qui se transforma en un vrai baiser d'amoureux, comme celui dans les films quand le héros est fou amoureux de l’héroïne. Il avait fallu qu'Elsa frôle la mort pour ouvrir les yeux et enfin se rendre compte que la vie peut être belle.

Quelque temps plus tard, elle démissionna, emménagea avec son meilleur ami et trouva enfin le bonheur auquel elle rêvait chaque soir.Ils avaient été deux personnes avant de ne plus former qu'un tout. Elsa et Nick étaient deux êtres qui s’aimaient plus que tout. Et cet amour allait encore grossir dans quelques mois. Ils allaient être bientôt trois.

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