La Favela du Crime - Tome 1

By Maissam13

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Morro da Babilônia est la plus grande favela de Rio de Janeiro. Thalya da Silva y vit. Et chaque jour, elle e... More

Trailer : La Favela du Crime
INTRODUÇÃO
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Lancement de ma F.A.Q
Réponses de ma F.A.Q
Casting Cassio et Thalya
La Favela du Crime - Tome 2

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By Maissam13

   Les nuages cachent le soleil et la casa est plongée dans le noir. On se croirait en pleine nuit. Bien que nous n'ayons pas l'esprit à ça, Mama a décidé d'allumer la petite télévision du salon. Elle veut sans doute penser à autre chose: voilà plus de deux heures que nous n'avons aucune nouvelle d'Adan, de Cassio et de Calebe. On pourrait croire que les hostilités se soient calmées, mais dehors, c'est l'enfer. En écartant les rideaux en dentelle de la fenêtre, j'ai même cru voir une fumée épaisse et noire à l'horizon. La Favela a déjà été victime d'assauts ennemis, mais celui-ci est particulièrement violent. Un hélicoptère survole le ciel et tourne en rond depuis une bonne vingtaine de minutes.

-Regarde, ils en parlent aux infos, dit ma mère d'une voix cassée. 

   Je repousse les rideaux et m'approche d'elle. En effet, des images en direct de notre favela défilent aux infos, et la voix off de la présentatrice débite des paroles à une vitesse ahurissante. 

-Morro da Babilônia, l'une des favelas les plus grandes de Rio de Janeiro où sévit le Premier Commando Militant, est en proie à une panique générale depuis l'assaut armé du nouveau Parti Rouge de Salvador de Bahia, survenu il y a près de deux heures. Selon nos sources, il s'agirait du clan nouvellement formé après la mort de l'ancien chef du Parti Populaire, Rafael Martinez de la favela d'Algados. Nous pouvons en déduire qu'il s'agirait d'une vengeance d'Eliott Ramoz, qui est à la tête du nouveau Parti Rouge, suite à la dislocation du Parti Populaire de Rafael par le Premier Commando Militant. Pour le moment, il ne semblerait pas que les autorités de Rio de Janeiro se décident à intervenir, mais le conflit armé entre les deux partis prend des proportions démesurées. En effet, un puissant incendie a éclaté dans le Secteur Est de la favela et les échanges de balles ne se calment pas. Nous rencontrons maintenant Carlos Munez, expert en violences dans les quartiers défavorisés brésiliens, qui a accepté de nous rencontrer aujourd'hui...

   Je n'écoutais déjà plus. Mes pensées se sont attardées sur quelques informations seulement. Il s'agirait donc des représailles des fidèles de Rafael? Le Rafael de Salvador de Bahia? Celui dont j'ai infiltré le gang afin de soutirer les informations que Caylan désirait? Mes jambes flanchent, et je fis quelques pas en arrière avant de prendre appui sur la table du salon. Je n'en reviens pas que ça ait pris des proportions aussi énormes. En même temps, le gang de Rafael a été décimé! surgit une petite voix dans ma tête. Mon coeur s'affola lorsque je réalisa que mon petit frère était dehors en ce moment même. Dehors, en plein conflit armé et sûrement l'un des plus gros de cette année!

-Tu parles que l'armée n'interviendra pas, ils ont bien trop peur, dit ma mère d'une voix lointaine. 

   Mes oreilles bourdonnaient, et je dû me faire un  mal de chien pour calmer les battements de mon coeur et adopter une respiration régulière. Et dire qu'à la base, c'était moi qui infiltrait le Parti Populaire de Rafael... Et dire qu'indirectement, je suis responsable de la guerre qui se déroule dans la favela. 

   Je ne pouvais plus rester là les bras croisés. Je suis aussi responsable de ce qu'il se passe dehors et si Calebe meurt dehors, je ne m'en remettrai jamais. Je ne pense pas que ma présence puisse faire la différence, mais je suis dans le gang et ma place n'est pas ici, à ne rien faire. Je récupère vivement mon arme sur la table et ma mère se lève du canapé, une mine horrifiée au visage. 

-Qu'est-ce  que tu fais? Où vas-tu? Tu ne  comptes pas sortir? Tu n'as rien à faire dehors! s'écrie t-elle en m'attrapant violemment le bras. 

-Mama, cette guerre est la mienne, je dois y aller, dis-je avant de continuer d'une voix distante que je ne me reconnais pas: tu ne m'en empêcheras pas. Si quelqu'un approche de la casa, enfuis toi par la porte arrière et monte le plus haut possible dans la favela. Il y a beaucoup de végétation, tu pourras te cacher. 

Sa main glisse vers la mienne et elle la presse fort, les larmes aux yeux. Elle secoue fébrilement la tête, les lèvres tremblantes. Ses doigts effleurèrent alors mes deux épaules puis mon front, et sa voix brisée perça le silence.

-Que Dieu te bénisse.

   Son regard vide croise le miens et mal à l'aise et le coeur en miette, je détourna la tête. Consciente que de rester plantée devant elle n'arrangera rien, je fis volte-face et ouvris la porte à la volée. Après qu'Adan est parti, lorsqu'il m'a sauvé la vie en tuant cet homme du Parti Rouge, j'ai déplacé les trois corps des hommes dans les buissons un peu plus loin, afin de ne pas attirer la curiosité. Aussi étrange que cela puisse parraître, Mama m'avait aidé.

   L'arme chargée et prête à l'emploi, je parcours les ruelles silencieuses de la favela. Pourtant, un bourdonnement sourd se fait entendre dans toute la favela et des bruits de balles fusent par moment. Ce silence est extrêmement pesant, si bien que je me mets à courir. Mes crampes d'estomac qui s'étaient légèrement calmées semblent s'être multipliées et je redouble d'efforts pour garder une allure rapide et discrète. Pour une raison étrange, mon coeur se met à tambouriner et ma respiration se fait lourde, comme un râle. J'ai l'impression d'être épiée et je dois avouer que je me sens étrangère dans ces rues, ces rues qui ont pourtant bercées mon enfance. Bientôt, je cours comme une déjantée, comme si quelqu'un m'appelait derrière et m'ordonnait de m'arrêter. Je sais bien qu'il n'y a personne, je crois être devenue paranoïaque. Le pire dans l'histoire, c'est que je ne sais même pas où je vais. Je me demande même quelle sera ma réaction si je tombe sur quelqu'un. Aurais-je la capacité de différencier la personne entre le Premier Commando Militant de Caylan, et le Parti Rouge d'Eliott Ramoz? Devrais-je fuir ou tirer? 

   Une odeur de brûlé me parvient et l'air devient pesant et lourd. Très vite, je compris pourquoi: au fond d'une ruelle, des flammes m'agressent la vue et semblent caresser les casas aux alentours. Je m'apprête à faire demi-tour et réalise que je suis cernée par les  flammes. En courant, je n'ai même pas réalisé que je me dirigeais vers le Secteur Est, et me voilà piégée à un carrefour donnant sur trois ruelles en feu. Je fis un pas en arrière, mon coeur se mit à ralentir et ma poitrine se souleva comme si je manquais d'air. Et effectivement, je manquais d'air. Sans même que je le remarque, une épaisse fumée noire gagnait en terrain et s'approchait inexorablement de moi. 

   Et alors que je me croyais perdue, une silhouette apparu au dessus de moi, sur le toit d'une casa. En contre-jour et parmi les flammes, on aurait dit un ange vengeur venu des cieux sur terre. La personne se pencha et me tendit la main. Sans réfléchir à quoi que ce soit - par exemple à quel camp cette personne pouvait bien appartenir - j'attrapa sa main et la silhouette me hissa sur le toit, non sans difficulté. Je manqua par deux fois de tomber en arrière et d'entraîner la personne avec moi, je dû prendre appui sur le mur de la casa. 

   Une fois sur le toit, la silhouette me fit face et je découvris Samuel, le grand frère de Polo. Je ne lui ai jamais vraiment parlé, mais nous nous sommes déjà croisés au terrain. A la différence de son frère, il n'a pas de dreadlocks mais les cheveux rasés. Mise à part ça, c'est son portrait craché. Il resserre sa prise autour de mon poignet avant de se mettre en route. 

-Viens, il ne faut pas rester ici, tout le Secteur Est est en feu. Ce n'est plus qu'une question de temps avant que les flammes ne nous encerclent.

Bientôt, nous nous mettons à courir. Par chance, les ruelles sont étroites et l'espace entre chaque toit est mince. Ainsi, nous pouvons aisément sauter entre les casas et au bout d'une dizaine minutes de courses effrénées, nous nous éloignons du Secteur Est. Je réalise alors les bruits de balles se sont rapprochés. Je dois absolument savoir ce qu'il en est de la situation avant d'entreprendre quoi que ce soit.

-Comment ça se passe? dis-je d'une voix un peu trop vive.

-Le gros de l'assaut a lieu dans les Secteurs Sud-Ouest. Pour le moment, aucun gang n'a le dessus mais nous arrivons peu à peu à empêcher les hommes du Parti Rouge d'accéder au Secteur Nord de la favela, m'explique t-il tandis que nous ralentissons le pas, je vais devoir te quitter Thalya, je dois rejoindre les patrouilles du Secteur Nord. Et surtout, ne reste pas sur les toits si tu te rends dans le Secteur Sud-Ouest, tu risques de te faire...

Mais il n'eut pas le temps de finir sa phrase qu'il s'écroulait déjà au sol. Une balle venait de se loger dans sa cage thoracique. Je poussa un cri d'effroi et me jeta au sol, près de son corps. Sa mort ne ressemblait en rien à ce que l'on voyait dans les films.Il cracha du sang, suffoqua bruyamment et sa tête roula sur le côté. Instinctivement, je pensa à Polo. J'allais moi même être chargée de lui dire que son frère était mort alors qu'il me donnait des conseils quant au meilleur moyen de survivre. A cette perspective, mon sang se glaça. 

    Toute l'adrénaline que je pus concentrer tournait à plein régime dans mon estomac et je me mise à ramper vers le bord du toit de la casa où je me tenais. Si mes repères géographiques de la favela étaient bons, je devais me trouver à quelques ruelles du Secteur Sud-Ouest.   

   Arme à la main, je descendis du toit de la casa et atterrit sur un tas de sac de sable avec un bruit sourd. En me relevant, une douleur à la jambe m'arracha une grimace. En reprenant ma route, je veille bien à être la plus discrète possible. A chaque croisement de ruelles, je me plaque contre le mur et jette un coup d'oeil aux alentours. Plus je m'approche du Secteur Sud-Ouest, plus mes sens se mettent en éveille et mon coeur tambourine dans ma poitrine. Je sais que le conflit se déroule principalement dans ce secteur, mais une fois arrivée là-bas, que vais-je faire? 

   Je me mise alors à trembler et réalisa que toute ma détermination s'est envolée. Prenant sur moi, je décide de m'arrêter et j'entra dans une casa abandonnée et dont la porte a été arrachée. Une fois à l'intérieur, je m'adossa contre le mur et me mit à respirer aussi fort que je le pouvais. Dans un geste désespéré, je sortis le téléphone portable à clapet que Caylan m'avait donné il y a quelques heures.  Alors que je m'apprête à composer le numéro d'Adan, ne sachant trop ce que je lui dirai une fois qu'il aura décroché, une silhouette familière passa devant la casa abandonnée que j'occupais. Dans un regain d'espoir et de détermination, je sortis à la hâte de la casa et rangea le téléphone dans ma poche. 

-Keïna! criai-je, la mine réjouie. 

Mon amie sursauta et fit volte-face. Lorsqu'elle me reconnut, elle accourut vers moi. Elle tenait dans les bras un gros carton fermé, et son arme dépassait de sa ceinture.

-Thalya! Je ne pensais pas te trouver ici! On te cherchait partout, avec Tina, et Adan nous a dit que ta mère avait un problème et que tu étais restée avec elle! Une affaire pas trop grave j'espère?

Honteuse de lui avouer qu'en réalité, je devais veiller sur ma mère et qu'elle n'avait aucun problème, je balaya ses interrogations d'un geste de la main. 

-Où vas-tu avec ce carton? dis-je tandis que je lui emboîtais le pas vers l'opposé du Secteur où je comptais me rendre.

-Dans le Secteur Nord. On a décidé d'installer un refuge temporaire pour les personnes qui ont dû fuir leur casa. Il y a des enfants, principalement, et là, je vais rejoindre Tina et d'autres hommes du gang. 

-Des enfants? Tu as vu mon frère? Calebe? 

Elle fit de gros yeux et redressa le carton dans ses bras. 

-Quand l'assaut a débuté, j'étais dans le Secteur Sud et j'ai vu ton frère fuir en courant. Il était seul et je pensais qu'il allait rentrer chez toi. 

Je m'arrête net, la gorge nouée. Keïna s'arrêta à son tour et me fit face. A vu d'oeil, elle réalisa sa bêtise et se mordit la lèvre inférieure. 

-Thalya je...  personne n'en avait après lui, et il allait vers le Secteur Nord, là où tu vis... Je pensais que...

  -Comment t'as pu être aussi conne! m'écriais-je en la poussant violemment contre le mur d'une casa. 

Sous le choc et la brutalité de mon geste elle laissa tomber le carton au sol qui s'ouvrit. Une dizaine de petits pains au chocolat s'étendit au sol. Keïna ne cacha pas sa surprise et fronça les sourcils. 

-Comment t'as pu le laisser partir seul! C'est qu'un enfant! criais-je de plus belle en la fusillant du regard. 

-Désolé je... je... Thalya... Je suis sûre qu'il est hors de danger...

-Ferme la putain! Regarde autour de toi et dis moi : qui est hors de danger ici?  dis-je en faisant quelques pas en arrière, la respiration lente et la haine palpable. 

Je lui tourna le dos et me mis en route vers le Secteur Sud-Ouest. 

-Thalya! Où tu vas?! cria Keïna dans mon dos. 

   Je ne pris même pas la peine de lui répondre et m'éloigna rapidement. Je ne peux pas croire que Keïna ait laissé mon frère seul alors que des hommes armés envahissaient la favela. Je dois avouer que sur le coup, ma réaction ait pu paraître démesuré, mais je n'arrive pas à me calmer, et je me suis défoulée sur Keïna, tout simplement. Soudain prise de remords, je ralentis le pas et envisagea même de retourner voir mon amie. Mais la détermination me bloqua. De toute manière, Keïna comprendra. Nous sommes tous en danger, je m'excuserai plus tard lorsque tous ces événements se seront calmés. 

   A mesure que j'approchais du Secteur Sud-Ouest, le bourdonnement sonore que j'entendais du haut de ma casa s'amplifia et je l'identifia bientôt : un mélange de cri de haine et de désespoir  par dessus un fond de bruit de balles. En réalité, je ne sais même pas pourquoi je viens ici, je doute y trouver Calebe, mais il y a des chances pour. Au détour d'une ruelle, je percuta quelqu'un et me retrouva expulsée en arrière. Je me releva en vitesse et tomba nez à nez avec un homme de Caylan que j'avais déjà croisé quelque part. Lui aussi sembla me reconnaître et nos chemins se séparèrent aussi vite qu'ils se sont rencontrés. 

   Encore une ruelle, et je me retrouvais sur la place du marché du Secteur Sud-Ouest. C'était la même place où, quelques mois plus tôt avant que je n'entre dans le gang, j'avais assisté à un échange violent entre le gang de Caylan et un autre. Dans ma course, j'ai pris l'habitude de me méfier des casas dont la porte est ouverte. Lorsque l'une d'elles se présenta sur mon chemin, je me colle au mur et ralentis la cadence. Je jeta un coup d'oeil à l'intérieur, sait-on jamais, et découvrit deux hommes. L'un était de dos et, par le biais d'un trou dans le mur où il avait rentré le canon de son fusil, il tirait. Au-delà, il y avait sans doute la place du marché. L'autre, était plus apte à me voir et était accroupit,  un téléphone portable à l'oreille. Un léger accent dans sa voix me donna la certitude qu'il s'agissait de deux des hommes du Parti Rouge de Salvador de Bahia. 

   C'était le moment. Il fallait que j'agisse, ou je ne le ferais jamais. Mes propres paroles resurgirent dans ma tête 'cette guerre est la mienne', et prise d'un excès d'adrénaline,  je pointa mon arme à travers la fenêtre brisée de la casa et tenta d'ajuster ma ligne de mire. Quelques secondes plus tard, je tira sur l'homme au téléphone. La balle l'atteignit en pleine poitrine et il s'écroula au sol. Son compagnon releva la tête, les yeux écarquillés, et il n'eut pas le temps de sortir son arme de la crevasse dans le mur que j'appuya sur la gâchette de mon arme. La balle le rata de peu et traversa le mur fin de la casa. Il se releva et m'aperçu. 

   Mon coeur se souleva et j'entrepris de prendre la fuite. Alors que je courrais, je sentis l'homme dans mon dos et une balle frôla ma tête. Au loin, j'aperçu une casa ouverte et lorsque j'arriva à son niveau, je rentra à l'intérieur et me plaqua contre le mur. Les pas de l'homme se rapprochaient mais devinrent plus irréguliers, comme s'il avait ralentit.  Je souffla un bon coup et les pensées fusèrent dans mon esprit. Il me fallait une diversion. Si je sors de la casa, il me tuera avant même que j'aie le temps d'ajuster ma ligne de mire. Une idée germa alors dans mon esprit, et une fois de plus, je décida de l'appliquer. Je sortis le téléphone à clapet de ma poche et l'observa rapidement. Il était assez épais et noir. Il sera parfait. Décidément, il m'était bien utile.

   Je me pencha vers l'entrée de la casa et jeta le téléphone de toute mes forces vers l'homme, à l'aveuglette. 

-GRENADE! criais-je de toutes mes forces.  

A la seconde d'après, je sortis de la casa. C'était quitte ou double: soit l'homme me croyait, soit il m'attendait de pied ferme. A la seconde ou j'allais appuyer sur la gâchette, je sursauta et me résigna. L'homme était au sol, la gorge tranchée et les yeux révulsés.  Il gisait au pied d'une silhouette sombre que je distinguais mal à cause de la pénombre.  Lorsqu'elle s'approcha de moi, mon coeur se souleva et j'esquissa un sourire incrédule. Thomaz.

-Ce n'est pas une grenade, Thalya, c'est un foutu téléphone portable, me dit-il d'une voix autoritaire,  qu'est-ce que tu fous ici et à quoi tu joues? 

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