Juste une nuit

By AllisonRiley67

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Juste une nuit. J'ai peur. Il me fait peur. Depuis bien longtemps, j'ai éradiqué tout sentiment quelconque à... More

Prologue: Cinq ans plus tôt
Chapitre 1
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10

Chapitre 2

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By AllisonRiley67

- Ce que l'accusé refuse de nous dire, Votre Honneur, c'est qu'il n'a pas étranglé Julie Stampton parce qu'il craignait qu'elle dénonce leur liaison à sa femme, mais parce qu'elle attendait son bébé et qu'elle refusait d'avorter.

- Objection Votre Honneur ! Ceci est une accusation sans fondement.

Je lui souris

- J'ai ici les résultats des examens gynécologique de la victime et il s'avère que la victime était enceinte de six semaines. Non seulement la date de conception correspond parfaitement avec la période pendant laquelle vous avez fréquenter mademoiselle Stampton, mais en plus, votre femme a engagé un détective privé, Monsieur Newton ici présent, qui vous a photographié en flagrant délit d'adultère ce même jour, réponds-je.

- Objection rejetée. Maitre Jenkins, veuillez me faire parvenir vos preuves.

 Je me dirige vers mon pupitre pour y prendre le rapport du médecin légiste que j'ai reçu ce matin ainsi que les photos compromettantes sur lesquelles figurent la date que Newton m'a confié et les donne au policier qui se charge de le transmettre au juge de la cour. Celui ci l'examine attentivement et j'en profite pour lancer un regard en coin à mon adversaire, Maitre Logan Jameson. Un connard de première, celui-là. A la barre, Patrick Bauer me fusille du regard. Je me retiens de lui faire un doigt d'honneur. S'il croit qu'il me fait peur...

- Très bien, je retiens cette preuve, annonce le juge avant de faire parvenir le rapport aux jurés.

- Votre Honneur, mon client est gynécologue, il est plus que normal qu'il touche les parties intimes de ses patientes et ces photos ne prouvent rien, elles ont très bien pu être truquées, défend Jameson.

Je lève les yeux au ciel. Quel avocat merdique ! Tu m'étonne qu'il a été commis d'office. 

- Je savais que vous diriez cela, Maitre Jameson. Alors j'ai fait venir l'experte en informatique que j'ai sollicité afin de vérifier l'authenticité des photos de Monsieur Newton, répliqué-je en désignant Chloé Monroe.

Celle-ci est finalement appelée à la barre et confirme mes dires. Les clichés sont bel et biens vrais. L'audience dure encore environ une heure et demi avant d'être suspendue pour que les jurés puissent délibérer. J'en profite pour aller me prendre un gobelet d'eau à la fontaine.

- Tu ne vas pas t'en sortir comme ça, Jenkins.

Je me tourne vers Logan en buvant une gorgée.

- On parie ?

- Dans cinq ans il est libre, s'entête-t-il.

- Et tu auras la mort d'une autre de ses conquêtes sur la conscience. Mais je vais te rendre service, je vais lui faire prendre la peine maximale.

Je jette mon gobelet vide à la poubelle et Jameson me lance alors que je me dirige vers la salle pour reprendre l'audience.

- C'est bon, il a dérapé une fois.

Son comportement laxiste et désinvolte face à la gravité de la chose me met instantanément hors de moi. Serrant les poings, je me retourne face à lui.

- Au début on dérape. Ensuite on se rend compte que ce n'est pas si désagrable que ça. Et enfin on en devient accro, faire du mal devient notre passe-temps favori. On aime frapper, encore et encore et...

Je me tais en me rendant compte que je ne parle plus de l'affaire mais de mon vécu personnel. Un vécu dont je ne veux plus jamais me souvenir. Un vécu dont personne ne connait l'existence.

- Il n'y a jamais de dernière fois, Jameson. Mets toi ça dans le crâne.

Puis je tourne les talons en luttant contre les larmes qui menacent de tomber à ces souvenirs plus que douloureux. Je déteste repenser à cette période de ma vie. Je déteste me souvenir de son visage. Je déteste que l'on me contredise. Je déteste ces foutus avocats qui pensent qu'il peuvent s'en tirer à si bon compte.


- Quelle journée de merde, soupiré-je tandis que je m'affale sur le canapé après avoir enlevé mes bottes à talons tortionnaires.

- T'as quand même gagné ? me demande ma copine qui sort de la salle de bains, vêtue d'une robe de soirée qui mets ses courbes vachement en valeur.

Kelly et moi n'habitons pas encore officiellement ensemble bien qu'une bonne partie de sa garde robe soir déjà dans mon dressing. Je ne suis pas encore prête à partager mon cocon. Je veux encore profiter un peu de ma liberté.

- Ouais, mais il écope de dix ans au lieu de quinze. 

Kelly rit. Elle sait que je suis du genre perfectionniste et que j'aime contrôler ce que je fait. 

- Tu sais, chérie, on ne peut pas toujours avoir ce qu'on veut dans la vie, dit-elle en se dirigeant vers la cuisine.

- C'est bien ça le problème.

Elle revient avec un verre de jus d'orange que j'avale avec bon coeur. Ce que j'adore avec Kelly, c'est que nous n'avons pas besoin de se parler pour se comprendre. Elle sait ce dont j'ai besoin et la réciproque est la même.

- C'est toujours bon pour notre soirée romantique ?

Je hoche la tête.

- Je te l'ai promis, non ?

Cela fait des semaines que je lui avais promis une soirée rien qu'elle et moi mais, rongée par le travail et surtout par l'affaire Bauer, je n'ai pas arrêté de repousser, ce qui a quelque peu fait trébucher notre couple, ces derniers temps. Je lui dépose un baiser chaste sur les lèvres avant de me lever.

- Je vais prendre une douche et on est parties d'accord ?

Je drape le miroir avec une serviette de bain avant de me déshabiller et de me glisser sous l'eau chaude qui détend mes muscles et apaise ma tension accumulée tout le long de ma journée. Oui, je suis heureuse que Bauer soit enfin derrière les barreaux de la prison de Terre Haute, à l'ouest d'Indianapolis. Mais bordel, dix ans ce n'est pas assez pour un connard qui a délibérément tué une femme. Une femme enceinte, de surcroît ! Je hais vraiment les hommes. 

Paradoxalement, cette dernière pensées me ramène à la nuit dernière et je touche mes lèvres au souvenirs de cet inconnu. Ce bel inconnu qui a réveillé en moi des sensations que je croyais à jamais perdues. Putain mais qui est ce mec ? Que me veut-il ? Que cherche-t-il ? Pourquoi a-t-il réagi ainsi en me voyant ? Toutes ces questions qui me taraudent l'esprit et pour lesquelles je n'aurais sûrement jamais de réponse me tapent sur les nerfs. Bien que je m'y efforce, je ne peux m'empêcher de repenser à ce baiser. Et de culpabiliser parce que j'ai aimé ça.

En cinq ans c'était la première fois qu'un homme m'embrassait. J'avais complètement oublié quel effet cela faisait et j'avoue que je n'avais pas ressenti tout ça avec Max. C'était... indescriptible. Et divin. Je sens encore son corps sur le mien. Son souffle enivrant enveloppant mon visage. Je n'ai même pas eu peur, je crois. Non, j'étais plutôt fascinée. Fascinée par le saphir de ses yeux et le son de sa voix lorsqu'il a prononcé ces deux petits mots. La chaleur qui a envahi mon corps quand ses lèvres se sont posées sur les miennes.

Putain de merde ! Je suis en train de fantasmer sur un mec alors que j'ai une copine. C'est quoi mon problème ??! Je décide de couper court à mon moment de détente. Il faut que j'arrête de penser à cette nuit là. Je me sèche lorsque la porte s'ouvre sur Kelly. Avant, j'étais incapable de montrer mon corps à une femme. J'étais trop complexée. C'est devenu pire après que j'ai quitté Max. Mais Kelly est facile à vivre et elle est compréhensive. Son regard se pose sur le miroir recouvert de la serviette, derrière moi.

- Un jour, tu reprendras confiance en toi et tu n'auras plus besoin de ça, me murmure-t-elle en désignant l'objet du menton.
- J'aimerais tellement que tu aies raison. Mais je pense que je suis une cause perdue.

Ses lèvres se posent sur mon épaule. Sur la cicatrice qu'il m'a infligé avec sa cigarette. Les mêmes balafres recouvrent soixante-dix pour cent de mon corps à peu près. Des brûlures mais aussi des coupures dues aux coups de couteaux. Je me mords les lèvres pour refouler mes larmes mais les souvenirs reviennent à la surface et mon coeur se brise de nouveau. J'essaie de les repousser mais ils sont plus forts. Il m'assaillent aussi violemment que quand il me frappait. Kelly perçoit mon désarroi et sais ce qui se passe dans ma tête car elle prend mon visage en coupe et le regarde droit dans les yeux. Elle connait mon histoire, elle sait lorsque je ne suis plus avec elle.

- Hey, bébé, regarde moi, tu es là, avec moi. Respire.

Je pousse un gros soupir. Je ne m'étais même pas rendue compte que j'avais retenue ma respiration tout ce temps. Je regarde Kelly avant de la supplier.

- Aide moi à sortir de la.

Aide moi à oublier ces souvenirs, même si c'est pour un court instant. Kelly voit exactement là où je veux en venir car elle dénoue ma serviette qui tombe sur le carrelage, mettant mon corps nu et tuméfié par endroit à découvert. Puis elle fait descendre la fermeture éclair de sa robe, me faisant découvrir son ensemble en dentelle rouge que j'adore. Le feu du désir monte en moi. Je veux parcourir son corps de mes lèvres. Je veux qu'elle annihile toutes mes angoisses. Je veux tout oublier. Sa bouche s'écrase sur la mienne, nos langues s'entremêlent, avides et possessives. Ses mains viennent se refermer sur mes seins aux pointes durcies et les pressent, me faisant pousser un gémissements. Je termine de la déshabiller. J'avoue être un peu jalouse de son corps. Cette femme est parfaite. Des seins bien ronds, un ventre plat, une chair ferme qui ferait perdre la tête de  plus d'un homme. Heureusement pour moi elle préfère les femmes.

Après quelques dérapages à cause de nos corps collés l'un à l'autre, nous parvenons enfin dans ma chambre et Kelly me pousse sur mon lit avant de me surplomber. Elle m'embrasse dans le cou, caresse délicatement mon corps blessé jusqu'à arrivé sur mon mont de Vénus. Je pousse un gémissements lorsqu'elle  écarte mes replis pour me pénétrer d'un doigt. J'ecarte un peu plus mes cuisses pour lui faciliter l'accès et un frisson me parcourt quand je sens un deuxième doigt entrer en moi. Ses lèvres pulpeuses se referment autour de mon téton autour duquel elle fait tourner inlassablement sa langue, au même rythme que le tourbillon de ses doigts fins dans mon intimité. Ma respiration devient rapide et saccadé. Elle sait comment me faire du bien. Elle connait mieux mon corps que je ne le connais moi même. J'emmele mes doigts dans ses cheveux soyeux en gémissant de plaisir. Mon corps se contracte au fur et à mesure des va et vient de ses doigts. La pièce est montée en température à une vitesse vertigineuse. Je suis en feu. Mais j'en veux davantage. Max est encore présent dans mon esprit et je veux l'en chasser. Kelly est la seule à pouvoir me le faire oublier.

Ma copine retire ses doigts de mon antre et lèche ma moiteur dont ils sont imprégnés avant de me déposer un doux baiser sur les lèvres. Puis elle ouvre le tiroir de ma table de chevet, là où je range tous nos jouets sexuels. Elle s'empare du gode michet violet en silicone et le lubrifie à l'aide d'un gel. Je me cambre en gémissant lorsque Kelly introduit l'objet dans mon vagin. Putain c'est tellement bon ! On pourrait croire à une vraie queue. Elle appuie sur le bouton play et le sextoy se met à vibrer, exacerbant mon excitation et mon désir orgasmique. 

Kelly est beaucoup plus expérimentée que moi en matière de sexe entre femmes. Elle a toujours su qu'elle était lesbienne aussi elle sait exactement où me toucher, où me caresser. Elle me lèche l'arrière de l'oreille puis descend le long de ma gorge, embrasse mon torse, s'attardant sur ma poitrine opulente, titillant mes tétons dressés à l'extrême. Sa main droite fait tourner le gode en moi en même temps qu'il vibre. Cela me procure des sensations indescriptible. Le feu en moi crépite, brûlant chacune de mes cellules. Chaque vibrations stimule mon désir. Les lèvres de Kelly descendent encore plus bas, sur mon nombril. Sa langue tourne autour dee mon piercing.

- Oh putain, soupiré-je en lui caressant la tête.

Imperturbable, elle continue toujours plus au sud, jusqu'à arriver au point culminant qui me fait renverser la tête en arrière en hoquetant. Elle continue de faire tourner l'objet en moi, en rajoutant la pointe de sa langue sur mon clitoris. Oh la vache ! Ce n'est pas la première fois que j'y ai droit mais chaque fois c'est toujours cette même sensation divine. Le feu se répand jusque dans mon cerveau, ébouillantant ma tête. Je lui tire les cheveux, submergée par l'incendie qui me consume. Elle continue sa manoeuvre encore et encore aussi mon corps se contracte.

- Kelly... bégayé-je.

J'ai la gorge sèche. Je sens que je vais venir. Je suis presque arrivée au point de non retour lorsque ma copine se redresse non sans parsemer mon corps de milliers de baisers langoureux jusqu'à mes lèvres où je peux goûter le fruit de mon désir. Elle se met assise face à moi, écarte ses jambes de façon à ce que celles-ci soient sous les miennes et positionne l'autre extrémité de l'objet à l'entrée de son sexe déjà humide de désir. Elle s'empale finalement sur le sextoy avec un gémissement long et tellement sensuel. Cette vision est si érotique que mon vagin se contracte et je me mords la lèvre inférieure. Cette femme est une déesse. Nous évoluons en rythme le long du gode, d'une extrémité à l'autre, nos sexes se touchant une fois jusqu'à la garde. Nous nous regardons et je peux voir cette lueur coquine danser dans les prunelles de ma compagne. On se caresse mutuellement les seins tout en gémissant de plus en plus fort au fur et à mesure que l'orgasme monte dans nos corps. Bientôt nos cris résonne dans ma chambre, l'extase n'est pas loin. Je suis en surchauffe, un film de sueur perle sur ma peau. Kelly entreprends de me caresser le clitoris et ça y est, l'ouragan orgasmique me submerge et je plonge en hurlant.

Je me retire ensuite de mon extrémité pour m'agenouiller au dessus de Kelly. De ma main, je fais des va et vient avec le gode, avant de presser ma langue sur sa chatte trempée. Je la lape sans vergogne et ses cris me poussent à aller plus vite, à lui donner encore plus de plaisir et elle ne tarde pas à basculer elle aussi. Je retire l'objet sexuel de son antre et remonte jusqu'à ses lèvres que j'embrasse avec fougue.

- Je t'aime, me murmure-t-elle.

Je l'embrasse de nouveau.

- On va être en retard pour notre soirée, dis-je.
- T'as raison.

Elle se relève et regagne la salle de bain pour aller se refaire une toilette et se rhabiller. Je me lève aussi et m'étire en soupirant d'aise. Putain ce que ça fait du bien une bonne baise après une dure journée.

Quelque chose attire mon attention vers la baie vitrée de ma chambre. Je plissé les yeux pour lieux voir. Putain. Il est la. Le mec de la nuit dernière. Il reste planté devant mon jardin pendant une minute avant de s'en aller en courant. Je prends alors conscience de ce qu'il a vu. Kelly et moi en train de faire l'amour. Il a du une vue panoramique sur mon corps nu en train de détendre mes muscles.

Le pire dans tout ça, c'est que je ne suis pas gênée de ce qu'il a pu voir. Ce a quoi il a assisté. Non, savoir qu'il était là, en train de nous regarder Kelly et moi, nues et en train de s'envoyer en l'air m'excite de nouveau.

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