BALLERINA

By freeasart

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Angelina Carter et Hayden Reed n'ont en apparence rien en commun, si ce n'est une détermination farouche à ré... More

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By freeasart




– A –

L'idée que ces vidéos puissent être dévoilés aux médias me paralyse de la tête aux pieds. C'est comme si j'avais plongé la tête la première dans un cauchemar interminable depuis mon retour de Russie. Avant mon départ, je croyais que ma vie était déjà sens dessus dessous, mais cette conviction prend une toute nouvelle dimension aujourd'hui. Les moments que nous avons partagés ne sont plus des souvenirs douloureux, mais des épées suspendues au-dessus de ma tête. Mon souffle se coupe et une angoisse insondable m'envahit alors que je réalise l'ampleur de cette menace qui plane sur nous.

— Angelina...

Hayden esquisse un mouvement pour s'approcher de moi, mais je m'éloigne en tendant le bras comme une barrière invisible entre nous. J'ai besoin d'espace. L'air devient rare, je suffoque. Ma respiration s'accélère et je sens qu'une crise se profile à l'horizon.

— Respire Angelina. Je ne laisserai rien de mal t'arriver.

Ses paroles ne font qu'amplifier le chaos dans ma tête. Le mal est déjà fait, ai-je envie de lui hurler au visage, mais je n'en ai même pas la force.

— Je sais que de l'extérieur, je donne l'impression d'enchaîner les décisions désastreuses quand il s'agit de toi, mais tu dois me croire, c'est la dernière chose au monde que je souhaitais, poursuit-il face à mon silence.

Rien ne veut sortir alors qu'en réalité je sais que je ne peux pas le tenir pour responsable. Après tout, il est également traîné dans la boue, avec bien plus à perdre que moi. Il est à la tête d'un empire, tandis que je ne suis qu'une inconnue au bataillon. J'ai seulement besoin de quelques minutes pour digérer cette révélation en refoulant la multitude de souvenirs qui se bousculent au portillon.

— J'ai conscience que tu me vois comme un menteur qui t'a manipulé depuis le départ, mais je peux t'assurer que je ne laisserai pas Aaron saccager impunément ta réputation. Dis-moi simplement quelque chose, s'il te plaît.

— Je ne te tiens responsable que d'une seule chose, je finis par lui répondre.

— Laquelle ? fait-il en fronçant les sourcils.

— Je t'en veux de ne pas avoir refait intégralement le portrait d'Aaron le jour de ton anniversaire.

Une de ses fossettes se creuse et je ne sais pas si c'est le contrecoup de son baiser rapide, mais j'ai beaucoup de mal à me concentrer sur autre chose.

— Il a une drôle de façon de te remercier d'avoir intercédé en sa faveur.

— Ce n'est pas le premier Reed qui rencontre des difficultés avec les remerciements.

Je hausse les épaules et j'aperçois enfin son autre fossette. Je me souviens parfaitement de la première fois où elles se sont creusées malicieusement sur ses joues. J'aimerais dire que je n'éprouve plus rien en y repensant aujourd'hui, mais je me mentirais à moi-même.

— Une chose me titille néanmoins. Pourquoi des images de nous ? Je veux dire, il pouvait très bien taper là où le bât blesse avec... enfin, tu vois.

— Ce n'est pas un gros mot, tu peux le dire. Pour être honnête, je me suis posé la même question et je n'arrive à trouver qu'une seule réponse plausible. Je pense qu'il avait conscience que le fait qu'il te jette en pâture aux médias m'atteindrait plus que s'il dévoilait ma maladie. Je dois dire que son pari a été gagnant.

Mon stupide cœur bat un peu plus vite et je dois presque me faire violence pour reprendre le cours de la conversation.

— Très bien, mais pourquoi aujourd'hui ? Et pourquoi s'allier à Jamie ? Car si Aaron pouvait se procurer les vidéos de chez toi, pourquoi vouloir les images du Convivium également  ?

— Je pense qu'il ne les a pas piratées aussi facilement que ça, et puis il est tellement tordu que ça lui ressemble bien.

— Peut-être, mais il doit bien y avoir une raison pour qu'il soit passé à l'action maintenant.

— Judith.

Je savais que nous serions fatalement amenés à aborder ce sujet. C'est même la première chose qui m'a traversé l'esprit lorsqu'il a mentionné son abruti de frère.

— Je ne vois que ça, continue-t-il.

— D'accord, mais de nouveau, pourquoi maintenant ?

Il se passe la main sur le visage et sursaute imperceptiblement lorsqu'elle glisse sur lèvres. Je ne connais que trop bien cette sensation suite au coup de genou magistral de Jamie. Je lui propose alors un peu de glace pour soulager la douleur, tout comme il l'avait fait pour moi ce jour-là, mais il décline d'un signe de tête et poursuit.

— J'ai tout raconté à Stella pour le bébé et je n'ai pas eu à chercher bien loin pour deviner ce qu'elle a fait après l'avoir appris.

— Oh...

Ma bouche doit être grande ouverte, tel un poisson rouge. Voilà donc d'où proviennent ses craintes quant à ma réaction.

— Une fois n'est pas coutume, elle a réussi à me faire sortir de mes gonds.

— Sans grande surprise.

— Mon père m'a appelé et j'ai décroché en pensant que ce serait lui à l'autre bout du fil, mais c'était Stella alors que je m'évertuais à l'envoyer sur messagerie depuis des jours. La conversation a vite dérapé et elle a abordé le sujet de ce bâtard de première. Je t'avais vu la bouche scellée à celle d'un autre homme quelques heures plus tôt et Judith a inévitablement surgi dans mes pensées, alors j'ai éclaté.

— Le fameux voyage d'affaires qui ne figurait dans aucun agenda.

— Comment ? fait-il, visiblement perdu.

— Ta sœur est venue me voir à mon retour. Elle voulait savoir si j'avais de tes nouvelles, car tu n'étais pas rentré après un voyage qui ne figurait sur aucun de tes agendas professionnels.

— Elle prêchait le faux pour savoir le vrai, car mes secrétaires n'auraient jamais partagé ce genre d'informations avec elle. Je pense que c'est la raison pour laquelle ils se sont tous les deux manifestés auprès de toi. Certainement pas pour les mêmes raisons, mais cela expliquerait leurs visites.

— Mais oui ! Lorsque j'ai vu Aaron au restaurant, j'aurais dû me douter que le fait que je le renvoie dans ses cordes ne lui plairait pas. Je présume qu'il cherchait donc aussi à m'atteindre finalement.

— C'est possible, en effet.

— Chaque fois que je pense que cela ne peut pas être pire avec ta famille et qu'ils ne peuvent pas descendre plus bas, ils me démontrent qu'ils sont les rois incontestés de la spéléologie.

— Et moi donc, soupire-t-il.

— Qu'allons-nous faire maintenant ? Ôter la vie à ton frère étant exclu, je me presse d'ajouter.

— Ah oui ? Hum... fait-il mine de réfléchir. C'est dommage.

— Tu m'étonnes ! je ricane.

— Je suis tout de même ravi que cette option ait effleuré ton esprit, sourit-il.

— Il est vrai que j'imagine parfaitement bien les fleurs fanées que j'irais porter sur sa tombe.

Monsieur Bleu Acier éclate d'un rire si soudain que je sursaute. Je ne le dirais jamais assez, mais ce son est si ensorcelant qu'il coule directement dans chacune de mes veines en les enflammant délicieusement au passage. Je dois être ravagée du ciboulot pour avoir ce genre de pensées dans un moment pareil. J'essaie de remettre de l'ordre dans mes idées alors qu'un texto d'Alec m'interpelle.

«Tout va bien là-dedans?»

— Tu peux lui dire que je ne compte pas te manger, si c'est ce qu'il craint.

En levant la tête, je découvre qu'il ne s'est pas gêné pour lire le message.

— Il ne fallait pas me le mettre sous le nez, commente-t-il face à mon air courroucé.

— Est-ce de ma faute si tu fais deux mètres douze  ?

— Deux mètres douze ? sourit-il.

Ses zygomatiques semblent étrangement coopératifs aujourd'hui et j'en suis agréablement surprise.

— Qu'est-ce que j'y peux après tout si je suis imposant ?

Au début de notre... aventure, Monsieur Bleu Acier avait la fâcheuse tendance à s'exprimer en sous-entendus, et je constate que c'est un art dans lequel il excelle toujours autant. Cette conversation que nous menons n'a ni queue ni tête. J'essaie alors de la remettre sur les bons rails.

— Je te fais entièrement confiance quand tu m'assures que tu vas régler ça.

— Il ne...

— Mais ! je le coupe. J'ai une condition.

— Le contraire m'aurait étonné et m'interrompre pour me le dire était d'une nécessité absolue, il semblerait, soupire-t-il.

— Il est hors de question que tu me tiennes à l'écart, je poursuis sans prêter attention à sa remarque.

— Je ne comptais pas...

J'enfonce mes poings dans mes hanches en levant les yeux si haut qu'il s'arrête de lui-même cette fois-ci.

— Hayden, si je dois voir ma poitrine nue apparaître partout dans les magazines dans les prochains jours, je ne resterai certainement pas sur le banc de touche.

Il ferme brièvement les paupières et je suis convaincue qu'une image de moi dans mon plus simple appareil qui l'a percuté de plein fouet. Bien fait! Chacun son tour.

— Je présume que je n'ai pas le choix.

— Effectivement, tu présumes bien. Je suis bien consciente que tu comptes régler ça à ta façon et je ne m'interposerai pas. Je souhaite seulement ne pas être tenue à distance.

— Je t'ai informé de chaque nouvelle en temps presque réel.

— J'ai une question, je lâche soudainement.

— Oui ?

— Depuis quand savais-tu pour la Juilliard ?

Il fronce les sourcils, manifestement surpris par la teneur de ma question. Bien qu'elle n'ait aucun lien avec notre conversation, puisqu'il semble ouvert ce soir, autant chercher les réponses aux questions qui ont trotté sans relâche dans ma tête pendant mon séjour en Russie.

— Un moment.

— Pourrais-tu définir ce que tu entends par : un moment ? Tu étais au courant de l'examen dont je parlais quand tu m'as retrouvé dans la chambre d'hôtel après ma première audition, n'est-ce pas ?

— Oui, répond-il simplement.

— Je n'ose pas imaginer ce que tu savais d'autre à mon sujet avant que je ne te le dise. Comment as-tu appris que j'étais à l'hôpital ?

— Angelina... soupire-t-il. Pourquoi te tourmentes-tu ainsi avec cette quête d'éclaircissements qui risquent de te déplaire ? Il est nécessaire que tu comprennes que les femmes qui gravitent autour de moi d'ordinaire ne sont pas animées des meilleures intentions.

— Rappelle-toi que c'est ton chauffeur qui m'a renversée ! Je n'avais aucun souhait de m'immiscer dans ta vie.

Et la réalité me heurte soudainement de plein fouet.

— À moins que tu n'aies pensé que je me suis jeté sous les roues de ta voiture exprès ?

— Dis-moi honnêtement, quelle était la probabilité que tu sois également employée dans l'un des établissements que je possède ?

— Et dire que je croyais sincèrement que tu étais revenu au club pour moi alors qu'en réalité, je n'étais qu'une enquête à élucider.

— Sache que j'ai résolu ce mystère moins d'une heure après avoir eu ton adresse mail, tu peux donc ôter ce doute de ton esprit, car il n'a pas lieu d'être.

— Et cela devrait me consoler ?

— Te flatter serait le terme plus exact.

— Au temps pour moi, je lui rétorque ironiquement.

— Je suis venu au club parce que tu ne m'as pas laissé indifférent. J'ai été sincère lorsque je t'ai avoué ne pas pouvoir te chasser de mes pensées après notre rencontre. J'avais simplement besoin de m'assurer que cette rencontre fortuite ne cachait rien d'autre.

— Tu n'as pas brillé par ton honnêteté, et ce dès le départ. À y réfléchir, je pense que c'est ce qui est le plus blessant. Tu voulais également des réponses et les voici. Tu prétends me détester parce que tu ne peux pas me chasser de ton esprit, mais que devrais-je dire pour ma part ? Tu as piétiné mon cœur sans ciller en manipulant mon destin au passage.

— Une fois encore, tu choisis d'écouter ce qui t'arrange. J'ai bâti un empire à partir de rien et j'ai discerné en toi les mêmes valeurs qui m'animent chaque matin. Alors oui, peut-être que d'une manière étrange, cela a résonné en moi. C'est pourquoi je reste sur mes positions, car mes intentions n'étaient pas malveillantes. Mon unique dessein était de te donner un coup de pouce, une opportunité que je n'ai jamais eue.

— Que dirais-tu si je t'annonçais avoir orchestré, à ton insu, l'entrée en bourse de ton entreprise ? Cette même entreprise que tu as érigé pierre après pierre, avec pour seule ambition de voir tout ton acharnement récompensé un jour. Comment réagirais-tu si quelqu'un te volait cette consécration ?

— Elle est déjà cotée en bourse, mais je suppose que ce n'est pas le sujet.

— Réponds-moi.

— Ce n'est pas pareil  ! Je vois la comparaison que tu essaies d'établir, mais ce n'est pas la même chose. J'avais les moyens d'intervenir en ta faveur et je l'ai fait, non pas car je t'appréciais, mais parce que j'ai vu le talent que tu avais. Je ne mets pas ma réputation en jeu pour n'importe qui. Un accident de parcours peut arriver à tout le monde. À quoi bon avoir autant d'influence si je ne peux pas tendre la main lorsque c'est nécessaire ?

— Ce n'est pas ce que je te reproche. Il te suffisait d'en discuter avec moi. J'aurais trouvé cette attention louable et j'aurais eu la sensation d'avoir le contrôle de ma destinée. Nous ne serions pas dans cette situation aujourd'hui.

— Nous en sommes là parce que tu l'as décidé. J'ai été la cause, si tu veux, mais tu as été seule décisionnaire de la conséquence.

— Sais-tu depuis combien de temps la famille d'Evan essaie de me tendre cette même main ? J'avais simplement besoin de réussir pour moi-même. Pourquoi est-ce si difficile de l'entendre ? Être choisie parce que des donations sont en jeu laisse un goût amer et tu ne peux pas m'en vouloir de penser ainsi.

— Ce n'est pas sous cet angle que j'ai envisagé les choses, je te reconnais. Mais puisque nous parlons de vérités difficiles à entendre, pourquoi cela te coûte-t-il autant d'accepter l'aide qui t'est proposée ?

Quelqu'un frappe à la porte et avant même d'ouvrir, je sais lequel des deux frères se tient derrière.


🖋️ Prochain chapitre, demain soir.

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