Khalil : Mais qu'est-ce que tu racontes là, je ne suis pas un porc qui abuse des filles surtout inconscientes.
Moi (en criant): Weh c'est ça, pourquoi alors je me retrouve presque nue sur ton lit ? Tu m'expliques ?
Khalil : je t'ai enlevé ton maillot parce qu'il était tout trempé et je ne voulais pas que tu dormes avec des habits mouillé. Je ne cherchais qu'à te faire sentir à l'aise, rien de plus. Je fais partie des gars qui demande le consentement avant de faire quoi que ce soit.
Je me suis tue une seconde. Je sentais la sincérité dans sa voix.
Moi : N'empêche, ton frère a mis un truc dans mon verre c'est pourquoi je......
Khalil : Mon frère ne ferait jamais une chose pareille, tu étais juste saoul
Moi : Tu me traites de menteuse et d'ivrogne maintenant. Je n'étais pas saoul, et tu sais pourquoi, parce que je n'ai jamais bu ne serait-ce une goutte d'alcool de toute ma vie. Je ne peux même pas distinguer les boissons alcooliques. Et comme par hasard, je perds connaissance après avoir bu le verre que ton frère a apporté pour moi.
Il se lève et me tend un verre de jus d'orange.
Khalil : Bois ça après tu iras prendre un bain
Moi : Tu te moques de moi. Je te dis que ton frère m'a drogué avec un verre de jus et tu m'en tends un autre. Me crois-tu si bête pour boire ton jus. Tchippp
Khalil s'assoit sur le lit et boit deux gorgées du jus qu'il venait de me tendre.
-C'est bon maintenant, as-tu confiance en moi, me dit-il en me tendant le verre de nouveau.
Je pris le verre et bu la moitié sans lui répondre.
Khalil : J'ai voulu te faire couler un bain mais je pense qu'il est mieux que tu prennes une douche. Tu peux utiliser la serviette que j'ai mise dans la salle de bain pour toi. Je sors et te laisse te préparer. Si tu as besoin de quelque chose tu m'appelles, ok
Moi : Et à qui est cette serviette ?
Khalil : T'inquiètes pas c'est une serviette neuve
Il resta quelques secondes à me fixer avant de se lever. J'allais oublier, dit-il en se dirigeant vers l'autre commode. Il prit le sachet en carton qui s'y trouvait et me le tendit.
Khalil : Ce sont des vêtements que tu pourras porter après ton bain. Il y'a aussi un tapis de prière sur cette table et une robe que tu pourras utiliser pour prier vu que tu as raté la prière de l'aube.
Moi : Ok et merci
Khalil : Alors j'y vais. Je vais aller nous préparer le petit-déj
Il hésita avant de s'en aller. On aurait cru qu'il ne voulait pas sortir de la chambre.
Je suis restée un peu avant de me lever pour aller prendre une douche.
J'entrai dans la salle de bain et vis qu'elle était gigantesque et très jolie. Je verrouille la porte et m'assure qu'il n'y ait pas de fenêtres où on pouvait me voir ou de caméras. Oui je sais j'étais parano mais je ne savais pas à quoi m'attendre avec cette famille de dingue.
Après mon introspection, je me suis enfin décidée à prendre une douche et comme toujours je kiffe mes moments sous la douche. C'est pourquoi j'y dure parfois.
Je mis la serviette autour moi et je sors de la douche. Je me sentais beaucoup mieux. Je mis ensuite les habits que Khalil m'avait donnés. C'était un bas large et un tee-shirt en coton. Y'avais même un ensemble de linge de corps la dedans. Il avait tout prévu à ce qui parait.
Khalil : toc toc, puis je entré ?
Moi (en criant) : non entends que je finisse de m'habiller
Khalil : D'accord, je repasserai alors
Je me suis habillée et ai pris le tapis de prière. Je ne rappelle plus du jour où j'ai prié pour la dernière fois. Après la prière je suis restée sur le tapis avec toujours les habits de prière. La prière m'avait tellement manquée. Mais le sentiment de bien-être que cela me procurait, encore plus.
Khalil (derrière la porte) : Karou je peux ?
Moi : oui tu peux venir
Il entra dans la chambre mais cette fois ci il était habillé. Il est tellement beau. Je l'ai regardé et j'avais l'impression qu'à chaque fois que je le revois, il devient plus beau. Mais je ne pouvais pas oublier ce qu'il m'avait fait durant la soirée d'hier.
Khalil : Bonjour Karou
Moi (d'un ton sec) : Bonjour Khalil
Khalil : Comment tu te sens ?
Moi : J'ai surtout faim
Il a éclaté de rire.
Khalil : Ton nom de famille est surement Ndiaye parce que les Ndiayènes sont les plus gourmands de tous.
Moi (d'un ton sec) : Effectivement je suis Ndiayène
Khalil : Karou Ndiaye alors
Moi : Non c'est Karou Mia Ndiaye
Khalil : Tu as un joli prénom tu sais. As-tu d'autres origines à part sénégalaises ? Parce que Karou n'est pas commun comme prénom sénégalais
Moi : Au fait ma grand-mère maternelle est comorienne et je tiens mon prénom d'elle. On peut maintenant aller manger ?
Khalil : Oui bien sûr, j'ai déjà dressé la table
Il me tendit la main mais je l'ai refusé.
-Allez suit moi on va manger puisque je vois que tu es toujours en colère après moi, dit-il. Peut-être que tu pourras me pardonner après le petit-déj, ajouta-t-il.
Je suis sortie de la chambre et l'ai suivi. Il m'a conduit sur la terrasse de son salon où il avait déjà bien dressé la table à manger. Il y'avait plus d'aliments que je n'en avais vu de toute ma vie.
Moi : c'est toi qui as fait ça ou bien tu as commandé ???
Khalil (d'un sourire fier) : j'ai tout préparé moi-même. Je connais quelques trucs en cuisine
Il est beau et sait cuisiner, l'homme parfait, ai-je pensé.
Il me tira ma chaise pour m'aider à m'assoir. Y'avait tout sur la table : toute sorte de pâtisseries, des omelettes, des jus, des fruits, sans oublié le nescafé, poudre de cacao, le lait en brique...
Moi : As-tu d'autres invités qui vont venir ou c'est comment ?
Khalil : Non je n'ai pas d'invités, pourquoi ?
Moi : Sur cette table, y'a à manger pour au moins 15 personnes, alors que là on est que deux.
Il a éclaté de rire.
Khalil : tu sais quoi, j'aime tellement t'écouter parler. Et tout ce que tu vois là est pour toi.
J'ai roulé des yeux et je m'apprêtais à manger mais je me suis arrêté, tenant entre les doigts une tranche de viennoiseries.
Khalil (en tenant une tasse de café) : Qu'est ce qu'il y'a ?
Je repose la viennoiserie sur mon assiette.
Moi : Au fait, je ne sais pas si je peux avoir confiance en toi après ce que ton frère m'a fait hier.
Il posa sa tasse de café sur la table et se tu pendant quelques secondes.
Khalil : Je sais que ce serait très difficile pour toi de me faire confiance après ce que tu as vécu hier mais saches que je ne te ferai jamais de mal Karou.
Moi : Et pourtant tu l'as bien fait hier, on ne m'avait jamais manqué de respect de la sorte
Khalil : J'en suis sincèrement désolé et je le regrette tellement. C'est vrai que l'on se connait qu'il y'a deux jours seulement mais saches que tu comptes énormément pour moi
Moi : N'importe quoi, je suis sûr que tu sors le même discours à toutes les filles que tu amènes chez toi
Khalil (d'un ton fier) : C'est vrai que je ramenais souvent des filles dans mon appartement, mais tu es première fille à qui je cuisine
J'ai éclaté de rire.
Moi : Au fait vous êtes tous pareils les gars, le même mode opératoire, jusqu'à ce que vous obteniez ce que vous vouliez.
Khalil : Je vais te prouver que je ne suis pas comme les autres gars que tu ais connu
Moi : pourquoi cherches-tu à me prouver quoi que ce soit ? Tu peux avoir toutes les filles que tu désires juste en claquant des doigts
Khalil : Mais toi tu es différente, authentique et pure.
Je ne sais pas pourquoi, mais je l'ai cru. Ou bien avais-je juste envie de le croire ? Mais je sentais qu'il était désolé pour ce qu'il m'avait fait hier.
J'ai pris alors une tasse, mis du lait et de l'eau chaude et ai commencé à prendre le petit-déj. C'était le meilleur petit-déjeuner que je n'eus jamais eu de toute ma vie. Tout était délicieux, mieux que ce que l'on vend à la pâtisserie.
Moi : Je ne peux pas croire que tu aies fait tout ça tout seul et je me demande à quelle heure a tu commencé à cuisiner tout ça.
Khalil : Pourtant c'est bel et bien moi qui ai tout préparé. Je n'ai pas pu dormir après la soirée d'hier et il était presque l'aube. Alors après la prière, je m'y suis mis.
Tu sais Karou, j'aime tellement cuisiner:
Quand j'étais enfant, presque à chaque fois que notre chef préparait un repas, je m'immisçais dans la cuisine et l'aidais. Je faisais ça fréquemment, parce que mon père était souvent absent, alors je n'avais personne pour me contrôler. Y'avait juste notre baby-sitter. Elle était contre cela mais je lui ai menacé de la faire virer si elle me dénonçait haha. Tata Carol (le chef cuisinier) m'a appris beaucoup de choses et elle était très gentille. Mais un jour quand notre père est revenu de voyage, Alfred s'est empressé vers lui et m'a dénoncé. Après ça papa a viré non seulement la baby-sitter mais aussi Tata Carol. J'étais dévasté parce que Tata Carol était comme une mère pour moi...
Moi : Je comprends mieux maintenant. Je ne veux pas être indiscrète mais où est votre mère ?
Khalil (d'une voix maussade) : Nous ne l'avons pas connu. Elle a perdu la vie en nous donnant naissance. Nous avons juste des photos d'elle.
Je me suis approchée de lui et lui tins la main.
Moi : Je suis désolée Khalil, vraiment...
Khalil : Papa a essayé de combler ce vide en nous achetant tout ce que l'on voulait. J'avoue qu'on a jamais manqué de rien mais rien ne peut remplacer une mère.
Moi : Comment elle s'appelait ?
Khalil : Khairy, elle s'appelait Khairy Fall, originaire de la mauritanie.
Moi : Khairy...C'est pourquoi Alfred s'appelle Alfred Khairy ?
Khalil : Oui c'est ça, Alfred porte le prénom de maman et moi de papa : Djamil
A partir de cet instant je vis Khalil d'une autre manière. Il était quelqu'un de bien mais il lui manquait juste une affection maternelle.
C'est fou comme on peut changer de point de vue sur une personne juste en connaissant son passé.
Moi : Si tu as besoin de parler de n'importe quoi saches que je suis là pour toi
Khalil : Merci Karou, je savais que tu étais une fille bien. C'est pourquoi depuis le premier jour où je t'ai vu je....
Moi : Quoi ???
Il se lève et fais une petite pause.
Khalil : Non rien. Au fait j'ai oublié de te dire que ta copine n'a pas arrêté de t'appeler ce matin. Je lui ai finalement répondu et l'ai rassuré que tu allais bien. Je pense qu'il serait mieux que tu la rappelles.
Ah oui Rokya, en la connaissant, elle doit grave s'inquiéter pour moi. Je me levai, allai dans la chambre où j'étais, pris mon téléphone et l'appelai.
Moi : Allo Rokya
Rokya : Karou, Dieu merci tu vas bien. Mais qu'est ce qui s'est passé ? On t'a perdu de vue lors de la soirée. Et on était super inquiet.
Moi : Rokya, tu ne vas jamais croire ce qui m'ait arrivé hier.
Je lui ai ensuite raconté tout ce qui s'est passé.
Rokya : Quoi ?? Tu me dis qu'Alfred t'a drogué et qu'il est le frère jumeau de Khalil, le même Khalil qui te draguait en boite.
Moi : Oui c'est ça. Je me demande juste pourquoi tu ne l'as pas reconnu. Je croyais que tu connaissais bien les frères Diop
Rokya : Oui, tout le monde ici connait les frères Diop mais ce jour-là au club, je n'avais pas bien vu le visage du gars. Il était presque de dos par rapport à moi
Moi : Ah d'accord je vois
Rokya : Je suis tellement désolée ma belle, c'est moi qui devais te protéger parce qu'après tout tu n'as jamais connu ce genre de milieu
Moi : Arrêtes de te culpabiliser meuf, tu n'y es pour rien. Tout est de la faute de ce connard d'Alfred
Rokya : Mais tu fréquentes qu'à même son frère. Ne serait-il pas mieux de n'avoir aucune relation avec cette famille ?
Moi : Khalil est différent et je le sais
Rokya : Si tu le dis. En tout cas prend bien soin de toi.
Moi : ne T'inquiètes pas
Rokya : je viens te chercher ?
Moi : Non ne te dérange pas, je peux prendre un taxi ou le bus
Rokya : Tu es sûre?
Moi : Oui. J'arrive.
Rokya : Alors à toute ma belle.
Khalil
Comme je déteste les soirées qu'organise mon frère dans notre propriété, la maison familiale. Mais je n'y peux rien, je ne pouvais que le soutenir dans ces délires même si je sais qu'il est en tort. De nous deux, Alfred a été le plus immature et est très impulsif.
Mon père avait fait jouer ses relations pour qu'il puisse à chaque année passer en classe supérieure jusqu'en terminale. Mais même avec ça il n'a pas réussi à obtenir son Bac, après l'avoir fait trois fois de suite. Et maintenant, nous avons 26 ans et il se retrouve sans diplôme ni compétences. C'est pourquoi, je suis le seul à gérer l'entreprise immobilière de mon père, notre héritage. Au fond de moi, je sais qu'il n'est pas bête, c'est juste qu'il a toujours obtenu ce qu'il voulait sans faire d'effort. Notre père avait cette habitude de nous gâter. Depuis notre plus jeune âge, il nous couvrait de cadeaux et nous donnait beaucoup d'argent de poche.
Ce Samedi, Alfred m'appelle pour me dire qu'il organisait une autre piscine party chez nous et qu'il était impératif que je vienne. J'étais obligé d'y assister pour le surveiller avant qu'il ne fasse une bêtise. Avant de mourir, mon père m'avait demandé de prendre soin de mon frère parce que j'étais le plus responsable d'après lui. Mais lorsque Karou m'a dit qu'elle y allait, j'étais plus enthousiaste.
Durant toute la soirée, j'étais avec Alfred mais je ne regardais que Karou. J'avais tellement envie que la soirée se termine pour que j'aille la retrouver.
Alfred s'amusait tellement et il avait l'air heureux. J'aimais le voir comme ça. Mais j'étais aussi un peu préoccupé : qui sera la victime d'Alfred ce soir ? En fait Alfred avait cette habitude de mettre du GHB (drogue ayant un effet amnésique) dans le verre d'une fille qu'on appelait victime du soir et moi, je couvrais toujours ces arrières. Je n'en suis pas fier mais je ne voulais que rien lui arrive.
Les victimes du soir soupçonnent toujours Alfred d'avoir abusé d'elles mais comme elles n'ont aucune preuve, elles lâchent toujours l'affaire.
Cette fois-ci la victime du soir d'Alfred était Karou. J'étais sur le balcon quand j'ai vu Alfred lui apporter un verre. J'ai vite repoussé Sandra, mon ex et me suis dirigé vers la piscine. Heureusement que j'étais venu à temps sinon, l'irréparable se serait passé. C'est à cet instant que j'ai su que je n'allais plus jamais couvrir Alfred dans ces pratiques.
J'ai conduit Karou dans mon appartement et je l'ai couché dans mon lit. Elle avait les habits trempés. Je ne pouvais pas la laisser dormir comme ça, alors je les lui ai enlevés en hésitant de temps en temps. J'ai d'abord retiré sa robe. Je m'arrêtais pour admirer sa beauté. Elle était tellement mignonne. Je touchais son doux visage et ses lèvres. J'avais juste envie de l'embrasser mais je me suis retenu. Ensuite j'ai enlevé son maillot. Je me suis retourné pour ne pas la regarder parce qu'elle n'aurait pas voulu que je la vois presque nue. Je lui ai vite recouverte de la couette. Elle tremblait un peu alors je lui ai mis une autre couverture en dessus et j'ai éteint la clim. Il était bientôt 6h alors je suis sorti de la chambre pour aller prier l'aube. Après la prière, je suis retourné dans la chambre, elle dormait toujours. Je pris ses vêtements et les mis dans la machine à laver, puis je me suis dirigé dans la cuisine pour préparer le petit-déj. Après quelques heures dans la cuisine je suis sorti pour aller prendre un bain. Karou dormais toujours. Je suis sorti, torse nu, avec mon short et me suis assis sur le fauteuil et ai commandé des vêtements pour elle, sur une boutique en ligne.
Son téléphone n'arrêtait pas de sonner, j'ai alors décidé de décrocher. C'était sa copine, elle s'inquiétait mais je lui ai assuré que Karou allait bien et qu'elle dormait...