Oak Ridge Campus #1 King ©

By TamarSaborido

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#campus #hockey #patinage #romance #hefellfirst #spicy #newadult «Féroces sur la glace, fiers dans la victoir... More

🏒⛸️BIG ANNONCE 😍
Avertissement🔞
⛸️Un petit avant-goût?🏒
Chapitre 1 - King 🏒
Chapitre 2 - Brooke ⛸️
Chapitre 3 - Brooke ⛸️
Chapitre 4 - King 🏒
Chapitre 5 - Brooke ⛸️
Chapitre 6 - King 🏒
Chapitre 7 - King 🏒
Chapitre 8 - Brooke ⛸️
Chapitre 9 - King 🏒
Chapitre 10 - Brooke ⛸️
Chapitre 11 - King 🏒
Chapitre 12 - Brooke ⛸️
Chapitre 13 - King 🏒
Chapitre 14 - Brooke ⛸️
Chapitre 15 - King 🏒
Chapitre 16 - Brooke ⛸️
Chapitre 17 - King 🏒
Chapitre 18 - Brooke ⛸️
Chapitre 19 - King 🏒
Chapitre 21 - King 🏒
Chapitre 22 - Brooke ⛸️
Chapitre 23 - King 🏒
Chapitre 24 - Brooke ⛸️
Chapitre 25 - King 🏒
Chapitre 26 - Brooke ⛸️
Chapitre 27 - Brooke ⛸️
Chapitre 28 - King 🏒
Chapitre 29 - Brooke ⛸️
Chapitre 30 - Brooke ⛸️
Chapitre 31 - King 🏒
Chapitre 32 - Brooke ⛸️
Chapitre 33 - King 🏒
Chapitre 34 - Brooke ⛸️
Chapitre 35 - King 🏒
Chapitre 36 - Brooke ⛸️
Chapitre 37 - King 🏒
Chapitre 38 - Brooke ⛸️
Chapitre 39 - King 🏒
Chapitre 40 - Brooke ⛸️
Chapitre 41 - Brooke ⛸️
Chapitre 42 - King 🏒
Chapitre 43 - Brooke ⛸️
Chapitre 44 - King 🏒
Chapitre 45 - Brooke ⛸️
Chapitre 46 - King 🏒
Chapitre 47 - Brooke ⛸️
Chapitre 48 - King 🏒
Chapitre 49 - Brooke ⛸️
Chapitre 50 - Brooke ⛸️
🏒 Épilogue ⛸️
Mot de fin 💞
Où en est le tome 2?
ORC#2 - Cover reveal + résumé

Chapitre 20 - Brooke ⛸️

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By TamarSaborido

Les mâchoires contractées, une sucette à la cerise coincée entre mes lèvres, je serre entre mes mains le volant de ma Mustang.

C'est bien ma veine, bon sang !

Trois heures après avoir quitté la patinoire, me voilà de retour à contre-cœur. À cause de cet imbécile de Liam, je suis partie en quatrième vitesse, laissant mon portable derrière moi. Je m'en suis rendue compte après que l'employé des cages à lanceur m'ait averti de l'heure de fermeture.

Au lieu de rentrer chez moi après l'incident dans les vestiaires, je suis partie faire une balade en voiture et finalement, j'ai décidé d'aller taper quelques balles, histoire de me défouler. Malgré le fait que j'imaginais qu'il s'agissait de la tête de Montgomery à chaque fois que je frappais, ma colère est loin d'avoir disparu. Son comportement de merde m'a énormément tapé sur le système. Pour qui se prend-il ? M'obliger à avouer des actes que je n'ai pas commis ? Et quand bien même il se serait produit quelque chose dans cette chambre, jamais je n'aurais vendu la mèche !

Pourquoi cette haine envers Dillinger ? Pourquoi veut-il détruire l'un des meilleurs joueurs de l'équipe ? Est-ce une question d'égo ? De masculinité toxique ? Je ne comprends rien à la psychologie masculine, et je n'ai clairement pas envie d'être mêlée à leurs magouilles. D'autant plus que cet imbécile de King s'est fait un plaisir d'en rajouter une couche en débarquant au moment propice. La situation semblait l'amuser, ce qui était loin d'être mon cas.

En débarquant devant l'établissement, le parking est vide, à mon plus grand bonheur. 

Parée de mon sweat à capuche à l'effigie de mon université, je couvre ma tête et quitte la Ford afin de mettre fin à cette situation le plus tôt possible. Je referme la portière, brandis les clés des lieux dans mon poing et me dirige vers l'entrée.

Mon cœur résonne contre mes tempes à chacun de mes pas, ma sucette toujours coincée entre mes lèvres. Je prie pour qu'ils aient terminé et qu'il n'y ait plus personne. Cependant, en découvrant la porte entrebâillée, mes espoirs tombent vite à l'eau.

Doucement, je m'engouffre à l'intérieur. Les spots sont toujours allumés, éclairant la piste. Pourtant, il semblerait que les lieux soient vides. Je ne perçois aucune présence, aucun bruit.

Je décide de me dépêcher et me dirige vers les vestiaires d'un pas rapide, mes sens aux aguets. Tout près, la porte est entrouverte et à ce moment-là, le bruit des douches me parvient. J'entends l'eau couler, mais il n'y a aucun raffut caractéristique d'une équipe en train de se changer. En général, ils foutent le bordel, se charrient et j'en passe.

Avec précaution, je pousse le battant et m'introduis dans la pièce. Elle est vide, il n'y a qu'un sac de sport placé sur le banc en bois qui se trouve en plein milieu de l'allée des casiers.

Il semblerait qu'il n'y ait qu'un joueur, ainsi je m'active. Je dois être partie d'ici avant qu'il n'ait terminé. La simple idée d'affronter un mec de cette maudite équipe me fout les chocottes. J'espère qu'il ne s'agit pas de Liam, ou de ce malpropre de Miles – je ne l'ai pas oublié, celui-là.

Pressée, et en tentant de faire le moins de bruit possible, je me dirige vers le casier que j'utilise habituellement : le numéro 13. Heureusement, ces derniers n'ont pas besoin de code ou de clé pour être ouverts. Une fois ceci fait, je regarde attentivement à l'intérieur. Néanmoins, il n'y est pas. Et si un des gars l'avait trouvé et l'avait embarqué avec lui ?

Punaise, j'ai envie de me baffer. Qu'est-ce qui m'a pris de l'oublier ? Je l'ai toujours sur moi, et jusqu'à présent, je n'ai jamais eu ce genre de souci.

Le cœur au bord des lèvres, je pousse un profond soupir. Cet appareil contient pas mal d'infos à mon sujet, il m'est très précieux. Quelqu'un a forcément dû le trouver, j'en suis persuadée. Il n'a pas pu se volatiliser.

— Tiens, Wolfy, résonne la voix de King dans mon dos alors que le jet d'eau n'a pas cessé. J'ignorais que tu faisais dans le voyeurisme.

Oh non, pas lui, pensé-je, à bout.

Son timbre rauque, voilé par une pointe d'amusement, fait instinctivement trembler mes genoux. Mon ventre se noue, mon rythme cardiaque s'accélère et son odeur envahit tous mes sens. Je déteste l'effet qu'il a sur moi, ça ne devrait pas être permis.

Lentement, je me retourne pour tomber nez à nez avec son torse sculptural luisant d'eau et sa serviette qui emprisonne sa taille. J'ai une vue plongeante sur sa ceinture d'Apollon, je perçois même une fine ligne de poils qui s'effacent sous le tissu.

Mon regard remonte le long de ses abdominaux, puis de ses pectoraux avant de tomber sur ses prunelles sauvages, camouflées derrière ses cheveux mouillés. Seigneur, autant de beauté devrait être interdite.

Mon bas-ventre se contracte, et sous cette image fort alléchante de sa semi-nudité, je dois me rappeler de continuer à respirer. Tendue de la tête aux pieds, j'ai peur de parler et que ma voix déraille tant ma gorge est devenue sèche face à la vision de cet homme.

Mon imagination ne me ménage pas, au contraire. Avec une lucidité étonnante, je me vois m'approcher de lui et promener mes doigts sur chacun de ses muscles bandés. Quant à ce qui se trouve en-dessous de sa ceinture... eh bien, la curiosité me gagne malgré moi.

— Arrête de me regarder comme ça, Wolfy. Je vais finir par croire que tu as envie de me bouffer.

Son air insolent me ramène à la réalité tandis qu'une bouffée de chaleur s'empare de tout mon être. Des courants électriques me traversent la colonne vertébrale, au point où cela me rappelle les effets d'un mini-orgasme.

Un poil hébétée par tous les stimuli sensoriels qui m'assaillent, je ne fais pas gaffe au moment où il s'approche et me vole la sucette que j'ai dans la bouche. Les yeux écarquillés par tant d'audace, il me gratifie de son air goguenard en suçant mon bonbon. La façon dont il s'y prend, en passant sa langue langoureusement autour de la sphère sucrée, m'enflamme de la tête aux pieds. Oh, Seigneur, il veut ma mort.

Le désir s'intensifie, mon sang se transforme en lave. Elle parcourt mes veines, incendiant chaque parcelle de mon anatomie. Mon sexe palpite d'une manière qui m'est nouvelle tant l'excitation qu'il provoque en moi atteint les sommets.

Par-dessus tout, je tente de brider ces émotions beaucoup trop puissantes. Il semblerait que mon corps ait décidé de me jouer un mauvais tour ce soir.

— À défaut de pouvoir te goûter, ronronne le hockeyeur, je peux enfin découvrir d'où provient cette fragrance à la cerise qui te caractérise tant. Je ne te pensais pas si gourmande, Brooke.

Le double sens de sa phrase m'électrise, je déteste l'effet qu'il a sur moi. Quelques mots lui suffisent à me déstabiliser.

Je retiens ma respiration, peut-être bien que ça m'aidera à remettre mes idées en place. Ses iris envoûtants finiront par avoir raison de moi. Non. Lui tout entier en réalité. Ce type a été créé dans le seul but de me torturer, de me retourner le cerveau.

À quoi joue-t-il ? A-t-il donc oublié toutes les horreurs qu'il m'a dîtes hier ? Parce que moi, je m'en souviens parfaitement. Pourquoi pousse-t-il le vice encore plus loin ?

— Rends-la moi ! lui ordonné-je, la voix chevrotante mais qui se veut autoritaire.

Au lieu de s'exécuter, Dillinger, une lueur insolente dans le regard, pulvérise ma sucette en croquant dedans avant de la mâcher, puis de l'avaler, sans me quitter des yeux.

D'abord ma glace, ensuite mon bonbon... Il n'a vraiment aucune limite.

Cependant, au lieu de lui donner la confrontation qu'il recherche, je passe outre sa petite provocation.

— Qu'est... qu'est-ce que tu fais encore là ?

Je me racle la gorge afin de reprendre contenance. Il ne doit en aucun cas remarquer qu'il me trouble, sinon, c'en est fini de moi. Il va m'avaler toute crue.

Sa serviette parfaitement entourée à sa taille attire mon attention au moment où il pose une main dessus, tandis que l'autre rejette ses cheveux en arrière. Ses muscles bandés roulent sous sa peau satinée, le rendant plus attractif qu'il ne l'est déjà.

— Ce cher Liam m'a chargé de ramasser et ranger le matériel aujourd'hui, répond-il, blasé. Et toi? J'étais loin d'imaginer que tu reviendrais.

Instinctivement, je hausse mes épaules. Il n'a pas besoin que je le mette au courant de mes problèmes.

— Tu t'es changée, constate-t-il. Joli sweat.

Oui, je l'ai fait dans les toilettes du parc d'Oak Ridge, là où se trouvent les cages de lanceur. Quant au pull, il est à l'effigie de l'université, mais surtout, des Black Hawkes. Ça le fait jubiler, bien évidemment. Néanmoins, comme à mon habitude, j'ai envie de le titiller.

— Oui, je supporte l'équipe de Lacrosse, tu sais bien.

Au lieu de s'en offusquer, il sourit de toutes ses dents et part d'un rire caverneux qui me file la chair de poule.

— Oui, je ne suis pas près d'oublier à quel point Ian et toi êtes comme cul et chemise.

— Serais-tu jaloux, Dillinger ? Tu vas bouder ?

— Ça, c'est plutôt ta spécialité, Wolfy.

Même s'il garde cette façade de mec cool, sa mâchoire qui tressaute le trahit. Ça le fait chier que je puisse être proche de son ami. Pourquoi ? Je pensais que je n'étais pas différente des autres et qu'il n'était nullement intéressé par moi.

— D'ailleurs, soupire-t-il en se retournant pour ouvrir son sac de sport. Je pense que ça t'appartient.

Soudain, mon portable apparaît dans sa main.

— C'est ce que tu es venue chercher, pas vrai ?

Rapidement, je tente de le reprendre, mais ce salaud m'esquive. Il jongle avec mon bien tandis que j'essaye de m'en emparer. Bon sang, s'il le casse, il m'en rachète un nouveau !

— Arrête de faire le gamin, King ! m'exclamé-je en me mettant sur la pointe des pieds alors que cet abruti lève le bras.

— Mais on s'amuse tellement ! ricane-t-il, tel l'idiot qu'il est.

Lassée de ce petit jeu, je monte sur le banc et lui saute dessus. J'atterris sur son dos puis me cramponne à lui tel un koala à son arbre. Les jambes entourées à sa taille, il pose une main sur ma cuisse pendant que je passe un bras autour de son cou.

— D'accord, d'accord ! se rend-il. T'as gagné !

Il s'immobilise, j'en fais de même avant de me rendre compte que sa serviette est sur le point de tomber. Le cœur au bord des lèvres, je me décroche de lui lentement, sans mouvements brusques. Une fois séparés l'un de l'autre, il la remet en place, la tenant de sa poigne libre.

King virevolte et me tend mon portable que j'attrape instantanément. Je regarde l'appareil sous toutes les coutures, il ne semble pas cassé.

— T'es vraiment pire qu'un môme, marmonné-je, de plus en plus de mauvais poil.

— Ne dit-on pas qu'il faut garder son âme d'enfant ? ironise-t-il. Je prends cette tâche très à cœur.

— Tu prends surtout très à cœur de m'emmerder !

— Aussi, je ne vais pas te le cacher.

Excédée par son comportement puéril, je le foudroie du regard. Je n'arrive pas à comprendre comment il arrive à allumer un tel brasier en moi avec tant de facilité, et en même temps, à me sortir de mes gonds tout aussi naturellement.

— Au fait..., commence-t-il au moment où je prends la tangente.

Sans trop savoir pourquoi, je me fige. Je suis certaine qu'il va me balancer une vacherie, quelque chose qui me foutra à nouveau le moral à zéro.

— Je voulais te remercier pour tout à l'heure. Tu aurais pu raconter à Liam ce qu'il voulait entendre.

Choquée, je me retourne vivement vers lui. Il a écouté toute la conversation, mais ne s'est manifesté qu'à la fin.

— Je n'ai fait que dire la vérité, Asher. Ni plus, ni moins. Entre toi et moi, il ne s'est rien passé.

— Je sais, soupire Dillinger en se rapprochant de moi, les yeux baissés. Mais d'autres n'auraient pas hésité à me pourrir. Crois-moi. Surtout après tout ce que je t'ai dit hier.

Il relève le visage, ses prunelles plongent dans les miennes et pendant quelques secondes, j'oublie de respirer. Ma gorge se noue encore une fois, mon palpitant s'accélère. Troublée sous son regard envoûtant, je tente de l'esquiver afin de me dégager l'esprit.

— Merci, Brooke. Sincèrement. Le hockey... est toute ma vie, poursuit-il avec une certaine difficulté, comme s'il avait du mal à se confier. Si Liam m'éjecte, j'ignore ce que je ferais.

Oui, je vois bien à quel point ce sport compte à ses yeux. Je me doute que son but est de devenir pro une fois ses études terminées. D'après les dires, il est promu à un bel avenir au sein de la ligue professionnelle. Si Liam arrive à le faire virer de l'équipe d'Oak Ridge, le futur de King s'effondrera à l'instar d'un château de cartes sous l'effet du vent. Il devra sans doute se chercher une autre université, et c'est loin d'être aussi simple que ça en a l'air.

— Et même s'il s'était produit quelque chose dans cette chambre, jamais je ne l'aurais avoué.

— Oui, tu en aurais eu trop honte, grogne-t-il, les sourcils froncés, vexé.

Je le fixe, étonnée, voire troublée par sa conclusion. Pourquoi pense-t-il une chose pareille ? Que je sache, toutes les filles fantasment sur lui, recherchent sa compagnie, même si ce n'est que pour une nuit. Je lui ai certes assuré que je n'étais pas comme l'une de ses groupies, et je le pense toujours. Néanmoins, ce serait me mentir à moi-même que de nier l'évidence.

— Loin de là, Asher. C'est juste que ma vie sexuelle ne regarde personne. Encore moins ce salaud.

Par réflexe, je presse mon coude droit, celui que le capitaine m'a broyé quelques heures plus tôt. Je peux encore sentir son emprise sur moi, c'est loin d'être agréable. Je clos les paupières, ses doigts doivent marquer ma peau à présent.

— Même si notre relation est... particulière, tenté-je de trouver les mots pour décrire cette dernière, je ne te veux aucun mal.

Tant qu'il n'essayera pas de me la faire à l'envers, précisé-je, mentalement.

Tout à coup, son odeur devient plus intense. En ouvrant les yeux, je retrouve King tout près de moi, le regard braqué sur mon bras. Le savoir si proche paralyse mes neurones, son parfum m'enivre d'une manière qui me déconcerte, totalement nouvelle. Tout en lui met mes sens à rude épreuve, en commençant par cet air soucieux qui arbore son visage.

— Liam t'a fait très mal ?

Son timbre si doux, patient, m'ébranle. Qui es-tu King ? J'ai de plus en plus de mal à te cerner. Tu es si versatile, changeant... je ne sais jamais à quel aspect de ta personnalité je vais avoir droit. Aussitôt, je me souviens de ce moment partagé dans cette chambre, lors de la fête des DEZ.

— Je survivrai, soupiré-je.

— Je peux ? continue-t-il en signalant les pans de mon sweat.

Surprise par sa demande, je finis par comprendre où il veut en venir. Si je remontais ma manche, il ne pourrait pas contempler l'ecchymose comme il se doit.

Aussi étonnant que cela puisse paraître, je lui donne la permission. Il attrape le tissu, je lève les bras pour lui faciliter la tâche. Une fois en débardeur blanc, je me rappelle que je n'ai pas mis de soutif. On peut aisément apercevoir la forme de mes seins, ainsi que mes tétons qui pointent à cause du soudain contraste de température. Enfin, mes mamelons se dressent surtout parce que l'homme qui me fait face m'attire énormément.

Tendrement, il attrape mon coude et l'observe. Le contact de sa peau avec la mienne m'électrise, remue quelque chose au fond de moi. On peut aisément voir les doigts de ce crétin de Liam dessinés sur mon épiderme. Je n'imaginais pas qu'il avait serré aussi fort.

Les mâchoires de King se contractent, une lueur folle traverse son regard tandis qu'il retient son souffle.

— Et c'est moi qui ruine la réputation de l'équipe, ironise-t-il, en colère. La bonne blague.

Je ne comprends pas ce qu'il veut dire, il n'épilogue pas dessus et je ne cherche pas à en savoir davantage.

— Je suis désolé, j'aurais dû intervenir plus tôt.

King lâche mon bras, puis recule d'un pas tout en s'ébouriffant les cheveux. À présent, il ne me regarde même plus.

— Tu ferais mieux d'y aller, Brooke. Si jamais on nous découvre ici, ensemble, on aura des problèmes.

Mon ventre se noue, l'ultimatum que lui a imposé Liam m'énerve. Aurait-il tenté quelque chose cette nuit-là s'il ne se retrouvait pas au pied du mur ? Je ne devrais pas m'en soucier, mais connaître la réponse à cette question est devenu pratiquement vital.

— Est-ce que...

Ma gorge s'assèche. Je devrais suivre son conseil et m'en aller, au lieu de m'exposer d'une manière aussi ridicule. Néanmoins, si je ne lui confie pas le tréfond de mes pensées, je suis persuadée que je serais incapable de fermer l'œil cette nuit.

— S'il n'y avait pas eu cette menace de la part de Liam... que serait-il arrivé dans cette chambre ?

J'appréhende terriblement sa réponse, je viens de lui tendre le bâton pour me faire battre.

— Rien, avoue-t-il sans aucune hésitation.

Mon cœur se contracte, j'ai l'impression de recevoir une gifle en plein visage. D'accord, je pense que c'est clair comme de l'eau de roche à présent. Il aime juste m'emmerder, me titiller, il ne ressent aucune attirance envers moi.

— Merci pour ton tact et ta sincérité, ironisé-je. J'y vais.

La tête haute, j'attrape mon sweat, resté sur le banc, et serre mon portable avec force dans mon autre main. Sans même le regarder, je fais demi-tour et m'apprête à quitter les vestiaires.

Qu'est-ce qui m'a pris de lui poser une question pareille ? Il s'est pourtant montré transparent hier. Est-ce que j'aime me faire du mal ? Mes sentiments grandissants à son égard n'ont pas lieu d'être.

Je suis vraiment tordue dans mon genre. Je veux me maintenir éloignée des hockeyeurs, je me répète ça à longueur de journée, et qu'est-ce que je fais ? Tout le contraire. À croire que je suis vouée à commettre les mêmes erreurs encore et encore.

— Attends !

La main de King ferme la porte que je m'apprête à ouvrir. Instinctivement, je me retourne pour lui faire face et repose mon dos contre le battant, afin de garder une certaine distance entre nous. S'il se rapproche davantage, je vais vriller, au point où je pourrais commettre une bêtise.

— Qu'est-ce que tu veux ? m'agacé-je, fatiguée de ce petit jeu ridicule. Je t'avoue que j'ai beaucoup de mal à te cerner, Dillinger. Laisse-moi m'en...

— Il ne se serait rien passé dans cette chambre parce que je ne voulais pas profiter de la situation, m'avoue-t-il en me coupant la parole. Tu veux de la franchise ? La voilà, Brooke.

Son regard ambre devient de plus en plus foncé, lui conférant des allures de prédateur. Ma respiration contenue, je pousse un soupir éraillé.

— Profiter de quoi ?

— Liam venait de te rouler un patin, je ne voulais pas...

— Passer après lui, raisonné-je.

— Non, grogne-t-il. Je ne voulais pas que notre première fois soit salie par le baiser de ce fils de chien. Puis, qu'est-ce que ça aurait fait de moi ? Tu n'allais pas bien. Tu m'aurais laissé faire pour les mauvaises raisons, et honnêtement, je n'aime être le regret de personne.

J'avale ma salive, intimidée par son aveu, mais surtout, par sa proximité. Ce garçon est plus complexe qu'il n'en a l'air, et les rumeurs qui circulent à son sujet... sont vraiment infondées. Du moins, c'est ce que j'en déduis au fur et à mesure que « j'apprends » à le connaître. Je vois à travers les brèches de sa carapace. Je pensais qu'il ne serait rien d'autre qu'un sportif queutard, fils à papa, qui se fout comme de l'an quarante de faire du mal autour de lui. Or, ce que je découvre est l'exact opposé.

— Je ne suis pas le salaud que tu crois. Je m'en fous de ce que les autres peuvent penser de moi, mais toi...

— Ça te frustre, murmuré-je.

— Tu n'imagines pas à quel point, avoue-t-il, le regard intense posé sur mes lèvres.

Le cœur sur le point d'exploser, j'ignore ce qu'il compte faire, mais s'il ne prend pas les devants... je m'en chargerai. Et advienne que pourra !

Je respire son souffle si proche, me nourris de son odeur alléchante. Mes yeux voguent sur son torse nu avec la cruelle envie de poser mes mains dessus. Qu'est-ce qu'Asher Kingston m'a fait ? J'étais pourtant décidée à ne jamais lui succomber, et quand bien même...

— Il suffit de dire les mots magiques, Brooke, chuchote-t-il, les prunelles envoûtantes.

King devient un peu plus audacieux, sans dépasser les bornes non plus. Son index caresse ma joue, puis mon cou, enflammant ma peau. L'instant est tellement intense, décisif, que mes jambes flageolent. Ses doigts remontent le long de ma nuque jusqu'à s'immiscer dans mes cheveux et m'arracher mon élastique. Mes boucles rebelles retombent de part et d'autre de mon visage, tandis que ses iris brillent de satisfaction, un petit sourire au coin de sa bouche.

— Les voilà, murmure-t-il en enroulant une de mes mèches autour de son index. Foutrement belle.

Mon cœur bondit comme un dingue dans ma poitrine. Je ne vois plus que King, et tout ce qui a pu se passer avant, ou tout ce qui se produira après, n'a plus aucune importance. Vivre l'instant présent, m'épanouir comme je l'entends, devient ma priorité.

Un désir intense s'empare de moi et sans attendre, je happe ses lèvres entre les miennes. Instinctivement, Dillinger répond à mon baiser maladroit. Et, bon sang, c'est tellement bon !

Ses lèvres chaudes réconfortent mon âme, mettent en ébullition chaque partie de mon anatomie et sentir ses muscles bandés sous mes doigts me confère un sentiment jusqu'à présent inconnu. Plaquée contre la porte des vestiaires, je me perds dans sa bouche tandis que le baiser s'approfondit et que nos langues entrent enfin en contact. Il me titille, me nargue, du bout de ce muscle qui – je le sais – peut faire de véritables merveilles.

Cependant, cet échange n'a rien de brutal, d'animal, comme j'ai pu l'imaginer. Non, c'est terriblement doux, bienveillant. Ses mains demeurent sagement de part et d'autre de mon corps, c'est moi qui m'accroche à ses épaules herculéennes comme si ma vie en dépendait.

Seigneur, sa peau est suave, chaude, terriblement tentante. Tout chez lui me fait perdre l'esprit, c'est aussi effrayant qu'excitant. Honnêtement, je ne sais pas ce qu'il en sera demain, si après ce moment d'égarement, nous continuerons à nous ignorer royalement. Mais en cet instant, je ne veux pas y songer, simplement prendre mon pied.

Mon corps réclame le sien d'une manière presque désespérée. Je veux qu'il me touche, me fasse sienne, pourtant, j'ai l'impression qu'il me teste.

King me goûte, me dévore, se repait de moi et je me délecte de la douceur de ses caresses langoureuses, de la fermeté de ses muscles. Bientôt, je sens une grosseur contre mon bassin, ce qui a pour but de m'enflammer davantage. Il est aussi excité que moi, je veux le voir.

Mes mains descendent sur son torse, son abdomen, et lorsque je m'apprête à attraper les pans de sa serviette, il me saisit les poignets en rompant notre baiser. Surprise par sa réaction, je me fige.

Un sourire amusé au coin des lèvres, il plaque mes mains au-dessus de ma tête. Il me domine, je me laisse faire, l'esprit trop embrumé par le désir pour riposter.

— Deviendrais-tu impatiente, Wolfy ?

Le souffle court, la seule chose à laquelle je peux penser, c'est sa bouche. J'ai l'impression d'avoir goûté à la plus addictive des drogues et d'être incapable de m'en passer.

— Tu me flattes, poursuit-il en collant son corps contre le mien.

Une de ses mains me relâche avant de m'agripper tendrement par le cou. Sa langue se fraie un chemin entre mes lèvres, puis son baiser me retourne encore plus la cervelle tant il est parfait. Ce type embrasse comme un dieu, c'est indéniable.

— D'après mon cher capitaine, je dois garder ma queue à l'intérieur de mon froc. J'ai fait une promesse, je ne peux pas la briser, me confie-t-il en faisant référence à la menace de Liam.

Tout un tas d'émotions se bousculent à l'intérieur de moi. Les premières ? La frustration et la déception. Néanmoins, je comprends sa position. S'il se fait prendre, il aura beaucoup à perdre, et le jeu ne vaut définitivement pas la chandelle. À sa place, je ne prendrai pas le risque non plus.

— Mais... je n'ai pas besoin de ma queue pour te faire jouir.

Un courant électrique me parcourt la colonne vertébrale avant de venir se loger au creux de mon intimité. S'il continue à me provoquer, à employer des mots aussi crus, je crois que je ne vais pas tenir.

— Tu n'as qu'un mot à dire, Wolfy, et je me plierai à ta volonté, chuchote-t-il à mon oreille, avant de déposer ses lèvres sur mon cou.

Ce simple geste me fait frissonner de la tête aux pieds. La dernière fois, il voulait que je l'avoue et avant ce soir, jamais je n'aurais imaginé prononcer ces mots qui scelleraient notre relation à jamais. Je les soupèse à peine dans ma tête tant j'ai envie de lui. Au diable les conséquences !

— Baise-moi, King.  

🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒

👀👀👀👀👀👀👀

😱😱😱😱😱😱😱

🙈🙈🙈🙈🙈🙈🙈

Je ne dirai rien d'autre 🤣

À vous de vous exprimer !

On se retrouve demain pour le chapitre 21 à 20h 💕

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