Oak Ridge Campus #1 King ©

TamarSaborido által

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#campus #hockey #patinage #romance #hefellfirst #spicy #newadult «Féroces sur la glace, fiers dans la victoir... Több

🏒⛸️BIG ANNONCE 😍
Avertissement🔞
⛸️Un petit avant-goût?🏒
Chapitre 1 - King 🏒
Chapitre 2 - Brooke ⛸️
Chapitre 3 - Brooke ⛸️
Chapitre 4 - King 🏒
Chapitre 5 - Brooke ⛸️
Chapitre 6 - King 🏒
Chapitre 7 - King 🏒
Chapitre 8 - Brooke ⛸️
Chapitre 9 - King 🏒
Chapitre 10 - Brooke ⛸️
Chapitre 11 - King 🏒
Chapitre 12 - Brooke ⛸️
Chapitre 13 - King 🏒
Chapitre 14 - Brooke ⛸️
Chapitre 15 - King 🏒
Chapitre 16 - Brooke ⛸️
Chapitre 18 - Brooke ⛸️
Chapitre 19 - King 🏒
Chapitre 20 - Brooke ⛸️
Chapitre 21 - King 🏒
Chapitre 22 - Brooke ⛸️
Chapitre 23 - King 🏒
Chapitre 24 - Brooke ⛸️
Chapitre 25 - King 🏒
Chapitre 26 - Brooke ⛸️
Chapitre 27 - Brooke ⛸️
Chapitre 28 - King 🏒
Chapitre 29 - Brooke ⛸️
Chapitre 30 - Brooke ⛸️
Chapitre 31 - King 🏒
Chapitre 32 - Brooke ⛸️
Chapitre 33 - King 🏒
Chapitre 34 - Brooke ⛸️
Chapitre 35 - King 🏒
Chapitre 36 - Brooke ⛸️
Chapitre 37 - King 🏒
Chapitre 38 - Brooke ⛸️
Chapitre 39 - King 🏒
Chapitre 40 - Brooke ⛸️
Chapitre 41 - Brooke ⛸️
Chapitre 42 - King 🏒
Chapitre 43 - Brooke ⛸️
Chapitre 44 - King 🏒
Chapitre 45 - Brooke ⛸️
Chapitre 46 - King 🏒
Chapitre 47 - Brooke ⛸️
Chapitre 48 - King 🏒
Chapitre 49 - Brooke ⛸️
Chapitre 50 - Brooke ⛸️
🏒 Épilogue ⛸️
Mot de fin 💞
Où en est le tome 2?
ORC#2 - Cover reveal + résumé

Chapitre 17 - King 🏒

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TamarSaborido által

Le front appuyé contre mon casier des vestiaires, je pousse un soupir, agacé. Plus d'une semaine a beau s'être écoulée, putain, je n'arrive pas à l'extraire de mon encéphale.

Chaque nuit, je retourne dans cette chambre chez les DEZ. Quand je ferme les yeux, je réinvente l'histoire. Au lieu de me barrer, je pousse la séduction encore plus loin. Wolfy, réceptive comme jamais, répond à mes provocations en prenant les rênes de la situation. Elle m'attire à elle, nous nous embrassons, nous touchons sans aucune pudeur avant de nous débarrasser de nos vêtements. Je l'aurais placée sur la commode, me serais délecté de la saveur de sa peau, j'aurais fait courir ma langue sur ses seins galbés, que j'aurais sucés au passage. J'aurais parcouru chaque recoin de son anatomie avant de m'engouffrer en elle afin de la combler de la rudesse de mon membre.

Rien qu'en y songeant, je bande.

La frustration ressentie cette nuit-là n'a pas encore quittée mes veines. Mon corps subit comme jamais auparavant. L'abstinence finira par m'achever. Je suis à fleur de peau, ma queue est devenue d'une sensibilité étonnante. À présent, pour trois fois rien, j'ai la trique. Cependant, ça n'arrive que lorsque Wolfy est dans les parages. À croire que mon membre a choisi d'obéir à un maître autre que moi.

J'ai mis fin à mon rapprochement avec Brooke pour plusieurs raisons. La première, parce qu'à la base, je voulais simplement lui faire oublier le baiser merdique de Liam. Ensuite, parce que l'idée de profiter de la situation ne m'enchantait pas des masses, et finalement... parce que ça nous aurait emmené sur un terrain plutôt glissant. Les menaces de mon capitaine ne quittent jamais vraiment mon esprit. Je suis conscient de ce que j'encours si je couche avec une fille. De plus, plein de monde nous avait vu, les risques étaient trop grands. On m'aurait balancé en moins de deux. À peine aurais-je eu le temps de poser un pied en-dehors de la chambre que je me serais fait exclure de l'équipe. Et même si goûter à Wolfy est une idée beaucoup trop tentante, je ne veux pas foutre en l'air mon avenir pour une affaire de cul.

Car après tout, il ne s'agit que de ça. Je ne désire rien d'autre, une histoire autre que physique n'est pas envisageable. Et je pense qu'elle l'a parfaitement compris... ça n'empêche pas le fait que je l'aie dans la peau.

L'autre soir, j'ai dû m'enfermer dans les toilettes du premier, je n'en pouvais plus. Je me suis branlé comme jamais auparavant, avec un empressement que l'on pourrait qualifier de dangereux. Mais bordel, c'était tellement bon...

Cette fille me retourne la cervelle d'une manière étonnante, troublante. Il s'agit de son putain de caractère à la noix, j'en suis persuadé.

Le casier à côté de moi se referme en un bruit stridant, ce qui me ramène à l'instant présent.

Les gars et moi venons de remporter un match contre une autre équipe de notre conférence. Cette fois, ce sont les Black Hawkes qui ont dû se déplacer, ce qui signifie qu'après ma douche, une longue route en bus m'attend pour rentrer à Oak Ridge.

Je m'assois sur le banc en face de mon casier et commence à ôter mes protections. Mon équipement tombe rapidement au sol, je retire mes patins.

— Vous foutez quoi, bande branleurs ? s'exclame tout à coup Liam en débarquant comme une furie dans les vestiaires.

Qu'est-ce qu'il a encore à hurler comme un putois, celui-là ?

Depuis une putain de semaine, il est encore plus casse-couilles que d'habitude. Le fait que les mecs l'aient charrié n'a visiblement pas aidé. Je n'ai pas été le seul à remarquer sa pitoyable action de samedi dernier.

— Punaise, marmonne Parker qui s'apprête à entrer dans les douches, une serviette autour de la taille. Il est encore frustré parce qu'il n'a pas baisé ou quoi ?

Je me mords l'intérieur de la joue. Lui aussi s'est fait un plaisir de rappeler à notre capitaine que ses projets de samedi étaient tombés à l'eau. Apparemment, il était dans ses intentions de s'envoyer en l'air cette nuit-là. Bien évidemment, il a fallu qu'il jette son dévolu sur Brooke, histoire de me pourrir davantage l'existence.

— C'est quoi cette manière merdique de jouer ? continue Montgomery, la rage au ventre.

— Dois-je te rappeler qu'on a remporté ce match ? persiffle Novak, un poil agacé par le comportement de notre leader. Et d'ailleurs, tu peux parler, tu n'as pas marqué un seul but.

Amusé, j'esquisse un sourire. Notre cher capitaine a beau nous enguirlander, il ne remet pas en cause sa tactique de jeu. Attaquant, tout comme moi, nous évoluons dans des positions différentes. Je suis ailier droit, tandis qu'il est centre. Pourtant, ce soir, j'ai marqué trois buts, dont un décisif pour remporter le jeu. Nous avons passé une grande partie du match à égalité, et il n'a rien fait pour arranger le coup.

— J'avoue, enchaîne Milton, nous avons marqué quatre buts, et trois d'entre eux on les doit à King.

Les regards de mes camarades se tournent vers moi. Je ne dis rien, même si la situation est assez drôle. Cependant, je sais d'avance que ça ne plaira pas à Liam.

Honnêtement, je crois qu'il me prend pour une menace. Je suis bien plus performant que lui, les gars m'écoutent lorsque je parle et je suis capable de prendre des décisions importantes quand il le faut. J'ai de l'initiative et je n'hésite pas à bouger mon cul pour venir en aide à l'équipe. Aurais-je aimé endosser son rôle ? Pas vraiment, il s'agit de trop de responsabilités.

— Nous avons failli perdre ! Vous vous rendez compte ?

— Nos adversaires étaient doués et tenaces, s'agace Jarod. Que voulais-tu que l'on fasse ?

C'est vrai, ces enfoirés nous ont donné du fil à retordre, et c'est sans doute à cause de ça que le résultat est encore plus satisfaisant. Enfin, pas pour Liam, visiblement. Il est tellement obsédé par le fait d'arriver au Frozen Four qu'il ne se rend pas compte de sa connerie. Néanmoins, s'il continue à nous pousser dans nos retranchements, il se pourrait bien qu'il ait droit à une mutinerie de notre part. Les gars ne sont pas particulièrement contents. Il s'acharne sur nous, gratuitement en plus.

— On ne peut pas dire que tu te sois beaucoup foulé, lâche Dan. Tu as été ailleurs pendant une grande partie du match, et tu oses venir nous engueuler parce que tu t'attendais à un autre résultat ?

— Tu ne te foutrais pas un peu de notre gueule ? s'énerve Finn.

— Les gars, tente Miles de calmer le jeu. Ne lui en veuillez pas, d'accord ? Notre capitaine est frustré parce qu'il s'est fait rejeter samedi dernier.

Putain, ce débile va se prendre un coup. Je le sens. Le regard que Liam lui lance en dit long.

— Allez, Monty ! Oublie cette salope, elle ne sait pas ce qu'elle rate.

Instinctivement, je le fusille de mes prunelles. Comment vient-il de traiter Brooke ? Donc, en gros, c'est une « salope » parce qu'elle n'a rien voulu savoir de Liam ? Les mecs, remettez-vous en question, un peu.

— T'es pas obligé de la traiter comme ça, rétorque Jamie. Elle était dans tous ses droits de refuser, et une danse ne signifie strictement rien. Pas même un collé-serré.

Bordel, ce gosse m'enlève les mots de la bouche.

— Oh ça va toi, arrête de la ramener. Je sais de quoi je parle, continue Miles. C'est juste une chaudasse qui, à présent, veut faire profil bas.

Je contracte mes mâchoires, de plus en plus énervé par ses propos. Cependant, sa dernière phrase m'interpelle énormément. Qu'est-ce qu'il insinue ?

— Bref ! reprend Monty, un peu plus calme. Ce qui s'est produit ce soir sur le terrain ne doit plus avoir lieu. Nous avons été à deux doigts d'avoir un match nul.

— La faute à qui ? marmonne Logan, les dents serrées.

— Si nous voulons aller jusqu'au Frozen Four, nous devons être les premiers de notre conférence. Il n'y a pas d'autre choix.

— Je te rappelle qu'il y a six conférences et seize places pour les éliminatoires du championnat national, ne puis-je m'empêcher d'intervenir. Tant que nous avons un bon score, nous sommes susceptibles d'être invités à participer, même si nous ne sommes pas premiers.

— Boucle-la, Kingston ! Je ne t'ai pas demandé ton avis.

— J'en ai ras le bol de la façon dont tu t'adresses à King, embraye Parker.

Il s'avance vers Liam, nous nous tendons tous de la tête aux pieds. Mon camarade a la langue bien pendue, et il est connu pour lâcher tout ce qui lui traverse l'esprit.

— Depuis le début des cours, nous nous démenons comme des cons, lui rappelle-t-il. Tous les matchs que nous avons disputés jusqu'à l'heure, nous les avons remportés. Alors pète un coup ! Parce que je te jure que si tu continues comme ça, je serai le premier à voter pour que tu sois relevé de tes fonctions au sein de l'équipe.

Montgomery écarquille les yeux, surpris par la tirade de l'attaquant.

Bien évidemment, ses prunelles azur se rivent sur moi. Il doit sans doute penser que je prévois un soulèvement à son encontre. Toutefois, il se trompe lourdement. Je ne recherche que la paix et la cohésion, mais je ne lui permettrai pas de me parler comme à un chien. Tout ça pour une histoire de fesses, il n'est pas du tout crédible, cet enfoiré.

— Ouais, pisse un coup, Liam ! répètent plusieurs mecs, chacun leur tour.

Au lieu de répliquer, notre capitaine serre les mâchoires, le regard fulminant et sort des vestiaires, en trombe. L'ambiance pensante se fait la malle avec lui, cependant, je ressens une pointe d'amertume vis-à-vis de ce salaud.

— On dirait que des clans se forment au sein de notre belle petite équipe, raille Miles. Alors, qui sera le candidat pour remplacer Liam ? King, peut-être ?

Interdit, je pouffe tant cette possibilité est ridicule. Ce que les gars ignorent, c'est que j'ai déjà eu l'opportunité d'être capitaine et je l'ai refusée. Lorsque Donnelly a fini ses études, c'est vers moi que le coach s'est tourné. Malheureusement, je n'ai jamais rêvé d'endosser de telles responsabilités. Aujourd'hui, je commence à regretter mon choix. Peut-être qu'il est là le souci : Liam se sent menacé, parce qu'il passe toujours après moi.

Bordel, c'est ça. On a affaire à un gros problème d'égo. Je ne suis pas sorti de l'auberge. Ce crétin va me mener la vie dure quoi que je fasse.

— Ferme ta gueule, Miles, soupire Logan. Va te changer, tu me casses les couilles.

L'autre abruti rigole, puis décide de suivre les ordres de notre premier gardien de but. Il passe près de moi, puis me jauge, goguenard. L'envie de lui foutre mon poing dans la gueule devient de plus en plus pressante. S'il ose refaire un commentaire au sujet de Brooke, cette fois, je n'aurai aucune pitié.

***

Une fois que je quitte la patinoire, le concierge ferme la porte derrière moi. En descendant les marches qui mènent jusqu'à une partie du campus, je trace jusqu'à arriver au parking, où notre moyen de transport n'attend plus que moi pour rentrer à Oak Ridge.

Bordel, je suis lessivé.

— Asher ! m'interpelle une voix dans mon dos.

Claqué, je ne prends même pas la peine de l'identifier et me retourne. Ma surprise est grande lorsque je perçois James appuyé contre le flanc de sa Mercedes Benz.

Aussitôt, une colère noire m'envahit. Putain, la journée a été suffisamment merdique pour que ce salopard ramène sa fraise. Qu'est-ce qu'il me veut ? D'ailleurs, qu'est-ce qu'il fout là ? Comment savait-il que je jouais à Richmond se soir ?

Il n'en a jamais rien eu à battre de mes matchs, il ne s'est jamais pointé à aucun d'entre eux. Certes, il n'est pas mon père, mais mon parrain, doublé de mon beau-père. Disons qu'il est vraiment nul en ce qui concerne de tisser des liens affectifs. Je me demande encore comment mon paternel a pu être ami et fonder une entreprise avec ce connard dénué de scrupules.

Le regard froid, comme à son habitude, il avance dans ma direction. Pour ma part, mon corps a gelé sur place. Qu'est-ce qu'il me veut encore ? Ce qui s'est passé cet été ne lui a pas suffi ? Il veut vraiment que je lui refasse le portrait ?

— King ! me hèle Parker depuis le bus. Qu'est-ce que tu fous ? On t'attend !

— Allez-y ! répond James à ma place. Je le ramène.

Soudain, mon entraîneur passe la tête à travers les portes coulissantes et se fige en remarquant mon beau-père.

Est-ce que je lui en veux de ce qui est arrivé à mon père ? Putain, oui. Avant, j'étais trop jeune pour comprendre, pour réaliser que certaines décisions peuvent pousser au désespoir le plus absolu. Quel genre de « meilleur ami » fait une chose pareille ?

— Coach, salue-t-il mon entraîneur d'un mouvement de tête, les mains dans les poches.

— Ça va aller, gamin ? me demande Phillips, au courant de ma situation familiale.

Je jette un coup d'œil vers James, son costard hors de prix et ses cheveux poivrés gominés. Même si sa présence me file des sueurs froides, je sais qu'il insistera jusqu'à avoir ce qu'il convoite. C'est un requin, il ne lâchera pas sa proie facilement.

— Oui, coach. Partez, je rentrerai par mes propres moyens, lui assuré-je.

Il me lance un dernier regard inquiet, puis acquiesce. Les portes se ferment et le conducteur ne tarde pas à déguerpir du parking. Les mâchoires contractées, je m'en veux instantanément de ne pas avoir envoyé mon beau-père se faire foutre.

***

Assis à une table d'un diner quelque part entre la route de Richmond et Oak Ridge, James commande à manger pour deux. Après chaque match, j'ai une faim de loup. Toutefois, ce soir, je n'ai aucun appétit.

Ce qui s'est passé cet été ne cesse de revenir me hanter. Je ne suis pas fier de ce que j'ai fait, toutefois... il a poussé le bouchon beaucoup trop loin. Ses propos abjects ont réveillé une partie de moi que je déteste.

C'est en étant près de lui que mon père me manque davantage. Je me demande comment ma mère a pu s'enticher d'une telle raclure. Il a beau être mon parrain, je n'en ai rien à foutre.

— Sympa, ton jeu de ce soir, tente-t-il de rompre la glace.

Parler n'a jamais été son fort. Je sens déjà la demande arriver à des lieues à la ronde. Qu'est-ce qu'il veut ? S'assurer que je suis les cours comme convenu ? Le doyen lui fait déjà un rapport, alors je ne comprends pas pourquoi il est venu me voir.

— Et si tu arrêtais de tourner autour du pot et que tu me disais ce que tu veux, m'agacé-je.

Je suis certain qu'il n'est pas juste venu me voir jouer. Avant, peut-être que son geste m'aurait touché, aujourd'hui, je n'en ai rien à carrer. James calcule ses actions au millimètre près. Il ne fait jamais rien si ça ne lui rapporte pas quelque chose en retour. C'est un manipulateur.

— Je ne cherche pas la bagarre, fils.

Instinctivement, je tape mon poing sur la table. Les couverts tressautent, les clients lancent des regards surpris dans notre direction.

— Tu n'es pas mon père, alors ne m'appelle plus comme ça.

— Ash...

— Votre commande, annonce notre serveuse.

Elle dépose une assiette remplie de frites devant moi, avec un burger classique et un verre de coca. Quant à James, il a pris la même chose que moi.

— Merci, répond-il, affable et charmeur, comme à son habitude.

— D'ailleurs, joli blouson, me drague l'employée en me gratifiant d'un petit sourire en coin qui ne laisse pas place au doute.

Blasé, je décide de la retirer sans même prendre la peine de la remercier pour le compliment. Elle est très charmante avec ses longs cheveux blonds et sa bouche en forme de cœur, mais je ne suis vraiment pas d'humeur.

Elle n'insiste pas puis retourne à sa tâche.

— Voilà qui n'est pas anodin, s'amuse James. Depuis quand rejettes-tu les jolies filles ?

— Mêle-toi de tes fesses au lieu de t'occuper des miennes, contre-attaqué-je.

— C'est une bonne chose si tu as décidé d'éviter les coucheries et de te consacrer pleinement à ton avenir.

J'ai presque envie de rire. Il m'emmène dans ce resto routier, il m'offre à manger et tente de se comporter comme un père. J'ai la boule au ventre, bordel de merde !

— Ce n'est pas par choix, marmonné-je en ouvrant mon burger pour retirer les foutus cornichons.

Putain, j'avais dit sans !

— Je vois. On t'a demandé de te tenir à carreau, n'est-ce pas ?

Je croque dans une frite tout en haussant les épaules. C'est quoi ce délire ? Depuis quand ma vie l'intéresse ? Aux dernières nouvelles, la seule chose qui lui importait, c'était que j'obtienne mon diplôme pour intégrer son entreprise à la noix.

— Écoute, Ash, soupire-t-il. J'essaye, d'accord ? Mais tu dois avouer que tu ne me rends pas la tâche facile.

C'est il y a dix ans que tu aurais dû essayer, ducon !

Ou même avant, comme par exemple, lorsque mon père s'est foutu en l'air, au lieu de profiter de sa mort pour lui voler son entreprise, sa femme et toute sa putain de vie. Bordel, comme je le hais.

— Je n'ai toujours voulu que ton bien, même si tu as du mal à le croire.

D'instinct, je pouffe. Il n'est tellement pas crédible ce type. Mon bien ? Il a une étrange manière de le démontrer.

— Pouvons-nous oublier ce qui est arrivé cet été ? me propose-t-il. Je n'aurais sans doute pas dû me montrer aussi...

— Enculé ? Désolé, c'est dans ton ADN d'être un sale enfoiré.

— Tu manques à ta mère, Asher, continue-t-il comme si je ne venais pas de l'insulter. Arrête d'éviter ses appels et parle-lui.

Qu'est-ce qu'elle pourrait bien me dire ? Tous deux sont responsables de la mort de mon père, et ça, je ne leur pardonnerai jamais. Leurs actions l'ont poussé à s'ôter la vie... de la pire des façons.

Le diner disparaît sous mes yeux pour laisser place au bureau de la villa, douze ans plus tôt. Je n'étais pas censé me trouver là, je n'aurais jamais dû franchir cette porte. Je devais aller à mon entraînement de hockey, mais ce soir-là, ma nounou m'avait ramené plus tôt à la maison. J'avais mal au ventre, une intoxication alimentaire. Mon père pensait la maison vide, alors lorsqu'il s'est enfermé dans ses appartements, jamais il n'aurait imaginé que je ferai irruption au moment le plus critique.

J'entends la balle exploser, tandis qu'une main m'agrippe le poignet. Aussitôt, je me dégage et envoie valser mon verre de soda contre la vitre.

Le cœur en vrac, à l'instar de mon cerveau, je ramasse ma veste et plante mon beau-père. Je n'en ai rien à foutre de comment je vais rentrer à Oak Ridge, il faut juste que je m'éloigne. Je n'ai pas envie que la situation de cet été se répète.

Une fois en-dehors du diner, je pars me cacher à l'arrière, à côté des bennes à ordures. Ici, je suis persuadé que l'autre salaud ne viendra pas me trouver.

La porte derrière moi grince et je me retourne aussitôt. Il s'agit de la serveuse de tout à l'heure. Elle ne semble pas surprise de me trouver là, elle a été spectatrice de mon pétage de plombs. La seule chose qui m'aiderait à me calmer en ce moment, c'est bien une partie de culbute, pourtant, cette fille ne me fait aucun effet. Non, mon esprit divague rapidement vers Wolfy et ce qui s'est passé entre nous samedi dernier. Une semaine s'est écoulée, mais j'ai l'impression que cela est arrivé il y a des lustres.

Putain, pourquoi je pense à elle ? J'aimerais simplement aller vers cette jolie blonde et me perdre entre ses cuisses l'espace d'un instant. J'en ai besoin, mon corps ne réclame que ça, pourtant... l'envie n'est pas là, pas même lorsqu'elle me lance un autre regard aguicheur.

Bordel, Wolfy, qu'est-ce que tu m'as fait ?

Cette patineuse m'obsède comme aucune autre, ça ne peut pas être sain.

Agacé par ma propre connerie, je pousse un long soupir et m'éloigne de ce foutu resto, mon téléphone à la main. Je me dépêche de contacter Cass, je sais qu'importe l'heure, il ne m'abandonnera pas.

Lui et Ian sont les deux seules personnes sur qui je peux compter, celles qui ne me trahiront jamais. Et si ça venait à arriver, j'ignore comment je réagirais.

🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒

La tension dans l'équipe monte de plus en plus, des clans se forment petit à petit. King a le soutien de ses camarades, tandis que Liam manque d'alliés... Sans parler de Miles qui tape de plus en plus sur le système de King. Et pour en rajouter une couche, le beau-père qui se ramène... Ce pauvre King cumule, lui qui est toujours si perturbé par tout ce qu'il éprouve lorsqu'il est près de sa Wolfy. On en apprend plus à son propos au fil de chapitres, et son passé n'a rien de tendre 👀

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, ça fait toujours plaisir ^^

On se retrouve demain pour le chapitre 18 à 20h 💕

Olvasás folytatása

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