Oak Ridge Campus #1 King ©

By TamarSaborido

219K 16K 10.1K

#campus #hockey #patinage #romance #hefellfirst #spicy #newadult «Féroces sur la glace, fiers dans la victoir... More

🏒⛸️BIG ANNONCE 😍
Avertissement🔞
⛸️Un petit avant-goût?🏒
Chapitre 1 - King 🏒
Chapitre 2 - Brooke ⛸️
Chapitre 3 - Brooke ⛸️
Chapitre 4 - King 🏒
Chapitre 5 - Brooke ⛸️
Chapitre 6 - King 🏒
Chapitre 7 - King 🏒
Chapitre 8 - Brooke ⛸️
Chapitre 9 - King 🏒
Chapitre 10 - Brooke ⛸️
Chapitre 11 - King 🏒
Chapitre 12 - Brooke ⛸️
Chapitre 13 - King 🏒
Chapitre 14 - Brooke ⛸️
Chapitre 15 - King 🏒
Chapitre 17 - King 🏒
Chapitre 18 - Brooke ⛸️
Chapitre 19 - King 🏒
Chapitre 20 - Brooke ⛸️
Chapitre 21 - King 🏒
Chapitre 22 - Brooke ⛸️
Chapitre 23 - King 🏒
Chapitre 24 - Brooke ⛸️
Chapitre 25 - King 🏒
Chapitre 26 - Brooke ⛸️
Chapitre 27 - Brooke ⛸️
Chapitre 28 - King 🏒
Chapitre 29 - Brooke ⛸️
Chapitre 30 - Brooke ⛸️
Chapitre 31 - King 🏒
Chapitre 32 - Brooke ⛸️
Chapitre 33 - King 🏒
Chapitre 34 - Brooke ⛸️
Chapitre 35 - King 🏒
Chapitre 36 - Brooke ⛸️
Chapitre 37 - King 🏒
Chapitre 38 - Brooke ⛸️
Chapitre 39 - King 🏒
Chapitre 40 - Brooke ⛸️
Chapitre 41 - Brooke ⛸️
Chapitre 42 - King 🏒
Chapitre 43 - Brooke ⛸️
Chapitre 44 - King 🏒
Chapitre 45 - Brooke ⛸️
Chapitre 46 - King 🏒
Chapitre 47 - Brooke ⛸️
Chapitre 48 - King 🏒
Chapitre 49 - Brooke ⛸️
Chapitre 50 - Brooke ⛸️
🏒 Épilogue ⛸️
Mot de fin 💞
Où en est le tome 2?
ORC#2 - Cover reveal + résumé

Chapitre 16 - Brooke ⛸️

3.7K 304 176
By TamarSaborido

Les lèvres du capitaine de l'équipe de hockey se referment sur les miennes, je me sens prise au piège. Tétanisée, le rythme de mon palpitant ralentit, pour quelques secondes plus tard battre la chamade, paniqué. Mon corps se raidit, et au lieu de me relâcher, cette enflure tente de pénétrer ma bouche de sa langue. Mais quelle horreur !

Comment en suis-je arrivée là ? Mon but en venant à cette soirée était d'oublier ma journée merdique. Il n'était pas dans mes intentions de danser avec ce type, et encore moins qu'il se fasse de fausses idées en ce qui me concerne. Si j'ai entrepris ce collé-serré avec lui, c'était simplement pour emmerder King. C'était peut-être puéril de ma part, et j'ignore quelle réaction je voulais provoquer chez Dillinger, néanmoins, je ne m'attendais pas à ce que mon partenaire interprète cela comme une invitation à échanger nos fluides corporels.

Instinctivement, je le repousse en posant mes mains sur son torse. Les membres tremblants, la tournure des événements me déconcerte. Je passais un bon moment, mais comme toujours, les mecs gâchent tout.

Les yeux écarquillés, Liam me fixe, surpris par ma réaction. À quoi s'attendait-il ? À ce que je l'embrasse en retour ? Bon sang, on ne se connaît pas. Nous n'avons échangé que quelques phrases avant de commencer à danser !

Sans même le vouloir, Aaron s'impose à moi, à l'instar de tout ce qu'il a fait. La façon dont il s'y est pris pour me détruire. Il se pensait beaucoup trop important pour que je veuille couper court à toute relation, que je continuerais à subir en silence quoi qu'il dise ou fasse. Et le début de mon calvaire a débuté de la même manière. Une soirée pour fêter l'une des nombreuses victoires de l'équipe de Lake Point ; une première conversation en plein milieu d'un salon rempli à craquer de monde ; un enchaînement de danses ; des rires, des sourires, puis un baiser. Mon premier baiser. Tout n'était qu'une ignoble façade.

Il m'a brisé le cœur, encore et encore, et il s'est assuré, à la toute fin de notre relation, de me pulvériser tout entière.

Le regard perdu, et le cœur au bord des lèvres, je recule de deux pas. J'ai besoin de m'isoler, les mauvais souvenirs ne vont pas tarder à débarquer. Je le sens. La pression est trop grande, je suis sur le point d'éclater en sanglots et je ne veux surtout pas que quelqu'un puisse être témoin de ma détresse.

Je me retourne, prends la fuite, tout en priant pour que Liam ait la jugeote de ne pas me suivre. Je vais craquer. L'air me manque, j'ai beau me frayer un chemin parmi tout ce monde, l'impression de noyade me submerge complètement.

Une fois devant la pièce dans laquelle je souhaite m'enfermer, je me rends compte qu'elle est occupée. Je cogne à la porte, mais parmi la cacophonie des lieux, je ne perçois aucune réponse.

Je prends mon visage entre mes mains, tente de reprendre ma respiration alors que la crise d'angoisse débarque telle une déferlante. À cause du manque d'air, de mon cœur qui bat trop vite, ma vision se trouble. Je suis à deux doigts de tomber dans les pommes.

Une main appuyée contre le chambranle de la porte, une autre autour de ma gorge, mes jambes sont sur le point de céder. Bon sang, mais qu'est-ce qui me prend ? La réaction de mon corps n'est pas normale, disproportionnée. La peur qui s'est immiscée dans mes veines à cause de ce baiser non-désiré s'avère étonnamment gênante.

Je dois m'asseoir, songé-je, une pellicule de sueur recouvrant mon front.

Soudain, un bras s'enroule autour de mon ventre et me soulève avec la plus grande des facilités. La personne m'éloigne du mur et me conduit vers les escaliers pour m'emmener au premier étage. La mise en garde de Poppy à l'esprit, je sors de ma torpeur pour me débattre avec virulence. La prise autour de mon corps se fait encore plus pressante, et une respiration lourde dans mon oreille me file la chair de poule.

— Arrête de faire ta chieuse, et tiens-toi tranquille, grogne la voix de King. Je veux juste t'aider.

Instinctivement, je me fige, mon palpitant cesse toute activité. Une chaleur atroce m'envahit de la tête aux pieds, sa main empoigne ma hanche, ses cuisses rebondissent contre mes fesses à chaque fois qu'il monte une marche.

Une fois au premier, le regard des autres étudiants ne se focalise pas sur nous. Non, ils sont beaucoup trop occupés à se galocher pour se rendre compte qu'il me trimballe tel un sac à patates.

King lâche un râle remplit de frustration quand nous arrivons devant une chambre. Au lieu d'ouvrir la porte et de m'y faire entrer par la force, le hockeyeur me repose par terre. Aussitôt, je m'appuie contre la cloison sous son regard envoûtant. Il m'ordonne de ne pas bouger d'un pouce pendant qu'il ouvre le battant devant lui, sans prendre la peine de toquer.

— Dégagez ! braille-t-il.

Les personnes à l'intérieur protestent, mais bientôt, je vois deux mecs et une fille quitter la chambre en replaçant adroitement leurs vêtements.

Asher revient et s'empare de ma main. La douceur de sa peau réchauffe mon âme, tout autant que la petite caresse circulaire que son pouce exerce. Il me tire à l'intérieur, et hypnotisée par ses prunelles sauvages, je me laisse faire. La lumière tamisée des lieux rend la pièce très intimiste, une ambiance sensuelle flotte dans l'air. La porte se clos dans mon dos, à double tour.

À présent, la musique est à peine audible. Je m'entends enfin penser. Petit à petit, mon corps se détend et j'arrive enfin à respirer à mon aise. La crise d'angoisse a été évitée de justesse, et tout ça, grâce à Dillinger. Il est arrivé au moment où j'étais sur le point de m'effondrer. Pourquoi ? Comment ? Je n'en sais rien. Toutefois, une partie de moi lui est reconnaissante.

J'avais besoin de m'isoler, et sans que je ne lui dise, il l'a compris.

Débout en plein milieu de la chambre, je me retourne. King est désormais assis contre la porte, les jambes repliées et les coudes posés sur ses genoux. Le regard baissé, je n'aperçois plus ses iris, pourtant, j'ai l'impression qu'il a clos ses paupières. Ses mâchoires contractées me signifient qu'il est de mauvais poil. Après tout, il a eu un comportement exécrable depuis mon arrivée à la soirée, pourquoi changerait-il d'attitude désormais ?

Je me méfie de lui, j'ignore ce qu'il veut de moi. Enfin, pas tout à fait. J'imagine très bien ce qu'il convoite, il n'a pas besoin de me faire un dessin. Je ne suis pas stupide. Cependant, je ne comprends pas ce qu'il fait ici, avec moi. Pourquoi est-il venu à mon secours ? Ma fierté devrait en prendre un coup, au lieu de quoi, je ne fais que m'interroger sur ses intentions.

Son air taciturne me perturbe, tout comme sa voix rauque qui déclenche une envolée de papillons dans mon ventre. Plus tôt, j'ai bien cru me liquéfier entre ses bras lorsque son timbre a retenti contre mon oreille. Je n'aime définitivement pas ce que ce mec me fait éprouver.

Je vais m'asseoir sur le lit, et le tournis revient. J'ai l'impression d'avoir fumé un joint, de sentir ses effets néfastes. En ce moment, j'ai juste envie de m'allonger et de fermer les paupières pendant un long moment. Peu importe que King soit ici, avec moi. Il est le cadet de mes soucis, et il semblerait, que l'espace d'un instant, il soit devenu une sorte d'allié.

Les minutes filent, je fais le vide dans ma tête. J'essaye de ne songer à rien afin que des souvenirs plus pénibles les uns que les autres ne reviennent pas m'envahir. Un sanglot très gênant prend place au milieu de ma gorge, je le ravale. Il est hors de question que je m'effondre, surtout devant lui.

Une main posée sur mon cœur, je compte les battements. Ils sont réguliers, tout comme le rythme de ma respiration. Peu à peu, les vertiges se dissipent pour laisser place à un sentiment remplit de frustration. Au lieu de repousser Liam, j'aurais dû lui foutre une beigne.

— Oui, ça aurait été hyper jouissif à voir, commente King.

Mince, j'ai parlé à haute voix.

Instinctivement, je rouvre les paupières et me relève légèrement à l'aide de mes coudes. Le regard braqué sur lui, je remarque qu'il me contemple à travers la lueur tamisée qui s'échappe de la lampe de chevet. Mes prunelles voguent sur ses muscles bandés, la position de son corps et sur ses cheveux ébouriffés. Une aura animale émane de lui, elle est si intense que je dois me souvenir de continuer à respirer. Ce mec exsude la luxure à plein nez. De ton regard, en passant par ces lèvres parfaitement dessinées qui sont un appel constant au vice, et en terminant par son caractère qui m'énerve autant qu'il m'attire. Je me demande encore comment une telle dualité est possible. Tout chez lui semble avoir été créé pour me rendre chèvre. Je n'arrive pas à le comprendre.

Enfermés dans cette chambre, je me demande ce que penseront les gens lorsque l'on en sortira.

— Désolé si tu crains pour ta réputation, Wolfy, raille-t-il.

Je me fige derechef. Merde, j'ai recommencé.

Il ricane, ce son mélodieux me noue le ventre. Un courant électrique me traverse tout le corps avant de se loger au creux de mon intimité. Gênée, je serre les cuisses discrètement, même si ça n'échappe pas à l'emmerdeur de service. D'ailleurs, il se mord la lippe sans me quitter des yeux. Il s'agit d'un geste très perturbant, et beaucoup trop sexy pour que je veuille l'admettre. King est on ne peut plus conscient de l'effet qu'il produit chez la gent féminine, et malheureusement, je n'échappe pas à la règle.

Il se dégage de lui une masculinité, virilité, qui me retourne la cervelle. Pendant une nanoseconde, une pensée totalement stupide me traverse l'esprit : j'aurais aimé que ce soit lui à la place de Liam. J'aurais pu vraiment profiter de ce baiser, le lui rendre et me perdre dans sa bouche que je soupçonne d'être beaucoup trop addictive. Contrairement à son capitaine, il semble savoir comment s'y prendre pour rendre une fille folle à coups de langue.

Seigneur, mais qu'est-ce qui cloche chez moi ?

Un sourire insolent ourle ses lèvres et creuse ses fossettes tandis qu'il se lève. Les mains dans ses poches, il avance vers le lit, sous mon regard attentif. Sans gêne, une de ses jambes vient se placer entre les miennes. Il m'observe depuis sa hauteur, et moi, telle une vraie idiote, je ne peux cesser de le dévorer des yeux. Mon cœur ne m'obéit pas, il est loin de me rendre la tâche facile.

Soudain, il s'accroupit et lâche :

— Ne t'inquiète pas, je jurerai sur mon honneur que je ne t'ai pas touchée.

Je relâche ma respiration. Est-ce un don ou trouve-t-il toujours la phrase parfaite pour me mettre en rogne ? Pour qui se prend-il ?

— Parce que tu as de l'honneur, toi ? le rabroué-je.

Aussitôt, son sourire se fait de plus en plus ample avant de lâcher un ricanement.

— J'en ai plus que cet abruti de Liam. Alors, le baiser t'a plu ? me titille-t-il.

Je me renfrogne. À présent, il a un nouveau moyen de m'embêter. Je suis certaine que ma réaction le dépasse et que pour lui, j'exagère.

— Tu vas bien ? soupire-t-il en reprenant un peu de son sérieux.

Je remarque que toute trace d'amusement a disparu de ses traits. Le visage fermé, il ne me regarde plus, il se contente de fixer le sol.

— Oui, couiné-je. Je n'ai pas apprécié... voilà tout.

— Tu n'y es pour rien, reprend Asher à ma plus grande surprise. Liam est juste un crétin.

La simple idée de penser à ce baiser m'énerve, elle ne me fait plus suffoquer. Pourtant, je ne peux m'empêcher d'analyser les propos de King, tout comme son attitude corporelle. Les mâchoires contractées, les poings serrés, il semblerait qu'il ne porte pas le leader de son équipe dans son cœur.

— Aurais-tu une dent contre ton capitaine ?

Aussitôt, il relève le regard vers moi, le coin de sa bouche pourvu d'un sourire joueur. Il se gratte l'arrière de la tête et décide d'esquiver ma question.

— Si seulement tu savais, Wolfy.

— Je t'ai déjà dit de ne pas m'appeler comme ça, m'agacé-je, même si au fond, ce petit surnom n'est plus aussi dérangeant.

— Que faire ? Moi je l'apprécie beaucoup, me provoque-t-il.

— Très bien, si tu veux la jouer comme ça... Dillinger.

Face à la lueur tamisée qui règne dans la pièce, ses prunelles ont l'air bien plus intenses que d'habitude. Les nuances de ses iris se sont assombries, le miel a laissé place à un onyx captivant. Je me doute qu'il s'agit d'un effet d'optique, néanmoins, je ne peux m'empêcher de les trouver encore plus fascinantes qu'avant. De plus, la façon dont il a de me contempler me fait frémir. Un nouveau courant électrise chaque atome de mon corps, au point où je ne peux m'empêcher de frissonner lorsqu'il vient se loger entre mes cuisses. Mon bas-ventre se contracte sous ses prunelles avides, mes jambes tremblent et pendant quelques secondes, j'en viens à oublier mon nom, ou encore les raisons qui m'ont conduite dans cette chambre du premier étage.

— Tu peux m'appeler comme tu le souhaites, Wolfy, roucoule-t-il en se penchant au-dessus de moi.

Intimidée, j'avale ma salive. Il est beaucoup trop près, mais la chaleur qui envahit tout mon être me fait comprendre que cette proximité lui plaît énormément. J'ai envie de lui poser un tas de questions, mais surtout, pourquoi n'a-t-il pas cessé de me fixer pendant que je dansais ?

La réponse est simple, je la connais déjà, mais j'aimerais l'entendre de sa bouche. Effronté qu'il est, je suis certaine qu'il trouverait un moyen de détourner la conversation.

Son corps m'attire d'une manière irrémédiable, et cela a le don de m'énerver. Sans parler de son parfum si alléchant, j'aurais presque envie de coller mon nez à sa peau pour le sniffer. Un shoot de King... et je deviendrai accro pour les temps à venir. Fausse bonne idée.

Lui aussi, je devrais le repousser. Pourtant, si j'agrippais son t-shirt, ce serait afin de le rapprocher de moi et plaquer mes lèvres sur les siennes. Définitivement, je déconne comme jamais. Cette envie n'a pas lieu d'être.

Néanmoins, il ne me rend pas la tâche facile.

— Arrête de me regarder comme ça, chuchoté-je d'une voix pratiquement inaudible.

Ma demande le fait pratiquement jubiler.

— Ça te dérange à ce point ?

Non, et il est justement là le problème. S'il ne met pas un terme à ce rapprochement, ça pourrait bien partir en vrille. J'ai du mal à me contrôler en sa présence, surtout quand il ne respecte pas une distance de sécurité entre nous.

— Tu me prends toujours pour un pervers ? enchaîne-t-il.

Mon cœur se serre en me souvenant de ce que je lui ai dit dans la voiture, quelques semaines plus tôt. Je n'ai pas eu l'occasion de m'excuser. Je comptais le faire lorsque nous nous sommes revus sur le parking de l'université, mais il me met hors de moi avec une facilité étonnante.

— Non, soupiré-je. Et je voulais d'ailleurs m'excuser pour ce que je t'ai dit.

Au lieu de me prendre au sérieux, il se marre, provocant comme à son habitude. Le son rauque de son rire agit tel un court-circuit sur mes neurones.

— Alors comme ça Brooke Greene demande pardon. Attention, Wolfy, je pourrais y prendre goût.

Son doigt effleure ma joue, instantanément, elle devient brûlante. Ensuite, il se saisit d'une de mes mèches.

— Qu'as-tu fait de tes belles bouclettes sauvages, Brooke ? Je te préfère au naturel.

Je suis à deux doigts de lui répondre que j'en ai rien à faire de ses préférences, quand sa main glisse tendrement sur ma nuque, me procurant des sensations que je te tente de réprimer. Je lutte comme jamais auparavant. Malheureusement pour moi, ce type me fait un effet de malade. C'est bien ma veine, ça. Suis-je maso ?

— Arrête de faire ça.

— Quoi donc ?

— De me faire du rentre-dedans.

Seigneur, il me touche à peine, pourtant mon corps ne demande que ça : qu'il pose une fois pour toutes ses mains sur moi. Mes cuisses légèrement entrouvertes attirent son attention, un petit rictus se dessine sur le coin de sa bouche. Je maudis ses fossettes beaucoup trop craquantes à mon goût ! Elles auront ma peau... tout comme chaque élément qui constitue Asher Kingston.

— Wolfy, si c'était le cas, nous ne serions pas en train de discuter bien gentiment, commence-t-il en posant ses mains de chaque côté de mon corps, son visage à quelques pouces du mien. Je serais allongé sur toi, tes cuisses autour de mes hanches, mon bassin se frotterait langoureusement contre le tien et ma langue sillonnerait chaque recoin de ta bouche jusqu'à ce que tu me supplies d'aller faire joujou plus au sud de ton anatomie.

Je tente de retenir un glapissement. Sa franchise est perturbante, mais surtout, très excitante. La simple idée qu'il aille faire un tour dans mon jardin secret m'enflamme de la tête aux pieds.

— Alors ? Tu désires que je te drague ?

Son souffle caresse mes joues, enivre mes sens à fleur de peau. Je le goûte sur le bout de ma langue qui repose sagement derrière mes lèvres entrouvertes. J'ai sans doute l'allure d'une carpe actuellement. Il faut à tout prix que je me reprenne.

— Nous avons une définition différente du mot « draguer », rétorqué-je. Ce que tu dépeins, c'est « baiser ».

— Tu as raison, admet-il, sans cesser de me reluquer de cette façon tellement intense.

Il aime me rendre barge. Je dois me battre contre moi-même, entre ma raison et mon envie, pour ne pas foncer sur ses lèvres et le goûter une fois pour toutes.

Il est impératif que je quitte cette chambre. Je ne résisterai pas longtemps. Je sais ce que je veux, et ce que je ne veux pas. Toutefois, Dillinger me fait douter de toutes mes certitudes par sa simple présence. Il vaut mieux pour moi que je déguerpisse avant de commettre une bêtise dont je m'en voudrai par la suite.

— Tu as envie que je te baise, conclut-il.

Il ne s'agit pas d'une question, mais d'une affirmation.

Je me tends de tous mes muscles. Quel enfoiré, vraiment ! Il se pense donc si irrésistible ? Il peut aller se faire foutre !

Offusquée, je me lève et le pousse pour le dégager de mon chemin. Il est grand temps que je quitte cette chambre, que j'oublie tout ce qui a pu me traverser l'esprit en sa présence. J'ai un grain, ce n'est pas possible autrement ! Comment puis-je ressentir ne serait-ce qu'une once de désir envers cet énergumène ?

— C'est plutôt toi qui veux me baiser ! me fâché-je. N'inverse pas les rôles !

Dillinger se bidonne sur place. Bien évidemment, comme une idiote, au lieu de l'arrêter dans son délire, j'ai joué à son jeu. Ses règles, lui seul les connaît, cependant, je sais déjà comment la partie se termine.

— Je t'en prie, Wolfy. Tu as dansé avec Liam juste pour me foutre en rogne.

— Tu es vraiment un être infecte imbu de lui-même ! lâché-je en me retournant pour lui faire face.

D'accord, il a raison, mais il n'a pas à le savoir. Il est si sûr de lui que c'en est révoltant. Il me rend folle !

Agacée, je tapote fermement son torse de mon index. Je vais mettre les points sur les « i », en même temps que je reprends mes esprits.

— Arrête de te penser aussi important, parce qu'en fin de comptes, tu es plutôt insignifiant. J'ai dansé avec Liam parce que j'en avais envie, ça n'avait rien à voir avec toi. Alors redescend d'un étage, parce que tu es ridicule !

Je virevolte sur moi-même dans le seul but de prendre la tangente, néanmoins, King me retient. Mon dos percute sa poitrine dure comme du béton, son bras s'enroule autour de mon ventre, comme un peu plus tôt. Son visage repose au creux de mon cou, il prend une grande inspiration afin d'humer mon arôme. Je le sens frémir de tout son être.

— Petite menteuse, murmure-t-il à mon oreille. Tu as envie de moi, tu ne peux pas le nier. Tout ton corps m'appelle. Il ne s'agit que d'un tout petit aveu, tu sais ?

Mon bas-ventre se contracte, je serre automatiquement les cuisses.

— Si tu continues, je te jure que tes bijoux de famille vont prendre cher. Je n'ai peut-être pas frappé Liam, mais toi, je ne vais pas me gêner.

— Si violente, Wolfy, raille-t-il, taquin. Sache une chose, je ne ferai jamais rien à l'encontre de ta volonté, pas même un simple baiser. Je veux juste te montrer ce que tu refuses de voir.

Son emprise se relâche et bientôt, son bras me libère. Les paupières closes, son odeur musquée se déplace à travers la pièce, jusqu'à ce que j'entende la porte se déverrouiller. Le battant grince, la musique envahit à nouveau la chambre.

En ouvrant les yeux, je remarque que King a déserté les lieux. La gorge nouée, je pousse un long soupir. J'y ai échappé belle. Quelques secondes de plus sous son envoûtement et je tombais dans le panneau.

Sans ne plus attendre, je descends au rez-de-chaussée, toute chose. Les nerfs à fleur de peau, je ne peux m'empêcher de regarder autour de moi afin de trouver Dillinger. Il semble néanmoins s'être volatilisé.

Penaude, je m'en vais chercher ma veste qui est restée dans la cuisine. Je déambule, un brin sonnée, avec une idée bien précise en tête. J'ai hâte de rentrer chez moi, de m'enfermer dans ma chambre et de me donner du plaisir. Mon entre-jambe est en feu tant la pression dans cette chambre était insoutenable.

— Tiens ! Te revoilà ! s'exclame Poppy, recouverte de sueur après avoir tant dansé. Tu étais où ? Je t'ai cherché partout.

— Je crois que je vais rentrer chez moi, je ne me sens pas très bien, mens-je.

— Mince ! Que t'arrive-t-il ? Tu as bu quelque chose de louche ? s'inquiète-t-elle en s'approchant pour regarder mes pupilles.

— Non, je suis simplement fatiguée. Je vais me débrouiller.

Avant même qu'elle n'ait le temps de répliquer, je prends la poudre d'escampette et détale au plus vite. Je pourrais demander à ma grand-mère de venir me chercher, après tout, il n'est pas très tard. Cependant, je ne veux pas la déranger. La demeure des DEZ n'est pas très loin de chez moi, Oak Ridge n'est pas si grand que ça. Dans environ trente minutes, je serai rentrée.

Une fois dehors, ma veste sur le dos, j'avance sur le trottoir en priant pour que ma balade se déroule sans accrocs. Je garde mon portable à la main, au cas où, et m'engouffre dans les profondeurs de la nuit, frustrée comme jamais à cause d'Asher Kingston.

Au moins, ses provocations m'ont fait oublier l'incident avec Liam, et la crise d'angoisse qui a failli en découler.

Quoi qu'il en soit, King est un étrange personnage, et malgré moi, je ne peux plus nier cette attirance indéniable entre nous.

Et ça me mine comme jamais. 

🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒🏒

Vous avez enfin l'avant-goût qui se trouve au tout début de cette histoire au complet ! Alors? Cette tension dans cette chambre? Cette sale bouche d'Asher Kington? Il en a fallu de peu pour qu'ils craquent tous les deux. Toutefois... la façon dont il prend soin de Brooke, dont il la distrait pour lui faire oublier le fiasco du baiser de Liam... Peut-on dire que King est digne des meilleurs bookboyfriends? 👀

N'hésitez pas à me dire ce que vous en avez pensé, ça fait toujours plaisir ^^

On se retrouve demain pour le chapitre 17 à 20h 💕

Continue Reading

You'll Also Like

1.3K 76 24
Améthys, une jeune fille de 18 ans, se retrouve chez son père après la mort de sa mère. Malgré la perte de sa mère, elle retrouvera un père, ainsi qu...
3.7K 180 25
Fuir, respirer, vivre. À des kilomètres de son ancienne vie, Ève Grey tente de se reconstruire avec l'aide de ses frères. Mais, comment fuir ce pas...
2.7K 268 10
Ils n'étaient pas destinés à se rencontrer et pourtant... Guitariste des Nyx, Seven ne vit que pour la musique. Orphelin depuis son plus jeune âge...
1.5K 169 41
Esmeralda Reid intègre une académie prestigieuse d'Écosse pour retrouver le meurtrier de son père. Dès son arrivée, elle est plongée dans une atmosph...