the choice || haitani brother...

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Un jour, à l'université deux mecs qui se ressemblaient sont venus me chercher. Je me demandais pourquoi jusqu... Xem Thêm

꧁REGLES ENVERS L'OC꧂
Partie 1
prologue
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Partie 2
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PARTIE 3
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Comptine d'un autre été, l'après-midi - Yann Tiersen

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——————

2 ans plus tard...

Ran me serre la main tandis que nous marchons vers le manoir de Vancouver de nos meilleurs amis. Aujourd'hui, nous fêtons les deux ans d'Aurore, la fille d'Ikari et Sanzu, il y a cinq mois, c'était celui d'Adam, celui de Yakuta et Kakucho. Ils sont adorables tous les deux. Lorsque Ikari a appri que c'était une fille qu'elle allait avoir, elle a directement donné le prénom d'une princesse Disney.

— Mais c'est en accord avec Adam ! Le prince de Belle, comme ça ils seront meilleurs amis c'est fou non ?! nous avait-elle dit.

On a tous rit à ce moment là. Il y a eu deux mariages d'ailleurs, nos meilleurs amis sont tous mariés, excepté Mai et Rindo. Oui, ils sont toujours ensemble, c'est un truc de ouf ! Ran et moi sommes seulement fiancés depuis deux ans. Nous ne voulions pas presser les choses. Lui et moi avons convenus qu'il fallait d'abord que j'ai un travail ou au moins mon diplôme.

J'ai bientôt finit l'école d'avocat, Ran a réussi à négocier avec l'école pour que je passe une année étant donné que j'avais prit beaucoup de retard. Évidemment j'ai tout rattrapé. Entre nous, tout va pour le mieux. Nous habitons chez l'un comme chez l'autre, et apprécions de plus en plus les moments où nous sommes juste tous les deux. Parfois, nous n'arrivons pas à nous voir de la semaine, je travaille trop ou alors il travaille trop.

Le Bonten s'est dissout peu à peu, ce qui me rend heureuse. Vivre dans la peur, stop. Kakucho et Sanzu ont pour projet de créer une entreprise de whisky. Rindo et Ran restent discrets. Je ne sais pas vraiment ce qu'ils font mais je sais que Ran m'en parlera dès qu'il sera près. J'ai hâte de voir les deux petites boules qui me servent de neveux et nièce.

Dès que nous passons le pas de la porte, deux boulets arrivent vers nous.

— Tonton ! Tata ! s'écrient-ils chacun.

— Salut, comment ça va la princesse du jour ?

— Bien, sourit Aurore avec ses petites dents de lait et ses couettes noires, puis elle se tourne vers Ran et saute dans ses bras.

— Coucou, petit prince. Ça va toi aussi ?

— Rorore est zolie aujourd'hui, dit il simplement.

Je le prends dans mes bras et le porte jusqu'au salon ou tous nos amis se trouvent.

— Bien évidement qu'elle est jolie. Toi aussi tu l'es, comme toujours, souris-je.

Il embrasse doucement ma joue tout en jouant avec mes cheveux. Kakucho arrive et récupère son fils. Adam est le portrait craché de ses deux parents, les mêmes cheveux que Kakucho et les mêmes yeux d'un noir profond de Yakuta. Aurore sera techniquement le portrait craché d'Ikari plus tard. Elle a déjà tout, les mêmes cheveux, la même bouche et les mêmes yeux.

— Coucou ! dis-je en écartant les bras alors que Maï m'enlace.

Elle et moi nous sommes liées d'une amitié sincère. Nous sommes les deux tatas cool. Vient le tour de tous nos amis, Ran brandit la bouteille de champagne puis nous passons à table. Le repas se fait dans la bonne humeur. Tout s'est mis au clair depuis l'incident de la montagne. Ikari et moi sommes assez proches et Yakuta est comme une figure maternelle. Ça fait bizarre de dire ça, on dirait que je suis la grande sœur d'Adam ! Plus sérieusement, elle est de bons conseils et prends facilement du recul.

— Les cadeaux ! crie soudain Aurore.

— Oui ! Veux voir ! poursuit Adam.

— Tu pues !

— Eh ! Aurore, viens la ma puce.

Aurore arrive tout en boudant doucement, et en regardant mal Adam. Elle est déjà très chipie pour son âge, ça me fait rire. Je les regarde avec tendresse, au même moment, Ran et Rindo sortent de la pièce et vont discuter. Je les regarde partir puis regarde Maï, elle hausse les épaules.

— Excuses-toi auprès d'Adam.

— Pardon Dandan...

Ils se donnent des surnoms car ils n'arrivent pas à prononcer leur prénom correctement. Alors que c'est super simple. Bon, c'est mignon. Ils partent jouer tous les deux et je les suis du regard. Yakuta me regarde avec tendresse et tristesse.

— T'en veux, des enfants ? me demande-t-elle discrètement.

— J'en meurs d'envie. Mais j'y arrive pas.

— T'es allée voir un médecin ?

— Non, c'est encore tôt.

J'ai arrêté la pilule depuis quelques mois, Ran et moi nous sommes mis d'accord. Mais je n'arrive pas à tomber enceinte, je ne sais combien de tests sont usés par mois. Durant deux semaines j'ai cru être enceinte, j'avais tous les symptômes mais il s'agissait d'une grossesse nerveuse.

A la maison, nous évitons d'en parler Ran et moi. Avec les filles aussi, elles savent que c'est un sujet sensible. J'aimerai vraiment enfanté et simplement être normale.

On change rapidement de sujet pour mon plus grand bonheur. Rindo et Ran reviennent au bout de dix minutes.

— Je vous laisse, souris-je à nos amis.

Ran et moi nous dirigeons dehors sur la terrasse. Il y a un léger vent, mais le jardin donne une magnifique vue sur le lac. On s'assoit tous les deux dans l'herbe et je l'embrasse tendrement. Sa main autour de ma taille et sa bouche contre la mienne est tout ce dont j'ai besoin.

— Tu vas bien ? demandé-je doucement.

— Ouais, ca va. Quelques soucis avec Rindo, dit il en ayant du mal à déglutir.

— Tu me le dirais si il y avait quelque chose de grave.

— T'en fais pas, mon coeur.

On regarde le lac tous les deux blottis contre le autre. Une larme de joie roule contre ma joie, mêlée à celle de tristesse lorsque j'entends les rires des enfants de nos amis. Notre famille.

— Je veux des enfants... murmuré-je alors que sa main caresse mon dos.

— J'en veux aussi, Anya.

— Il faut attendre un an après l'arrêt de la pilule pour commencer à faire des tests. Et si.. je suis infertile ?

— Il y a des solutions. Il y en aura toujours.

Je tourne ma bague dans tous les sens. Lorsque je suis stressée c'est un reflex. Dès que j'ai eu mes moyens, j'ai acheté une bague à Ran, même si nous ne sommes pas marié, nous sommes fiancés. Lui aussi mérite une bague de fiançailles.

— Si je suis totalement dans l'incapacité d'avoir un enfant... Tu te vois dans dix ans sans personne à part moi ? Tu te vois élever les enfants d'Ikari comme si c'était les tiens en sachant pertinemment que tu ne pourras pas ?

— Je ne sais pas. On trouvera ensemble d'accord ? demande-t-il en embrassant mon front. Allez, on y retourne.

Une fois à l'intérieur, on souffle les bougies d'Aurore, Sanzu prend des photos, il est fan de sa fille. Puis elle se rue sur ses cadeaux. Elle est toute contente lorsqu'elle reçoit des jolies chaussures, et un petit doudou. Adam voulait absolument lui offrir quelque chose alors il lui a offert un bisou. C'est mignon. De notre part elle a eu sa première guitare, je sais qu'elle est réceptive à la musique. Même si c'est encore qu'un jouet, ça peut l'initier à la passion musicale. On lui a offert d'autres petits cadeaux.

J'adore ces moments en famille ou nous sommes tous réunit. Demain il faudra qu'on retourne à Chicago, j'ai mes examens de fin d'année et après j'ai fini mes cours à la fac ! Nous disons au revoir à nos amis, et à nos neveux qui pleurent. A chaque fois c'est la même chose même si on se revoit dans une semaine. Ça me fait sourire.

Arrivés à la chambre d'hôtel que nous louons. Ran enlève sa veste et défait sa cravate. Il est super sexy avec un costume. J'adore quand il garde même son pantalon pendant qu'on fait l'amour. Sexy. Et ses lunettes ! Vous ne pouvez pas imaginer.

Je passe devant lui et défais ma robe. J'enlève une bretelle puis l'autre, laissant un aperçu à Ran de ma lingerie rose. Je sais qu'il l'adore, je l'adore aussi. Une fois que je suis en sous vêtements et que le regard de Ran sur moi se fait plus lourd, je m'approche de lui et défais chaque boutons de sa chemise.

— T'es vraiment sexy en costume.

— Tu me le dis constamment.

Il essaie de me toucher mais je lui donne une tape sur la main. Ce soir c'est moi qui fait tout ! Je suis d'humeur. Volontairement, j'approche mes lèvres des siennes, je sais qu'il a horreur quand je fais ça. Non pas car il n'aime pas, mais car il sait qu'il ne peux pas me toucher.

— Tentatrice.

— Coquinou.

— Ca n'a rien avoir.

— Je t'aime, dis je en l'embrassant chastement.

Son regard est emplit d'un désir fou et son souffle se fait de plus en plus chaud. Une fois que j'ai retiré sa chemise, je lui prends la main et l'allonge sur le lit. Je m'assois sur lui, et me frotte contre son érection. Je suis déjà mouillée, il est déjà dur. Je défais la braguette de son pantalon et prends son érection épaisse et dure dans ma main, commençant à le masturber. Je me caresse en même temps, j'ai appris à ne plus avoir honte et prendre confiance en moi. Et je sais qu'il adore ça.

Je décale mon string sur le côté et dirige son sexe à l'entrée du miens, quand il me pénètre, je soupir de plaisir. Ses mains s'agrippent fermement à mes fesses; et je peux voir toute la satisfaction qu'il a de me toucher. Ses mains caressent mon dos et viennent défaire mon soutien gorge. Puis il attrape un de mes tétons dans sa bouche et je gémis de plaisir.

— Tellement belle, dit il en m'embrassant. Et tellement chaude, putain.

Je fais des mouvements de va et vient sur sa queue tandis qu'il me caresse. On se fixe droit dans les yeux, nos lèvres se touchant presque, nos front l'un contre l'autre.

— Continue, grogne-t-il alors que je sens l'orgasme monter.

Il claque une main sur ma fesse et je gémis de plaisir. Je le supplie d'aller plus vite, je gémis son prénom, je l'embrasse à pleine bouche. Quand il caresse mon clitoris, je me resserre autour de son membre et l'orgasme semble me dévaster.

— Ran... soupiré-je.

— C'est bien, mon coeur.

— Prends moi, dis je d'un ton catégorique.

Je sais qu'il n'a pas jouit, il préfère me donner plusieurs orgasmes et jouir ensuite, et continuer de me donner des orgasmes. Mes désirs sont des ordres, il me retourne à plat ventre sur le lit et s'enfonce en moi. Ses mains caressent mon dos et mes fesses, sa bouche embrasse ma nuque et ma colonne vertébrale.

— Ran ! m'ecrié-je comme une supplique alors qu'il tire légèrement les cheveux afin de m'amener vers lui.

Mon dos est collé contre son torse, ses doigts caressent mon clitoris et une nouvelle fois, je manque de défaillir. Il jouit en moi, et quelques secondes plus tard je le rejoins dans un orgasme puissant. Il ne s'est pas retiré, alors il recommence ses mouvements, cette fois plus lentement. Il se met allongé derrière moi et me prend en cuillère, dans une position intime malgré que je ne puisse voir son visage. Ses caresses se font plus lentes, plus tendre. Et j'aime aussi quand il me fait l'amour de cette façon.

— Je t'aime, murmure-t-il.

Il n'est pas ce genre de mec qui trouve que ces deux mots sont un tue-l'amour, au contraire. Il préfère me le répéter, ça semble l'exciter. Je tourne mon visage pour que son souffle caresse ma joue.

— Tellement, chuchote-t-il.

Je passe une main dans ses cheveux, ensuite je prends sa mains et nous ses doigts aux miens alors que nous atteignons le plaisir une nouvelle fois. Je me lève alors qu'il est allongé sur le lit et me regarde avec un sourire niais collé au visage. Je fais pipi et récupère un linge que je mouille pour nous essuyer. Lorsqu'il me regarde fixement je lui demande d'une voix douce.

— Qu'est ce qu'il y'a ?

— Je prends une nouvelle photo mentale de toi après le coït, t'es sublime. Toujours.

— C'est les cheveux c'est ça ? dis je en sachant pertinemment que je suis pas coiffée.

— Ça doit être ça oui.

Je m'avance vers lui et essuie le sperm qui s'est étalé legerement contre son bas ventre, puis de l'autre côté de la serviette je m'essuie moi, et nous nous blottissons l'un contre l'autre. Je caresse son torse de mouvements aléatoires et quand le sommeil semble me gagner, je me blottis encore plus contre lui.

— Bonne nuit, mon coeur. Ne t'en fais pas, la vie nous réserve tant de surprise.

— J'espère des bonnes. Bonne nuit, mon ange, je t'aime, dis je avant d'embrasser son torse au moment où il embrasse mon front.

***

Deux mois plus tard...

Cela fait deux mois maintenant que l'anniversaire d'Aurore est passé, je suis sur le canapé de mon appartement, mon ordinateur sur les genoux alors que Ran est je ne sais où.

— Anya ?

Je pose mon ordinateur sur la table basse et le voir débarquer dans le salon.

— Oui ?

Il a l'air furieux, et je n'ai aucune idée de pourquoi il l'est. Lorsqu'il s'approche de moi avec des emballages de test de grossesses je devine pour quoi.

— Tu comptais me le dire quand putain ? T'es enceinte ?

— Je ne les ai pas encore fait, mais j'espère.

— Décroche avec ça Anya ! Je t'en prie tu vas te rendre malade.

— J'avais peur de les faire, j'en veux tellement que j'ai peur de ne pas en avoir.

Les larmes me montent aux yeux et je sais pertinemment qu'il est aussi à deux doigts de pleurer. Je me suis toujours promise de le rendre heureux, cependant en ce moment j'ai l'impression que c'est l'inverse. Ça me rend si mal de savoir que je ne le satisfait pas complètement, qu'il n'est pas heureux avec moi.

— Et tu compte m'inclure quand dedans ? Tu t'es pas dit que ça serait bien de me faire part de ces inquiétudes ? Ça me concerne aussi non ?

— Oui... Je ne sais pas pourquoi je ne te l'ai pas dit.

— Peut être parce que tu sais qu'ils seront encore négatifs, comme tous ceux que t'as fait avant ! s'énerve-t-il.

Je m'approche de lui et lui prends les deux tests des mains.

— T'as pas le droit de dire ça Ran ! Je fais tout pour l'avoir ce bébé ! De la méditation, mon alimentation, j'ai tout changé ! Tu ne peux pas me faire culpabiliser et dire des choses comme ça, dis je la gorge nouée.

— Anya, tu te rends malade, tu as déjà fait une grossesse nerveuse. Tu te rends compte de ça ? Je sais que tu le désires plus que tout, mais tu laisses ta vie en suspens, tu me laisses en suspens !!

— Je fais tout sauf laisser ma vie en suspens. Je te vois constamment.

— Parce que tu couches avec moi dans l'unique but de faire un enfant ! hurle-t-il.

Les larmes dévalent mes joues et les siennes.

— Comment tu peux dire une chose pareille merde ! Tu me crois sincèrement capable d'une telle chose ? T'es complètement cinglé. Si tu prends pas de plaisir avec moi et si tu penses une telle chose de moi alors va te faire foutre Ran. Je t'aime mais tu dépasses les bornes.

Au même moment son téléphone sonne, et il décroche. Il parle en monosyllabes et me regarde droit dans les yeux. J'ai envie de pleurer tant je ne m'attendais pas à de telles remarques de sa part.

— Je dois y aller. Je t'aime, ne l'oublie jamais.

— T'es bipolaire espèce d'idiot ! crié-je mais il a déjà refermer la porte et je fonds en larmes contre cette dernière.

J'ai remarqué un retard de règles il y a une semaine, alors hier je suis allée acheter ces tests de grossesse à la pharmacie. Et c'est toujours la même qui me les vends, et son regard devient de plus en plus tristes chaque mois. J'essaie d'oublier l'altercation avec Ran cependant j'ai un mauvais feeling. Après avoir légèrement manger et travailler, je me dirige vers la salle de bain.

Il est dix sept heures et Ran est parti depuis dix heures ce matin. Je n'ai aucune nouvelles. Je me décide à faire ces test, je fais pipi sur les deux bâtonnets et les pose sur le rebord du lavabo. Je m'apprête à les récupérer lorsqu'on sonne à la porte. Mon coeur bat vite, bien trop vite.

J'ouvre et tombe sur un officier de police.

— Vous êtes Anya Sterling ?

— Oui, c'est moi.

Je le vois déglutir alors que je suis appuyée contre le chambranle de la porte.

— Je suis ici pour vous annoncer que.. votre fiancé Ran Haitani a eu un accident de voiture. Il est décédé après avoir été transporté à l'hôpital, toutes mes condoléances, dit il en baissant les yeux

Mes yeux s'emplissent automatiquement de larmes alors que je souffle un merci en fermant la porte. Je cours aux toilettes et vomis. D'une main tremblante, j'attrape un des tests.

Positif.

J'attrape l'autre test pour être sure.

Positif.

— C'est pas possible, c'est pas possible, je me répète sans cesse. Non, non, non ! m'ecrié-je en balançant les test a l'autre bout de la pièce et en pleurant, tirant sur mes cheveux.

Je suis entrain de vivre un cauchemar. La culpabilité, la tristesse et la colère se mêlent ensemble. Je saisi mon portable et appelle Yakuta, elle répond à la première sonnerie.

— Anya ? demande-t-elle inquiète, elle sait que je ne l'appelle que très rarement.

Je ne réponds pas d'abord, c'est elle entend que je renifle qu'elle insiste sur mon prénom. Et je lui lâche les deux bombes que je viens d'apprendre.

— C'est Ran, Ran il est décédé... et je.. j'ai fait un test.. et je suis enceinte. Yakuta... j'ai tout foiré, j'ai du mal à respirer tant l'anxiété et la panique me gagnent.

C'est horrible, j'ai l'impression qu'on cherche à m'étrangler. Je pose ma tête contre le rebord de la baignoire alors que j'écoute Yakuta. Le soir même, mes trois meilleures amies sont présentes pour moi.

— Je ne lui ai pas dit que je l'aimais aussi. Quand il est parti, je lui ai dit que c'était un idiot. Je lui ai mentis. Je ne lui ai pas dit que je l'aimais aussi. Je suis enceinte au pire moment de ma vie, dis je en pleurant de plus belle.

Ran vient de décédé, et je crois que moi aussi, car à ce moment là je réalise que mon coeur vient d'éclater. Celui qui lui appartenait, celui qu'il détenait vient d'être brisé. Cette fois ci, je crois que les morceaux seront trop petits pour être recollés. Voilà comment je me retrouve enceinte d'un haricot, alors que mon fiancé vient de décédé. Quand arrive la mort survient la vie, je ne croyais pas à ce dicton, jusqu'à maintenant.

Mes amies m'enlacent et essuient mes larmes, alors que je vide toute l'eau de mon corps.

— Je suis enceinte, murmuré-je. Et ça arrive au pire moment.

— La question importante c'est est ce que tu vas le garder ? Tu te sens de l'élever seule ? demande Maï.

Je hoche la tête. Oui, je veux le garder, je l'ai souhaité. Oui je me sens d'élever un enfant seule. Mais j'ai peur que ça soit égoïste de ma part qu'il grandisse sans un père et sans figure paternel.

— On sera la, pour toi, dans toutes les étapes ok ? me dit Ikari en caressant ma jambe.

Au même moment mon téléphone sonne, je décroche alors que je ne suis même pas en l'état de répondre ou de comprendre quoique ce soit.

— Vous êtes Anya Sterling ?

Je n'en peux déjà plus de cette phrase.

— Oui.

— Je suis là notaire de Ran Haitani, vous êtes sur son testament, et vous êtes la seule personne qu'il a mis pour héritière de sa fortune. Il faut que vous veniez à mon cabinet pour mettre tout ça au clair, une lettre vous a aussi été laissée.

— Ok.

— Je vous propose mardi à quatorze heures ?

— Ok.

— Toutes mes condoléances.

Je raccroche et pleure encore et en encore. Ma respiration me fait mal, mes joues me brûlent et mes mains ne s'arrêtent pas de trembler.

— Anya, calme toi, m'indique Yakuta d'une voix calme. Respire doucement.

— Il faut que je vomisse, je me lève et cours au toilettes, où je reste pendant dix minutes à pleurer.

Lorsque je me relève, je vacille et manque de m'effondrer. Je sais qu'il faut que je mange et que je me repose.

— Les filles je vais rester. Vous devez vous occuper de vos enfants, nous dit Mai.

— Et Rindo ?

— Il est est certainement entrain de se bourrer la gueule.

— Maï va le rejoindre. C'est dur pour lui aussi.

— Sure ?

— Oui, vas-y, dis je en souriant tristement.

— Au moindre soucis tu m'appelles.

— Oui.

Elle me fait un énorme câlin et embrasse ma joue en me murmurant que tout va aller. Mais je ne la crois pas, je suis trop perdue pour croire ça. Le soir, lorsque je regarde le ciel, je me dis que toutes les étoiles ne brilleront jamais autant que la lueur espiègle de ses yeux. Je reçois toutes nos images, toutes nos peines, tous ses sourires. Je le revois même lorsqu'il me menaçait avec une arme. Je le revois et je le ressens. Sauf que la descente sera tellement brutale lorsque je me rendrais compte qu'il est réellement parti.

Et que je ne le reverrais plus jamais.

7 mois plus tard...

— Mon Dieu ! Non ! m'ecrié je.

— Anya, tu peux le faire, chuchote Rindo à côté de moi.

— Non, j'y arriverai pas. Rindo j'y arriverai pas, pleuré-je.

— Si, broie moi la main s'il le faut d'accord ? T'es forte, Ran me l'a toujours dit, fais le pour toi et pour lui. Il est toujours avec toi ok ?

Je hoche la tête alors que l'obstétricien qui a la tête entre mes cuisses m'indique de pousser un peu plus. Au bout d'un moment je ne sais même pas si je suis encore vivante, la sensation est tellement particulière. Rindo est avec moi, ca sera le seul oncle et la seule figure paternelle de mon enfant. J'ai longtemps hésité à lui demander, mais finalement il l'a bien prit.

— Et c'est un petit garçon ! dit le gynécologue alors que les cris de bébé se font stridents.

Et la je ne comprends pas, tout de passe vite. On me l'enlève, Rindo coupe le cordon. Et on me le pose dans mes bras. C'est un petit mec. Dès qu'il est dans les bras il s'arrête de pleurer et se blottis contre moi. Et les larmes montent. J'espère que Ran est fier de moi, de la où il se trouve.

— Comment voulez vous l'appeler ?

— Gabriel, mon petit ange...

Il est une bénédiction, ma bénédiction. Il est comme son père, un ange. Un petit ange. Ran est parti avec mon coeur, mais la sensation de ce petit être qui semble si insignifiant me fait sentir une nouvelle fois vivante. C'est le chapitre d'une nouvelle vie, cependant certaines parties sont manquantes. Celles où Ran aurait été la pour me soutenir.

— Je t'aime, murmuré-je contre la petite tête de mon asticot préféré.

— C'est un beau bébé, chuchote Rindo en caressant sa joue. Tu veux que je les appelles ?

— Quand j'aurai plus la foufoune à l'air.

— D'accord, je te laisse.

— Tu veux le prendre dans tes bras ?

Il hoche la tête et prends Gabriel dans ses bras. Rindo est moins grands et massifs que Ran, pourtant mon bébé semble si petit contre lui. Et je me demande comment il aurait été dans les bras de Ran.

Le début de ma nouvelle vie. Le début d'une aventure. Et j'espère la réussir plus que tout. Gabriel est, en quelques secondes de vécu seulement, devenu ma seule priorité, le point central de ma vie.

Mais quand il ouvre les yeux contre moi, je manque de pleurer encore une fois. Il a les yeux de Ran, ceux que j'admire tant. Et je sais déjà que Gabriel sera son portrait crache, son lui miniature, mon ange miniature.

Je me battrais quoiqu'il arrive. Pour mon fils. Pour moi. Je montrerai au monde entier que même les pires étapes de la vise ne suffiront pas à m'abattre. Je montrerai que je suis forte. Je prouverai à tout le monde que je mérite de vivre, que mon enfant mérite de vivre. Et je le rendrais le plus heureux de tous les temps. Je serais une guerrière, et je serais toujours là pour mon fils. Et que je me relèverai toujours. C'est une des seules promesses que je me promets de tenir.

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