PDV LORENZO
Moi : maman, tu sais où sont passées Énora et Michelle?
Sylvie : non, pourquoi? Énora devrait normalement être dans votre chambre et Michelle avec William.
Moi : on ne les trouve pas.
Ça fait presque une heure que William et moi les cherchons. Leurs odeurs sont encore dans la maison, mais en faible quantité ce qui veut dire qu'elles sont sorties il y a longtemps. J'ai plusieurs fois essayé de parler avec Énora par notre lien, mais rien.
Je soupire pour la énième fois, inquiet pour mon âme sœur et ma meilleure amie, et me laisse tomber sur le canapé quand j'entends la porte s'ouvrir.
??? : bah dis donc, vous avez quoi?
Je bondis sur mes pieds, et me retourne pour voir les deux concernées. Mais la colère monte en pensant au danger qu'elles auraient pu rencontrer là dehors, seules et personne au courant de rien concernant leur position. Le sentant sûrement, Énora serre un peu plus ce qu'elle a dans les bras, et court vers l'étage sous l'incompréhension de Michelle, William et ma mère. Ce n'est que quand la première me regarde, qu'elle comprend.
Michelle : euh... Je... Je vais y aller m...
Moi : non mais qu'est-ce qui vous a prises de sortir sans prévenir personne?
Elle baisse la tête, désolée.
Michelle : on voulait juste aller acheter des choses à vous offrir pour Noël, c'est tout.
Je me calme un peu, et souffle.
Moi : c'est bon. Mais la prochaine fois, dites nous au moins que vous sortez.
Elle hoche la tête, tandis que son âme sœur la prend dans ses bras. Moi, je monte et me dirige vers la chambre puisque je sais qu'elle est là.
J'ouvre la porte, et entre, et la vois assise sur le lit. Un paquet cadeau est déposé sur la table de chevet.
Énora : désolée...
Elle serre ses poings sur ses genoux, la tête légèrement basse. Je m'approche d'elle, et m'assois à ses côtés avant de passer un bras autour de son cou et de la rapprocher de moi.
Moi : préviens moi juste les prochaines fois.
Elle acquiesce silencieusement, ayant l'air perdu.
Moi : qu'est-ce qu'il y a?
Énora : rien... À part le fait que j'ai fait une rencontre mystérieuse aujourd'hui... Si on peut appeler ça une rencontre.
Moi : qui?
Énora : je ne sais pas. Tout ce que je sais, est qu'il est blond aux yeux rouges comme le sang. On aurait dit un...
Moi : vampire?
Énora : oui. Tu crois que ça présage quelque chose de mauvais? Après tout, les vampires sont sensés ne plus exister. Ça m'inquiète...
Je lui embrasse le sommet du crâne, et lui dis :
Moi : je te protègerai. Je ne ferai pas la même erreur deux fois.
Je la vois sourire, et j'en profite donc.
Moi : c'est pour moi?
Énora : euh... Oui.
Moi : je peux l'ouvrir maintenant ?
Énora : en fait... Ce n'est pas vraiment quelque chose d'extraordinaire. Je ne sais pas s'il te plaira...
Moi : tant que ça vient du cœur... Surtout du tien.
Elle sourit en rougissant, et replace une mèche rebelle derrière son oreille.
Elle est vraiment adorable.
J'ouvre le paquet, et trouve une statuette de famille de loups.
Une famille...
Moi : tu sais ce que ça signifie?
Énora : si tu penses à la même chose à laquelle j'ai pensé en la voyant, alors oui.
Mes yeux virent au doré, signe que mon loup est vraiment plus heureux que d'habitude.
Moi : tu sais que mon loup et moi t'adorons?
Énora : vous devriez me vénérer, si c'est comme ça.
Moi : ne prends pas la grosse tête.
Elle rigole de bon cœur, son rire emplissant la pièce.
C'est vraiment le plus doux des sons à mes oreilles.
Moi : je t'aime, princesse.
Énora : moi aussi, mon prince. Elle te plaît alors?
Moi : énormément. Moi aussi, j'ai un cadeau pour toi. Mais je te le donnerai plus tard... Devant tout le monde.
Énora : t'aurais pas dû me le dire. Voilà que je veux l'avoir maintenant. Mais attends... La robe, les chaussures et les bijoux, ils n'auraient pas dû être mes cadeaux?
Moi : non. Je sais que tu préfères les choses plus significatives que des robes extravagantes ou des bijoux.
Ses yeux brillent de bonheur, heureuse que je la connaisse autant, et je ne peux m'empêcher de fondre sur ses lèvres pour un baiser passionné. Malheureusement, elle se décolle de mes lèvres, et se lève.
Énora : tu ne m'as pas dit comment j'étais dans cette robe.
Elle tourne sur elle-même, me laissant la contempler comme la déesse qu'elle est.
Énora : alors?
Moi : pourquoi tu me demandes si tu connais déjà la réponse?
Énora : Enzo, sois sérieux.
Moi : d'accord, d'accord. Tu es magnifique... Comme toujours. Tu es ma vénus.
Elle rougit en souriant, gênée et flattée. Pourtant, ce n'est que ce que je pense vraiment d'elle.
Énora : viens, on descend. Sylvie ne va pas accueillir la meute toute seule.
Moi : mon père est là, tu sais?
Énora : oui mais... Le prochain Alpha devrait solidifier ses liens avec les autres meutes et sa propre meute... Et la future Luna aussi.
Elle prend vraiment son futur rôle de Luna à cœur, même si elle n'est pas encore totalement prête.
Elle sera vraiment surprise par son cadeau, tout à l'heure.
Je me lève et lui prends la main, puis nous sortons de notre chambre pour rejoindre mes parents qui accueillent déjà les premiers membres de la meute.
***
PDV ÉNORA
Tout le monde est réuni, enfin presque, et semble bien s'amuser. Ce qui me fait sourire.
Moi : c'est la première fois que je passe Noël dans une ambiance comme celle-ci. D'habitude, je reste toute seule dans ma chambre, ou au travail.
Lorenzo : je ne comprends pas pourquoi ils t'ont gardée.
Moi : pour me maltraiter... J'aurais préféré être orpheline, mais bon. C'est bien, qu'ils m'aient gardée aussi. Grâce à eux, nous sommes ensemble, pas vrai?
Lorenzo : tu as raison. Et je les remercie pour ça. Je t'ai rencontrée et j'ai appris à te connaître. Je suis tombé fou amoureux de la jeune femme formidable que tu es.
Il sort un écrin de sa poche, et pose un genou au sol, devant moi, alors que je reste d'abord confuse, avant de comprendre.
Par tous les loups...
Lorenzo : dormir près de toi, me réveiller tous les matins, et te regarder me rend tellement heureux. Ton sourire est le plus beau cadeau qui m'ait été donné de voir et te voir triste est une souffrance pour moi. Je ne sais pas comment te qualifier, mais pour moi, tu es la meilleure chose qui me soit arrivée.
Tout en me disant cela, il ouvre la petite boîte, et il me pose la question :
Lorenzo : alors, accepterais-tu de me rendre encore plus heureux que maintenant en m'épousant?
Bon, c'est pas vraiment une question à poser quand il connaît déjà ma réponse, mais...
Les larmes s'accumulent dans mes yeux, alors que je lui saute au cou :
Moi : bien sûr que j'accepte.
Nous nous relevons, alors qu'une tonne d'applaudissements retentit dans la salle, accompagnée de sifflements.
Lorenzo : je sais que chez les loups, on a pas besoin d'un mariage comme celui des humains, mais... Je sais que tu as toujours voulu être habillée en mariée.
Moi : je n'y avais pas trop pensé, tu sais. Pour moi, tant que je suis avec toi, tout est parfait.
Il me glisse l'anneau au doigt, et m'embrasse avec tendresse devant les meutes heureuses.