PDV ÉNORA
J'en peux plus!
Moi : on peut arrêter?
On dirait que j'ai couru un marathon, tellement mon cœur bat rapidement.
Lorenzo : pourquoi ? Ça ne fait que cinq heures que nous sommes là.
Moi : il est dix-sept heures, Loren'! Dix-sept heures! Tu veux m'achever?
Lorenzo : les loups peuvent passer une semaine entière ici à s'entraîner. Pourquoi pas toi?
Moi : je viens juste d'être une louve. Enfin, de m'être transformée.
En passant. Ce jour là...
Moi : dis moi. Hier, quand je me transformais, ma douleur a diminué à un moment. Pourquoi ? Je croyais que ça serait constant.
Lorenzo : j'ai... Comment dire... Absorbé un peu de ta douleur. Juste pour que tu ne souffres pas beaucoup.
Oh... C'est tellement adorable de sa part!
Moi : merci mon loup! Mais on peut arrêter l'entraînement?
Il soupire, et acquiesce. Juste pour le remercier, je lui donne un chaste baiser. Il sourit, et nous allons dans l'ascenseur. Nous retournons rapidement à notre étage, et sans l'attendre, je cours dans la chambre, puis dans la salle de bains. Je vais dans la cabine de douche et prends une douche, et non un bain parce que je sais que je dormirai à l'intérieur sinon, puis entends la porte de la salle de bains s'ouvrir.
Moi : ne peux-tu pas attendre?
Lorenzo : pourquoi? On peut bien le prendre ensemble, cette douche.
Moi : Lorenzo! Je te connais. Tu as d'autres idées en tête, espèce de pervers.
Lorenzo : nous vivons dans un monde pervers, chérie.
Ouais, c'est vrai. Mais...
Moi : ça ne te donne pas le droit d'avoir l'intention de t'inscruster.
Encore merci qu'il ne me voit pas grâce à la buée qui s'est formée sur les murs de verre de la cabine.
Moi : tu vas gentiment attendre que je termine. D'accord?
Je sens qu'il est vexé que j'ai refusé, mais franchement. Je suis éreintée, donc impossible pour moi de... De... De coucher avec lui ce soir.
C'est difficile à dire, ces simples mots.
Je termine ma douche, et me nettoie, puis me sèche les cheveux. Je sors de la salle de bains, puis vais dans le dressing et m'habille de ma nuisette. Oui, il est 18h et je suis déjà en nuisette. Mais y a-t-il un problème?
Je sors du dressing et vais dans le salon. Lorenzo n'y est pas, et en entendant soudainement l'eau dans la salle de bains, j'en conclus qu'il prend sa douche.
Je vais dans la cuisine, et prends les ingrédients nécessaires pour faire du poulet au lait de coco.
Une fois le repas prêt, je mets les couverts à table. À ce même moment, Lorenzo se décide enfin à sortir de la chambre.
Moi : le dîner est prêt! Tu viens?
Il entre dans la cuisine, et prend place sur une des chaises, très vite suivi de moi qui le regarde en me demandant pourquoi il est aussi silencieux.
Moi : hey, ça va?
Il ne me répond pas. Il boude ou quoi? Tout ça... Pour ça?
Nous finissons rapidement le dîner et allons dans notre chambre à vingt heure.
Moi : qu'est-ce que tu as, Loren'?
Je me tourne vers lui, et le regarde m'observer. Je rougis sans vraiment savoir pourquoi, trouvant qu'il fait de plus en plus chaud.
On dirait un loup en manque d'attention. Attendez...
Il est en manque d'attention ?
Pourtant, je fais tout pour le satisfaire. Et à ce que je sache, je lui en porte toujours, cette attention. Alors, peut-être est-il comme ça parce que j'ai été trop ferme en lui disant de ne pas me rejoindre sous la douche?
Moi : oh Loren'... Viens là.
Je le prends dans mes bras, et il passe son bras droit autour de ma taille pour me rapprocher plus de lui, tout en nichant son visage dans ma poitrine.
Moi : désolée si j'ai été trop dure avec toi. Mais je te l'ai déjà dit. Je peux être de mauvaise humeur lorsque je suis fatiguée. Tu me comprends, pas vrai?
Il m'embrasse la poitrine avant de me faire légèrement glisser vers le bas pour pouvoir nicher sa tête dans mes cheveux.
Lorenzo : c'est moi qui devrais m'excuser. J'ai fait l'enfant au lieu de te comprendre. En même temps, qu'est-ce que tu crois? Que je pourrais ne pas être attiré par un corps pareil?
Je rougis, et lui frappe doucement le torse.
Moi : pervers.
Je me retourne, restant quand même collée à lui. J'aime trop sa chaleur pour dormir éloignée de lui.
Lorenzo : bonne nuit, ma princesse.
Moi : hmm... Bonne nuit, mon loup et... Encore merci pour hier.
Je le sens sourire, et m'endors après quelques secondes, certaine de me réveiller demain très tard.
PDV???
Moi : bientôt, ma très chère nièce. Tu seras à ma merci, comme je l'ai toujours voulu.
PDV???
Moi : bientôt, ma chère Énora. Nous aurons le plaisir d'apprendre à mieux nous connaître. Et toi Lorenzo, tu assisteras, impuissant, à la mort de ta moitié. Profite bien de sa présence.
***
Lundi, 22 Décembre.
PDV LORENZO
Le jour s'est levé il y a quelques minutes. Je suis déjà prêt à reprendre du service, tandis que ma princesse dort profondément.
Je l'embrasse sur le front, et sors de la chambre. Je vais dans la cuisine pour me prendre un verre de jus de fruits avant d'y aller, mais suis surpris de voir un plat encore chaud sur l'îlot avec un mot à côté.
Énora.
Elle s'est réveillée un peu avant moi pour me faire le petit-déjeuner.
Elle est incroyable, ce petit bout de femme.
Je ne me gêne pas pour manger ce qui est dans le plat, avant d'écrire un mot et de le laisser sur l'îlot. Je m'en vais ensuite, direction mon bureau.
??? : Lorenzo!
Moi : qu'est-ce qu'il y a, Michelle?
Michelle : il faut que je te montre deux choses. Une bonne et une mauvaise. Mais commençons par la bonne. Ça, c'est ce que j'ai filmé moi-même.
Dans la vidéo, je vois Énora jouer avec des louveteaux. Mais ça, c'était quand nous étions dans la forêt.
Michelle : n'est-elle pas déjà une bonne Luna? Ensuite, la mauvaise... Que tu ne vas pas aimer du tout.
Nous arrivons dans mon bureau, et elle va vers mon ordinateur portable, puis y insère une clé USB. Je regarde la vidéo qui se joue, et fronce les sourcils.
Moi : qui est celui qui se cache, là?
Michelle : ça, et bien... Nos informaticiens essaient de le découvrir. Tu seras le premier informé dès qu'ils auront terminé.
Moi : d'accord. Merci. Au fait, à midi, je voudrais bien, si possible, que tu ailles voir Énora pour son entraînement.
Michelle : d'accord. Allez, bye.
J'ai un mauvais pressentiment concernant ma princesse.