Mon amour éternel

By Lyria-C

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Je m'appelle Jessica et j'ai dix sept ans. Depuis trois ans, je suis renfermée sur moi-même pour repousser to... More

Chapitre 1 : Jess.
Chapitre 2 : Flo.
Chapitre 3 : Jess.
Chapitre 4 : Flo.
Chapitre 5 : Jess.
Chapitre 6 : Flo.
Chapitre 7 : Jess.
Chapitre 8 : Flo.
Chapitre 9 : Jess.
Chapitre 10 : Flo.
Chapitre 11 : Jess.
Chapitre 12 : Flo.
Chapitre 13 : Jess.
Chapitre 14 : Flo.
Chapitre 15 : Jess.
Chapitre 16 : Flo.
Chapitre 17 : Jess.
Chapitre 18 : Flo.
Chapitre 19 : Jess.
Chapitre 20 : Flo.
Chapitre 21 : Jess.
Chapitre 23 : Jess.
Chapitre 24 : Flo.
Chapitre 25 : Jess.
Chapitre 26 : Flo.
Chapitre 27 : Jess.
Chapitre 28 : Flo.
Chapitre 29 : Jess.
Chapitre 30 : Flo.
Chapitre 31 : Jess.
Chapitre 32 : Flo.
Chapitre 33 : Jess.
Chapitre 34 : Flo.
Chapitre 35 : Jess.
Chapitre 36 : Flo.
Chapitre 37 : Jess.
Chapitre 38 : Flo.
Chapitre 39 : Jess.
Chapitre 40 : Flo.
Chapitre 41 : Jess.
Chapitre 42 : Flo.
Chapitre 43 : Jess.
Chapitre 44 : Flo.
Chapitre 45 : Jess.
Chapitre 46 : Jess.
Chapitre 47 : Jess.
Chapitre 48 : Jess.
Chapitre 49: Flo.
Chapitre 50 : Flo.
Chapitre 51 : Jess.
Chapitre 52 : Flo.
Note d'information.
Épilogue.
Note d'info.
Bonus 1 : Flo.
Bonus 2 : Jess.
Nouvelle histoire.
Bonus 3 : Flo.

Chapitre 22 : Flo.

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By Lyria-C

On était le vendredi deux décembre, et je n'étais pas tellement en forme. J'étais au bar avec quelques potes et Jess, mais j'avais la tête ailleurs.

- Flo ?

Je secouai la tête pour sortir de mes pensées et regardai Jess qui venait de m'appeler.

- Oui ?

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Rien pourquoi ?

- Parce que ça fait trois fois que je t'appelle, rit-elle.

- Ah. Désolé. Je suis juste fatigué. J'ai eu beaucoup de travail aujourd'hui, me suis-je excusé en bafouillant.

- Tu veux rentrer ?

- Heu... Ouais.

J'ai dis bonsoir à tout le monde et les gars m'ont charié comme quoi je me faisais vieux à être fatigué à à peine vingt deux heures. Non seulement j'étais crevé mais ça me gonflait de voir mon meilleur ami parler à l'oreille de Jess. Je crois qu'il ne va pas tarder à se prendre mon poing dans la gueule.

- Dis-moi ce qu'il se passe Flo, quémanda Jess en sortant du bar.

On était sur la route pour rentrer chez moi. Je tenais sa main et l'air frais me faisait du bien.

- Rien, ça va.

- Pourquoi tu mens ?

- Parce que je n'ai pas envie de me disputer avec toi, avouai-je en soupirant. Pas ce week-end.

Elle me regardait mais j'ignorais ses yeux posés sur moi et continuais de regarder en face de moi.

- Pourquoi on se disputerait ?

Je ne répondis pas.

- Flo.

Je m'arrêtai et la regardai dans les yeux.

- Qu'est-ce qu'il se passe entre toi et Thibault ?

- D'accord. Je comprends où tu voulais en venir. Laisse tomber.

Elle tira mon bras pour continuer d'avancer mais je ne bougeais pas.

- Non. Tout compte fais, je veux en parler. Ça fait deux semaines que tu lui parles par message et je n'ai rien dit depuis la dernière fois qu'on s'est engueulé à propos de ça. Sauf que toi non plus tu ne m'as rien dis et j'attends toujours.

Je commençais déjà à m'énerver. Ça n'augurait rien de bon tout ça...

- Arrête un peu. Je t'ai dis qu'il n'y avait rien. Ce n'est qu'un ami. Et c'est ton ami au cas où tu l'aurais oublié.

Elle accentua sur le mot '' ami '' et ça m'agaçait.

- Et moi je suis ton copain ! m'écriai-je. Pourquoi tu ne me dis rien à moi ?

- Parce que c'est à Thibault de t'en parler. Pas à moi.

Elle lâcha ma main, se retourna et avança.

- Jess ! criai-je. Attends, je n'ai pas finis !

- Moi si.

Je courus pour la rattraper et la tourna face à moi.

- Ça m'énerve de le voir te parler, de te chuchoter je ne sais quoi à l'oreille alors que je suis à côté de vous. Tu sais, si je te dérange quand tu es avec lui, tu devrais me le dire pour que je vous laisse tranquille !

Je hurlais et j'étais en train de devenir fou. C'était du grand n'importe quoi mais je n'arrivais pas à m'en empêcher. Trois gars passaient sur le trottoir d'en face et se sont arrêtés en riant, pour nous regarder. Jess leur jeta un coup d'œil avant de s'adresser à moi en parlant doucement.

- Tu es ridicule, tu le sais ça ? Alors tu vois, là tu me gonfles et oui tu me déranges. Maintenant, je voudrais rentrer, si ça ne te dérange pas.

Qu'est-ce qu'elle m'énervait quand elle était calme alors que moi je m'énervais comme jamais. Je hurlais alors qu'elle, elle se contentait de parler calmement sans hausser le ton. Et ça, ça avait le don de m'agacer encore plus, et le pire c'est qu'elle le savait et qu'elle s'en servait contre moi.

- Arrête avec ça !

- Avec quoi ?

- Fais l'innocente vas-y !

Elle ne répondit pas et je soufflai de rage. Je tournai la tête et vis les trois gars en train de se marrer et de se parler.

- Qu'est-ce qu'il y a ? leur criai-je, ce qui les fit exploser de rire.

- Flo arrête ça suffit.

Elle me tira le bras pour continuer d'avancer mais je n'avais qu'une envie, c'était d'exploser la gueule de ses crétins pour me défouler un bon coup. Je n'aurais peut-être pas dû boire autant. Les verres que j'ai engloutit étaient en train de me monter à la tête. J'ai regardé Jess et j'ai continué d'avancer. Quand j'ai entendu un des gars me crier '' soumis '' j'ai voulu y aller pour leur sauter dessus.

- N'entre pas dans leur jeu. S'il te plaît. Je n'ai pas envie de te voir couvert de sang, déclara-t-elle lassée, comme si cette situation était une habitude.

Je contractai la mâchoire. L'entendre me parler comme ça, comme si j'étais un incapable me vexait terriblement.

- Tu as bien réussis à t'en sortir contre trois gars toi, lui dis-je remarquer.

- Ce n'était pas la même chose. Ils étaient défoncés. Là, c'est toi qui est bourré. Maintenant on rentre.

Elle n'avait pas totalement tort, mais j'étais buté et je campais sur mes positions comme un gamin.

- S'il te plaît Flo... souffla-t-elle.

Elle me prit la main et me tira doucement le bras. J'ai cédé à contrecœur et on s'est éloigné sous les rires de ces imbéciles. On n'a pas parlé durant tout le trajet et c'était mieux ainsi. En rentrant, je me suis déshabillé et me suis couché dans le lit, dos au côté de Jess, sans lui parler. Elle m'a rejoint quelques minutes plus tard et s'est allongée à côté de moi. J'avais tellement envie de me blottir contre elle, mais j'avais trop de fièreté et j'étais beaucoup trop énervé. Elle aussi d'ailleurs puisqu'elle ne m'a pas adressé la parole et ne m'a pas touché. Elle semblait aussi têtue et bornée que moi.

Quand je me suis réveillé, Jess était déjà levée, comme d'habitude. Et toujours comme d'habitude, elle était en train de travailler sur le canapé, avec mon ordinateur. Même si j'étais encore énervé, je ne pouvais m'empêcher de la trouver incroyablement sexy avec mon tee-shirt trop grand pour elle, son chignon décoiffé et ses lunettes sur son nez. J'évitais de trop la regarder parce que sinon j'allais me précipiter pour l'embrasser partout et me coller à elle. Je décidai plutôt de me servir un café et de m'asseoir au bar.

- J'en déduis que tu fais toujours la gueule ? remarqua Jess.

Comme je ne lui répondais pas, elle me rejoignit et se posta à côté de moi. Elle fit pivoter le tabouret pour que je sois face à elle et prit mon visage entre ses mains. Je fermai les yeux pour savourer ce doux contact. C'était moi qui lui faisait ça d'habitude, et ça me faisait bizarre, sans pour autant me déplaire. Au contraire. J'ouvris les yeux lorsqu'elle prit la parole.

- Tu sais, je ne m'excuserai pas pour hier soir parce que je n'ai rien fais de mal.

- Tu fais ce que tu veux.

- Tu ne pourrais pas arrêter de m'en vouloir s'il te plaît ?

Je soupirai en me dégageant de ses mains si douces.

- Je ne t'en veux pas Jess.

- Si tu ne m'en veux pas, alors pourquoi tu me fais toujours la gueule ?

- Je ne te fais pas la gueule. Ce week-end c'est juste... Ce n'est pas le bon moment. C'est tout.

- Comment ça ce n'est pas le bon moment ? demanda-t-elle doucement en reprenant mes mots.

- Rien. Laisse-moi s'il te plaît.

Je me suis levé pour la laisser seule dans le salon et je suis partis dans ma chambre. Je me suis couché sur le dos, un bras replié sur mon visage.

Je me sentais vraiment vulnérable aujourd'hui. Je ne l'étais pas autant les autres années et je pensais alors que Jess y était pour quelque chose. C'était certain. J'avais l'impression d'être devenu beaucoup plus... sensible ces dernières semaines. Et humain, tout simplement. J'éprouvais de très forts sentiments pour Jess, ce qui se répercutait sur tout le reste. En particulier sur aujourd'hui.

- Je peux m'allonger vers toi ? On n'est pas obligé de parler, me rassura la douce voix de celle que j'aimais.

J'enlevai mon bras de mes yeux pour la voir debout près de ma porte. Elle avait lâché ses cheveux et mordillait nerveusement une branche de ses lunettes en attendant ma réponse. Elle était tellement belle.

- Viens, lui soufflai-je.

Elle s'allongea à mes côtés après avoir déposé ses lunettes sur la commode et posa sa tête sur mon torse. Je refermai mon bras autour d'elle. L'odeur de son shampooing et de son parfum m'apaisait et je me sentais déjà mieux. Elle constituait le remède parfait pour m'apaiser en quelques secondes.

Comme elle me l'avait dit, elle n'a pas prononcé un mot et s'est contentée de tracer des lignes imaginaire sur mon ventre. Aussi, je brisai le silence après de très longues minutes.

- Ça fait cinq ans aujourd'hui que ma mère est morte... lui murmurai-je en caressant ses cheveux.

Elle voulut se redresser, mais je resserrai un peu plus ma prise autour d'elle. Je ne voulais pas qu'elle voit les larmes qui commençaient à arriver dans mes yeux. Je n'ai pas pleuré depuis tellement longtemps que je ne savais même plus ce que ça faisait. La dernière personne à m'avoir vu pleurer était ma mère lors de la mort de mon chien quand j'avais dix ans. C'était aussi la dernière fois que j'avais pleuré. Je m'étais promis de ne plus le faire. Cependant, le fait qu'elle soit près de moi me rendais plus sensible à un point que je n'aurais jamais imaginé. Je ne voulais pas qu'elle me voit verser la moindre larme. Je ne voulais pas être faible face à elle.

Finalement, elle réussit à se dégager assez pour voir mon visage. Je fermai les yeux très fort pour empêcher mes larmes de couler mais il y en a une que je n'ai pas pu retenir. Elle roula le long de ma tempe pour finir sur mon oreille. J'ai sentis les mains de Jess se poser sur mes joues, son pouce essuyait le bord de mon oeil et ses lèvres touchèrent doucement les miennes. Ce baiser était d'une lenteur exquise et apaisante. Elle se recula mais j'ai pris son visage entre mes mains pour l'embrasser à nouveau. J'avais besoin d'elle. Je passai le barrage de ses lèvres et sa langue s'enroula délicieusement autour de la mienne. Mes mains se resserrèrent autour de ses longs cheveux et elle grimpa sur moi, une jambe de chaque côté des miennes. Je me suis assis, Jess sur mes genoux. Mes mains courraient sur ses cuisses pour remonter sur son dos nu et ses doigts se faufilèrent dans mes cheveux. Je m'agrippai de plus en plus fort à elle et elle à moi, comme si notre vie à tout les deux en dépendait. Sa peau, restait douce et chaude, même parcourue d'une multitude de frissons. Mon cœur battait à une vitesse incroyable. Je crois même qu'il était sur le point d'imploser.

- Jess... soufflai-je contre son cou que j'embrassai avidement et avec envie.

Elle bascula la tête en arrière pour me laisser l'embrasser. Un gémissement étouffé sortis de sa bouche ce qui me fit sourire. Je pris son visage pour interrompre cet instant magique. Son regard n'était pas vide comme d'habitude. Il brillait de quelque chose que je n'avais jamais vu auparavant. Je crois bien qu'une lueur de désir éclairait son visage. Son souffle chaud se mêlait au mien. Je détaillais chaque centimètre de son visage. Elle était magnifique. Elle était à moi. Jamais je ne la laisserai partir. Sous aucun prétexte je ne l'abandonnerai. Je lui ai promis, et jamais je ne romperai pas cette promesse.

Je devais lui dire. Je ne pouvais plus le garder pour moi, alors j'ai murmuré ces quelques mots.

- Je t'aime.

À ce moment-là, j'ai su que j'aurais dû garder ce secret encore très longtemps pour moi. Je n'aurais pas dû lui dire ce que je ressentais. Ses yeux se sont agrandis et son regard s'est de nouveau assombri. Je ne décelais plus rien. Plus la moindre étincelle dans le bleu de ses yeux. Plus rien. J'avais l'impression d'avoir lâché une bombe.

Elle posa ses mains sur mon torse nu, et me sourit... Tristement ? Elle ne prononça pas un mot et me prit dans ses bras. Je passai mes bras autour de sa taille et reposai ma tête dans son cou.

Elle ne m'a pas répondu. En même temps, je ne m'attendais pas à ce qu'elle le fasse. Je j'espérais, bien sûr, mais j'étais certain qu'elle ne le ferais pas. J'avais imaginé des dizaines de scénarios possibles après lui avoir annoncé que je l'aimais, et celui qui se déroulait sous mes yeux en faisait partit. Ce n'était pas celui que je préférais mais c'était toujours mieux que celui où elle me riait au nez et me quittait à tout jamais.

J'avais déjà rompu le charme en lui disant ces quelques mots et j'en ajoutais une couche supplémentaire puisque mon ventre s'est mis à grogner. Le doux rire de Jess à résonné près de mon oreille ce qui me fit sourire instantanément.

Elle se recula un peu et m'embrassa rapidement avant de descendre du lit et de sortir de la piece en me proposant d'aller manger.

Je soupirai en m'écroulant sur mon lit. Elle ne s'était pas enfuie, c'était le principal. Mais j'avais espéré un moment l'entendre me retourner ces mots.

Si je n'avais pas parlé, que ce serait-il passé ? J'ai ressenti son désir pour moi et elle a probablement senti mon envie pour elle, c'était certain. Chaque jour passé avec Jess ne faisait qu'accentuer cette envie. Je la voulais tellement que ça devenait difficile de résister. Mais je me devais de respecter son choix. Alors j'attendais.

Néanmoins, je me laissais à penser qu'elle ne tarderait pas à me parler parce qu'elle aussi me voulait. Elle ressentait le besoin d'avoir plus. Tout comme moi.

Je me relevai pour la rejoindre dans la cuisine où elle était en train de faire réchauffer ce qu'on avait mangé hier soir. Nous nous sommes installés au bar et on a commencé à manger, sans reparler de ce qu'il venait de se passer. Ni de mes larmes, ni du baiser, ni de ma déclaration. En ce qui concernait cette dernière, heureusement qu'elle n'a rien dit. Je ne voulais pas en reparler. J'ai dis ça dans un moment de vulnérabilité absolue et les mots étaient sortis avant même que je ne m'en rende compte. Toutefois, je ne regrettais rien, puisqu'elle ne m'avait pas laisser tomber.

On n'a pas beaucoup parlé aujourd'hui. On est resté au salon sur le canapé à regarder la télé, à jouer à la Xbox, ou alors elle faisait ses devoirs. Je n'avais pas envie de discuter ou de voir qui que ce soit aujourd'hui. À part elle, bien sûr. Les gars ont voulu passer mais je ne leur ai pas répondu. Personne d'autre qu'elle ne devait me voir dans cet état là. J'étais devenu une vraie épave aujourd'hui.

- Flo ?

- Ouais ?

- Ton portable sonne. Tu ne vas pas répondre ? me demanda Jess.

- Ah merde, je n'avais pas entendu, dis-je en me levant du canapé où elle était avec moi.

On était en train de regarder une émission complètement stupide et je ne savais même pas de quoi ça parlait.

Je jetai un dernier coup d'œil à Jess et partit m'isoler dans la chambre avant de répondre à mon frère.

- Hey p'tit frère. Comment ça va ?

- Ça va comme un trois décembre, lui dis-je avec un léger soupir. Et toi ?

- Pareil.

Un silence s'installa et je me suis allongé sur le lit. On se téléphonait toujours ce même jour, mais on ne parlait jamais de ma mère. C'était seulement pour se soutenir moralement, je suppose.

- Max ?

- Ouais ?

- J'ai dis à Jess que je l'aimais tout à l'heure, avouai-je.

- Ah ouais ?

J'entendais à sa voix qu'il souriait. Il voulait savoir la suite.

- Ouais.

- Tu n'as pas l'air ravi on dirait, remarqua-t-il.

- Ce n'est pas ça, soufflai-je.

- Alors quoi ?

- Elle n'a pas répondu.

- Elle s'est enfuie en te crachant à la gueule ?

- Quoi ? Non ! m'exclamai-je horrifié à l'idée qu'elle aurait pu le faire.

Ma réaction a fait rire mon frère.

- Et bien alors ! Laisse-lui du temps. Tu m'as dis toi même qu'elle était très timide et qu'elle avait peur. Ça a dû lui faire encore plus peur d'entendre ses mots de ta bouche.

- Tu crois ?

- Évidemment ! J'ai toujours raison mon petit Flo.

- Ta gueule ! ris-je à mon tour.

Après encore quelques secondes de silence, il me demanda :

- Elle t'a parlé de son... Secret ?

- Non, soupirai-je. J'espère qu'elle le fera bientôt.

- Elle le fera. Si elle est restée autant de temps avec toi, c'est qu'elle te fait confiance. Pour ma part, je pense qu'elle est vraiment stupide de rester avec un idiot pareil. Ou elle a juste pitié de toi je ne sais pas.

Il explosa de rire et je le suivis.

- C'est ce que je pense aussi !

- Sinon, il s'est toujours rien passé avec elle ?

- Qu'est-ce que tu veux dire ?

- Vous n'avez toujours pas été plus loin ?

- Non. Et il ne se passera rien tant qu'elle ne m'aura pas parlé.

- Et bien ! Tu dois vraiment être amoureux pour ne pas avoir craqué tout ce temps là ! s'exclama mon frère en riant.

- Ça doit être ça. Je ne veux pas risquer de faire une connerie avec elle. Alors j'attends.

- Et t'en a même pas envie ? s'étonna-t-il.

Je me suis mis à rire.

- Évidement que j'en ai envie Maxet c'est très dur de résister. Elle aussi d'ailleurs mais je ne veux pas risquer de la perdr...

- Elle aussi ? Comment tu le sais ?

- Elle me la dit.

J'étais certain qu'à cet instant Max était en train de froncer les sourcils en secouant la tête.

- Alors pourquoi tu...

- Elle veut me parler avant qu'il ne se passe quoique ce soit. Et je respecte son choix... Même si j'ai bien failli craquer tout à l'heure, marmonnai-je.

- Si on m'avait dit un jour que tu sortirais ses mots, j'aurais explosé de rire Flo !

- Moi aussi, crois moi !

- Il faut que je la vois ta copine. Que je rencontre qui est la fille qui a réussit à transformer mon connard de petit frère.

- Passe quand tu veux, Max. Elle est chez moi tout les week-ends.

- Bientôt. Aller je te laisse, il faut que je m'occupe de ton neveu. Courage Flo ! se moqua-t-il avant de raccrocher.

Ça faisait du bien de parler de Jess avec mon frère. Il n'y avait qu'à lui que je parlais franchement de ma relation avec elle. Il ne me jugeait pas et je pouvais être sûr et certain qu'il n'en parlerait à personne. C'est ça que j'aimais bien avec lui.

J'en parlais aussi un peu avec Thibault mais depuis deux semaines, je ne lui adressais presque plus la parole. Il l'avait très bien remarqué d'ailleurs. Alors je ne comprenais toujours pas pourquoi il continuait à me rendre jaloux et à me narguer.

- Ça va ? me demanda Jess quand je suis retourné dans le salon.

- Oui pourquoi ?

- Pour savoir.

Elle me sourit et je me couchai, la tête sur ses jambes.

- C'était mon frère.

- Il va bien ?

- Oui. Il voulait prendre de mes nouvelles. Et des tiennes.

- Des miennes ? me demanda-t-elle en équarquillant les yeux.

Je hochai la tête en riant.

- Pourquoi ? Tu lui as parlé de moi ?

- Évidement. Et il veut te rencontrer, l'informai-je.

- Ah. D'accord, me répondit-elle peu convaincue. Tu lui a dis quoi ?

- Tout plein de trucs sur nous deux, lui souris-je avec arrogance.

- Comme quoi ?

Je pris sa main et l'approchai de mes lèvres pour embrasser ses doigts.

- Rien d'important.

- Ok. Tu le fais exprès c'est ça ?

Elle avait compris que je ne lui dirais rien. Et j'avais repris ses mots quand elle me disait qu'avec Thibault elle parlait de rien d'important. J'étais vraiment puéril...

- Tout à fait. Il va sûrement venir dans pas longtemps.

- Ok.

***

Le lendemain après-midi, j'ai reçu un message de Thibault disant qu'il voulait me parler. Bien sûr je n'ai pas répondu. Quelques minutes après, le téléphone de Jess a sonné. Elle a décroché et je l'ai entendu parler à je ne sais qui.

- Oui ? [...] Ça t'étonne ? [...] D'accord pas de soucis. [...] Oui je resterai ne t'inquiète pas.

Elle a rit et a raccroché. Elle est ensuite venue vers moi en souriant, a mit ses bras autour de mon cou, m'a embrassé et est partie se doucher. Je ne lui ai pas posé de questions mais elle me cachait encore quelque chose. Je le savais, c'était certain.

Ce devait être Thibault au téléphone. Ça ne pouvait être que lui. Elle m'aurait dit qui c'était sinon. J'en avais vraiment assez de tout ça !

Elle sortit de la douche au bout d'un quart d'heure et s'était habillée.

- Tu vas quelque part ? lui demandai-je en fronçant les sourcils.

- Non.

- Pourquoi tu t'es habillée alors ?

- Je ne vais pas rester toute la journée en pyjama quand même. Tu devrais faire de même.

- Ce n'est pas ce qu'on a fait hier ?

- Si justement.

Quelqu'un toqua à la porte ce qui interrompit notre semblant de discussion.

Je soupirai et et ouvrit la porte.

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