IN MY NYC APARTMENT (En pause)

By iam_june_

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Riche fille de bourgeois new-yorkaise, September est étudiante en dernière année à Columbia. L'argent est une... More

Chapitre 1
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
T e a T i m e #1
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Let's talk

Chapitre 2

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By iam_june_

Jayme

Je suis soigneusement en train de remplir une tasse de café derrière le comptoir, la donnant ensuite au client qui vient de la commander en le prévenant :

-Faites attention à ne pas vous brûler les doigts, c'est bouillant !

-Merci. Bonne journée !

-À vous aussi !

Il part s'installer sur une table dans un petit recoin tranquille, sortant son ordinateur pour travailler en sirotant sa boisson.

La file de clients est longue et j'avoue que j'ai hâte que tout le monde soit servi. Je suis allé me coucher beaucoup trop tard hier soir et à présent je suis tellement fatigué que j'ai l'impression de m'être transformé en zombie pendant la nuit.

J'aurais du me douter qu'il faut absolument que j'aie assez d'heures de sommeil pour tenir pendant mon service du samedi.

Je frotte une tache incrustée sur le plan de travail jusqu'à ce qu'elle disparaisse, me retournant quand j'entends une jeune femme se racler la gorge. Sans prendre la peine de l'observer, je m'exclame avec un sourire :

-Bonjour ! Qu'est-ce que ce sera pour vous ?

Mon patron nous oblige à sembler de bonne humeur au boulot, dans n'importe quelle circonstance. Je ne pourrais même pas compter le nombre de fois où il nous a répété : "Surtout, n'oubliez pas : le client a toujours raison."

-Bonjour ! Alors comme ça, on est capable d'être agréable avec les gens ? m'interroge une voix sarcastique.

Je lève la tête et je reconnais l'insupportable princesse aux cheveux couleur blé dont j'ai été for é de faire connaissance hier soir. Elle me scrute de ses yeux noisette d'un air diabolique et ça me rend fou.

Ma haine pour cette fille est sans limite. Je tente tout de même d'adopter un air désinvolte, comme si la voir ici ne me faisais rien du tout. Je ne veux surtout pas la laisser triompher.

-Ah, toi. Tu es tellement fascinée par les gens qui ont besoin de travailler pour vivre que tu me prends en filature jusqu'à mon boulot ?

-Va plutôt me préparer un café au lieu de poser des questions. J'ai envie qu'on aille discuter.

-Alors comme ça t'as pas encore appris la leçon, princesse  ? Je ne suis pas intéressé par les meufs comme toi.

-Et bah tu sais quoi ? Il va falloir que tu fasses l'effort de poser tes fesses dehors avant de me juger sans même avoir pris la peine d'apprendre à me connaître.

Elle me lance un regard tranchant le temps que ses paroles intègrent mon cerveau, poursuivant ensuite :

-Après ça, si tu n'as toujours pas changé d'avis sur moi, libre à toi de me prendre de haut le restant de tes jours. Tu n'auras plus jamais besoin de m'adresser la parole, je te le promets.

-Bien que la proposition soit alléchante... Non. Je crois que je vais me contenter de te servir ton putain de café en faisant ensuite en sorte que nos chemins ne se recroisent plus jamais.

-Oh allez, ne fais pas l'enfant et viens avec moi.

Princesse me tire par le bras hors du café si vite que je suis déjà content d'avoir eu le temps de crier à mon boss :

-Je prends ma pause maintenant, tu peux prendre le relais s'il te plaît ?

Nous nous asseyons sur les marches à l'entrée du café et elle me demande en tendant une main décorée de faux-ongles blancs dans ma direction :

  -On repart à zéro ?

-...

-Bon.

Elle glisse ses mains dans la grosse poche kangourou de son sweet gris à capuche en poursuivant :

-September Jensen, enchantée ! Et toi ?

-Oh et pis merde, putain, je marmonne. Jayme Carpentier.

-T'es français ?

-Nan.

Des passants pressés marchent d'un pas rapide et déterminé devant nous. New York me fait l'effet d'une immense fourmilière.

-Alors pourquoi t'as un nom de famille qui sonne français ? m'interroge-t-elle, coupant court à mes pensées.

-Parce que ma grand-mère était française.

-Oh. Et tu sais le parler ?

-Ouais.

Je prends soin de ne parler que par monosyllabes pour éviter d'alimenter la conversation.

-Dis-moi un mot en français, m'ordonne September/Princesse.

-Bonjour. T'es née le combien ?

-Le 26 juin.

-Hein ?

-...Le 26 juin.

-Donc déjà tu t'appelles September, ce qui est étrange, et en plus t'es pas née en septembre ?

-Mmh...Ouais.

-Tes parents avaient dû fumer des trucs pas nets avant de te donner naissance.

-Ha, ha, ha. Et moi qui pensais que tu serais au-dessus de ce genre de gags débiles.

-Tu t'es bien trompée, je réplique. ...J'ai quand même une question pour toi, princesse.

-Je t'es déjà dit de cesser de m'appeler comme ça, râle-t-elle en tirant sur les fils de son sweat pour resserrer son capuchon autour de son visage. Quoi ?

-Pourquoi est-ce que tu tiens absolument à parler avec moi alors qu'hier on était bien d'accord sur une chose : on se déteste autant l'un que l'autre. Et puis il me semble qu'on avait convenu d'un commun accord de ne plus jamais s'adresser la parole.

-Disons qu'hier, j'étais sur les nerfs et complètement bourrée. Et en ce plus de ça, je venais de larguer mon...mec. Réfléchir un peu cette nuit m'a fait réaliser que tu me plais toujours autant malgré notre petite altercation.

Je vois bien à ses sourcils légèrement froncés qu'elle ne me dit pas la vérité mais je décide de ne rien laisser transparaître. Ça m'amuse plus qu'autre chose de la laisser s'imaginer que je gobe son mensonge.

-Jayme, ta pause est finie, j'ai besoin de toi ! crie Steve, mon patron, à l'intérieur de la boutique.

Je me lève en déclarant :

-Je dois recommencer à travailler.

-Il semblerait, effectivement. À la prochaine, Jay !

-C'est ça, princesse.

September me sourit et ses yeux s'illuminent. Elle a l'air d'être moins sur la défensive qu'hier. Les passants pourraient presque s'imaginer qu'elle est sympathique.

September s'en va à mon grand soulagement, se retournant vingt mètres plus loin pour me faire un signe de la main.

J'entre à l'intérieur de la boutique, sentant immédiatement mon corps reprendre vie grâce au chauffage. Un pull ne suffit plus en ce début de mois d'octobre.

Je m'excuse auprès de mon patron de l'avoir fait laissé tomber en plein pic de clients, le remerciant également de m'avoir remplacé sans rechigner.

Je prépare la commande de clients étant l'exemple parfait de la phrase "But first, coffee !" en me questionnant sur la véritable raison de l'apparition de September ici ce matin.

La radio s'allume et les première notes de Good as Hell résonnent dans la pièce. Une fille assise en face de moi relève la tête lorsqu'elle reconnaît de quelle chanson il s'agit, me souriant en glissant une mèche brun-foncé derrière son oreille.

Je lui offre un sourire en coin en trouvant une excuse un peu nulle pour m'approcher d'elle et entamer la conversations. Son sourire, ses grands yeux bleus, elle et ses seins d'enfer me plaisent beaucoup.

Elle ne semble pas prêter attention à ma manière un peu nulle de l'aborder alors je lui demande son prénom et elle dit :

-Tracy ! Enchantée, ... ?

-Jayme.

-Alors enchantée, Jayme !

Tracy fait continuer la conversation et je découvre qu'elle a un immense sens de l'humour.

Elle reste vers moi pour discuter jusqu'à ce que j'aie fini mon service. Je lui propose de faire un saut chez Dunkin' Donuts avant d'aller passer un moment à Central Park pour les manger.

Cet endroit est superbe en octobre, surtout lorsque le sol est couvert de feuilles d'automne. J'adore cette saison. La période des boissons chaudes, des citrouilles et de Thanksgiving.

On arrive au Dunkin' et on choisit des donuts à plusieurs parfums différents pour remplir notre boîte de douze. La caissière roule des yeux au moment où je compte ma petite-monnaie car selon elle, je prends trop de temps à la compter.

On prend le métro jusqu'à la station Central Park W/W 92 St, marchant ensuite cinq minutes avant de nous assoir sur un banc au millier du parc.

Croquant dans un donut, j'en fais tomber une petite miette sans faire attention. Un petit écureuil gris l'emporte avec lui pour la déguster sur une branche d'arbre. Tracy s'enthousiasme en regardant la scène d'un air émerveillé :

  -J'adore les écureuils.

-Ça donne son âme à Central Park, je trouve.

On continue de manger en bavardant jusqu'à ce qu'il ne reste plus rien dans la boîte, le ventre affamé. Nous nous levons, empruntant un des nombreux chemins qui sillonnent le parc. Tracy me propose avec un léger sourire :

  -Ça te dit de passer chez moi, après ?

Je hoche la tête en admirant ses seins d'une manière très peu subtile. De son côté, Tracy se lèche les lèvres en me couvant d'un regard brûlant.

Je sens que je vais bien m'amuser ce soir. Je vous le dit, moi, Jayme Carpentier n'est pas le genre de mec à s'endormir sans avoir pleinement profité de sa journée.

On repart vers la station Central Park W/W 92 St une trentaine de minutes plus tard. Le métro arrive est il est tellement bondé que Tracy colle son cul contre moi sous prétexte qu'elle ne veut pas tomber sur un inconnu.

Ou plutôt pour me chauffer, à mon avis. Car ça me fait bander et elle le sait. Il est impossible qu'elle ne sente pas à quel point je suis dur contre ses fesses rebondies.

Je ne peux plus attendre d'arriver chez elle. J'ai hâte de la faire mouiller plus que personne ne l'a jamais fait.

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