L'amour d'une orpheline [EN P...

Oleh lea_btrd

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Cela fait un bon moment désormais que Wyko est enfermée dans les profondeurs de ce cachot obscur. Enfant orph... Lebih Banyak

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32

Chapitre 8

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Oleh lea_btrd



Aussitôt touché, Luke hurla de douleur tout en attrapant sa tête entre ses mains. Je profitais de cet instant pour me défaire de son emprise, me dirigeant ensuite vers la fenêtre, afin de l'ouvrir. J'étais prête à sauter, seulement une main m'attrapa sauvagement par l'épaule tout en me retournant. Je n'avais pas de temps à perdre et c'était ma dernière chance de m'enfuir. Je devais la saisir.

La bouteille de whisky sur ma droite me fit de l'œil. Elle était posée sur un vieux meuble moisi sur toute la surface. Je saisis celle-ci et frappais une nouvelle fois Luke sur son épaule, qui ne m'avait pas vu venir. Je le poussais brutalement, lui affligeant un coup de pied dans ses parties intimes afin qu'il ne puisse plus bouger pendant un certain temps. Je récupérais ensuite les clés de la porte dans la poche de sa veste et courrais vers celle-ci pour l'ouvrir.

Je tremblais, mais l'adrénaline me permettait de tenir bon. J'y étais presque, je ne pouvais pas abandonner. Une fois libre, je rejoignais le couloir tout en vérifiant que mon portable était toujours présent dans la poche de mon jogging. Heureusement pour moi, il était là.

Des hommes arrivèrent dans le couloir, sûrement alertés par les cris de Luke. Je ne devais absolument pas les laisser deviner ce qu'il se tramait. C'est pourquoi, je courrais dans leur direction, déterminée et me laissais glisser entre les jambes de l'un d'entre eux.

Entre-temps, j'entendis Luke nous rejoindre et hurler à travers le couloir de m'attraper, tout en m'insultant de tous les noms. Quant à moi, je venais d'atteindre les escaliers. Je ne pouvais pas sortir par la porte d'entrée, car je savais que des hommes y avaient été postés lorsque nous étions arrivés. C'est pour cette raison, que lorsque je fus arrivée au niveau du premier étage de l'escalier, j'ouvris la fenêtre et passais par celle-ci.

Ce n'était pas très haut, mais malheureusement, il y avait énormément de ronce. Celles-ci me coupèrent un peu partout, sur les bras et le torse. Je me remerciais intérieurement d'avoir mis mes chaussures dans la voiture. Je sentais du sang couler sur ma main, me rendant compte qu'en sautant, j'avais atterri sur un bout de verre.

Une voix au-dessus de moi, me fit revenir à la réalité. Je me mis à courir sans m'arrêter. Nous n'étions pas loin de la ville et surtout de mon université. L'ancien hôtel se trouvait un peu à l'écart de celle-ci, mais ce n'était pas non plus très éloigné.

Je pris un chemin, qui sur ma gauche, donnait sur la forêt et sur ma droite, sur des petites maisons. Heureusement qu'il y avait des lampadaires, ce noir m'oppressait. Je sentais mon adrénaline redescendre, alors que je ralentissais le pas de plus en plus. Ce fut à ce moment précis, que mon corps se décida à me faire souffrir. Je sentais le froid des brises de la nuit, me glacer de haut en bas. Mon nez était frigorifié et le bout de mes doigts également.

J'arrivais finalement sur mon banc, en face du parking et m'installais sur celui-ci délicatement. J'inspirais un bon coup, le regard lointain. Je savais déjà ce qu'il me restait à faire. J'attrapais mon téléphone et composais son numéro, toute tremblante.

Une sonnerie seulement, avant que sa voix grave ne finisse par résonner dans mon oreille, faisant vibrer tout mon corps.

- Où es-tu ? Il me questionna simplement.

- Sur mon banc, à l'université.

- J'arrive.

Il raccrocha ensuite, sans me laisser le temps de répondre. Je n'étais pas sûr d'avoir un bon point de vue sur mon état. J'avais peur, mais de quoi ? J'étais soulagée, mais pourquoi ? Je rapprochais mes jambes de ma poitrine, afin d'y poser ma tête et de tenter de me réchauffer. Ma cage thoracique était sensible, mon cœur s'acharnait contre elle.

L'angoisse le faisait batailler comme une bête sauvage, qu'on venait de retirer de sa faune, pour le mettre dans une cage. J'étais épuisée, plus moralement que physiquement. Allais-je devoir supporter d'autres choses ce soir ? J'étais craintive à l'idée de recevoir une punition, parce que je n'étais pas sûr de pouvoir l'assumer.

Lorsque je vis sa voiture noire arriver à toute vitesse et se garer dans un boucan évident, ma respiration se stoppa. Je m'installais correctement, puis me levais lentement, triturant mes doigts nerveusement.

Aslan sortit de l'engin, claquant la porte et croisant soudainement les bras, tout en me regardant. Je vis ses yeux tilter, lorsqu'il remarqua ma poitrine aux yeux de tous. Je restais sur place, ne sachant pas trop quoi faire. Il ne bougea pas non plus, Aslan me contemplait étrangement. Puis c'est avec surprise qu'il ouvra ses bras.

Je fus soulagée. C'est pourquoi sans réfléchir, je m'y réfugiais timidement, mais fougueusement. J'avais froid, mais j'étais si délassé dans ses bras, malgré tout ce qu'il m'avait fait, que c'était moins désagréable.

Nous étions désormais rentrés à l'appartement, après un retour bien calme. Aslan ne m'avait pas parlé, ni demandé d'explication sur ma mi-nudité. Ce fut seulement lorsqu'on se posa sur le canapé, qu'il me fit comprendre qu'on devait discuter sérieusement. Il avait ses coudes posés sur ses genoux, le regard dur et sévère.

- Luke a essayé de me violer. Je disais dans un soupir.

Les yeux de Aslan s'ouvrirent en grand. Un rire nerveux et colérique s'échappa d'entre ses lèvres.

- C'est la seule chose que tu as trouvée ? Vraiment ?

- Je ne mens pas Aslan, je..

- Arrête de dire n'importe quoi, il ne ferait jamais ça ! Il me coupa tout en se levant subitement.

Visiblement, cela l'énervait, mais quelque chose dans sa voix l'avait trahi. Il savait au fond, que si, il en était parfaitement capable. Aslan tournait en rond, me faisant tourner la tête. J'étais déjà assez affaibli, il ne fallait pas qu'il en rajoute une couche.

- Il m'a emmené au Startling hôtel ! Je hurlais à bout.

Il s'arrêta aussitôt de bouger. Il fut comme paralysé après cette révélation, Aslan était au courant que je ne connaissais pas cet endroit auparavant. Donc, il m'était impossible de mentir et puis, je ne m'étais pas fait ces entailles toutes seules.

Il se tourna finalement vers moi et m'observa profondément. Je sentais la rage le prendre aux tripes, il était en train de bouillonner. Luke, son meilleur ami, avait posé les mains sur sa "petite-copine". Il détestait cette idée-là.

- Je vais le buter !

Il tapa du poing sur la table, me faisant sursauter au passage. Les veines de son front avaient gonflé en un clin d'œil. Il marmonnait dans sa barbe, me faisant comprendre qu'il allait lui faire la peau. Je ne comprenais pas totalement sa réaction, après tout, il m'avait déjà trompé. Et peut-être même plus d'une fois. Pourquoi ne voulait-il pas me libérer de mes chaînes ? Pourquoi ne supportait-il pas qu'un autre homme me touche ?

- Pourquoi tu réagis comme si c'était un drame, alors que tu es déjà allé voir ailleurs et que tu ne me montres aucun intérêt, mise à part pour me frapper ?

Ma question le prit au dépourvu. Je profitais de cela pour me lever et rejoindre le couloir qui donnait sur notre chambre. Honnêtement, je regrettais déjà mes mots. Sauf, que Aslan m'arrêta subitement et me bloqua contre le mur. Il avait posé ses avants-bras de chaque côté de ma tête et me regardait profondément.

J'étais surprise de constater qu'il n'y avait pas une once de colère dans ses pupilles. Ma question ne l'avait pas mise en rogne, au contraire, il me souriait presque malicieusement. Avec l'aide de son pouce, il caressa ma lèvre supérieure et inférieure.

- Je te l'ai déjà dit. Tu es à moi.

- Je ne suis pas un objet.

Il riait sans répondre, quand son attention se posa sur ma main, toujours en sang. Heureusement, l'entaille n'était pas profonde, ça cicatrisait déjà. Il partit dans la cuisine, tandis que de mon côté, je décidais de rejoindre la salle de bain. Finalement, j'allais prendre une douche avant de me coucher. Je me sentais sale, dans tous les sens du terme. J'avais besoin de me laver.

Aslan vint également, et m'intima de m'installer sur le rebord de la baignoire. Il avait une trousse de secours dans les bras. Il attrapa délicatement ma main et désinfecta la plaie, avec l'aide d'un coton imbibé. Je n'avais pas besoin de pansement, il ne tiendrait pas avec l'eau de toute façon.

Une fois terminé, il rangea le tout dans l'une des petites armoires et se tourna vers moi. Il était si doux ce soir, si aimant. C'était troublant, malgré sa légère pique de colère, il me semblait un peu comme au début de notre relation. Quand il était attentionné, aimable et souriant. Il me regardait tendrement, m'aidait pour me déshabiller et me serra contre lui.

Il me laissa ensuite, et j'en profitais aussitôt pour entrer dans la cabine, prête à me rafraîchir. J'avais des flashes assez déplaisant, de Luke, en train de me toucher. Je voyais ses yeux dépourvus de lumière, grignoté par l'opacité des ténèbres. Cet homme ne pouvait être considéré comme tel, il n'avait plus rien d'humain en lui.

Je secouais la tête, tentant vainement de faire fuir ces mauvaises pensées. Je portais des sacs bien assez lourds sur mon dos et mes épaules, je ne devais pas laisser d'autres choses inutiles se rajouter. Demain serait un autre jour, une nouvelle page. Maintenant, serait-elle remplie de tache d'encre grossière ? Ou bien, est-ce qu'une belle écriture en italique, allait remplacer ce brouillon qui me collait à la peau ?

...

Une chaleur agréable glissa sur mon visage, réveillant mon corps endormi. Une première paupière d'ouverte, l'autre ne tarda pas à la rejoindre. Dehors, un grand soleil nous surplombait gracieusement, c'était plaisant. Je profitais de ce réveille en douceur, quand je me rappelais soudainement d'une chose importante.

Quelle heure était-il ?

L'objet violet à mes côtés, affichait onze heures. Il était tard, je ne l'avais pas entendu sonner. J'étais en retard en cours, pourquoi Aslan ne m'avait-il pas réveillé ? Je me levais rapidement, attrapant des vêtements dans mon armoire, que j'enfilais à la volée. Un pantalon ample et droit noir, avec un pull large de la même couleur. J'avais adopté le look oversize depuis un bon moment maintenant.

Lorsque j'ouvris la porte de notre chambre, je sentis une odeur délicieuse flotter dans les airs. Je m'approchais de la cuisine, ouverte sur le salon, et découvris Aslan en train de préparer à manger. N'était-il pas censé travailler ?

Il me vit arriver et m'offrit un grand sourire. C'était si inhabituel, que je ne savais pas réellement comment réagir. Je m'avançais timidement, et m'installais à table. J'observais le tout, il y avait tout ce que j'aimais.. Que lui arrivait-il ? Est-ce que ma petite escapade lui avait fait peur à ce point-là ? S'imaginait-il que je n'allais jamais revenir ?

- Tu ne m'as pas réveillé..

- Non, pas besoin étant donné que tu n'iras pas en cour aujourd'hui. Il répondit sans me regarder.

Il posa une assiette sous mes yeux, mais l'appétit venait de me quitter. Ça recommençait, j'allais rester enfermer, comme d'habitude.

- On ira se promener à la place. Il ajouta en voyant ma réaction.

Ma tête se tourna vers lui subitement, ne m'attendant pas à ce revirement de situation. Aslan et moi nous promener ? Sortir dehors ? Faire quelque chose ? Avait-il consommé des produits étranges en mon absence ?

Je n'arrivais pas à le croire, mais j'étais certaine d'une chose, cela réchauffa mon cœur. Pouvais-je finalement espérer un avenir meilleur ? Est-ce qu'il avait enfin ouvert les yeux ? Je me posais des centaines et des centaines de questions. Je n'en pouvais plus, j'étais submergée, mais dans le bon sens.

Une fois installé, on mangeait tous les deux silencieusement, mais cette fois-ci, ce n'était pas désagréable. Je sentais une petite étoile scintiller au fond de moi, c'était peut-être le début d'un gigantesque ciel étoilé. Je me régalais, savourais tout comme si je dégustais mon dernier repas.

Aslan débarrassa la table, et après cela, il me fit comprendre de me préparer. J'attrapais une veste, ainsi que mes chaussures, puis on ferma derrière nous. La voiture nous attendait patiemment, on ne tarda pas à monter à l'intérieur. J'étais excitée de découvrir où nous allions nous rendre. Je ne pouvais m'empêcher de le regarder, les yeux pétillants.

Aslan démarra la voiture et pour une fois, nous discutions de tout et n'importe quoi. On riait et se charriait comme des enfants. On avançait vivement vers notre destination, je souriais sans savoir, sans imaginer où nous allions. Mais dès lors qu'on se détendit, laissant place au calme, je reconnus cette route.

Mon pouls s'accéléra, tandis que ma gorge se serrait difficilement. L'envie de fuir me prit. Aslan était concentré, il ne se rendait pas compte de l'état dans lequel je me trouvais. J'avais peur, je ne comprenais pas et le désir d'ouvrir la portière pour partir devenait de plus en plus insistent.

Lorsque j'aperçus le toit délabré du bâtiment, mon cœur pulvérisa mon for intérieur. J'étais à bout. Tout était trop beau pour être vrai, je m'étais avancée trop rapidement. J'attrapais à mes côtés la portière fermement, faisant apparaître le blanc de mes phalanges.

Il se gara finalement, devant cette bâtisse que j'avais espéré ne plus jamais revoir,

Le Startling Hotel.


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En espérant que vous avez passé une bonne lecture.

Léa

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