"Ahh… plus… plus fort !"
De toute façon, Minho n'attendait plus son aval pour y aller plus fort puisqu'il donna un violent coup de reins qui percuta les fesses de sa partenaire plaintive.
En même temps, il avait de l'énergie à revendre. Comme tous ses ébats depuis ton départ il y a quelques semaines, il se déchargeait. Il te voulait. Toi et personne d'autre. Pas même cette fille qu'il avait dégoté dans un club. Il était paumé. Il avait sombré dans ce cercle vicieux autour du sexe et de l'alcool en espérant retrouver ce qu'il avait perdu avec toi. Pourtant, il savait très bien qu'au fond ce n'était pas le sexe qui lui manquait. Il savait que c'était toi, ta voix douce, tantôt énervée, tantôt enjouée, tantôt triste voire silencieuse. Il aimait toutes tes intonations, tes remarques, tes humeurs. Il savait que c'était ta peau qu'il affectionnait avec des caresses et des baisers. Ton souffle et tes lèvres s'écrasant tout en douceur sur les siennes, sa peau, soit l'excitant soit l'apaisant selon ses envies et les tiennes. Il savait que c'était ton odeur, rassurante et confortante. Ce qu'il aimait humer le creux de ton cou pour s'en imprégner, allègrement, comme si c'était la dernière fois qu'il t'avait à disposition rien que pour lui. Il aurait peut-être dû en profiter davantage, pensait-il. Tu hantais ses rêves, ses fantasmes et ses nuits. Il se réveillait parfois déboussolé, persuadé que ton odeur envahissait la pièce, persuadé de t'avoir touché, embrassé, voire plus s'il était vraiment désireux de t'avoir à ses côtés.
"Haa… tu l'aimes... hein ?"
Il butait si brutalement que sa partenaire se tordait de douleur, le suppliant d'aller moins fort à chaque accoup. Il fallait savoir. Il grognait intérieurement, énervé contre cette fille qui ne savait pas ce qu'elle voulait mais, surtout contre lui-même, fatigué de cette vie d'errance, sans but, sans intérêt, au combien fade sans toi.
"Li… Lino… aah… arrête !"
Il n'entendait plus rien autour de lui, seulement ses regrets de ne pas avoir réussi à te garder près de lui, à te protéger de la violence à laquelle tu avais été confrontée. Il pensait que c'était de sa faute si tu étais partie. Il aurait dû chercher plus loin, ne pas t'envoyer te faire foutre. Maintenant, tu allais te marier avec un putain de gosse de riche par sa faute.
"Putain… quel… quel con !"
Il y allait de plus en plus fort, comme si le sexe liberait ses émotions, espérant que plus forte l'acte serait et meilleur il se sentirait après, assaini ou soulagé d'un poids qu'il ne supportait plus. Comment pouvait-il croire que ce poids si ancré s'envolerait dans une partie de jambes en l'air ? Il espérait bien que la puissance de ses mouvements puisse décharger de toute la pression qui planait. En attendant, la tension sexuelle n'était pas au rendez-vous et sa partenaire le ressentait au plus profond d'elle-même, brutalisée et souillée.
"Lee… Lee… Minho !"
Il s'arrêta net. Ses ongles se crispèrent sur les fesses relevées de celle qui tentait, tant bien que mal, de reprendre son souffle pendant cette petite illusion d'accalmie.
Soudainement, il se sentit couler, lui.
"Lee Minho !
- Oula, quand tu m'appelles comme ça c'est que ça va chauffer. Qu'est-ce que ton chéri d'amour a-t-il pu bien faire comme bêtise ?"
Pendant que des souvenirs douloureux remontaient à la surface, le tirant vers les profondeurs, le noyant.
Il entendait au loin ton petit rire cristallin, ton sourire creusant deux jolies fossettes et plissant ton nez qu'il aimait taquiner. Il était bon ce temps.
"C'est fini entre nous Minho."
Il ne pouvait pas entendre ce nom d'une autre bouche que de la tienne. Il était à bout. Il crut que ce mot brisait son cœur une fois de plus, une fois de trop.
En outre, la tristesse laissa rapidement place à de la haine. Il tira violemment les cheveux de celle qui tendait ses hanches contre lui, le dos cambré, les coudes et les genoux brûlés par le frottement du tissu qui recouvrait le matelas. Le geste fut si violent qu'elle toussa, le souffle coupé par la position de sa tête, relevée en arrière à l'extrême, tant et si bien qu'elle n'arrivait presque plus à respirer.
Pensant qu'il arrêterait en percevant ses suffocations, elle accentua le trait mais, rien. Il n'entendait plus rien. Ou, plutôt, il ne voulait plus rien entendre de sa part. Elle avait piétiné et remué ses souvenirs sans aucun scrupule.
À mesure qu'il tirait ses cheveux lentement pour lui faire comprendre son erreur avec la pire des violences qu'il soit, la forçant à se cambrer à s'en casser la colonne, il approcha ses lèvres gercées près de sa tendre oreille pour la mordre à sang.
Lorsqu'il retira ses dents de la chair percée, il adopta une voix sordide et sombre pour la mettre au parfum.
"Ne m'appelle plus jamais comme ça. Ici c'est Lino. Un point c'est tout."
Un frisson désagréable parcourut l'échine de la jeune fille, lui faisant oublier sa douleur à l'oreille.
"Mais… mais tu ne t'arrêtais pas… j'ai eu peu-
- Ferme ta grande gueule !"
Les mains de Minho, plantées dans sa peau, sentirent le corps de la jeune fille sursuater puis trembler. Il ne lui avait jamais fait aussi peur. Il n'était pas le genre de mec à prendre soin d'elle mais il lui arrivait d'être un peu plus doux lorsqu'il pensait à toi, gémissant ton nom ou comme il aimait bien t'appeler. Quand bien même elle savait que ces attentions ne lui étaient pas destinées, elle aimait bien ces moments. Minho était clairement son meilleur coup et elle ne comptait le lâcher sous aucun prétexte. Néanmoins, il dépassait les bornes. La preuve qu'il ne la respectait pas était sous ses yeux et sous les ongles acérés de son bourreau. Ce n'était plus possible, elle devait se sortir de là si elle ne voulait pas finir pendue à cause d'un autre mot déplacé.
Pourtant, elle gardait quand même à l'esprit les bons moments. Pourquoi ne pas juste discuter avec lui pour le faire se calmer dans ses bras ?
"Je… je suis désolée… on peut… on peut en parler ensemble si tu veux."
Un gloussement malsain s'échappa d'entre les lèvres gercées du brun, accentuant la peur dans les yeux de la jeune fille qui sentait la claque arriver.
"Tu es bien trop conne pour avoir cru que je te faisais l'amour."
Son estime s'effondra et elle eut beaucoup de mal à retenir ses larmes. Personne n'avait jamais autant piétiné son ego. Elle qui vendait son corps à disposition des autres, n'avait jamais été autant souillée que ce soir-là. Elle voulut recouvrir la honte qu'elle ressentait en s'armant d'un drap qui gisait sur le sol mais il ne lui en laissa pas la possibilité. Il se leva en trombe et lui lança ses vêtements au visage avant de claquer sa langue contre son palais.
"Dégage de ma vue et ne reviens plus."
Humiliée, de gros sanglots se mirent à couler le long de ses joues, hoquetant et reniflant, avant de se rhabiller et de se diriger le plus promptement possible vers la porte de sortie de la chambre. Minho, quant à lui, n'en avait que faire de ses plaintes. Ce n'était qu'une prostituée pour lui, rien de plus, en attendant d'éponger sa peine qui n'en finissait pas. Elle s'en alla ainsi sans un merci ni un au revoir, croisant un homme dans la cage d'escalier qui s'empressa de rejoindre le brun nu sur lit.
C'était Chan. Il avait prit l'habitude de venir lui rendre visite puisqu'il n'avait plus de nouvelles de ta part.Il se permit d'entrer dans la chambre du brun avant de prendre un draps sur le sol et de le recouvrir.
"Tu vas prendre froid..."
Minho ne répondit rien, il se fichait qu'il s'agisse de Chan ou d'un autre, pourvu que tu lui reviennes.
Toutefois, Chan avait beau être doux avec lui, il portait un lourd poids en terme de culpabilité.
Il avait parlé de Felix à votre père, et n'aavit pas su te retenir pour rompre avec Minho.
Il n'avait pas eu la force de choisir son camp.
"Tout ça, c'est à cause de moi."
Minho releva la tête, pas certain de comprendre où son ami voulait en venir.
"Comment ça à cause de toi ?"
Chan pinçait fort sa lèvre inférieure au même titre que toi lorsque tu te sentais coupable.
"J'aurais dû..."
Il ne put continuer son explication tant il était anxieux et redoutait sa réaction, celle de son ami.
Impatient, Minho lui saisit le collet pour l'aider à démouler en secouant et criant au visage :
"Quoi ? Qu'est-ce que tu aurais dû ?!"
Dés qu'il s'agissait de toi, il repenait vie, comme s'il n'y avait pas plus de temps à perdre.
"On s'est disputé avec T/p, avant qu'elle ne te quitte. On venait de déjeuner avec père et mère et il lui avait trouvé quelqu'un, puisqu'elle n'en présentait pas."
Les sourcils de Minho se froncèrent à mesure que son bon ami s'expliquait.
"T/p ne voulait pas... elle t'aime Minho je t'assure. Mais je... je lui ai rien dit de faire. Je l'ai laissée seule et maintenant que tu-"
Rapidement, la haine prit le dessus sur la raison et il se sentait bouilloner d'un élan déstructeur.
Ses ongles qui s'enfonçait dans sa chair mirent fin aux propos de son ami Chan.
Il poursuivit, la voix tremblante ; il se sentait à la fois en colère et misérable.
"Maintenant que je l'ai laissée partir, elle est encore plus seule c'est ça que tu es en train de me dire ?"
Chan hocha faiblement la tête pour acquiescer, le regard baissé, péteux.
"Putain ! Pourquoi tu m'as rien dit ?!"
Il expliquait à quel point il avait eu des remors et combien il avait peur qu'il le prenne mal. Tu étais sa soeur et il était déçu de lui-même d'avoir perdu le contact avec toi et de te l'avoir fait perdre avec Minho.
Minho n'était pas rancunier envers Chan, il était simplement très déçu.
Toutefois, le temps pressait. Il devait te récupérer avant que l'autre arrangé te vole à jamais.
Ni une ni deux, il enfila un slim et une veste par-dessus un graand haut blanc classique. Il partait te retrouver.
"Où est-elle ?
- Elle est avec Felix mais tu dois faire attention parce que ce gars n'est pas net."
Le célèbre rictus de Minho revint à la vie et il ricanait au nez de son ami en buvant avec ferveur, cul sec, le verre d'eau qui se trouvait sur sa table.
"Ça, j'en ai rien à foutre."
Chan appela un taxi et ils se mirent tous deux en route jusqu'à arriver chez Felix le fameux.
De ton côté, tu avais perdu tout espoir d'être sauvée par qui que ce soit pour t'extirper de cette "vie" aux côtés d'un gamin malsain, qui ne pensait qu'à te toucher.
Lorsque tu entendis les roues d'une voiture excitée tinter avec les graviers de la place avant de la demeure de ton futur mari, tu te précipitas à la fenêtre comme si la liberté venait frapper à ta porte soudainement.
Et, pour cause, Minho sortit en premier de la voiture, suivi de près par ton aîné.
Felix derrière toi, à moitié nu, prit en main tes hanches fermement pour les ramener contre son bassin en chaleur.
"Hum... qui vient nous embêter pour notre 3ème round ? J'ai faim de toi..."
Tu soupirais, fatiguée de son endurance et son désir sexuel constant. Il était creu et ne cherchais qu'à se défouler, quitte à te blesser pour parvenir à ses fins, si bien que ton corps avait fini par marquer et que tu ne mangeais quasiment plus.
"C'est Chan et ?"
La porte s'ouvrit avec fracas sans qu'il n'ait besoin de le faire et Minho entra.
"T/p..."
Minho n'eut pas le temps de t'approcher puisque Felix se mit très vite en travers de son chemin pour le sermonner.
"Je ne vous permets pas d'entrer sans ma permission. Chan qui est-ce jeune homme malpoli que tu ramènes ?"
Minho, étant plus âgé que lui, agrippa son col pour lui faire décoller le sol et baissa les yeux en soufflant de rire :
"Pfff... j'en ai une plus grosse quand même, non ? Hein que la mienne est plus grosse, T/p ?"
Tu ne pus t'empêcher de rire. Il envoya de toutes ses forces ton bourreau au sol pour revenir vers toi pendant que Chan s'occupait de ne pas vous déranger.
Lorsque Minho fût proche de toi, il prit le temps de te regarder d'abord, toi qui avait maigri et qui était devenu morne.
Ses sourcils inquiets et ses lèvres tremblantes te firent de la peine.
"Tu en as mis du temps...
- Je suis désolé...
- Non c'est moi...
- Non c'est moi."
Tu lui offris un sourire faible mais hautement sincère qui réchauffa à l'instant son corps, refroidi depuis ces quelques semaines de latence sans toi.
Il caressa ton visage d'un doigt traçant les courbes de tes joues creusées et tes lèvres gercées puis redescendit vers ta mâchoire et ton cou.
"Putain... pourquoi... pourquoi tu as voulu qu'on arrête ? Chan m'a dit que ton père avait trouvé ce pecnaud mais te connaissant ce n'est pas juste ça qui t'a mis cette idée en tête."
Il te connaissait si bien. Des années de vie presque commune et de pratique à vrai dire. Tu lui étais si reconnaissante d'avoir toujours été à ton écoute malgré vos disputes. Il avait appris à toucher ton coeur avant de toucher ton corps.
Un petit courant d'air s'échappa de ton nez en riant, perçée à jour par l'amant qui t'avait tant manqué.
"On était endettés Minho… je n'aurais jamais pu t'offrir une dote convenable, je t'aurais plus qu'endetté et je t'aurais rendu malheureux et je ne voulais pas voir ça dans tes yeux. Je ne me le serai jamais pardonné… je veux que tu sois heureux avec une femme qui…"
Tu interrompis ton propos, submergée par l'amertume de l'imaginer avec une autre que toi.
"Avec quelqu'un qui puisse t'offrir… quelque chose de mieux et qui ait de la valeur... qui ait plus de valeur que moi."
Sidéré, il ne dit rien et te laissa prononcer ces quelques mots :
"Je n'ai plus aucune valeur... je ne te mérite pas et tu mérites bien mieux."
Le cœur de Minho se brisait en mille morceaux alors même qu'il savait la situation de dettes dans laquelle vous étiez, puisque Chan lui en avait parlé.
Était-ce la vérité ? Tu avais toujours refusé à cause des dettes ? Juste ça ?
Il releva ton menton entre ses doigts moites pour interroger une dernière fois ton regard.
"C'est vrai ? C'est juste pour ça ?"
Il esquissa un rictus bien plus sinique, nerveux et ne sachant quoi répondre.
"Putain... T/p... je savais déjà que vous étiez endettés... tu pensais vraiment que j'allais m'éloigner ?
- Tu... tu savais ? Et... et tu es resté ? Mais tu ne seras jamais heureux, je n'ai pas de valeu-"
Il embrassa tendrement tes lèvres pour faire taire tes sottises. C'était l'insulter que de penser qu'il ne pouvait pas t'aimer sans argent. Il mêla sa langue amer à la tienne désolée pour entamer un tourbillon de sensations exquises. Il n'avait pas perdu la main de son savoir faire. Enivrée, tu passais tes mains dans ses cheveux, tirant quelques mèches à toi pour approfondir le baiser et passant finalement tes bras autour de son cou, rapprochant ton corps contre le sien en ébullition. Il se sentait revivre et empiétait davantage tes lèvres, au fur et à mesure. Le baiser était endiablé. Aucun de vous n'avait laissé la flamme s'éteindre en vous et Minho se détacha de tes lèvres à contre coeur :
"Putain ! T/p je m'en fous de l'argent ! Toi, c'est toi que je veux et toi tu… tu n'as pas de prix…"
Emue, tu épousas une énièmes fois ses lèvres en le tirant vers toi, ondulant et lâchant des soupirs d'aise incontrôlés.
Il se laissait faire et semblait vouloir te toucher partout simultanément, pressé de retrouver vos moments d'intimité.
Grognant des "je t'aime" à tout va pour rattraper le temps perdu, vous n'aviez que faire du prix étiquetté par autrui ; vous unissant à tout prix, au travers d'un amour si pur qu'il n'en avait aucun.
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Bonjour à toutes et à tous ! J'espère que vous allez bien !!! Moi ça baigne moyen mais je suis contente de vous faire lire cet imagine dont j'ai l'idée depuis très longtemps mais que j'écrivais pas 🤡
Il est plutôt cru celui-là parce que j'ai eu envie d'explorer un personnage comme ça et j'ai très bien vu Minho dedans.
J'espère que vous avez apprécié cet imagine ! J'ai mis du temps à le finir parce que je me suis mélangée avec un autre qui sortira plus tard hehe secret !
Je poste maintenant et pas ce week-end parce que je ne serai pas chez moi de la semaine, la semaine prochaine.
Avant qu'on se quitte... on en parle des StrayKids en marinière ?!
Ugh- je suis heurtée. J'adore porter des marinières en plus et je trouve ça ultra sexy sur un homme...
B R E F
Ils vont me tuer un jour.
Ils l'auront... ma P E A U.
Sur ce, à la prochaine réaction et d'ici là prenez bien soin de vous, et merci pour vos retours concernant la fanfic annexe parce que ça me donne encore plus de motivation !!