PDV ÉNORA
Je me réveille dans les bras grands et chauds de mon loup. Ça me gêne un peu de l'appeler comme ça.
Lorenzo : j'aime bien quand tu m'appelles comme ça, moi.
Je sursaute en criant de peur.
Lorenzo : hey, ça va?
Moi : tu m'as fait peur! Je croyais que tu dormais encore.
Lorenzo : désolé.
Il est quelle heure?
Lorenzo : nous sommes en après midi. Il est 13h je crois.
Moi : et qui t'a invité dans mes pensées?
Lorenzo : j'aime bien être dans ta tête.
Je me lève, et lui indique la porte.
Lorenzo : euh...
Moi : il faut que je me prépare.
Lorenzo : je ne peux pas rester ?
Moi : désolée, mais non.
Il se lève à son tour et enfile son T-shirt avant de s'avancer vers moi, de m'embrasser vite fait et de sortir...
Attendez... M'embrasser?
Moi : je ne t'ai pas permis de m'embrasser!
Lorenzo : j'en ai le droit !
Je soupire, mais souris. Je file dans la salle de bains me brosser les dents, prendre mon bain, m'habiller. Je sais qu'on est en après midi, et que c'est pas normal de se préparer, mais, je suis bizarre. Ne cherchez pas à comprendre.
Je sors de la salle de bains et de la chambre. Je découvre Loren' adossé sur le mur droit, près de la porte.
Moi : qu'est-ce que tu fais là?
Lorenzo : je t'attendais. Je voudrais bien te présenter mes potes. Ils sont sympathiques et ne te feront pas de mal.
J'ai bien fait de me préparer alors.
Moi : bon... D'accord. Mais... Je voudrais savoir...
Comment est-ce que je vais lui demander cela? Je ne peux pas juste lui dire quelque chose du genre : «est-ce que tu m'aimes? »... Hmm...
Moi : as-tu des...
Lorenzo : oui, j'en ai, et tu le sais très bien.
Moi : c'est pas à cause du lien?
Lorenzo : non. Ce n'est pas à cause de ça. La plupart des âmes sœurs ne s'aiment pas, mais sont obligés d'être l'un près de l'autre.
Nous descendons les marches, et arrivons au salon.
Lorenzo : le mâle étant possessif...
Il dit cela en me passant un bras autour des épaules.
Lorenzo : il n'acceptera pas d'en voir d'autres s'approcher de sa femelle.
Moi : un peu comme toi.
Nous saluons ses parents d'un geste de main et sortons de la maison.
Les habitants nous saluent joyeusement. Aussi, j'en fais de même.
Moi : les louveteaux sont vraiment adorables. J'aurais bien aimé te voir quand tu étais petit.
Lorenzo : ah oui? Et bien, je pense que tu le pourras.
Moi : pour de vrai?
Lorenzo : il y a un album photo à la maison. Il est en possession de ma mère, et je sais pas où elle l'a mis.
Je me retiens de sauter tellement je suis impatiente! Vivement qu'on rentre.
Lorenzo : tu sais que tu es magnifique quand tu souris?
Je fronce les sourcils et le regarde.
Moi : ça veut dire que je suis moche quand je suis triste ou en colère?
Lorenzo : je n'ai jamais dit ça, enfin. Ce que je veux dire, c'est que tu es plus jolie comme ça.
Le rouge me monte aux joues. J'aurais bien aimé recevoir ce genre de compliments quand j'étais petite. Surtout de mon père, même si je ne le considère pas vraiment comme tel.
PDV LORENZO
Je la regarde discrètement du coin de l'œil. Au moins, je sais que ce Gérald n'est pas son véritable géniteur. Ça fait déjà une piste. Il se peut fortement qu'elle soit la fille de l'Alpha Suprême. Si c'est le cas, elle court un grave danger.
Je resserre un peu mon bras autour de son cou, un peu stressé par cette possibilité.
Énora : ça va?
Moi : un peu, rien de grave, ne t'inquiète pas.
Énora : si tu le dis.
Elle attarde son regard bleu océan sur moi, suspicieusement, avant de continuer à regarder devant elle.
Si elle savait. Et heureusement, elle ne parvient pas parfaitement à lire mes pensées.
Au loin, j'aperçois mes amis, et leur fais un signe de la main.
Énora : ce sont les amis dont tu me parlais?
Je me contente de hocher la tête et de retirer mon bras pour lui prendre la main.
Une fois avec eux, je les salue. Mais évidemment, Michelle lui saute dessus, surexcitée.
Michelle : alors c'est toi l'âme sœur d'Enzo?! Faut avouer, t'es super jolie! Quel chanceux! Vous êtes mignons ensembles! Et ça se voit que vous êtes fous amoureux l'un de l'autre!
Énora ne peut s'empêcher de rougir pendant tout le discours de Michelle.
Énora : euh... Je-merci.
"Super énergétique cette fille. Je me demande si on pourra devenir amies."
Moi : t'inquiète, vous le pourrez.
Énora : je t'ai pas invité dans ma tête!
Michelle rigole, et dit :
Michelle : je sens que je vais l'aimer, cette fille.
Elle lui fait un gros câlin et Énora ne sait pas comment réagir.
Moi : je passe aux présentations. Énora, je te présent mes amis Edwige Mercier, son frère Eugène, Matt Duval, et enfin, la surexcitée, Michelle Breton. Les gars, voici Énora Willow, mon âme-sœur.
Énora : e-enchantée.
Edwige et Eugène : enchantés également.
Matt : salut.
La main d'Énora serre un peu plus la mienne, signe qu'elle est nerveuse.
Moi : ça va?
Énora : oui, merci.
Matt : on peut parler seul, Enzo.
Moi : d'accord.
Je lâche la main de ma bien-aimée et suis Matt quelques mètres plus loin.
Moi : alors?
Matt : ça fait plus d'une semaine.
Moi : que?
Matt : ne te fous pas de moi. Tu nous as carrément abandonnés à cause de cette humaine!
Moi : cette humaine comme tu le dis, est mon âme-sœur! Je me devais de rester près d'elle.
Matt : tu dis que c'est ton âme-sœur, mais en es-tu sûr ?
C'est vrai que ça n'a pas encore été vérifié, mais j'en suis sûr et certain. Je le sens plus que n'importe quel autre sentiment.
Matt : tu v...
Moi : oui, j'en suis sûr. Et maintenant, si tu veux bien...
Je le laisse là, et retourne auprès des autres.
Énora : vous... Parliez de moi, pas vrai?
Comment le sait-elle?
Énora : *sourit tristement* pour une fois, j'ai pu lire dans tes pensées pendant quelques secondes. Assez pour savoir ça... Désolée.