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Sous mes yeux, la pièce s'éclaire finalement dans un concert de grésillements.
Je me trouve dans une longue salle au bout de laquelle se tient un cube de taille humaine. Une porte semble se découper sur l'une des faces. Surprise par cette vision, ce n'est que quelques minutes plus tard que je remarque qu'un pilier à l'apparence familière trône au centre de la pièce. Il semble identique en tous points à celui qui cachait un garde-manger.
Que se passe-t-il si je n'ai aucun cube à insérer ?
Préférant éviter la question qui fâche, j'ignore le pilier et me dirige vers l'étrange porte. Elle ne possède aucune poignée et l'interstice qui la sépare du reste du grand cube est trop fin pour espérer forcer son ouverture. Cela ne m'empêche pas de tester.
J'entreprends d'analyser le reste de la structure à la recherche d'un indice ou d'un bouton secret. Cependant, après de longues minutes de recherches, je suis bien forcée de me rendre à l'évidence. La seule chose avec laquelle il est possible d'interagir dans la pièce est le pilier comportant une encoche carrée.
Sauf que mes mains sont vides. Étais-je censée récupérer un cube sur mon chemin ? Peu importe. Mon sort est scellé. Je ne peux plus faire demi-tour. Il semblerait que je sois coincée dans cette pièce.
Dans un soupir, je me laisse tomber fortement au sol, épuisée.
— Bon, et maintenant ?
Jusqu'à présent, je n'avais pas remarqué à quel point je suis fatiguée. Je ne compte pas les heures que j'ai passées à ramer et après tout ce que je viens de vivre, cela me semble presque irréel de me retrouver à nouveau dans une pièce terriblement vide et sans issue.
L'idée de sortir un jour de ce labyrinthe infernal me semble si loin à présent. Et le réconfort d'avoir survécu ne suffit même pas à me soulager. Je ne comprends même pas ce qui m'a poussé à rester en vie jusque-là, après avoir perdu tous mes camarades, un à un. Ils ne méritaient pas ça. Personne ne mérite ça.
Et Prunelle... Quelle sorte de grande sœur suis-je pour avoir laissé mon propre sang mourir ? J'espérais au moins pouvoir venger sa mort mais je crois que cette sortie en mer n'était qu'un leurre. Je ne suis pas sortie du Cube. Je ne sortirais jamais...
— Mais qu'est-ce que vous voulez à la fin ? Vous voulez qu'on crève tous, c'est ça ? C'est pour nous voir souffrir que vous nous avez enfermés ici ? Ça vous amuse ?
À ces paroles, un grésillement attire mon attention. Un compte à rebours vient de s'afficher au-dessus de la porte close. Je ne peux empêcher un fou-rire nerveux de s'emparer de moi.
— Ah bah voyons ! C'est facile de tout commander à distance ! Pourquoi vous ne viendriez pas plutôt me tuer vous-même, de vos propres mains ? Je vous promets que je ne me débattrais pas. À moins que c'est ça que vous préfériez, espèce de pervers ! Allez ! Venez bande de bâtards ! Venez prendre ma vie en me regardant droit dans les yeux, lâches !
Mes pieds et mes poings s'abattent avec rage sur le pilier central. Je tape et frappe et griffe, faisant abstraction de mes membres endoloris. Mais le pilier demeure intact et les minutes continuent à défiler.
— Qui que vous soyez, je vous jure que je viendrais vous hanter pour l'éternité !
J'ai le temps de pousser un dernier hurlement de frustration avant que le compte n'atteigne zéro. C'est alors que tout s'arrête. Incapable de bouger, je ne peux qu'observer mon corps paralysé, comme un arrêt sur image. Un nouveau grésillement résonne, comme s'il était à l'intérieur de moi, cette fois-ci.
Avant même que je puisse assimiler la bizarrerie de la chose, ma conscience me quitte et tout devient noir.
SESSION TERMINÉE.
CALCUL DES RÉSULTATS EN COURS...
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Bravo ! Vous avez atteint la fin du Cube !
Enfin, une fin...
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[Finir votre aventure]
Direction le chapitre Conclusion !