Devoirs et Manipulation ~ Ke...

Da DaleSeinby

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Florian Salvi travaille depuis une dizaine d'années sous l'autorité du ministre Johann Goldberg. Au fil des... Altro

Chapitre 1: Le nouveau régent
Chapitre 2 : Marchandage au détour d'un couloir
Chapitre 3 : Alcool et ressentiment
Chapitre 4 : Affection mutuelle
Chapitre 5 : L'entêtement d'un Goldberg
Chapitre 6 : Mémoire trouble
Chapitre 7 : Semi Confessions
Chapitre 8 : Eclats de colère
Chapitre 9 : Dîner chez les Goldberg
Chapitre 10 : Querelle et Chaton abandonné
Chapitre 11 : Cigarette au coin du feu
Chapitre 13: Emprise
Chapitre 14 : Promesse
Chapitre 15: Excuses et décisions
Chapitre 16: Ouragan
Chapitre 17 : Plonger dans le passé
Chapitre 18: L'heure des décisions
Chapitre 19 : Dev et Tristan
Chapitre 20 : S'échapper
Chapitre 21 : Mise au point
Chapitre 22: Récit
Chapitre 23: Prendre la fuite
Chapitre 24: Démasqués
Chapitre 25: Issue fatale
Chapitre 26 : L'après

Chapitre 12 : Lendemain de soirée

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Da DaleSeinby


Thomas se réveilla en sentant vaguement une présence chaude autour de lui. Il lui fallut quelques secondes avant d'émerger complètement et de réaliser où il se trouvait. Il fronça les sourcils en parcourant des yeux une chambre qu'il ne connaissait pas. Après avoir remué pour se dégager des bras de Victor, il sentit son cœur louper un battement. 

La chambre de Victor. 

L'appartement de Victor.

Il avait couché avec Victor ! 

Comme pour confirmer cette réflexion, le plus vieux sortit à son tour du sommeil en s'étirant. Thomas ne put s'empêcher de rougir en s'apercevant qu'ils étaient encore tous les deux nus comme des vers. Les souvenirs affluaient dans son cerveau alors qu'il observait le trentenaire marmonner en saisissant sa montre sur la table de chevet pour regarder l'heure.

Il avait couché avec Victor Haas. 

Le jeune aristocrate aurait certainement pu mettre ça sur le compte de la fatigue, de l'alcool, ou même de la tristesse. Mais il aurait eu du mal à justifier le fait qu'ils aient réitérés leur action dans la cuisine, puis dans le couloir avant de finir dans la chambre. 

Thomas se prit la tête entre les mains en sentant ses joues devenir écarlate et brûlantes.
Putain !
Qu'est ce qui lui avait pris ? Il s'était senti seul et rejeté, mais de là à sauter dans les bras de l'homme avec qui il partageait Florian. C'était presque une trahison. Si Salvi finissait par le savoir, comment réagirait-il ?

-Je retire ce que je pensais de toi. C'est plutôt agréable de passer une nuit avec toi...

La voix amusée de Victor l'avait sorti de ses pensées. Thomas se retourna vers lui avec un regard furieux. Si l'autre voulait le provoquer, ce n'était vraiment pas le moment.
Il se radoucit en constatant que Victor n'avait pas l'air de se moquer de lui. Il semblait même plutôt bienveillant malgré son sourire en coin. Thomas soupira en se laissant tomber dans le lit.

-Vois ça comme une façon de payer pour l'hébergement... finit-il par grommeler en jetant un regard à Victor qui se levait.

Ce dernier se figea un instant et Thomas eut l'impression d'avoir dit une connerie mais l'autre homme semblait tout à fait normal quand il se retourna vers lui après avoir enfilé un pantalon, laissant son torse dénudé à l'appréciation du plus jeune qui déglutit en l'observant.

-J'imagine que tu restes prendre un café... Va prendre une douche. Je vais te passer des fringues, les tiens sont dans un état... Discutables.

Thomas hocha la tête et sortit du lit docilement. La voix de Victor avait ce quelque chose d'apaisant et de rassurant qui lui donnait envie de faire profil bas et d'obéir sagement. Il réfléchirait aux conséquences de ses actes plus tard. Ça serait sûrement plus simple devant un café.

****

Victor posait deux tasses remplies de cafés sur la table de la cuisine quand Thomas entra dans la pièce. Il avait enfilé des vêtements que Victor lui avait passé, un simple pantalon en toile et une chemise d'une qualité bien inférieure à ce qu'il portait la veille. Même si les vêtements étaient un peu grand, ça lui allait étrangement bien. Victor s'appuya contre le plan de travail et porta sa tasse à ses lèvres en observant le plus jeune qui avançait prudemment. 

Le barman le vit rougir en s'attardant sur la table qui avait recueilli un de leurs ébats enflammés de la veille. Il n'aurait pas pensé quelques jours plus tôt qu'il se retrouverait à héberger le fils Goldberg ni qu'ils auraient ce genre de rapport. Mais il était tombé avec une facilité déconcertante dans les provocations salaces du jeune homme. Bon, certes, c'était lui qui avait commencé, mais simplement pour le provoquer, comme d'habitude. Et leur situation était maintenant tout sauf habituelle.
Il regarda Thomas s'asseoir et boire lentement son café avant de reposer sa tasse avec une grimace.

-Pouah mais pourquoi est-ce que c'est si fort ?

-Désolé Goldberg, ici on ne coupe pas le café avec trois tonnes de sucres et de lait comme doivent le faire tes domestiques.

Thomas piqua un fard avant de replonger le nez dans sa tasse pour cacher son embarras. Victor soupira et s'approcha pour tirer une chaise et s'asseoir face à lui.

-Écoute, c'est bizarre pour moi aussi mais si tu te comportes comme un jeune vierge que je viendrais de déflorer ça ne risque pas de faciliter la discussion... Tu était moins coincé hier quand tu as commencé à me...

-Ouais ouais c'est bon j'ai compris, l'interrompit Thomas en tentant de reprendre contenance. Je vais essayer. C'est juste... Je ne pensais pas coucher avec toi alors que tu... Tu sais, avec Florian...

Victor haussa les épaules.

-On a toujours considéré lui et moi qu'on était libre d'aller ailleurs si ça nous chantait. Je ne pense pas qu'il se formalise de ce qu'il s'est passé. Je t'assure.

Thomas grimaça, peu convaincu.

-C'est quand même différent... Comme lui et moi on a déjà... Tu vois ?

-Bien sûr... Écoute, le plus simple sera de lui poser la question. Mais je le connais...

-C'est bien le problème... Je t'ai toujours considéré comme un rival alors... C'est une issue inédite.

Thomas s'était un peu plus détendu à présent et semblait capable de discuter avec Victor sans éviter son regard. Le trentenaire hocha la tête. 

Il ne comptait pas dévoiler la nature de ses rapports avec Salvi, cette dépendance pleine de reconnaissance et d'admiration qu'il avait pour l'assistant. Cette foi en lui et la certitude qu'ils seraient au moins toujours là l'un pour l'autre.
Même si la situation était plus tendue ces derniers temps.
Thomasne comprendrait peut-être pas et il ne le connaissait pas assez pour lui en dire autant. Le fils de ministre était peut-être ouvert d'esprit mais il regretterait sûrement d'avoir fréquenté un ancien prostitué et trafiquant. Il croisa les bras et reprit la parole.

-Donc... Tu comptes rentrer chez toi aujourd'hui ?

Le jeune homme sembla hésiter quelques instants.

-Je n'ai pas vraiment envie d'affronter le jugement paternel et les reproches de ma mère mais j'imagine qu'il va bien falloir... Avant qu'ils lancent toutes les polices du pays à mes trousses...

Il riait mais Victor n'était pas dupe. Il sentait la peur insidieuse et la méfiance du jeune Goldberg. Il n'était pas sûr que le jeune homme ait vraiment d'endroits où il puisse s'éloigner du repère familial à l'exception de ses soirées à se saouler au bar.

-J'imagine que tu vas devoir rentrer. Mais si jamais...Si jamais tu te retrouves à la rue sans argent à nouveau. Tu peux venir ici.

Thomas le regarda comme s'il lui avait proposé de l'épouser. Victor grimaça, gêné.

-Enfin pour une nuit ou quelques heures... Même si j'imagine que le fils Goldberg préférerait la chaleur d'un hôtel de luxe...

-Non ! Enfin... Oui je... je te remercie de ta proposition. Sincèrement.

Le jeune homme avait effectivement l'air sincère et Victor soupira en se disant qu'il devait vraiment se sentir seul si la perspective de partager son temps libre avec un barman provocateur provoquait cette réaction de reconnaissance. 

Il repensa à sa dernière discussion avec Florian et soupira. Il faisait ce que l'assistant lui avait demandé, même s'il n'était pas sûr de sa réaction quand à la nuit partagée avec le jeune Goldberg. Il n'avait peut-être pas ça en tête quand il parlait de « prendre soin de lui ». 

-Quand à Florian, reprit t-il, s'il prends ses distances c'est que quelque chose ne va pas. Je vais essayer de me renseigner de mon côté. Mais ne fais pas de vagues, il n'apprécierait pas. Quand à cette nuit... Nous aviserons quand on en saura plus. C'est compris ?

Thomas hocha la tête, soulagé. Le fait que Victor prenne les choses en mains pour Florian lui enlevait un poids des épaules. Ça et la perspective d'avoir un lieu de repli loin du regard glacial de Johann Goldberg.

-Compris.

Victor finit sa tasse de café et se leva, un peu gêné par la tournure sérieuse de la conversation. Thomas le regardait comme s'il attendait qu'il lui dise quoi faire. Il soupira.

-Bon. Maintenant que tu as passé la nuit ici c'est le bon moment pour compenser le désagrément...

Thomas fronça les sourcils, déconcerté.

-Mais... Je t'ai dit que je n'avais pas d'argent....

Victor se fendit d'un large sourire.

-Je ne pensais pas à de l'argent. Tu m'as proposé ton aide hier soir souviens toi... J'ai une façade qui ne va pas se nettoyer toute seule.

Thomas grimaça.

-Oh... Ouais. Mais te fous pas de moi, je suis sûr que je m'en sortirais très bien ! J'ai déjà nettoyé des trucs chez moi. Des fois.

Victor rit et lui tapota l'épaule en sortant de la cuisine.

-J'ai hâte que tu me montres tes talents alors.








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