Fragment 6 : Une étrangère

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- Tu ne peux pas juste te taire !?

Pourquoi veux tu que je me taise ? Je ne dérange personne.

Je secoue ma tête dans tous les sens.

- Va-t-en ! Va-t-en !

Je n'en peux plus de cette voix, je vais devenir folle ! Je ne peux plus rien faire sans qu'elle ne vienne donner son avis, j'ai l'impression de ne plus avoir d'intimité !

- Je n'en peux plus de toi, tu m'insupporte ! Pourquoi es-tu dans ma tête ?! Personne ne t'a inviter ! Je ne veux plus jamais t'entendre ! Plus jamais !!

Si tu veux mon silence alors je vais me taire ! Et ne viens pas me chercher après !!

Sa voix est devenu beaucoup plus forte tout à coup. Elle a air vraiment fâché... Tans pis.

Je descend les escaliers, et croise maman dans la grande pièce. Lorsqu'elle me voit, elle ne me lâche plus du regard. Je m'avance vers la porte en tentant de l'ignorer.

- Où vas-tu comme ça ?

Je me fige. Je me retourne, et la regarde avec un air confus.

- Je vais faire un tour, j'étouffe dans ma chambre.

Elle soupire.

- Élya... Je t'ai déjà dit que tu ne peux pas sortir n'importe où n'importe quand.

Elle veut parler de cette discussion où elle m'a fait la morale pendant des heures parceque je m'étais enfuis alors que j'étais sous la responsabilité de Jean.

- Mais... Je suis enfermée ici depuis ce matin, et tu sais à quelle point je déteste rester en captivité.

- Tu n'est pas en captivité, tu es chez toi. Maintenant remonte tout de suite dans ta chambre, et je ne veux plus te voir sortir d'ici sans autorisation. Wendy aussi a l'interdiction de sortir.

Comment peut-elle me faire ça ? Je ne sais plus quoi dire. Elle me regarde, et je comprends qu'il vaudrait mieux pour moi que je l'écoute. Je repars dans ma chambre, claque la porte, et m'écroule sur mon lit. Je déteste rester dans la même pièce aussi longtemps. Je déteste ça.

Je fais le vide dans mon esprit. C'est tellement reposant de ne plus entendre cette voix... Après deux minutes, je n'en peux plus. Je me lève en trombe, et regarde dans tous les sens. Il faut que je sorte d'ici. Je regarde le balcon, et me précipite vers ce dernier. Je regarde en bas. Ce n'est pas si haut non ? Et puis, si je me casse une jambe, je dirais que c'est la faute de ma mère.

Je pose un pied sur le bord de la barrière, prend mon courage entre mes doigts, et saute. J'attéris lourdement au sol, sentant mes os se contracter.

Je finis par me redresser, couverte de poussière. Je regarde en haut. Je vais éviter de refaire ça à l'avenir.

Je me balade un peu partout, passant dans les rues et zigzaguant entre les maisons. C'est tellement agréable de sentir l'air frais sur son visage... Je passe près de la réserve de bois, et décide de chercher Jean des yeux. Il n'est pas là.

De loin, j'aperçois la forêt, cette endroit maudit.

Une sensation étrange s'empare alors de moi. Encore une fois, une chaleur dans mon ventre.

Tout à coup, une main glacial viens agripper mon poignet, me faisant sursauter. Je me retourne en vitesse, et me retrouve nez à nez avec une jeune fille. Elle est habillée un peu comme moi, mais ses vêtements à elle sont casiment neuf. Elle me fixe d'un regard sombre, presque perçant.

Fragment du Ciel Where stories live. Discover now