Prologue

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Bonjour à vous, paisible famille de Phoenix. 

Moi, une pauvresse plongée dans la misère depuis plusieurs années, est incapable de gérer ma propre vie. Chaque jour, la faim et la soif me gagnent, et me démangent. 
Alors comment pourrais-je m'occuper de ce nouveau-né, qui demande tant d'attention et tant de dépenses ? 
Ne voulant pas risquer la vie de ce petit être si important pour moi, je vous le confie, à vous, jeune mère sur le point d'enfanter. Je vous supplie à genoux, versant mes plus honteuses larmes, de céder à ma détresse, et de prendre sous votre bras ce torchon humide et repoussant.

[...]

Je n'ai qu'un souhait à formuler, que vous remplissiez la vie de cet enfant de bonheur et de joie, et qu'on dise d'elle une douce et droite. Mes plus grandes lamentations ne suffiront pas à vous remercier, vous, sauveuse de mon royaume.

Avec toute ma reconnaissance, je souhaite à chaque habitant de cette maison, présent et futur, une longue vie de paix, et de prospérité, au bonheur de votre enfant.

22 juillet 95

Fragment du Ciel Where stories live. Discover now