Fragment 2 : Terreur

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Cela fait bientôt dix minutes que je me balade dans cette forêt, à la recherche de branches mortes tombées au sol. Je m'efforce de suivre le chemin principal, mais à ce que je vois, nous avons ramassé la plupart des branches alentours.

Je décide de légèrement m'éloigner, sans pour autant perdre de vue le chemin. Je suis plutôt sereine. Cela fais plus de quatre ans que je viens me balader ici, alors je connais les lieux comme ma poche.

Après avoir marcher quelques minutes, j'aperçois une multitudes de branches au pied d'un grand arbre.

Enfin !

Je me précipite vers elles, et commence à tout ramassé...

Mes jambes peinent à suivre le rythme avec une charge aussi lourde. En plus, mon dos me brûle, ce qui ne me facilite pas la tâche.

Je sais qu'on m'a dit de prendre ce que je pouvais, mais je ne veut pas prendre le risque qu'on me dise de revenir ici.

Je m'arrête, scrutant les alentours. Aucune trace du chemin. Pourtant, j'étais sûr que je venais de là... J'ai dû énormément m'éloigner pour trouver ce bois, et maintenant, je peine à m'orienter.

Ce n'est rien, je dois juste un peut observer les environs, pour savoir dans quelle partie de la forêt je suis.

Je regarde les arbres, mais je ne reconnais rien.

Bizarre.

Je marche de plus en plus vite, commençant à paniquer. Je ne reconnais pas cette endroit, je ne suis jamais venue dans cette partie de la forêt. Je cour maintenant.

Le chemin doit forcément être dans les parages. Après avoir couru un bon moment sans rien reconnaître, je m'arrête, essoufflé. J'ai lâché tout le bois, trop encombrant. Je regarde le ciel. La lune va bientôt montrer le bout de son nez, et la forêt va encore plus s'assombrir... Je ferais mieux de me dépêcher.

Je marche, regardant dans toutes les directions. Je ne vois presque plus rien, et un vent glacial vient remuer mes cheveux emmêlés. 

Je tremble, tout en protégeant mes bras du froid. Je marche depuis trop longtemps, dans une obscurité devenant de plus en plus grande.

La lune trône désormais le ciel, assistée de ses multiples étoiles. Mes lèvres son glacées, comme le reste de mon corps. Ma légère tunique en lambeaux ne me sert à rien, et mes mains sont douloureuses.

Je fini par m'écroulé contre un arbre, épuisée.

Je ne sais plus où je suis. J'ai marché, sans savoir où j'allais. Je suis perdue, seule.

Je ramène mes genoux osseux à moi, espérant me cacher de cette forêt, et des créatures qui y rode.

J'ai tellement peur. Je ne veux pas regarder cette forêt sombre, car je me souvient de cette histoire que me racontais ma voisine. Cette histoire qui disait qu'une femme avait été tué par son mari dans cette forêt, et que son esprit s'y baladait depuis.

Je tremble violemment, imaginant une multitudes d'horribles scénarios.

Que vais-je faire ? Et si l'esprit de cette femme me trouvais ? Si elle étais en route pour moi, pour me tuer ? Elle est peut être déjà la, en face de moi...

Je ferme mes yeux plus fortement.

Je ne respire plus, je ne bouge plus.

Et puis soudain, un énorme bruit retentit. Un bruit énorme, titanesque. Dans la forêt, une lumière éblouissante se diffuse. Je pousse un cris qui me déchire la gorge. Cela dure une vingtaine de secondes avant de s'arrêter totalement. Je me retrouve étalé au sol, les oreilles sourdes, et bouchées.

Je tente de me redresser, mais mon corps est incontrôlable. Je vois flou, tellement je suis secoué.

Un nouveau bruit, plus sourd, se fait alors entendre. Un bruit semblable à un grondement, à un terrassement.
Il se rapproche. Je l'entends.

Horrifiée, je me lève de force, courant dans le sens opposé. Le bruit se rapproche. Encore et encore.

Mes oreilles me font un mal de chien. Le bruit grandit tellement.
Il est si proche.
Je me retourne, et fais face à une rafale de vent surpuissante qui me frappe de plein fouet, m'arrachant les tympans. Je me sens éjecté à grandes vitesse, tandis que mon corps rencontre de multiples obstacles.

Je fini par rencontrer violemment le sol, sentant les roches et les épines me perforé la peau.

De mon œil, j'aperçois une lumière. Il n'y a plus d'arbres, plus rien.

Mes lèvres s'ouvrent, et c'est avec ce dernier souffle, que je sens mes forces me quitter.

Fragment du Ciel Where stories live. Discover now