sex-shop stories

Comment atterri-t-on dans un sex shop ?

Pour ma part c'est tout à fait par hasard.

Belge, je suis né et j'ai grandi à Bruxelles fière de mes origines Congolaise.

Avant l'avènement d'internet, les vidéo clubs prospéraient à Bruxelles et souvent chacun avait un coin réservé aux films pornographiques.

J'ai donc comme beaucoup de gens été client de vidéo clubs et il m'est arrivé (par accident, il en va de soi) de louer des films pornos.

Je n'avais, à ce moment-là, jamais imaginé que le X constituerait mon quotidien durant de nombreuses années. Un ami était client dans un sex-shop et à l'époque (je parle de la fin des années 90).

Il lui arrivait fréquemment de louer des films pour adultes. Le magasin qu'il fréquentait était en plein expansion et recherchait du personnel. Il m'a tout naturellement demandé si j'étais intéressé par un poste de vendeur. Apres avoir hésité 3 secondes et demi, j'ai décidé de tenter l'aventure.

Au départ je ne faisais que des remplacements en soirée. Imaginez un enfant dans un magasin de jouets, voyez sa joie. Son plaisir d'être la a contemplé tout ça !!

Alors imaginez-moi dans un sex shop, toutes ces images de fesses, de seins.

Imaginez ma joie, mon plaisir d'être la a contempler tout ça ! Et le BONUS est d'être payé pour être la !!!

J'ai toujours eu le contact facile avec les autres ce qui m'a valu très rapidement d'obtenir un contrat de travail à plein temps. J'étais aux anges, tout allait bien dans le meilleurs des mondes. Je gagnais très bien ma vie. Mais très vite, je compris que la clientèle qui fréquente l'établissement était plutôt particulière. Moi qui au départ ne connaissait que le porno classique, me voilà confronté à une toute autre réalité. Je découvre ça et là, le masochisme, le transgenre, la scatophilie (si vous êtes occupé à manger passer l'explication qui suit).

En 2 mots qu'est-ce que « la scatophilie : L'homme ou la femme devant recevoir les de son conjoint comme signe de soumission ultime, impliquant un pour les « pipi, caca »).

Mais j'approfondirais (au sens figuré évidement, au sens propre je connais des gens plus qualifiés que moi qui se feront probablement un plaisir d'expérimenter cela avec vous) plus tard dans cette ouvrage. J'apprends aussi à connaitre les sex-toys dont je n'avais, je dois bien l'avouer, aucune connaissance. Les vibromasseurs de dimensions et de formes multiples, les poupées gonflables dont certaines une fois gonflées, sont aussi excitantes que des larves de mouches, les produits aphrodisiaques, je veux parler la des huiles de massages, lubrifiants et autres miracles pour la virilité des hommes et la sensibilité des femmes.

Mais tout ceci fera l'objet d'une description complète plus loin, nous y reviendrons.

Lors de ma formation, j'apprends aussi des choses tout à fait étonnantes. Mon patron m'indique par exemple que 90% de la clientèle maghrébine est friande de film mettant en scène des transsexuelles (c'est à dire des hommes qui se font mettre des implants mammaires mais qui ont gardé leur pénis.) Il me dira aussi que les pakistanais sont des amateurs de zoophilie (avoir des rapports sexuels avec des animaux) si si, croyez-moi, ça existe !!!

Que les amateurs de sadomasochisme sont bien souvent des hommes en col blanc !

Je devais constater que dans la plupart des cas, il avait raison. (Mais bien évidemment ce n'est pas une généralité.)

Ça m'a sidéré de voir combien les apparences sont trompeuses, beaucoup de gens cachent bien leurs jeux ou tout simplement n'assument pas certaines déviances.