Chapitre 4

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-Réveille toi! Réveille toi! hurla Viktor à Olivia. Il venait d'arrivé, et avait surpris la jeune fille entrain de dormir dans son petit lit. 

Elle ne fait que de dormir, pensa Viktor, irrité de la voir ainsi.

 Les cris du jeune homme avaient portés à ses fruits et Olivia émergea lentement. 

-Mais ça va pas de faire tant de boucan! bougonna-t-elle à l'intention de son ravisseur. 

Viktor se retint de la gifler. Cette petite le mettait hors de lui. Elle lui parlait comme on ne lui avait jamais parlé, sachant pertinemment qu'elle était sous son emprise.

-J'ai soif, fit-elle remarquer d'une voix rauque. Très soif. 

Viktor leva les yeux au ciel et désigna la petite table en bois à côté du lit où il venait de poser une bouteille d'eau ainsi qu'une tranche de pizza réchauffée. Pas question de lui servir du pain sec et de l'eau sale! Dans tout ce qu'ils faisaient, Viktor et son père évitaient de faire comme tout le monde. Ils haïssaient les clichés et les clichés ne voulaient pas d'eux. 

-Haha! rit Olivia avec sarcasme. Mais comme c'est gentil! Et comment je fais pour manger moi hein? 

Viktor la regarda un instant, étonné. Cette fille n'a jamais mangé? Ne me dites pas que je suis tombé sur une malade qui mange par injection, stressa Viktor. Il leva un sourcil faisant comprendre à la New-Yorkaise qu'il ne voyait pas le problème. 

-Je suis attachée Viktor. J'ai des putains de menottes qui m'empêche de bouger.
-Oh..., fit Viktor, rassuré. Au moins elle pouvait manger. Sinon, ça aurait été trop compliqué et il aurait été obligé de l'assassiner. 

Il fouilla dans sa poche pleine de bout de papier où il avait écrit des notes concernant la jeune fille et de vieux emballages et bonbons avant de trouver la clé qu'il cherchait. Il s'agenouilla à la tête du lit et entreprit ouvrir les menottes. 

Olivia réprima un frisson de dégoût quand la main de Viktor effleura la sienne. Les menottes glissèrent à terre et Olivia sentit son sang circuler à nouveau dans ses poignets. Elle les secoua, les étira, avant de se lever. Elle posa un pied sur le sol dur et froid, mais une horrible crampe à la hanche lui fit perdre pied. Elle sentit son corps tomber en avant, et elle mit ses bras devant son visage pour se protéger. Mais au même moment, Viktor se dressa face à elle et elle tomba contre son torse. Le Russe faillit tomber à son tour quand le poids de la jeune Américaine s'écrasa sur lui, mais il se rattrapa juste à temps. Immédiatement, Olivia se détacha de lui très embarrassée. Viktor la regardait, l'air mal à l'aise, mais ne dit rien et la força a se rasseoir.

  -Eh! s'indigna Olivia quand Viktor la poussa sur son lit. 

-T'es vraiment faible Olivia! cracha-t-il. Ce n'est pas parce que tu es restée presque une journée couchée dans un lit que tu peux tomber contre moi comme ça. Même pas capable de tenir debout...

-Tu ferais moins le malin si c'était toi qui avait du rester dans cette position, les bras en l'air, sans pouvoir bouger sur un lit aussi peu confortable. Il faudrait que ton idiot de père et toi pensent à changer de mobilier. Celui ci est démodé, répliqua Olivia. 

-Petite pute..., susurra Viktor en se retenant de la gifler. 

-Mais ça va pas connard de me traiter de pute? Tu sais ce qu'est une pute? Ce n'est pas ce que je suis, salaud! Alors maintenant tu dégages et tu me laisses manger en paix bouffon. 

Olivia n'arrivait pas à se contrôler. Elle ne supportais pas cette insulte. Ce n'était pas la première fois qu'on l'a traitait de pute, et ça mettait hors d'elle. Certes, elle aimait bien flirter et ne disais rarement non quand le gars l'intéressait, mais cela ne faisait pas d'elle une pute. Elle haïssait cette société où les filles que faisaient ce qu'elle voulait de leur corps était harcelées et injuriées.

KidnappéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant