The Goldenblood Duchess [fanfiction Black Butler]

Chapitre 4

Ils la suivirent jusqu'à l'entrée du bâtiment. Plus ils avançaient dans les couloirs plus ils entendaient des cris provenant de l'étage. La femme s'arrêta finalement devant une double porte. Elle y toqua.

- Entrez, répondit une voix grave.

L'infirmière poussa les portes et fit passer les 2 jeunes gens devant elle. Un homme, la trentaine bien avancée, était assis à un large bureau en bois vernis. Il y avait une pile de dossier posé devant lui. Ses cheveux étaient brun, il avait un monocle sur son œil droit. Il releva la tête des documents qu'il lisait et observa ses visiteurs. Il ne cacha pas son étonnement lorsqu'il vit que ce n'étaient que des enfants.

- Puis-je savoir qui vous êtes et ce que vous venez faire ici, demanda-t-il.

- Nous cherchons des informations sur un homme qui a vécu dans cet ... hôpital, répondit la jeune fille.

- Eh bien, c'est plutôt inhabituel, rétorqua l'homme, enfin soit, avec tout cela j'en ai oublié les bonnes manières. Je suis le docteur Alain Websermer, c'est moi qui dirige cette maison.

- Je suis le comte Phantomhive et voici la duchesse de Goldenblood, les présenta à son tour le garçon.

- Phantomhive... Votre nom ne m'est pas inconnu, le vôtre non plus mademoiselle, ajouta-t-il.

Une seconde infirmière, plus jeune, entra dans la pièce. Elle portait un plateau avec une théière fumante et 3 tasses ainsi que quelques douceurs. Elle déposa tout cela sur une petite table autour de laquelle étaient disposés 2 canapés.

- Asseyez-vous donc, les invita le docteur.

Ils firent ce qu'il demandait et la femme servit 3 tasses fumantes.

- Ce serait un plaisir pour moi de vous aider, seulement j'aurai besoin de connaitre le nom de la personne que vous rechercher, dit l'homme.

- Il s'agit de Robert de Goldenblood, répondit la jeune fille.

- J'aurais dû m'en douter. Que voulez-vous savoir exactement ?

- La date précise de son évasion et comment il aurait pu y arriver, répondit Ciel.

- Eh bien, il me semble que c'était en juillet, le 14 ou le 15 je ne m'en rappelle guère.

- Le 14, l'interrompit la jeune duchesse.

- Oui c'est cela. Personne ne peut sortir d'ici sans aide extérieure ou autorisation de ma part. Mais puisque vous êtes ici, autant vous faire visiter les lieux ainsi vous pourrez sans doute en déduire une conclusion.

Le médecin se leva et se dirigea vers la porte. Les 2 petits nobles l'imitèrent. Ils montèrent à l'étage par un large escalier. De longs couloirs s'étendaient de part et d'autre.

- A votre gauche, c'est l'aile réservée aux enfants, leur expliqua l'homme.

A ce moment-là, une porte s'ouvrit brutalement et une petite fille âgée d'à peine 7ans, portant un blouse blanche rapiécée, ses cheveux blonds en bataille, en sortit. Lorsqu'elle vit les 2 enfants richement vêtus au bout du couloir, elle s'élança vers eux. Alors qu'elle était presque arrivée à leur hauteur, une infirmière lui courut après et la rattrapa. La petite fille trébucha et s'étala de tout son long au pied de Cassandra. Cette dernière s'accroupit et lui tendit une main pour l'aider à se relever. La fillette la saisit, hésitante et se releva. La femme en blouse leva une sorte de bâton au-dessus de la tête de la petite fille. La petite duchesse n'hésita pas une seconde, elle tira la fillette contre elle et la serra dans ses bras. Elle attendit quelques secondes le coup arriver mais il ne vint jamais. Elle releva la tête et vit Sébastian devant elle, ayant intercepté le bâton qu'il tenait d'une main. L'infirmière, surprise, ne savait pas quoi faire.

- Eh bien, je vous présente Marguerite, intervint le médecin, ses parents l'ont placée ici il y plusieurs années déjà, mais cela fait quelques mois qu'ils sont morts, elle est trop agitée et m'encombre il faut que je trouve une solution.

"solution" ce mot dans la bouche de cet homme signifiait une seule chose : la tuer.

- Je la prends sous ma responsabilité, répondit Cassandra d'un ton sans appel.

Elle tenait fermement la fillette contre elle. Des mèches de cheveux cachaient ses yeux et elle n'affichait plus son petit sourire neutre collé en permanence sur son visage.

- Soit, je vous enverrai mes honoraires, consentit l'homme.

- Elle ne restera pas ici, répliqua la jeune fille, je l'emmène.

- Je vous demande pardon, s'étonna le médecin.

- Vous m'avez bien entendu, je ne la laisserai pas dans cette maison un jour de plus, à présent veuillez nous montrer l'endroit où "séjournait" mon oncle, dit la petite duchesse.

Elle s'avança dans le couloir de droite en tenant la main de l'enfant qui la suivit sans rechigner et sans montrer le moindre signe de méfiance. Le docteur se résigna et les conduisit devant une chambre. Il sortit un trousseau de clés et en enfonça une dans la serrure. Après un déclic, il appuya sur la poignée et la porte s'ouvrit. Ils entrèrent dans une pièce aux murs blancs sales, un lit avec un drap rapiécé était contre un mur et une commode avec des feuilles de papiers et un stylo était juste à côté. Il y avait des barreaux aux fenêtres mais un manquait à l'appel. Ciel s'en approcha et évalua la distance entre les barreaux restants. Il était suffisamment large pour qu'un homme de petite corpulence puisse s'y glisser. Cassandra quant à elle, remarqua que la plainte au bas du mur n'était pas totalement droite. Elle s'y accroupit, lâchant la main de Marguerite qui resta près d'elle, la petite duchesse écarta la plainte et trouva une liasse de feuille. Elle la saisit et se releva. Elle ouvrit les feuilles pliées en deux. Sur celles-ci, il n'y avait que des lettres grecques collées les unes aux autres avec un espace de temps à autres. La jeune fille le parcourut rapidement des yeux et le replia. Elle reprit la main de la fillette avec sa main gauche l'autre étant encombrée par les papiers.

- Nous vous avons assez dérangé, nous partons, déclara-t-elle.

- Cependant, avant votre départ il faudrait que vous signez quelques documents, répondit l'homme en désignant la petite fille vêtue de haillons du regard.

- Bien entendu.

Cassandra signa une simple feuille disant qu'elle prenait l'enfant à sa charge et le médecin les raccompagna jusqu'au portail. Sébastian fit monter les 3 jeunes gens dans la voiture. Marguerite s'installa à côté de sa sauveuse et Ciel en face. Ils gardèrent le silence pendant une vingtaine de minutes, jusqu'à ce que la fillette s'endorme, la tête posée sur les genoux de l'adolescente.

- Pourquoi l'avoir prise avec vous, demanda Ciel.

- J'avoue l'avoir fait sur un coup de tête, cependant ne vous en inquiétez pas, je m'en occuperai, répondit-elle.

- Qu'avez-vous découvert dans la chambre de votre oncle ?

- De quoi le retrouver, répliqua la jeune fille avec un sourire énigmatique.