Chapitre 17

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Hermione se réveilla dans un lit à baldaquin aux draps de soie vert et argent, dans une chambre magnifiquement mais sombrement meublée, dans les mêmes tons que le linge de lit. Elle papillonna des yeux un moment, se demandant où elle se trouvait, puis se souvenait de sa tentative de fuite avortée, du visage furieux de Malefoy et de son malaise. Elle se tourna pour hurler sa rage et sa peine dans l'oreiller, avant de se redresser.

Elle angoissait : ses amis avaient-ils réussi à fuir ? Elle avait vu mourir le dénommé Nick ainsi que Hélène, la fille de la réception. Mais les autres ? Et surtout, qu'allait-il maintenant se passer ? Épuisée, elle se tint la tête dans les mains et n'émergea que lorsqu'elle entendit une voix qui couinait près du lit.

-Oh, Miss Granger est réveillée, Miss. Noddy va prévenir le Maître, Miss.

Elle le regarda. C'était un petit elfe de maison vêtu d'une sorte de taie d'oreiller crasseuse, aux oreilles pendantes et au nez fin mais si long qu'il aurait pu se gratter les pieds en hochant la tête.

-Que...quoi ?

Mais l'elfe avait déjà disparu en claquant des doigts. Paniquée, Hermione rejeta la couverture et se leva, constatant qu'elle était en sous-vêtements vert sombre et argent : ceux qu'elle portait hier soir. Elle regarda autour d'elle et se contenta de saisir sa robe noire qui avait été pliée et déposée sur une chaise. Dans la bouche des Mangemorts et des partisans, le « Maître » égalait souvent Voldemort. Elle ne voulait pas courir le risque que ce soit lui, même si elle soupçonnait l'elfe d'appartenir à Drago Malefoy. Il fallait qu'elle sorte d'ici.

Prudente, elle s'approcha à petits pas de la porte. De toute façon, Malefoy s'était déjà assuré de lui prendre sa baguette, elle en était certaine. À sa grande surprise, la porte s'ouvrit en silence dès qu'elle la poussa et elle s'engagea dans un couloir de pierre peu éclairé, sans fenêtres, sur la pointe des pieds. Elle hésita puis prit à gauche avant d'arriver à un carrefour. Là elle choisit, au hasard, la droite. Ce couloir-ci était plus éclairé par une large fenêtre en face, qui montrait les visages sévères d'ancêtres au sang certainement pur dans leurs cadres.

-Sang-de-Bourbe, lui siffla fort à propos un vieux monsieur du XIVème siècle.

Elle ne répondit pas et poursuivit sa route pour se trouver devant la fenêtre. En jetant un œil, elle pouvait s'estimer au troisième étage d'une demeure visiblement immense, donnant sur un jardin parfaitement entretenu mais sombre dans la lumière du jour qui déclinait. Cet endroit suintait la magie noire.

Elle n'avait entendu personne arriver derrière elle, aussi elle sursauta et lâcha un cri en sentant deux mains onduler sournoisement sur ses hanches, avant de la plaquer brutalement contre un torse. Elle n'osa plus respirer alors qu'un parfum qui hantait ses rêves de la plus délicieuse des manières parvint à ses narines. Elle sentit des lèvres se promener sur sa nuque, et un petit rire s'éleva dans son dos. Il se délectait apparemment de la situation. Presque en ronronnant, il remonta lentement ses lèvres vers l'oreille de sa captive avant de susurrer d'une voix à l'inflexion volontairement sensuelle :

Alors, on cherche déjà à me fausser compagnie, Granger ?

Elle frissonna alors que le souffle frais de Drago Malefoy vint se heurter à son oreille, son cou, sa joue. La voix rauque faisait naître en elle un vif désir, elle ne se le cachait plus, mais préférait éviter que lui le sache. C'était manqué visiblement. Il ricana encore, ouvertement moqueur, et serra un peu plus les hanches de sa prisonnière entre ses doigts fins pour ramener sa délicieuse chute de reins contre un endroit bien précis de son anatomie.

L'air s'emplit de tension sexuelle et ils se figèrent tous deux, sachant pertinemment ce qui arriverait si l'un d'eux bougeait à cet instant. Elle sentit son cœur battre à cent à l'heure. Bon sang, ce n'était pas humain de lui faire cet effet! Elle poussa un soupir pour tenter de rompre le charme, ce qui eut simplement pour effet de faire rire le blond qui remonta doucement ses mains des hanches de la brune pour venir enrouler ses bras autour de sa taille, comme deux serpents qui se resserrent sur leur proie, lui évitant toute tentative de fuite. Et Hermione était une proie trop consentante pour s'en plaindre.

La maison aux plaisirs Where stories live. Discover now