Chapitre 7

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Des rires gras s'élevaient du petit salon de repos des Mangemorts et Blaise sentit son ami frémir de rage près de lui dès que s'éleva la voix de Rowle. Un Drago en colère que ses prisonnières, et surtout Granger, aient été vendues sans son aval, et en plus qui sortait d'un repas chez son idiote de fiancée arrangée qui le vénérait comme un dieu, n'était pas beau à voir. Ajoutez à cela qu'il semblait percevoir les blessures de la née-moldue comme un affront personnel...et que l'auteur de ces traces était à deux pas en train de beugler comme un veau de ses exploits.

-Elle hurlait à la mort, la chienne. À ce moment-là, je l'ai retournée pour l'enculer. Il fallait la voir pleurer ! Comme elle se rebellait, j'ai abattu un tisonnier brûlant sur son beau petit cul, histoire de lui apprendre qui était le patron...

Drago pénétra, suivi de Blaise, dans le salon et se vautra dans un fauteuil, sans quitter du regard Kenson Rowle qui se tut et baissa la tête dans une salutation faussement respectueuse. Drago, très calme...trop calme, selon le métis, se servit un verre de brandy. Il brisa le silence d'une voix douce :

-Alors, Rowle ? Il me semblait que tu racontais une histoire très intéressante. Je t'en prie, ne me laisse pas dans l'ignorance.

Une douzaine de paires d'yeux se braquèrent à nouveau sur le tortionnaire de femmes, gourmands. Rowle se gonfla d'importance.

-J'ai été sauter la petite Granger hier, chez Madame Rosépine.

-Bien, fit simplement Drago. Je suppose que tu y as passé toute ta fortune.

On rit ouvertement et Rowle cacha son malaise en bravant.

-Non, mais elle est pas donnée, la catin ! Mais j'en ai eu pour mon argent.

-Vraiment ?

-Ouais. Je sais pas si elle pourra encore servir des clients après ce que je lui ai mis !

Le visage de Blaise se congestionna de dégoût et la mâchoire de Drago se contracta.

-Il y a tout intérêt à ce qu'elle puisse le faire, Rowle, fit-il d'une voix glaciale.

Les rires s'évanouirent et un silence de mort tomba. Rowle gigota dans son siège, mal à l'aise.

-Mon père, continua-t-il tout aussi froidement, a cru bon de vendre nos prisonnières à Madame Rosépine uniquement parce que j'ai du m'absenter quelques jours en Écosse, sur nos terres de Poudlard afin d'y mener une inspection. Or il se trouve que je n'ai pas fini d'interroger ces trois-là, et surtout Granger qui est un élément clef de la Résistance.

Il but une gorgée de brandy, les yeux toujours braqués sur sa proie, alors que le malaise se faisait sentir.

-J'ai l'intention de poursuivre mes interrogatoires chez Madame Rosépine. Et pour cela, je veux ces filles dans les meilleures conditions possibles. Vois-tu où je veux en venir, Rowle ? Non ! Ne t'avise pas de répondre, trancha-t-il. Comme si cela ne suffisait pas, hier soir tu étais de garde à Godric's Hollow, pas en permission pour aller voir les putes !

-Je n'étais pas...

-Il y a eu des changements de dernière minute.

Le silence qui s'abattit suite à cela était lourd.

-Comprends-tu, Rowle, acheva doucement Drago, cela s'ajoute à quelques autres erreurs de ta part et qui deviennent par trop fréquents. Je me dois de faire un exemple. Tu as mal choisi ton jour pour vanter tes exploits. Au revoir, Rowle.

Il tira vivement sa baguette.

-Avada...

-Non, s'il te plaît...

La maison aux plaisirs Où les histoires vivent. Découvrez maintenant