Chapitre 12

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Drago hoqueta et tenta de stabiliser son regard sur Blaise sans y parvenir du tout. L'alcool coulait dans ses veines, se répandant comme un venin libérateur. Le métis lui-même avait la tête qui commençait à tourner, mais cela allait encore : il avait fait parfois semblant de boire pour mieux surveiller son ami qui descendait verre sur verre sur verre et dont la conversation devenait de plus en plus décousue.

-Dray, dit prudemment le métis, je pense que tu devrais aller dormir et moi aussi.

-Conneries, beugla le blond en reposant violemment son verre sur la table basse pour se resservir. Tu voulais aller voir ta femme, non ?

-Ginny n'est pas ma femme, dit tranquillement le métis.

-Bah ! Elle le sera un jour. Même si c'est une traîtresse, si elle fait amende honorable...parce que c'est une Sang-pur...toi au moins tu pourras épouser la femme que t'aime...

Il hoqueta encore bruyamment et porta son verre à ses lèvres.

-Non, je préfère rester avec toi ce soir, avança le métis.

-Foutaises ! Tu voulais aller sauter ta Ginny, on y va.

Blaise haussa un sourcil.

-On ?

-Ouais, on ! Toi tu vas avec la rouquine belette ou belette rousse, chai plus, et moi je vais aller me faire une autre putain !

Il se leva, chancelant, mais l'air décidé.

-Je ne crois pas que...

-La ferme, Blaise, coupa Drago sévèrement. Je suis entouré de gens qui dictent ma vie. Mes parents en m'imposant de me marier avec l'autre cruche, le Seigneur des Ténèbres en faisant de moi un soldat, maintenant toi...je croyais qu'on était frères putain !

Devant ce discours qui semblait stupide mais qui, Blaise le savait, reflétait de profondes vérités, il capitula :

-Bon, on y va ! Mais au moindre grabuge, je te sors par la peau du cul, vu ?

-Oui chef !

-Viens, je vais t'aider à transplaner.

Le métis agrippa le bras de son ami et ils disparurent dans un « crac ! » sonore.

.

Il atterrirent devant le bordel aux portes duquel toujours autant de monde se pressait. Le temps de rejoindre l'entrée, Drago glissa tout bas,

-Tu crois que Granger voudra bien que je m'occupe de son joli petit corps de déesse ?

Blaise masqua son rire par un toussotement :

-C'est une prostituée Dray. Tu demandes, elle fait.

Il continua à avancer de quelques pas puis, se rendant compte que son ami ne le suivait plus, se retourna, perplexe, pour voir le blond immobile, le foudroyant du regard :

-Ne traite plus jamais Granger de prostituée, d'accord ?

-Mais...c'est son emploi !

-M'en fiche. Granger est à moi, elle m'appartient.

-Content que tu reconnaisses ton grand amour pour elle, rusa Blaise.

-Ah ! L'amour...

Ivre, Drago poursuivit :

-Je ne peux pas l'aimer Blaise. J'ai pas le droit.

-Et tu voudrais ?

Il y eut un bref silence et Drago déclara tout bas,

La maison aux plaisirs Where stories live. Discover now