Chapitre 50- Point de rupture

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— Davina... elle est arrivée chez Sophie et a commencé à évoquer un incendie. Je... je n'ai pas compris tout de suite.

— Yep ! Il semblerait bien que, finalement, la petite sorcière n'était pas aussi barge que je le pensais, admet Kol.

Prenant une grande inspiration, je me retourne sur Elijah. Je le connais assez pour savoir qu'il se sent coupable de ne pas avoir été là.

— Est-ce que tout le monde va bien ? demande-t-il

— Oui ! j'avoue. Rebekah et Stefan ont emmené Katherine à l'hôpital. Une de ses jambes est cassée.

Le regard de mon ainé s'assombrit. Ses traits également. Il n'est pas le genre d'homme à se laisser emporter par ses émotions. Il n'est pas comme moi et pourtant plus je l'observe plus je le sens à bout de nerfs.

Sans un mot, il se détourne de nous, la colère pulsant ses veines.

— Kol, toi et Caroline allez rejoindre Rebekah et Stefan.

Alors qu'il s'apprête à répliquer, je le dissuade d'un seul regard.

J'attends qu'ils soient assez loin pour rattraper Elijah qui marche d'un pas si rapide qu'il en devient difficile de le suivre.

— Elijah ! je l'appelle, cherchant à le raisonner.

— Tu voulais prendre le pouvoir, Niklaus... lâche-t-il d'un ton sans appel. Très bien ! Je vais t'y aider, et je vais même te l'offrir sur un plateau d'argent.

Pour le stopper dans son élan, je flashe devant lui :

— Je ne vais pas me plaindre de te voir embrasser ton côté obscur, pour être honnête, j'adore ça mais tu devrais peut-être réfléchir avant d'agir !

— C'est déjà tout réfléchi ! dit-il en me contournant.

— N'est-ce pas toi qui disais qu'il fallait faire preuve de subtilité ? Que tout ce que nous en récolterions c'est une guerre !

— Marcel nous l'a déjà déclarée ! il s'époumone en se retournant sur moi. Ce n'était pas nous qui étions visés. Marcel savait très bien que le feu ne nous tuerait pas ! Tout ce qu'il espérait c'est de s'en prendre aux personnes que l'on aime. Magellan, Caroline, Katherine.

Je soupire.

En effet, c'est exactement ce qu'il a cherché à faire. Je connais cette méthode que trop bien !

— Félicitations, Niklaus, tu l'as très bien formé ! crache mon ainé avec véhémence.

Je n'aime pas ce ton. Encore moins ce sentiment de le décevoir. Elijah reste Elijah. Peu importe notre passif, il est mon complice de toujours, l'épaule sur laquelle je sais que je peux me reposer. Sans lui, je serais perdu.

— Frère ! je l'appelle dans un soupir révolu

— À quoi t'attendais-tu, Niklaus ? se retourne-t-il, le cœur au bord des lèvres. Que je reste spectateur alors que la femme que j'aime a été blessée. Le laisser vivre alors qu'il a cherché à me l'enlever, qu'elle aurait pu être tuée aujourd'hui ! Et tout ça pour quoi ? Parce qu'il s'agit de Marcel ? Parce que tu es incapable de t'en débarrasser !

— L'essentiel c'est que Katherine soit seine et sauve ! je lâche, agacé.

— Non mon frère ! hurle-t-il de colère. Justement, elle ne l'est pas !

Je n'ai pas le souvenir de l'avoir vu autant dans la détresse que j'en perds même mes mots. Sa respiration est rythmée, il cherche à reprendre son souffle alors que je l'interroge du regard.

Entre rêves et réalitéWhere stories live. Discover now