13.2

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A L E C

J'étais fatigué alors que j'avais très peu dormi. Les événements de la veille se choquaient en boucle dans mon cerveau. Comment on a pu tomber aussi bas ? Cette famille n'est pas seulement désunie, elle n'a tout simplement jamais été unie.

Hier soir tout est passé au ralenti. Kara a entendue ce qu'à dit mon père mais n'a rien fait, rien dit. Elle s'est contentée de hocher la tête et de repartir en sens inverse. Mon père n'avait pas réagi. En même temps dans son état on assimile mal les choses. Et moi dans tout ça ? Bah rien. J'ai pas rattraper ma mère, je ne suis pas resté avec mon père. Je suis allé me coucher et c'est tout. J'aurais vraiment voulu que tout ça soit faux mais quand j'y repense. Mon père n'a jamais montré aucun signe d'affection pour elle, du moins en notre présence. Ils ne sortaient pas, ne faisaient absolument rien ensemble. Il lui a malgré tout fait deux enfants. Comment je suis censé ne pas le détester encore plus après ça ? Et en plus il justifie son absence et son manque de considération envers elle en disant qu'il le faisait pour moi ? Mais il se met le doigt où je pense si il pense m'attendrir avec ça.

– Alec ? T'es réveillé ?

Sa douce et petite voix me sort de mes pensées. Amaya se tenait devant la porte de ma chambre avec son truc là, qui lui sert de peluche.

– Oui, viens princesse.

Elle lâche la poignée et se précipite dans mon lit et je la prends dans mes bras. Si ce n'est pas maman c'est elle qui me réveille et je préfère de loin ses petits câlins.

– Tu sais quoi Alec ? Bah hier quand t'étais pas là Alvin il a mit des miettes de pain dans mes cheveux !

– Non ? Tu me fais marcher ?

– Pourquoi je te fais marcher ? T'arrive plus ?

– Mais si mais c'est une expression en gros ça veut dire que, laisse tomber, me résignais-je à lui expliquer, comme ci elle allait comprendre. Il a vraiment fait ça ?

– Oui vraiment vraiment !

– Il va m'entendre celui là tiens. Et toi qu'est-ce que tu as fait ?

– J'ai caché sa console. C'était bien fait pour lui !

– Bravo championne, riais-je.

Elle me raconte d'autres bêtises d'Alvin et je pense qu'il est temps de lui apprendre à ne pas tout rapporter celle là. Mais grâce à elle mon réveil était des plus paisibles.

– T'as faim ?

– Oui !, s'exclame t-elle. Et Titi aussi a faim, elle soulève son torchon.

– Heu, lui tout ce qu'il a le droit de manger c'est tes mauvais rêves princesse, j'annonce en faisant mine, ou pas d'ailleurs, d'être dégoûté par « Titi ».,

J'ouvre les volets et laisse la fenêtre ouverte, puis on descend à la cuisine.

– Bon alors comme d'habitude ?

Elle approuve et son petit déjeuner est prêt en moins de deux. Je la laisse déjeuner tranquille tandis que je vais récupérer mon téléphone sur la table basse du salon. Aucuns messages de sa part. Et bah on va rester comme ça longtemps ma petite Nata.

𝑵𝑨𝑻𝑨  𝟐Où les histoires vivent. Découvrez maintenant