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P.d.v. de Maréme

-Allô Kader?

Fis-je d'une petite voix avant d'en entendre une emplie d'arrogance me répondre:

- C'est qui?

-Euh...c'est moi, Mareme...c'est ta mère qui m'a donné ton numéro....

- Ok! Rappelle plutard, je suis occupé.

-O...

Tint! Tint! Tint!

Le sale enfoiré, il m'a raccroché au nez avant même que je ne sois arrivée à en placer une.

Je lâche donc un grognement de colère avec la folle envie d'écraser mon nouveau portable contre le mur.

Ça m'apprendra à fermer ma bouche la prochaine fois que je voudrai accuser une personne sans preuve, surtout quand cette personne n'est ni plus ni moins qu'un connard qui m'a malgré tout sauvé la mise.

Qu'est ce qu'il s'est passé?

Et bien figurez-vous qu'aujourd'hui, une semaine après la tentative de kidnapping échouée que j'ai subi, Mously est venue me trouver dans ma chambre vu que Bachir Ndiaye ne veut toujours pas que je retourne à la boutique. Entre parenthèse, il était déjà protecteur avant, aujourd'hui il l'est devenu deux fois plus avec le comportement chelou qu'il a avec maman en plus.

Je ne comprend pas ce qu'il se passe entre eux mais il est clair que ça ne va pas très fort et c'est une situation qui empire de jour au jour. Papa ne dors quasiment plus à la maison et les rares fois où il y est c'est quand il vient me voir pour me tenir compagnie. Quand je lui ai fait la remarque, il n'a pas voulu s'y prononcer tout comme Mously qui m'a simplement rassurée en me disant qu'ils avaient juste un petit soucis de rien du tout.

Un soucis de rien du tout qui semble l'affecter plus qu'elle ne veut le laisser croire, la pauvre. Elle me fait pitié, tant de choses à régler à la fois: heureusement qu'elle a recommencé à travailler depuis avant hier ce qui l'a quelque peu canalisée. 
Il faut sérieusement qu'on trouve ce qu'ils ont tous les deux mais avant, moi, j'ai mon problème à régler.

Donc je disais qu'aujourd'hui, Mously est venue me voir avec un immense sourire dans ma chambre parce que avec les informations que Kader a fourni à la police sur la plaque d'identification de la voiture entre autres, mes ravisseurs ont été arrêtés et grand-mère Zahra a réussi à leur faire avouer que c'est Ely qui les avait envoyé.

Mously, elle était contente parce qu'enfin son pire ennemi qu'elle cherche depuis longtemps à coffrer alors que ce dernier était bien trop fin pour se laisser aller a enfin fait un faux pas qui allait peut être les aider à le mettre hors d'état de nuire pendant un certain temps.

Moi, par contre...et bien! Je n'en suis pas aussi heureuse que ça.

J'étais tellement prise au dépourvu que je me suis retrouvée toute livide devant une Mously qui a aussitôt affiché une mine inquiète.

J'avais accusé Kader...à tort!

J'ai mal, très mal agi vis à vis de lui, si bien que j'aurai même préféré que Mously ait eu tort et que ç'ait été lui l'organisateur de tout ce mascarade.

C'est que tout l'accusait et tout collait à son profil du gamin pourri gâté qui n'aurait pas hésité à me faire peur juste parce que je ne me laissais pas intimider comme sa copine ou sa mère, bref!

Dire que c'est même moi qui me prenait pour l'héroïne de l'histoire car l'ayant couvert devant la police et devant mes parents, pas pour lui mais pour sa mère plutôt qui est tellement gentille avec moi...là, je me demande si elle le sera toujours quand elle apprendra ce que j'ai fais à son bout de chou.

RegretsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant