𝕮𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖘𝖎𝖝 ∞

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Deux semaines étaient passées depuis la mort de Namkyung. Depuis l'annonce de son décès, c'était comme ci je portais tout le poids du monde sur mes épaules. Je me sentais lourd, vide.
Surtout lorsque j'avais vue le reste du contenue du colis, trois jours après.

J'étais tombé sur un petit carnet gris.

"Le journal de Namkyung."

Voilà ce qu'était marqué au milieu de la couverture.

Alors à ce moment là, j'avais compris. Namkyung voulait me raconter son histoire. Puis j'avais trouvé un autre carnet avec un bijou, un collier avec une petite lune. Tous deux de couleur or cette fois-ci. Je n'avais rien trouvé de plus dans ce carnet, alors je m'étais empressé d'ouvrir le gris.

J'avais lu les premières pages, et seulement les premières pages. J'avais passé une semaine à lire. Et c'était trop pour moi. J'étais dans l'incompréhension totale. Je ne comprenais pas pourquoi il voulait que je lise ça. C'était horrible.

J'avais peur de lire le reste. J'avais peur de savoir comment il avait vécu ce choque. J'avais peur de voir comment ils l'ont tués à petit feu.

Je n'avais pas arrêté d'y réfléchir. J'y pensais sans cesse. Parce que je culpabilisais de ne pas avoir vu, que son sourire appelait à l'aide. Parce que ce soir là, Namkyung avait apprit à apprécier la vie. Il avait apprit à vivre.

Je n'étais pas retourné à l'école. Je n'arrivais pas à me l'enlever de la tête. Je ne pouvais plus retourner à l'école, c'était devenu bien trop grave. L'école, la société, les gens, les règles, Jungkook, Jimin, toutes ces choses étaient devenus dur à affronter. C'était bien trop tôt.

J'avais peur d'être le prochain. Le prochain qu'on poussait à faire cet acte. Les gens ne s'en rendaient pas compte d'à quel point, leurs mots, leurs agissements pouvaient détruire quelqu'un. Quelqu'un comme Namkyung ou encore Heena.

Deux personnes qui avaient injustement subit les actes impardonnables de l'être humain.

J'étais en colère, j'en voulais à tout le monde. J'en voulais au monde de nous laisser vivre dans la douleur.
Des Namkyung et des Heena, il y en avait plein. Ils appelaient à l'aide, tout le temps, à leur façon et personne ne leur répondait. Tout le monde fermait les yeux.

"Si il y a un soucis, il viendra m'en parler."

"Il me dira, il parlera."

L'humain était lâche. L'humain se cachait derrière des excuses. L'humain détruisait mais ne réparait jamais.

Je détestais l'humain, je me détestais d'en être un.

Je ne pouvais même plus me regarder en face. Le dégout, c'est tout ce que je voyais. Quand je repensais au moi d'avant, qui vivait comme ci de rien était. Quand je préférais fermer les yeux, lorsque je voyais d'autre se moquer d'un camarade.

"C'est rien. Juste une petite blague entre jeunes."

" Il n'a qu'à se défendre."

Je me dégoutais. Je n'osais plus sortir, je ne voulais plus. Je passais mes journées à penser à lui, mon ami. Je repensais à notre soirée, à son sourire, nos discussions. Namkyung avait été quelqu'un de bien. Quelqu'un de trop bien pour ce monde pourri. Namkyung avait été mon petit rayon de lumière. Je n'étais plus triste, je n'avais pas le droit.

Un mot, Une vie | Taekook (TERMINÉE)Where stories live. Discover now