Chapitre 4

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- ¿ Que quiere ? Demanda la jeune femme en ignorant délibérément l'ordre donné plus tôt.

Elle fixa l'homme en attendant la réponse qui ne vint pas. A la place, des pleurs de bébé se firent entendre. Le couple vit leur fille pleurer à chaudes larmes dans l'obscurité. C'était comme si elle comprenait la situation dans laquelle ils étaient tous fourrés.

Le visage de Sofia se décomposa au fur et à mesure que l'espagnol s'approchait de la poussette. Faisant dos aux adultes, aucun des deux ne pouvait deviner ses intentions. Allait-il la faire taire ?

Quand la fillette vit l'inconnu s'approcher d'elle, ses pleurs se calmèrent et elle ouvrit grand ses yeux bleus. Elle dévisageait l'homme qui affichait une expression presque attendrie sur le visage.

Ses parents, à l'autre bout de la pièce, retenaient leur souffle. Puis, ce fut comme s'ils avaient tous deux reçus un coup en pleine poitrine. Il restèrent bouche bée, les yeux écarquillés et se regardèrent, pour se persuader qu'ils n'avaient pas rêvé. Leur sang se glaça dans leurs veines. Ils venaient d'entendre le prénom de leur fille murmuré par les lèvres du kidnappeur.

- ¡ No le haga daño, se lo ruego ! Cria Sofia.

Pedro sourit lorsqu'il se rendit compte de sa gaffe. Voir ces deux imbéciles paniquer le réjouissait.

Il ne se lasserait jamais de ce spectacle. Il se retourna et déclara calmement :

- No voy a hacer daño a nadie.

Sofia poussa un soupir de soulagement. Elle regretta son geste quand elle vit le sourire diabolique naître sur les lèvres du menteur. Ce qui leur était réservé était bien pire que tout ce qu'ils avaient pu imaginer.

L'homme tira une chaise de la pénombre et s'assit calmement dessus. Il prit le temps de s'installer confortablement : il posa sa cheville gauche sur sa cuisse droite et appuya son coude contre le haut de la chaise. Il laissa un bref silence avant de commencer.

- Yo soy Pedro Sanchez.

VenganzaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant