𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟕

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Un mois et quelques semaines plus tard

Samedi. Le jour préféré de tous les étudiants.

Il annonçait la fin de la semaine, mais aussi le début du week-end.

Mi-décembre. Tous les élèves de Poudlard ne désiraient qu'une seule chose : que les vacances arrivent le plus vite possible. Il ne restait plus qu'une semaine, or tout le monde rêvait qu'il ne reste plus qu'un jour, une heure parfois. Les élèves arrivaient en cours le matin encore fatigués et mal réveillés, ce qui provoquait l'agacement de certains professeurs. Pourtant, ils ne pouvaient rien y faire : eux même souhaitaient ces vacances plus que tout.

Les vacances de Noël.

Depuis plusieurs semaines, Poudlard se décorait aux joyeuses couleurs de Noël. Un sapin géant était même apparu dans la grande salle il y a quelques jours. Chaque élève disposait d'une boule ou d'une étoile qu'il pouvait décorer de la façon qu'il voulait, et pouvait ensuite l'accrocher à une branche. Les jus de citrouille et les soupes de potiron avaient petit à petit laissé leurs places aux délicieux pains d'épices et aux dindes bien fourrées.

Une ambiance chaleureuse régnait dans tout le château. Les élèves adoraient cette période, car elle était synonyme de nourriture et de cadeaux.

Or rappelons-le, nous étions samedi 13 décembre. Pas le jour de Noël. Et tous les lycéens se réveillaient doucement pour aller prendre leur petit déjeuner dans la grande salle.

Enfin...doucement...c'est un grand mot ! Des portes claquaient.

Un brouhaha s'installa rapidement. Certaines riaient à gorge déployée. D'autres s'insultaient.

Bref. C'était tout sauf doux et silencieux.

L'agitation dans les couloirs indiqua à Harry qu'il était grand temps de se réveiller. Il se frotta les yeux, s'ébouriffa les cheveux puis s'assit sur son lit. Le jeune homme glissa ses pieds dans ses chaussons fourrés – heureusement, car il ne faisait vraiment pas très chaud dans un château. Il s'habilla rapidement avec un pull violet et un bas rembourré pour avoir plus chaud, puis essaya de dompter les quelques mèches rebelles qui rebiquaient sur son crâne, sans succès. Il abandonna en entendant son ventre grogner une énième fois.

Ses pas le menèrent instinctivement à la grande salle où se tenait le petit déjeuner.

En arrivant dans la salle, il chercha sa meilleure amie, toujours à la même table, mais jamais à la même place ! Le Gryffondor la trouva finalement en bout de table, près du sapin, à côté de Ginny Weasley.

Harry n'aimait pas vraiment cette fille. Hormis le fait qu'elle appartenait à la même famille que son ancien meilleur ami, elle était éperdument amoureuse de lui et cela se voyait. La jeune femme ne l'avait jamais affirmé, mais son comportement et la couleur que prenait son visage en présence de Harry la trahissait.

Il se sentait mal à l'aise en sa présence. Il ne savait jamais quoi lui dire, s'il devait rigoler à ses blagues ou non, s'il devait engager la conversation ou quoi que ce soit d'autre. Au fond, il savait qu'il avait peur d'une seule chose : tomber amoureux.

Ginny - de son vrai nom Ginevra - avait tout pour plaire. Non, il ne parlait pas de sa poitrine, ni de ses fesses, car il n'en avait rien à faire. Cela lui importait bien. Elle avait une crinière de feu qui la rendait si spéciale et remarquable, de beaux yeux marrons, et un visage parsemé de taches de rousseur. Son caractère fort, mais à la fois doux, était aussi quelque chose qu'il appréciait grandement.

Au fond, il se voilait juste la face. Il ne voulait pas l'apprécier pour ne pas l'aimer. Pour ne pas faire du mal à Drago.

Car il aimait Drago de tout son cœur. Et ne voulait, pour rien au monde, le perdre. Harry croisa d'ailleurs le regard de son amoureux, assis au fond de la salle. Il lui adressa un clin d'œil, que le blond lui renvoya.

❝Je te rejoindrais, mon amour...❞Where stories live. Discover now