𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟓

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La première feuille du saule "cogneur" chuta au sol. Elle avait bruni et sa tige avait fini par casser, d'une part à cause de la baisse conséquente des températures, mais aussi à cause de la saison automnale qui était entamée depuis quelques semaines déjà.

Et puis, telle une rose à qui on arrache un pétale, s'ensuivit une dizaine d'autres feuilles - elles aussi froissées par la fraîcheur qu'il régnait dans tout le pays.

La seule chose qui réchauffait l'atmosphère, c'était l'amour. L'odeur de l'amour qui permettait de garder comme un parfum d'été.

Une respiration. Un gémissement.

Un hurlement.

Tout s'entendait

Même les caresses lentes de Harry sur la tête de Drago composaient l'ambiance du château.

Drago était entré comme un voleur hier dans la chambre de son amoureux.

L'année précédente, le Gryffondor avait partagé sa chambre avec Ronald Weasley. Mais étant donné les récents évènements, il avait jugé plus convenable de le laisser dormir dans un autre dortoir.

Le Serpentard s'était donc introduit dans le lit de son amoureux la nuit dernière. Ce dernier l'avait alors câliné jusqu'à ce qu'il finisse par s'endormir - ce qui n'avait pas été une tâche facile à accomplir. Le blond avait fini par tomber dans les bras de Morphée aux alentours d'une heure du matin, mais s'était malheureusement réveillé à plusieurs reprises suite à des cauchemars.

Harry fut le premier des deux à se réveiller le lendemain, perplexe et inquiet pour son chéri. Il y avait pensé toute la nuit : Drago n'était plus le même. Il faisait de plus en plus de cauchemars, moins de rêves, se sentait angoissé pendant les cours, pleurait et par-dessus tout : demandait toujours plus de câlins et de papouilles. Le balafré ne s'en plaignait pas, au contraire ! Il aimait donner de l'amour à Drago mais il trouva que cela ne lui ressemblait pas assez.

D'un coup, il commença à avoir peur pour Drago. Pour une raison qui lui échappait, il se sentait menacé. Il resserra son étreinte autour de Drago.

« Je te protègerais, mon amour. Quoiqu'il en coûte ! »

°°°

« Que vous êtes belle, Miss Granger !

- Je dois avouer que vous n'êtes pas mal non plus, Parkinson ! »

Pour la énième fois depuis ce matin, elles s'embrassèrent passionnément, langoureusement. Leurs langues reprirent leur danse effrénée durant quelques instants puis se stoppèrent, à contrecœur.

« Il faut que l'on aille prendre le petit-déjeuner Pansy, lui rappela Hermione, sinon la grande salle va fermer, je n'aurais pas mangé et je serais grognon !

- Très bien, allons-y princesse ! Tes désirs sont des ordres ! »

La Gryffondor bougonna légèrement à l'entente de ce surnom stupide, mais pris la main de celle qu'elle aimait depuis quelques semaines déjà.

Elle qui n'avait jamais cru au coup de foudre, la voilà servie !

La brune avait passé une merveilleuse nuit en compagnie de Pansy, malgré le fait qu'elles s'étaient promises de prendre le temps de découvrir leurs corps avant d'entreprendre quoi que ce soit. De même concernant leurs orientations romantiques et sexuelles : elles ne s'en occuperaient pas tant qu'elles s'aimeraient.

Les deux jeunes femmes marchèrent gaiement, main dans la main, en direction de la grande salle où se déroulait chaque repas. Mais lorsqu'elles passèrent la porte, une personne poussa un cri d'étonnement inattendu, ce qui fit se retourner ses camarades de table.

❝Je te rejoindrais, mon amour...❞Where stories live. Discover now