𝐂𝐇𝐀𝐏𝐈𝐓𝐑𝐄 𝟐𝟎

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« Mon amour,

Pourquoi a-t-il fallu que ce soit si compliqué entre nous ? Nos sentiments n'ont cessé d'être complexes, ce qui a engendré notre dispute et notre séparation. Était-ce nécessaire d'en arriver là ? Je ne crois pas. Je me sens si mal pour ces affronts que je t'ai faits il y a de ça pas si longtemps.

Malheureusement, en plus de nos galères amoureuses, mon connard de parrain s'en est mêlé. Tout ce qu'il m'a fait subir durant 6 mois je ne l'oublierais pas. Ni moi, ni mon corps. J'ai été humilié par ma famille toute entière quand je leur ai annoncé. C'est à peine s'ils ne félicitaient pas Severus ! Mais toi tu as toujours été là, même dans les pires moments où je te dégoûtais. Je t'en remercie bien sûr !

Comme tu as sans doute pu le constater, je suis parti. Je n'avais plus la force de continuer à me battre, puis je me suis souvenu de ce que me disait ma mère quand j'étais petit : « Quand tu iras mal un jour, le ciel et les nuages seront tes meilleurs amis ». Aujourd'hui, je réalise que c'est bien elle qui avait raison.

Je pense que tu sais où je suis en ce moment... J'espère qu'ils m'ont bien accueilli, le ciel est les nuages. Et puis, je crois que tu le sais, mais j'ai toujours adoré le vent, prendre l'avion était l'un de mes moments favoris. Survoler le monde, le contempler de mes yeux, observer les bâtisses si grandes devenir de plus en plus petite. Sentir le poids de nos problèmes s'envoler parce que nous les survolons. Je donnerais tout pour voler. Vraiment tout. Et bien, c'est chose faite n'est-ce pas ?

[une larme humidifie la page à cet endroit]

Te souviens-tu, un jour, quand je t'ai emmené au bord de la falaise, nos jambes pendantes dans le vide, après la forêt « interdite » ? C'est ce jour-là que nous nous sommes embrassés pour la première fois [l'encre a coulé suite à une larme provoquant une légère bavure]. C'est aussi ce même jour où tu m'avais dit, en blaguant, « tu ne vas pas sauter quand même ? ». Je me suis souvenu de ce jour, et j'ai décidé de suivre ton idée. Je suis fou je crois ?

Au moment où je t'écris, mon amour, tu dors encore comme un bébé. Tu es si beau quand tu dors ! En fait, tu es beau tout le temps. J'ai déposé un petit baiser sur tes lèvres et tu m'as souri. Dire qu'il y a encore deux années, nous nous haïssions.

Heureusement que mon égo surdimensionné a su se taire pour me laisser avouer mes sentiments.

Parce que, oui, cela fait bel et bien trois années que je suis amoureux du même balafré. Je reconnais tout de même que ce n'était pas très malin de ma part de t'insulter de la sorte, si je puis dire, pour juste rester auprès de toi.

Je souhaiterais donc te remercier pour les deux merveilleuses années avec toi, mon amour, que tu m'as offerte. Elles étaient mouvementées mais à mes yeux, elles étaient parfaites ! En même temps avec « Harry Potter le survivant du plus grand meurtre de tous les temps », je pouvais m'y attendre. Tu es un être parfait, qui pourrait te refuser toutes les merveilles du monde. Je crois être trop égoïste pour toi, rien que par mon geste d'ailleurs. Me pardonneras-tu ?

Mais j'aimerais que tu répondes à quelques requêtes.

Je te prie, mon amour, de me jurer que tu les accepteras et les mettra en œuvre dès demain.

Ne t'arrête pas de vivre ta vie, continue, avance. Ce sera sans moi, mais fais-le. De là où je suis, je veillerais sur toi donc tu n'as pas à t'en faire. Ne te prend pas la tête. Je sais que ce sera dur au début, mais tu y parviendras car tu es fort, tu es réfléchi et sacrément têtu. Ne m'en dis pas le contraire parce que je te jure que c'est la vérité. La preuve, toi, tu n'es pas mort !

[la fin de la phrase est écrite en tremblotant, un rire ? une peur ? un regret ? seul Drago le sait]

Marie-toi. Ginny sera celle qui te comblera le mieux et qui saura te rassurer à ma place. Ensemble vous aurez des enfants. De si charmants bambins aux lunettes rondes et à la crinière de feu ! Vous formerez une famille heureuse. Et je te verrai heureux, tout ce que je désire. Tant que tu le seras, je le serais de là-haut.

Tu vas pleurer, et je ne demande pas de te retenir. Mais seulement de te relever et ne pas t'arrêter. Je serais toujours là pour toi, je serais le petit ange qui veillera sur toi. Je serais là, mon petit prince ! Ne l'oublie pas.

Et pour finir, toi qui le qualifiais de si rare, n'oublie pas mon sourire. Apprend à le redessiner aux mauvais moments. Apprend à le retenir pour te faire sourire toi aussi.

Je t'aime pour l'éternité, mon amour, mon bébé, mon ange, ma merveille.

Ne perds pas de vue ton objectif, devient un policier et rends moi fier. Je veillerais à ce que ce soit exécuté comme prévu au départ.

Ton cher et tendre, Drago

[la fin de la lettre n'est pas abîmée. Comme si les résolutions demandées par l'écrivain s'appliquent à lui aussi. Relève haut la tête. Et affronte ton histoire. Vil Serpentard devient grand Gryffondor.]

Ps : Tu trouveras aussi dans cette enveloppe quelques photos de nous deux. Pourrais-tu les déposer sur ma tombe ? (J'adore les narcisses blancs aussi, mais ça, je crois que tu le savais :) Merci ♥️»




- Je te rejoindrais, mon amour...

❝Je te rejoindrais, mon amour...❞Where stories live. Discover now