nuance plus sombre

28 : Fantôme du passé

Non! Non!

- je vais tellement te baiser!...

Laure! Laure !

- tellement te baiser!

Réveille toi Laure !

- c'est comme ça qu'il vous aime?

LAURE !

******

J'ouvre les yeux en une fraction de seconde essoufflé et en sueur.

C'était quoi ce rêve ?

Je regarde Hardis à côté de moi, endormie et soupire soulagé de ne pas l'avoir réveillé.

Je quitte doucement le lit et me dépêche d'aller au salon. Je descends les escaliers sauf que j'ai l'impression d'apercevoir quelqu'un près du piano d'Hardis .

Une femme?

Mon cœur accélère ces battement et je la regarde encore pour essayer de discerner si je rêve encore ou si c'est vraiment la réalité.

Je me passe les mains sur le visage et quand je réouvre les yeux, la meuf a disparue.

Oh Putain?!?

J'ai besoin...d'alcool!

Je descends rapidement les escaliers et me poste devant le placard où Hardis range toutes ces bouteilles. Je me sers un verre de whisky et me pose sur une chaise de la table à manger. Il fait tellement noir que si l'extérieur n'exercait pas sa lumière dans la pièce,je ne serai jamais rassuré ici.

Je serre mon verre et me rappelle de la tragique Laure que je suis devenu après la tentative de viol. Tentative que j'ai rêvé avec parcimonie. Mais c'était la voix de qui, qui criais mon nom? Je regarde mon verre et me dit que je devrais encore me servir.

Ce que je fis.

Au bout de 4 ou 5 verres, je crois que j'avais maintenant très chaud. Et mon cerveau ne réfléchissais plus très rationnellement. Et puis je put l'alcool. Impossible de remonter me coucher. Hardis le remarquerai et il a le droit de me punir si je suis bourré.

Ça fait partie de mon contrat. J'ai écrit ça pour me dissuader de boire en dépassant mes limites mais il semblerait que je sois irrécupérable.

Je pars vers le frigo, frappé par la fatigue mais réussi quand même à prendre le pot de glace. En bouffer fera sûrement partir l'odeur de l'alcool. Et me dessoulerai peut être ?

Je prend une cuillère et m'installe sur ma chaise.

Une cuillère. Deux cuillères. Trois...quatre...

Ouch! Ma tête ! Cerveau gelé !

Je m'arrête et au même moment j'entends un bruit. Je regarde autour de moi mais bien évidemment ne vois rien. Puis une lumière et un bruit me frappe. Je regarde vers le frigo et il est ouvert. Ouvert par Hardis qui boit du lait à même le carton.

Il ne m'a pas remarqué ?

Vaut mieux pas. Je suis encore bourré !

Je retiens donc mon souffle mais sans faire exprès, j'ai bousculé une chaise. Hardis se retourne aussitôt et me voit très clairement grâce à la lumière du frigo.

- Laure ?

Merde!

Je le regarde et pose lentement mes pieds sur le sol.

- qu'est-ce que tu fais là ?,me demande t il.

Je me penche pour pouvoir cacher mon verre encore posé sur la table mais quand je vois Hardis qui arque les sourcils, je comprends bien que c'est trop tard.

- tu as bu Laure ?

- euhm...un petit verre?

Ma voix légèrement enroué,joue encore contre moi, et je me mords la lèvre.

Il ferme le frigo et s'approche très lentement de moi. Malgré la pénombre, je le vois maintenant très clairement et j'ai légèrement le souffle coupé.

- as tu bu Laure?, Répète t il d'une voix rauque.

Je ne le quitte pas des yeux et lui offre un sourire.

- peut être bien...

Eh merde, je m'enfonce.

Comme si ce n'était pas assez suffisant, je me ressert une cuillère de glace et lèche le contenu devant les yeux brillants de Hardis. Manipulé par l'alcool, je pose ma cuillère encore pleine de glace sur son torse et rigole comme une petite fille.

- oups!

Je fais glisser la cuillère le long de son torse et m'arrête juste au dessus de son jogging.

- Laure...

- la glace a coulé !

Je me lève et me mets devant lui. Je le pousse légèrement sur la table et lui offre un sourire je crois coquin.

- je vais nettoyer ça !

- Laure je vais te.....

Il grogne de plaisir au moment où les lèvres se posent sur sa peau et moi je continue à laisser ma langue rouler le long de son torse, jusqu'à atteindre son bas ventre. Le sentir se crisper est un telle plaisir. Pouvoir le dominer est un pur plaisir.

- bonne nuit Hardis.

Je me redresse toute souriante et pars tranquille me recoucher.

Quelle nuit!

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- je viens te chercher à 19h pile. Dépasse ce délai, ta punition augmentera.

Je regarde sa main beaucoup trop proche de mon intimité et me retiens de paniquer.

J'ai eut du mal à maquiller la gueule de bois, ce n'est pas le moment de rajouter la tête de celle qui a finit une partie de jambes en l'air.

- je suis désolé Hardis...

- le contrat, c'est le contrat mademoiselle Adams.

Il se gare et je soupire. Je me tourne vers lui et je fonds littéralement sur place. Il m'attrape par le cou, sans violence et m'embrasse, brûlant mes lèvres de désir.

- 19 heures pile, Laure, souffle t il.

- oui... monsieur.

Je l'entends qui rigole avant de me lâcher et de me faire signe de sortir. Je lui vole rapidement un baiser avant de rapidement déguerpir.

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Affairé à mon travail, j'entends à peine ce qu'il se passe autour de moi. Je me sens un peu mal à l'aise avec tout ce maquillage et la tenue que j'ai. Le retour de l'ancienne Laure me terrifie autant.

- mademoiselle Adams?

Je lève la tête et découvre Collins qui entre deux dossiers en mains.

- on a repéré ces deux là avec tous les critères... Et il y a une surprise, dit il en me tendant les deux dossiers.

Je les prends en le remerciant mais je ne sais pas pourquoi son regard me gêne.

- vous êtes magnifique aujourd'hui.

Je lève la tête et quand je le regarde l'espace d'un instant j'ai crut revoir mon agresseur.

Non, c'est impossible.

Collins est tellement soigné comparé à ce...et puis hardis au dernière nouvelle l'avais arrêté non?

- vous avez vue?

Je reviens sur terre et me concentre rapidement sur les dossiers que j'ai en main. Et celui que je vois en premier me clous sur place.

- monsieur Adams lui même veut être un de nos clients !