» Toni & Juliette

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 » Bal du collège de Greifswald

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» Bal du collège de Greifswald

-Vise la gueule de Johan !

Je souris en attrapant un verre de punch alors que Lisa soupire pendant que Juliette et Felix se moque de nouveau d'un ancien élève de l'école. Après voir que les anciens « populaire » sont tous devenu à peu près des ratés c'est jouissif. Comme Juliette et Rolland c'étaient moqué, mon arrivé n'a effectivement pas passé inaperçus. Des gens qui m'ont craché à la figure il y'a quinze aujourd'hui me parle comme si on avait vécu nos meilleures vies ensemble.

« La célébrité mon cœur » m'avait répondu Juliette en embrassant tendrement ma joue.

J'étais heureux, pour la première fois depuis des mois j'étais heureux. Car j'avais trouvé l'amour, en la personne de mon ex-meilleure amie Juliette. Mes parents avaient été ravis de la revoir et quand je l'avais présenté aux enfants tout c'était bien passé. Léon et Amélie l'avaient tous deux immédiatement adoptés et Fin n'arrêtait pas de lui sourire. Alors qu'on préparait le repas pendant que Félix était parti chercher Lisa à la gare et que papa et Juliette étaient dans le jardin, maman m'avais longuement prise dans ses bras en me disant qu'elle était fière de moi. Que je méritais le bonheur...

Et je l'avais.

Juliette avait revêtu pour la soirée une jolie petite robe rouge et je la trouvais très sexy dans cette tenue.

-To' !

-Quoi ?

-Matte le putain ! Comme il est gras et moche avec sa grosse barbe et ses lunettes.

-J'ai vu chérie...

-Oh et regarde la Lina !

J'ai laissé quelques minutes Félix et Juliette continuer de se moquer des autres alors que je suis parti à la rencontre de mon ancien prof de sport. Après quelques paroles échangées et la promesse de lui laisser avant mon départ un maillot dédicacé je suis retourné me servir un verre et...

-Toni ?

J'ai reconnu la voix... Et la fille.

Elle n'était plus ce qu'elle était. Ses cheveux méritaient un bon soin, et son corps quelques kilos en moins. Ses traits étaient tirés par la fatigue. Juliette m'avait apprise quand on se préparait qu'elle était tombée enceinte au lycée et était marié à un ouvrier à l'usine de Greif à qui elle avait donné quatre enfants.

Rien à voir avec la fille que j'ai cru aimer...

-Comment tu vas !

Elle me fait la bise, sans aucune gêne et je reste de marbre alors que comme à l'époque elle entame un long monologue. Je ne l'écoute pas. Mes yeux sont à la place, rivés sur Juliette qui éclate de rire un peu plus loin alors que le vilain gars chauve qui lui parle je fini par le reconnaitre en la personne de Randy. Finalement il s'éloigne tête baissée alors que Félix lui cris le même genre d'insulte que moi j'ai subi à une époque...

-On pourrait déjeuner ensemble non ?

Elle tente une petite moue stupide qui marchait quand on avait 15 ans, pas trente.

-Sarah...

J'attrape mon verre, la regarde avec le plus de lassitude que moi Toni Kroos je peux montrer avant de lui répondre :

-Vu ce que tu m'as fait à l'époque c'est non.

-Enfin Toni ! C'est du passé et...

-Et je suis devenu riche et célèbre oui ! Mais quand tu réussi tu prends des agents. Et le miens gère très bien mon relationnel. Et s'ils étaient là il me dirait que les invitations opportunistes sont à bannir alors...

Je lève mon verre dans sa direction avant de m'éloigner à reculons :

-Bonne soirée !

-Je t'aimais Toni ! Sincèrement... Et je suis désolé de ce qu'il s'est passé.

Je le sais... Je le vois dans ses yeux. Mais je m'en fou aujourd'hui. Mais j'avoue... ça me fais du bien quand même de l'entendre...


◾◾◾

-Tu danse mon têtard ?

-Avec plaisir ma grenouille.


« Still Loving you » de Scorpions. Notre chanson. J'ai dansé le premier slow de ma vie avec Juliette au 18 ans de son cousin sur cette chanson.

Elle pose sa tête dans mon cou et j'embrasse doucement ses cheveux :

-Je t'aime...

-Je t'aime aussi Kroos.

On danse comme ça pendant les premières minutes de la chanson, dans le silence et ça fais du bien...

-To' ?

-Ju' ?

-Est-ce que je peux venir à Madrid ?

-Pour y vivre ?

-Pour être avec toi...

Je relève doucement sa tête, attrapant son menton délicatement dans ma main avant de venir l'embrasser légèrement, la faisant rougir.

-Tu veux venir vivre avec le crapaud ?

-Je percerais tes pustules...

-Quel romantisme...

Elle rit, son petite rire si mignon que j'aime tant...

-Bien sûr ma Juliette. Je veux que tu vives avec moi, avec mes enfants. Je veux te voir dans les tribunes pour mes matchs, je veux t'aimer...

Je l'embrasse alors une nouvelle fois avec amour, tout l'amour que je peux lui donner :

-Je veux t'aimer le plus longtemps possible ma Juliette...

-Je t'aime Toni.

-Je t'aime aussi Juliette...


◾◾◾

-Nan ! T'es sérieux !

-Ton père l'avait gardé ! Surprise ma belle !

Elle laisse éclater sa joie alors que devant le collège se trouve garé... Son Ludix noir !

-Il marche encre tu crois ?

-Bah il n'est pas venu ici tout seul, andouille !

-T'es le meilleur Kroos !

Je souris alors qu'elle s'emballe devant l'engin. J'ai fait nettoyer et réparer le vieux scooter de notre adolescence. Celui qui nous a emmené partout, celui sur lequel j'ai vécu des bons moments de liberté :

-Je t'aime têtard !

-Je sais. Aller princesse on rentre ?

-T'a ton BSR Kroos ?

-J'ai mon permis. Et je conduis une Ferrari légèrement plus puissante que ce vieux machin !

-Abrutit ! elle éclate de rire. C'est mort monsieur Kroos ! Pas de BSR pas de scooter ! Je conduis !

J'éclate de rire à mon tour avant de céder au petit caprice de ma nouvelle copine. C'est donc sur son vieux Ludix noir en guise de carrosse que nous sommes partis commencer une nouvelle aventure. Celle de Toni et Juliette...

L'histoire qui passe de l'amitié à la perte...

Pour terminer par la plus belle histoire d'amour qu'il soit...


◾◾◾ FIN ◾◾◾

✔️ Me and my broken heart o Toni Kroos  Where stories live. Discover now