Chapitre 20.

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Elle se leva délicatement, testant ses membres encore engourdies, et alla prendre une chemise noire dans le grand dressing, afin de se venger des ordres du souverain, se couvra entièrement de son parfum qu'elle avait trouver dans la salle de bain adjacente, et finalement trouva son téléphone sur la table de nuit.

Il avait pensé à tout dites donc.

Elle le déverrouilla pour envoyer deux ou trois messages à ses grand parents pour leur donner des fausses nouvelles de ses vacances au soleil. Elle vit par la même occasion qu'elle avait été appelée par un numéro inconnu et harcelée de message par sa mère.

Claudia n'arrêtera donc jamais de la harceler avec cette histoire de mariage.

Voyant un mal de tête pointer le bout de son nez, elle décida d'ignorer sa mère, et n'envoya pas de message à celle-ci, préférant privilégier son père, qui lui avait envoyer un message poliment pour lui demander des nouvelles.

Elle ignora aussi le numéro inconnu, en concluant que cela ne pouvait être qu'une erreur.

Vassili alluma la télé accrochée au mur, et pianota pour trouver une chaîne qui lui convenait en attendant Ania, quand on frappa doucement à la porte.

- Oui ? Entrez ! Répondit Vassili, bien calé dans les coussins de l'oreiller.

La petite dame entra, avec un grand plateau garnit, souriante.

- Ma petite perle ! J'ai eu peur de te déranger, je ne savais pas si tu t'étais rendormis ou pas. Comment te sens-tu, Naïm m'a tout raconté... Je ne sais pas pourquoi il a voulu faire ça ! Il ne s'est pas excusé ?

- Non tu ne m'aurais pas dérangée Ania, et oui je vais bien, merci. Je suis un peu dans le coton... Et non, il ne s'est pas excusé.

- Oh... les hommes hein ! Tous pareil ! D'habitude je suis cent pour cent de son côté, parce que la plupart du temps il fait preuve de bon sens, mais là je ne sais pas ce qui lui a prit ! Fais lui comprendre que tu n'es pas contente ma jolie ! s'énerva Ania, qui déposa le plateau sur la jeune femme.

- Tu penses que lui jeter un rouleau à pâtisserie sur la tronche c'est suffisant ? Dis la jeune femme en souriant de toute ses dents.

- Mais c'est parfait ! s'écria t-elle avant d'éclater de rire.

- Quel toupet ! Souffla Vassili, en croisant les bras comme une enfant.

- Je ne savais pas que tu n'étais pas d'accord, sinon je te l'aurais dis plus tôt, tu comprends ?

La jeune femme balaya son explication de la main, pour lui signifier qu'elle n'y était pour rien et que ça ne servait à rien pour elle de s'excuser, puisqu'elle n'avait commit aucunes fautes.

- Balivernes ! Ce n'est en aucun cas à toi de t'excuser, c'est à Naïm et il le sait très bien même si il ne veut pas l'admettre. D'ailleurs, ou est son bureau ? Il veut discuter.

- Au fond du couloir, la grande porte dorée ! m'indiqua t-elle.

Vassili hocha la tête, indiquant à la petite bonne femme en face qu'elle avait bien comprit.

Celui là ! Il ne paierait rien pour attendre !

Ania venait donc de poser un plateau avec une quantité astronomique de nourriture. Fromage, viande rouge, légumes... et une tonnes de dessert. Avec en bonus une tasse de chocolat chaud bien fumante avec un verre d'eau, sûrement au cas ou Vassili aurait plus soif que prévu... Puis Ania s'en alla en lui souhaitant bon appétit.

Adorable.

La jeune femme n'attendit pas plus longtemps et dévora son plateau en à peine dix minutes.

Et elle ne prit même pas de pause après son repas, pour aller en direction du bureau du roi, pensez vous, elle n'avait aucune envie d'attendre plus longtemps et de s'éterniser ici trop longtemps. Il serait capable de la retenir ici si elle ne s'excusait pas ou une chose du genre.

Après avoir déposer le plateau sur la commode en face du lit, Vassili sorti de celle-ci pour remonter le couloir à pas conquérant, prête à en découdre avec monsieur "je veux tout contrôler". Elle ne passa même pas par sa chambre pour changer de vêtements, et se trimballa dans les couloirs du palais en chemise du cheikh. Elle en avait marre qu'il en fasse toujours à sa tête, et surtout qu'il fasse des choses en rapport avec elle sans lui demander.

En arrivant devant son bureau, elle ne perdit pas de temps, entra sans frapper, mais elle se stoppa net.

« Non mais dites moi que je rêve... » se dit-elle à elle même, alors qu'elle s'immobilisait sur le seuil de la pièce.

Que ne fus pas la surprise de Vassili lorsqu'elle vit les fesses bien ronde de ce gros connard en train de poutrer une femme contre le bureau, en levrette, comme un sauvage.

Il ne releva même pas la tête vers elle. Elle sentit son esprit s'embrumer, son corps devenir très mou, et elle se fit violente pour ne pas s'effondrer au sol.

Bientôt, le choc fut replacé par la colère, et les sourcils brun de la femme se froncèrent, alors que son corps se mit à bouillonner.

Peut être qu'elle n'avait pas fais assez de bruit ?!

Elle fit volte face et cette fois-ci claqua la porte si fort que les murs tremblèrent jusqu'au bout du couloir.

« Ca ! C'était la cerise qui fait déborder le vase ! Ou non ? La goutte sur le gâteau ? Oh et puis merde ! » Continua de parler Vassili dans sa tête.

Elle cligna plusieurs fois des yeux pour décollé cette image horrible de sa rétine, qui devenait d'ailleurs humide, pendant qu'elle courrait littéralement vers sa chambre. Elle rentra dans celle-ci en trombe, et commença à rassembler toute ses affaires.

Elle s'en allait. Elle retournait en Italie et cette fois-ci pour de bon. Elle n'allait plus jamais voir ce... ce ... ce grossier personnage ! Oh oui elle le haïssait !

Elle bourra tout dans sa valise aussi vite que possible, alors que des larmes de rage et de tristesse coulait sur ses joues. Elle ne savait même pas pourquoi elle pleurait, mais un sentiment étrange vînt se nicher dans sa poitrine.

Elle se sentait trahit, poignarder par derrière, alors que cet homme n'était rien pour elle ! Elle essaya tant bien que mal de fermer sa valise, et quand elle vit que ca ne servait à rien car elle n'arrivait à rien dans cet état, elle se dit que ce n'était que des vêtements.

Qu'ils aille au diable lui, et ses vêtements ! Se dit-elle, alors qu'elle portait justement une chemise à lui.

Elle avait cru en lui, en ses belles paroles tout à l'heure, elle commençait même à se détendre en sa présence, et profiter de l'instant présent, mais non, il fallait qu'il gâche tout !

Elle laissa son bagage en plan en plein milieu de la chambre et mit son téléphone dans son sac avant de lever ses long cheveux en chignon. A s'agiter ainsi, sa température corporelle avait monté bien trop vite, et elle sentait son cœur taper fort dans sa poitrine.

Elle s'assit un instant sur le lit, pour reprendre ses esprits, et elle mit ses mains sur son visage pour se concentrer sur leur fraîcheur. Quand elle était dans ce genre de situation, ses mains avaient tendances à refroidir, étrangement.

Elle se demanda encore une fois pourquoi elle réagissait d'une manière aussi virulente à cette situation, et elle ne trouvait aucunes raisons plausibles. Elle devenait folle, le soleil du Sahara devait l'avoir plus secoué que ce qu'elle pensait.

Soudain, alors qu'elle prenait de grandes respiration pour calmer sa crise de nerfs, son téléphone sonna dans son sac à main, et le numéro inconnu réapparu.

Elle décrocha sans réfléchir. Cette fois-ci, ce n'étais sans doute pas une erreur.

- Allô?

- Vasili ? parla une voix d'homme.

- Oui, c'est moi.

- Je m'appelle Dominik, je suis l'homme qui vous a demandé en mariage.

Kidnappée par un cheikh [TOME 1] TERMINÉWhere stories live. Discover now