Chapitre 4.

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- Eh bien alors je vais repartir, s'exclama t-elle, comme si elle avait le choix.

- Pour aller où ? Lui demanda t-il en haussant un sourcil, cette fois ci sans cacher son amusement.

- Au Maroc ! s'énerva t-elle alors qu'Hosanna s'agitait sous elle, sentant la nervosité de sa cavalière monter en puissance.

- Il vous faudra plus d'une heure pour rejoindre la frontière, et il faudrait déjà que vous sachiez où elle est.

Vassili se rembrunit, vexé par les propos de l'inconnu. Est-ce qu'il pensait vraiment qu'elle ne pouvait pas se débrouiller seule et retrouver son fichu hôtel ?

- Insinuez vous que je suis stupide ? Contre-attaqua Vassili, en gonflant la poitrine, révoltée.

- Non, au contraire je penses que vous êtes très intelligente mais ce désert est un vrai labyrinthe, vous n'en sortirez pas vivante, expliqua t-il alors que son cheval noir bougea un peu.

- Soit, si tel est mon destin.

- Sotises ! Vous allez venir passer quelques jours chez moi, gronda t-il, alors que ses yeux se teintait d'une lueur d'entêtement.

- C'est très polis de votre part mais non merci, je suis une grande fille je peux me débrouiller sans l'aide d'un homme comme... vous, dit-elle alors que ses yeux le détaillait encore des pieds à la tête.

Elle aperçu le corps musclé du guerrier se tendre, et ses biceps ressortir alors que ses bras se tenaient plus fermement aux rênes de son cheval.

- Je crois que vous n'avez pas compris... je ne vous laisserez pas partir et encore moins aller dans ce désert, s'écria t-il, alors que sa patience s'était totalement détériorer.

Cette jeune femme allait le rendre fou !

Elle allait faire volte face avec son cheval pour se frayer un passage entre les autres cavaliers, en l'ignorant royalement, quand l'homme l'attrapa par le bras et la tira du dos de sa jument pour venir la mettre en sac à patate sur le sien.

Il parla dans une langue qu'elle identifia comme étant de l'arabe, pour donner sûrement un ordre à sa troupe, et un de ses hommes alla saisir sa jument pour l'emmener avec lui.

Naïm venait d'ordonner à Hakim de prendre le cheval de la jeune femme afin de l'amener au palais.

- Mais ! S'exclama t-elle, choquée.

Elle essaya de se débattre pour descendre et se décoller de son corps, qui était bien trop prêt du sien, sans succès.

Alors que le corps du cheikh se retrouva tout contre celui de l'étrangère, il sut que tout le long du voyage, ses nerfs allaient être mit à rude épreuve. A peine l'avait-il effleuré, elle et ses courbes sensuelles qu'il avait entr'aperçu à travers sa robe, qu'une chaleur s'était insinuée dans ses reins.

Elle le rendait fou... Et il n'avait pas encore vu son visage.

Il parti au galop sans attendre, de peur de ne pas se contrôler et de la toucher sans son accord, en émettant le même cri de guerre que tout à l'heure, et ses hommes le suivirent en réitérant le cri de leur chef.

Il avait tout de même la main posée sur la taille de la jeune occidentale pour éviter qu'elle ne glisse, mais celle-ci dû quand même s'accrocher à sa cuisse par peur de se fracasser par terre la tête la première.

Mon dieu ce que cette cuisse était musclé. Vassili la sentait tendue tout le long du voyage, et encore plus lorsque son cheval sautait par dessus les bosses de sables. Elle n'osait même pas relever un peu la tête pour regarder le paysage filé, de peur que lui ou un de ses hommes réussisse à l'apercevoir sous son chaperon.

Cela faisait maintenant une éternité que la pauvre femme était suspendue à son cheval, les fesses en l'air contre le ventre musclé de l'homme et la position devenait de plus en plus inconfortable pour elle.

- pouvez-vous me lâchez ! Enfin vous me faites mal ! Se plaint-elle alors que son dos lui faisait souffrir le martyr.

Entendant les plaintes de la jeune femme, Naïm ajusta sa position, qui la colla encore plus contre lui.

Elle rougit sous son habit, non pas de colère car il profitait ainsi de la situation, mais de gêne. Si sa vie n'était pas entre ses mains, il aurait eu affaire à sa colère noire, ça, elle en était sûre. Naïm, lui, sentit sa gorge se serrer alors que son corps devenait brûlant de désir. Si il n'arrivait pas à se calmer, le séjour de l'étrangère au palais allait le rendre fou.

Vassili avait d'ailleurs beau être d'une beauté à couper le souffle, aucuns garçon ne l'intéressait vraiment. Personne n'avait réussit à l'approcher, car en plus d'avoir un caractère bien trempée, elle n'avait jamais trouver un homme qui lui convienne vraiment. Alors être en compagnie d'un homme dont un seul regard dans sa direction la rendait tremblante de peur, mêlé de désir, la perturbait.

Kidnappée par un cheikh [TOME 1] TERMINÉOù les histoires vivent. Découvrez maintenant