Strangeland

Chapitre 1 : Premiers rayons

S'il avait été un peu plus effronté, il se serait plaint de l'abandon de la voiture sur le parking. Certes, les ceintures brûlantes et le cuir des sièges à s'en arracher la peau n'étaient aucunement agréables une fois rôtis au soleil, il adorait néanmoins marcher ; ce qui nécessitait de laisser le véhicule de côté. Vous voyez, ce genre d'ami qui ne cesse de proposer des randonnées pédestres, lorsque quelqu'un réclame une activité à faire ? C'était Gladio. Enfin, son passe-temps principal était le camping sauvage, plus précisément, mais une promenade le ravissait tout autant. Hé, comment vous croyez qu'il s'était musclé ? À la salle ? Très peu pour lui. Il préférait largement être dehors, en pleine nature, qu'enfermé entre quatre murs avec une rangée d'haltères couvertes de sueur à ses pieds. Tout ça pour dire que la petite trotte qui leur restait ne le dérangeant aucunement. Au contraire, c'était pour le mieux ! Et bon pour la santé, en plus de ça. Que demande le peuple ?

Une fois arrivé en haut de l'escalier rocheux, il posa les valises avant de ne s'étirer les bras au-dessus de la tête. Ils étaient enfin à la maison ! Bon, c'était leur location pour l'été, mais le temps des prochaines semaines, c'était le chez-soi des Amicitia. Il s'agissait d'une modeste demeure en pierre, nichée sur les collines verdoyantes de Cassis, bien loin des immeubles rustiques du port. Des buissons et des oliviers décoraient la cour semée de cailloux clairs, tandis que la fontaine fatiguée accrochée à l'une des parois extérieures et les tuiles rouges sublimaient le tout. C'était . . . Au moins la vingtième fois, que lui et sa sœur venaient ici ? Chaque juillet. Comme le voulait la tradition ! Avec le temps, ils s'y étaient attaché, à cet endroit, mine de rien. Toujours le même lieu, bien que la vieillesse se faisait sentir. Ce qui était aussi le cas des deux hôtes, par ailleurs : L'énergique gamin, celui qui aimait tant se battre contre ses camarades de classe et avait pour but ultime de se faire une crête car ça faisait stylé à son époque, était désormais un grand homme, au corps tatoué à l'encre brune, aux rides naissantes et à la barbe piquante. Papy ? Au boulot, on le surnommait affectueusement ainsi. Ça ne le gênait pas ; certains disaient que ça faisait plus viril, même.

Iris n'avait pu contenir son impatience, et s'était précipitée vers la porte vitrée, les clefs dans une main. Prenant une bouffée de l'air frais de l'intérieur, elle se tourna en direction de son fraternel, ce dernier portant une bonne partie des bagages.

— On est chez nous ! Déclara-t-elle, excitée.
— Hé, pas encore ; t'as oublié le plus important avant que ça n'soit vraiment le cas. Il rappela.

Elle réfléchit, mais cela ne lui prit à peine quelques secondes : La voilà le nez dans le réfrigérateur ! Les propriétaires, pour remercier la fidélité grandissante de la famille, leur offrait – désormais – chaque année une bouteille de l'une des boissons locales. On pourrait penser que ce n'était rien, mais pour les locataires, c'était quelque chose ! Surtout au vu du prix de l'habitation. Gladiolus déposa la glacière sur la table de la cuisine avant de n'aller entrouvrir les volets de la même salle ; en se retournant, il tomba à quelques centimètres tout juste de la jeune femme, lui tendant un verre de vin à la teinte beige.

— Rosé Bandol. La précision qui faisait tout.
— Merci !

Attrapant la liqueur dans un sourire, ils trinquèrent en riant, le bruit cristallin du choc rebondissant contre les murs. Leurs vacances pouvaient véritablement commencer !

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Il se frotta les paumes l'une contre l'autre : Les sacs ayant été entièrement vidés, ils n'avaient plus qu'à se mettre complètement à l'aise, maintenant ! Lèvres étirées, il se dirigea en quelques pas vers la fenêtre de sa chambre, l'ouvrant tout en venant s'accouder au rebord : La vue était splendide. Les montagnes, la nature verte, le vent sifflant au rythme du chant des cigales. C'était une ambiance qu'il adorait tout particulièrement, loin du paysage citadin de Turin et de ses klaxons qui hurlaient à longueur de journée. L'Italien quitta la pièce et dévala l'escalier en colimaçon, voyant sa frangine en train d'essayer de faire fonctionner la vieille gazinière.

— Capricieuse, hein ?
— De plus en plus, à chaque fois ! Elle se releva, passant son poignet contre son front ruisselant. Tu crois qu'on devrait en informer les propriétaires ?
— Ça doit juste être l'âge, j'pense. Le brun s'approcha de la bête. Un coup bien placé devrait faire l'affaire . . .
— Gladio, ne . . .

Trop tard : Un genou venait de partir dans le fourneau. La méthode douce ? Ce n'était pas vraiment sa façon de faire. Iris avait laissé échapper un petit cri au son de l'impact. Pourquoi est-ce que son frère devait faire preuve d'autant de violence pour des choses aussi insignifiantes ? Elle comprenait bien qu'il avait des réflexes, mais quand même . . . ! Le point positif de l'histoire, ce fut le grondement en provenance de la cuisinière.

— C'était inattendu . . . Commenta-t-elle, encore choquée que cela ait marché.

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— Tu veux qu'on reste ici pour la soirée, ou qu'on aille se balader au port ? Proposa la cadette en se dandinant légèrement.
— Quelle question ! Il se leva en un bond de son siège en plastique, celui qui occupait le porche. L'air marin, ça fera pas de mal !

La jeune fille était sûre qu'il allait répondre ça ; jamais il n'aurait manqué une si belle occasion de se dégourdir les jambes ! Certes, cela ne faisait même pas sept heures qu'ils étaient arrivés, elle avait cependant l'avantage de le connaître sur le bout des doigts ! Elle partit juste chercher son téléphone qui chargeait encore à l'étage, tandis que le tatoué s'avança jusqu'au centre de la large cour de gravier blanc, dans le simple but de l'attendre. Néanmoins, son attention venait de subitement se faire attraper par la bâtisse à la gauche de leur location. À l'origine, ce n'était qu'une habitation en ruine, aux pierres tombantes et aux volets pourris ; le jardin jonché d'orties et de mauvaises herbes. Seulement, l'année passée, des rénovations avaient débutées. Ça aurait été bête, de laisser une carcasse vide dans un lieu si paradisiaque ! Maintenant, l'homme pouvait découvrir une demeure neuve, resplendissante. Habitée ? Probablement.

— Tu as vu ? Iris venait d'apparaître à ses côtés. On a des voisins !
— Ouais. Il renifla. N'empêche, ça fait bizarre de plus voir cette maison digne de film d'horreur. Plus j'y pense, plus je me dis qu'on aurait pu y faire de l'urbex.
— Tout seul, tu veux dire !

Il ricana tout en ébouriffant sa tignasse. Ce n'était pas une grande fan de ce genre de chose, c'était vrai ! Ce fut sur cette note que les deux Amicitia empruntèrent les marches rocheuses pour se rendre dans la ville portuaire. Au loin, le soleil entamait déjà sa descente, colorant le ciel d'une palette chaude, allant du jaune au doux rose.

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Bonjour, bonsoir ! Mon Dieu, j'ai pris plus de deux semaines pour ne serait-ce boucler ce premier chapitre, j'ai peur pour la suite o.o (mais vous l'avez eu en même temps que l'introduction, donc ça ne change rien de votre côté) enfin, je pense que j'ai mis autant de temps car c'est justement le début. Il faut juste se lancer, et ensuite, ça roule tout seul ! En tout cas, je suis fier de vous présenter ma première fanfiction publiée sur Final Fantasy XV, et en plus sur mon ship préféré. J'espère d'ailleurs que vous avez aimé cette partie-ci, et que je vous retrouverais pour la suite de cette histoire qui me tient à cœur ** ! N'hésitez pas à commenter, à me faire savoir votre avis :3c !

Originellement, Prompto devait être introduit dès ce chapitre, mais j'ai finalement changé d'avis. D'ailleurs, lesdits chapitres seront assez courts, car je ne veux pas me prendre la tête pour cette fanfiction de l'été ! Je veux m'amuser ! Néanmoins, j'essayerais de donner le plus de contenu possible !

À la revoyure !