Part 6.

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-  Alors ? Tu vas m'expliquer finalement ?

-  T'expliquer quoi ? Intervins-je.

-  Tu sais très bien de quoi je parle. Insiste-t-il.

Je souffle.

-  Lester, je te l'ai déjà dit, ça ne sert à rien de t'expliquer tu ne comprendrais pas.

-  Laisse-moi te répéter que si tu ne me dis rien, insista-t-il; là oui il y a des chances que je ne comprenne pas, mais si tu m'en parlais, si tu te confiais à moi pour une fois...

-  Me confier à toi ?M'étonnai-je. Dois-je te rappeler que l'on ne se connait même pas ?

-  Alors, tu ne penses pas qu'il serait temps qu'on se connaisse plus d'après toi ?

Il commence vraiment à me saouler lui, je savais que c'était une mauvaise idée de venir ici.

-  J'aurais jamais dû te suivre, boudai-je.

-  Arrêtes de jouer à la gamine. S'agaça-t-il.

Je ne réponds pas à sa provocation et continue de fixer droit devant moi.

-  Tu vas bouder encore longtemps ?

Je ne réponds toujours pas tout simplement pour l'énerver.

-  Arrêtes-ça tout de suite Kyara ! Je n'aime pas qu'on m'ignore.

Ça y est je craque.

-  Et moi je n'aime pas ton attitude. Je te l'ai dit, je n'ai pas envie d'en parler, comprends-moi. Et je n'aime pas qu'on me force à faire quelque chose que je n'ai pas envie de faire. Répondis-je avec mécontentement.

Cette fois-ci, il me répondit rien. Donc, je crois que la discussion est close.

-  Très bien, au revoir.

Je me lève du fauteuil et commence à avancer pour pouvoir sortir de cet endroit.
Mais me ravise et retourne au près de lui.

-  Tu pourrais me raccompagner jusqu'à la sortie s'il te plaît ?lui proposai-je sèchement.

À vrai dire, je préfèrerais même qu'il me ramène chez moi. J'ai toujours très peur de rentrer chez moi toute seule.

-  Alors, je te ramène aussi chez toi, je ne veux pas qu'il t'arrive quelque chose en route. Me répondit-il en se levant à son tour.

Crois-moi ça m'arrange que tu dises ça. Mais bien-évidemment j'ai une fierté à tenir.

-  Je ne suis plus une petite fille tu sais ?

-  Pfff, mais oui c'est ça, pouffa-t-il. Tu crois vraiment que je vais te laisser rentrer toute seule à une heure si tardive ? Sachant qu'il y a cette route et que t'es une vraie trouillarde ?Me questionna-t-il avec ce fameux sourire en coin.

Je rigolai nerveusement puis m'avança plus vers lui de manière à ce qu'on soit vraiment face à face et que je puisse le regarder dans les yeux, même si il faut reconnaître que j'ai dû relever la tête pour pouvoir le regarder vu qu'il est plus grand que moi. Désormais, nous nous regardons droits dans les yeux. Il n'y avait que quelques centimètres qui nous séparaient et nous étions assez proches mais je n'y prêtais pas attention. Je ne baisse pas le regard pour lui montrer que je ne suis pas intimidée par lui.

-  Moi, une trouillarde ? M'imposai-je la tête haute, mes mains sur mes hanches.

-  Je dois vraiment le répéter ? Ricana-t-il d'un ton moqueur.

Meurtres sur la routeWhere stories live. Discover now