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| Je t'aimerais encore plus après la muerte |

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Les jours sont passés ainsi que les obsèques de Dounia.
J'étais toujours dans un sale état. Je ne sortais plus.
Par peur de croiser son frère, sa mère. Je n'avais pas envie de leur faire face une seconde fois. Pas envie de voir leurs visages détruit par ma faute...

Je n'avais pas revu Eya. J'ai essayé de l'appeler plusieurs fois, mais elle ne répondait pas.
C'est compréhensible en même temps. Elle a peur de mes agissements envers notre futur bébé. Après ce que j'ai fait, c'est normal.

Ma mère était toujours là. Elle ne me parlait pas trop. Je ne sais pas pourquoi. Elle doit sûrement être dégoûtée de son fils. Ce qui est encore une fois compréhensible.
Elle ne m'a pas parlé de mon bébé. Elle n'a pas cherché à en savoir plus...

***
Encore une nuit passée avec l'envie de revoir Dounia... Je sais que ce n'est pas possible. Mais j'avais ce besoin de la savoir près de moi. J'ai beaucoup réfléchis durant la nuit puis l'après-Midi, et je me suis décidé à y aller.

J'ai donc enfilé mes chaussures et ma veste. Je suis monté dans ma voiture puis je me suis rendu chez le fleuriste pour acheter une rose rouge.

J'ai ensuite démarré en direction du cimetière musulman de ma ville...

Moi : Dounia, je ne sais pas vraiment si tu m'entends, mais j'ai ce besoin de te parler. Presque deux semaines que t'es partie et je n'arrive toujours pas à dormir. Au départ, c'était parce que je t'avais rendu triste. Parce que je t'avais blessé. Puis après, à cause de ta mort. Je ne te pensais pas capable de faire ça. Quand tu me parlais de ta famille, t'avais les yeux brillants. T'en parlais avec tellement d'amour, tellement de joie que personne ne pouvait penser que tu les abandonnerais de ton plein gré. Tu m'as aussi abandonné moi. Mais bon, je peux m'en vouloir qu'à moi-même. Je savais très bien que j'allais te perdre dès le moment où j'ai accepte ce pari. Je ne savais pas que j'allais autant m'attacher à toi. Que j'allais finir par t'aimer, mais bon, on fini toujours pas tomber dans son propre piège... Ha oui, je vais être papa. J'suis jeune et con et je vais devoir élever un enfant... T'y crois toi ? Même moi, j'ai du mal *rire*...

J'ai tendu ma main droite, celle dans laquelle la rose se trouvait. Puis je l'ai laissé tomber sur sa tombe...

...

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[2] - Les âmes ont fané - NaïrWhere stories live. Discover now