Chapitre 4: Jojen

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- Il fait froid, très froid. On est en hiver. J'ai cinq ans je suis emmitouflé dans une grosse doudoune. Le garçon aux cheveux blonds cendrés me tient dans ses bras. Il semble désespéré.

Une larme glacée roule sur la joue du garçon. Un autre homme arrive. Le blond s'adresse à lui.

- Tommy....commence t-il la voix brouillée par les larmes. Je ne peux pas faire ça.

- Je suis sincèrement désolé Newt. Tu sais qu'ils vous ont retrouvé. Ton fils n'est plus en sécurité.

- Oui, je sais...

- On doit partir. On a de la route à faire.

- tu me promets de prendre soin de lui?

- Je te le promets.

L'inconnu brun prend ma main.

- Papaa.

Mon père me regarde dans les yeux et essuie mes larmes qui commencent à couler.

- Je suis désolé mon chérie. Je...je ne voulais pas que ça finisse comme ça. N'oublie pas. N'oublie jamais que je t'aime plus que tout."

Je ne semble pas comprendre ce qu'il se passe. Le garçon commencent à m'emmener loin de mon père. Ce garçon c'est Thomas. Les larmes froides inondent désormais mon visage. Papa pleure aussi. Je commence à hurler

"- Papaaa! ( de plus en plus fort) Papa reviens s'il te plaît. Ne me laisse pas, papa!"

J'ai l'impression que l'on vient de m'arracher le cœur. Je hurle tellement que je crois que cela va me tuer. Mon cœur se brise en une infinité de petits morceaux. Je n'arrive plus à respirer. Je suffoque. Puis ma vision s'estompe.-

Quand je me réveille, je suis dans mon lit. Il ne fait pas encore nuit. C'est la fin de l'après midi. Cette fois-ci, j'en ai la certitude. Le garçon de mes cauchemars n'est pas moi. C'est mon père. Je n'ai aucun souvenir de lui, outre mes rêves. Honnêtement, je ne crois pas qu'on puisse nous différencier. La ressemblance est choquante. Le seul petit problème, c'est que je ne sais pas si tout les rêves sont réels. En ce moment, ils sont de plus en plus fréquent. Je ne sais pas ce qu'il se passe. Il faut que je sache. Il faut que je sache pourquoi mes parents m'ont abandonné. Je ne comprends pas. Dans mon souvenir, ils ne semblent pas avoir le choix et mon père semble bouleversé. Est ce que ce serai ce jour là que Thomas m'a recueilli?

J'en ai marre de réfléchir, marre de tous ces rêves que je ne comprend pas. Peut être que je suis juste cinglé? Mes yeux divaguent dans ma chambre jusqu'à se fixer sur ma fenêtre. Désormais le soleil s'est couché pour laisser place à la pleine lune. Je la trouve plus brillante que d'habitude. Je pose mes coudes sur le rebord de la fenêtre et fixe la grosse étoile dans le ciel. Elle me captive. Je sens lentement mon esprit divaguer dans les rouages du temps:

- Je ne sais pas quelle année nous sommes. Je ne suis pas dans le rêve. Est ce possible que ce ne soit pas un de mes souvenirs? Oui, ce ne serait pas la première fois. Je crois que c'est le présent, ou alors un futur proche. Je vois un lycée. Ce n'est pas le mien. Le couloir principal est bruyant, joyeux, rempli d'adolescent. Mon regard semble se poser particulièrement sur une fille. Elle est jeune, treize ans à peine. Plus je la regarde, plus cette petite fille me dit quelque chose. Je ne suis pas sur de l'avoir déjà vu, mais les traits de son visage me sont familier. J'ai déjà vu ses longs cheveux chocolats sur une personne, une autre personne. Et ces prunelles sombres, elles me rappellent celles du garçon de mes rêves. Mon père. Je remarque aussi qu'elle semble pale, aussi pale que moi. Une fille à côté d'elle se soucie de son état de santé, mais la petite brune affirme qu'elle va bien. Pourtant sa tête tangue. Je sens toutes ses émotions. Puis elle s'écroule. Maintenant j'ai l'impression d'être dans sa tête. De sentir sa douleur. Comme un lien imbrisable. Les gens autour lui demande si tout va bien.

"- Allison, reste avec moi. lui souffle un adulte."

La dénommée Allison commence à tousser dans ses mains. Un petit filet de sang sort de sa bouche. Puis une vrai giclée. Elle saigne de plus en plus. J'ai l'impression que sa peau tombe en lambeau. Allison lutte pour rester consciente. Elle le doit. Elle le sait. Mais c'est trop dure. Je voudrais tellement aider la jeune fille, mais je me rend compte que je ne peux rien faire. La douleur s'estompe en même temps que ma vision-

Survive - NewtOù les histoires vivent. Découvrez maintenant