Kilo-drames TOME II

Partie 10 - « Parce que tu m'aimes. »

Hey ! La suite est là.
Comme d'habitude, j'attends vos avis en commentaire pour le retour de 🐍.
Bonne lecture à tous.
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Léna a embelli. Elle est encore plus belle que dans mes derniers souvenirs. Sa longue chevelure est devenue une coupe au carré qui fait ressortir ses traits. Elle fait encore plus femme... fatale. Ses grands yeux marrons sont maquillés très légèrement mais la touche d'eye liner souligne son regard en amande. Son bronzage lui donne l'aspect d'une poupée. Son élégance est avérée ! Elle utilise ses énergies féminines à bon escient : elle n'en fait pas trop que ce soit dans sa tenue, dans son maquillage, dans sa coiffure ou bien dans sa manière de se tenir.

Je comprends qu'elle puisse faire chavirer des cœurs.

Lorsque je prends conscience qu'elle n'est pas un mirage dans le désert de mon imagination, mais qu'elle est bien réelle, je me rappelle qu'ils étaient partis ensemble.

Elle met fin à son étreinte.

- T'as mis un parfum de femme Djibril ? Oh non ! Laisse-moi deviner, dit-elle dans un semblant de réflexion. T'en as fais succomber une !

- L'élève a dépassé la maîtresse, dit Djibril en ricanant. Ça va sinon ? J'suis choqué qu'il t'ai ramené ici !

- Tu peux constater que je vais très bien. Et oui, surprise !

- Ouais, t'as changé de coupe ! Ça doit le faire kiffer de dingue ! Et en plus, tu reviens de vacances. T'as la belle vie toi !

Elle rigole.

- Oui, on était loin d'ici.

- J'espère que vous avez bien profité parce qu'on va se tuer au taf là. - elle secoue la tête - Abdallah, t'as géré !

- J'ai confiance en toi donc me fais pas regretter ! lui répond son frère. Je vous laisse. J'ai des paperasses à régler ! Bon courage et à bientôt Mademoiselle Samarcelli.

Il lui sert la main et disparait. Djibril se décale pour l'inviter à s'asseoir, elle avance puis s'arrête soudainement en me voyant. Elle me dissèque quelques secondes.

- Ré... c'est quoi déjà ton prénom ? Réna ? fit-elle en feignant ne pas se rappeler mon prénom.

- Rehana, intervient Djibril. Vous vous connaissez ?

- J'étais souvent dans son quartier quand j'allais retrouver Nayd. Elle lui rendait souvent visite chez lui, dit-elle exprès, parce qu'il me semble, si je me trompe pas, son frère était le meilleure pote du grand-frère de Nayd. C'est bien ça ?

Elle attend une réponse de ma part, je ne réponds pas. Elle déblatère notre passif avec un dédain qui ne me plait pas.

Nayd... le surnom qu'elle doit lui donne en privée.

- Donc vous vous connaissez bien ? Rihanna ? m'interpelle-t-il.

- Ouais. Euh... non, on se connaît pas, enfin, que de vu.

- Rihanna ? Tu lui donnes même le surnom d'une chanteuse américaine, carrément. Elle doit avoir la voix qui va avec non ? - en rigolant - Et puis, vous devez être proche pour qu'elle ait le droit à un si beau surnom.

Elle lâche un petit rire sarcastique pour ponctuer sa remarque. Je sens qu'elle fait tout pour me pousser dans mes derniers retranchements. Je ne mords pas à l'hameçon empoisonné qu'elle me lance.

- Et, Rehana, ma belle, pas besoin de dire qu'on se connaît que de vue ou de mettre des pincettes sur la nature de notre relation. Rappelle-toi... comment j'étais odieuse avec toi. Tu peux lui dire que j'étais jalouse de votre relation fraternelle à l'époque. J'ai failli faire l'idiote à vouloir lever la main sur toi. Ce qui n'est pas digne d'une femme qui n'a rien à prouver à personne et qui a confiance en elle, rajoute-t-elle. Mes ancêtres se retourneraient dans leur tombe s'ils savaient. C'était purement fraternelle et je devenais folle. Heureusement que je me suis reprise depuis et que j'ai compris qu'on ne tenait pas un homme avec des crises de jalousie non fondée. Et surtout pas en se comportant comme je l'avais fais. À vrai dire, je te remercie parce que tu m'as donné plein de leçons.