Kilo-drames TOME II

Partie 6 - « Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain. »

Hello tout le monde.
Je vous offre cette nouvelle suite.
J'attends avec impatience vos retours en commentaire comme d'habitude.
Bonne lecture.
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Le malaise ! Je dois être toute blême. Je me suis faite surprendre d'une manière : on aurait dit que j'étais coupable de quelque chose. Le suis-je ?

Elle tire une tronche ! Je pense qu'elle doit croire que j'ai passé la nuit avec lui. C'est le cas, mais pas de la manière qu'elle s'imagine. Je tente de prendre les escaliers. Elle m'attrape le bras. Je regarde sa main pour lui signifier de me lâcher. Elle me fusille... je suppose qu'elle ne fait que me renvoyer mon propre reflet. Depuis que je l'ai bousculé sur les escaliers, j'ai du mal avec cette femme.

Je ne suis pas quelqu'un de violent mais la voir me toiser et en plus me toucher me donne envie de lui foutre une grosse pêche.

- Tu fais quoi ici ?

- Tu lui demanderas.

- Qu'est-ce que tu veux ?

- Que tu me lâches le bras, je dois rentrer chez moi.

- Fais attention à ce que tu fais.

- Sinon ?

- Je le connais depuis très longtemps, il perdrait pas son temps avec une fille comme toi, me dit-elle en lâchant mon bras.

- J'ai pas envie de te manquer de respect donc ne le fait pas.

Je descends les escaliers avec une nouvelle humeur. J'avais envie de lui cracher à la gueule notre rapprochement. J'avais envie de lui cracher à la gueule qu'il ne l'a regarde sûrement pas comme il me regarde...

Je suis consciente que c'est ce semblant de jalousie dont il m'a parlé qui me titille. Elle m'interpelle avec que je ne descende la dernière marche :

- Je sais pas ce que tu lui veux mais laisse-le tranquille. Il a pas besoin de toi, m'affirme-t-elle. Je suis déjà là.

Une voix pleine d'assurance... Sa dernière phrase m'a rappelé mon statut à l'heure actuelle : je ne suis rien. Ce serait égoïste de chercher à m'interposer dans sa vie alors que je ne suis pas prête à avancer.

Après m'être douchée et changée, je m'allonge sur mon lit. Je me suis rendue compte, à force de me creuser les méninges, qu'à chaque fois que nos regards se croisaient, quelque chose d'intense se produisait. Cet homme a un effet sur moi, c'est indéniable ! Mais... c'est cette conjonction de coordination qui m'empêche d'accepter ce que j'ai dans le cœur.

Donne-lui une chance. Il t'aime bien. Tu l'apprécies beaucoup. Pourquoi ne pas essayer. Mais... Arrête avec les mais, ils ne t'avanceront à rien... il y a quelque chose entre vous, tu ne peux pas le nier... mon esprit me joue des tours !

J'ai beau ressentir cette pression quand je suis avec lui, je peux pas. Tu veux pas...

Je remets tout en doute dès que je repense à ce qu'il s'est passé. Je pourrais me laisser et vivre au jour le jour mais les fantômes du passé m'en empêchent.

Oublie et avance... Facile à dire. Le seul homme à qui j'ai accordé de l'amour s'est donné la mort par ma faute.

Penser pendant un instant être avec Junayd ne fait qu'accentuer ma culpabilité.

J'ai dormi quelques heures avant d'être réveillé par des bruits de toux venant du salon. Ma mère. En voyant sa face défraîchi, j'ai tout de suite compris, que sa maladie prend du terrain. Baba s'occupe d'elle. Tous les jours que Dieu fait, je prie pour qu'elle ne m'abandonne pas.