L'alcool, la fumée, les coups, les cris... c'est tout ce que Charlie avait connu jusqu'à sa majorité. Mais malheureusement, même lorsque cela ne fait plus partie de votre vie, c'est toujours là, dans votre tête et ça ne disparaît pas.
Tout ce dont v...
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Comme un automatisme, l'enfant se roule en boule sous sa couette, ses petites mains sur ses oreilles. Les cris se font entendre tout comme les morceaux de verre qui se brisent sur le sol. Charlie ferme les paupières et compte dans sa tête. Un. Deux. Trois. Et ainsi de suite jusqu'à ce que le bruit devienne moins fort. Depuis le temps, elle est devenue une championne pour se plonger dans un autre monde où le mal n'existe pas.
« Charlie ? »
La brunette secoue la tête, revenant sur Terre. Sammy, les sourcils froncés, se tient devant elle, l'air inquiet.
« Désolée, j'étais ailleurs.
— J'ai vu ça. Tu vas bien ?
— Ouais, nickel ! »
Elle ne veut surtout pas embêter Sammy avec ses histoires. Il a déjà assez de choses à gérer comme cela. Depuis que sa mère a tenté de se suicider, elle le trouve plus observateur envers les autres et Charlie commence à avoir peur, parce qu'elle a comme l'impression qu'il peut lire en elle comme dans un livre ouvert. Malgré tout, elle doit dire qu'il a l'air plus serein depuis que sa mère voit un psychologue à l'hôpital.
Alors que la journée se déroule, dans la station, c'est l'effervescence. L'équipe de Boggs n'a pas arrêté durant ces dernières heures. Plus les soirées passent, plus le dossier contre Pablo Munoz devient important. Les policiers peuvent faire tomber l'homme d'affaires pour proxénétisme sans aucun souci, mais ils savent que bien des choses restent encore cachées à leurs yeux. L'enquête a pris un tout autre tournant dans la matinée suite à une disparition.
« Je commence à croire que cet homme est impliqué dans toutes les affaires illégales possible.
— Pour l'instant, nous n'avons aucun moyen de prouver que Munoz est impliqué.
— Vous plaisantez ? Demande Kristen.
— Nous n'avons pas de preuve. Pas encore. Ce sera à Charlie d'en trouver sur le terrain. »
Le brun assis derrière son bureau roule des yeux, se retenant de jurer. Il a l'impression que Charlie fait tout le travail de l'enquête sans avoir de retour. Elle met sa vie en danger, mais qu'obtient-elle à la fin du compte ?
« Un problème, Baker ?
— Non, chef.
— Bon, j'ai besoin de savoir, débute Kristen, tu la connais comment la petite ?
— Elle a un nom, Kristen.
— Oui, roh, Charlie, Vicky, je ne sais jamais comment l'appeler.
— Charlie. Ne dis pas Vicky.
— Toutes mes excuses, Baker, ironise-t-elle. Donc, tu vas répondre à ma question ?
